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 And this is just a fight, this is just love – maybe [ft Sixtine]

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X.

X. "Zazou" S. Bing



Honey I'm on fire I feel it everywhere
Nothing scares me anymore
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The bird & the band


Masculin
◊ STATUT : le couple, c'est bien aussi. Mais des fois, ça devient compliqué.
◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : Chez moi, parce qu'on est toujours bien, chez soi, non?
◊ AVATAR : Josh Beech
◊ CRÉDIT : Anaelle

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MessageSujet: And this is just a fight, this is just love – maybe [ft Sixtine]   And this is just a fight, this is just love – maybe [ft Sixtine] EmptyLun 13 Mai - 17:12


Sixtine & Zazou
If nothing ever changed, there'd be no butterflies.
Oui, j'aime les pâtisseries. Oui, je suis percé, et j'ai même des tatouages, mais je fond quand on me propose un gâteau. Non, je ne suis pas capable de jouer mon rôle de mec viril qui n'aime que les steaks et les patates. Ça, c'est pour Stitch, ça correspond mieux au personnage. Moi, je bois des cafés-vanilles et je me plaît très bien avec mes patisseries. Surtout qu'ici, ça vaut le détour. Des pâtisseries aussi bonne que celles de nos mamans. Franchement. Si tu as un peu l'impression de débarquer chez Alice au pays des merveilles, et si j'ai à chaque fois l'impression de n'être absolument pas à ma place dans ce magasin, vu ma gueule, ça ne m'empêche pas d'y revenir plus que de raison. Alors oui, c'est là que j'ai décidé de donner rendez-vous à Sixtine. Parce qu'il n'y a rien de mieux que le sucre pour faire passer l'amertume. Un lieu neutre, pas disposé pour les grandes déclaration, où je ne risque pas de me voir à nouveau confronté au fait de devoir choisir d'aller ou non vivre avec elle. Depuis que je suis partit de chez elle, ça me hante ce truc. Bon, c'est pas non plus horrible de devoir penser à ça, mais je n'arrive pas à m'y faire. Je sais que je ne peux pas vivre sans les monstres qui partagent mon appartement, mais je sais que je devrait faire un effort. Alors je pèse les pour et les contre, sans cesser de trouver de nouveaux arguments à rajouter dans les deux colonnes. Si au moins, il y en avait une de plus remplie que l'autre, ça m'aiderait! Le problème, c'est qu'il faut choisir entre ma famille et ma copine. Le problème, c'est que j'ai beau vouloir passer du temps avec Sixtine, je ne peux pas me faire à l'idée de passer du temps sans Lilo et Stitch. Peut-être qu'elle a raison, peut-être qu'il faut que je grandisse et que j'arrête d'être un sale gosse qui veut absolument être dans la même classe que ses amis de l'année d'avant. Mais le problème, c'est que j'ai pas encore l'impression d'être prêt à faire ça. Ouais, j'ai 27 ans et la mentalité d'un gosse qui entre tout juste au CE1. Tant que je pouvais être heureux comme ça, ça ne m'avait jamais posé de problème. Pourquoi aller se prendre la tête quand on vit très bien sans. Vivre comme je le sens, traîner avec mes potes, boire des bières avec Stitch à n'importe quel moment de la journée, même quand il ne faudrait pas, travailler dans un truc qui me plaît, retourner chez mes parents quand j'en ai envie. Ouais, ça avait tout de la vie parfaite. Mais apparemment, si je ne veux pas rendre triste ma copine, il faut que je foute un coup de pied là-dedans, et que je devienne un adulte. Dans l'absolu, je suis capable d'accepter des responsabilités. Je veux même bien lui faire un gosse, si elle s'en sent l'envie. Parce qu'être un bon papa, je sais que je pourrais le faire. Ce serait un travail d'équipe avec Stitch, évidemment. Mais être papa me semble moins perturbateur de ma réjouissante routine que de changer de logement. Je crois qu'il me manque une case. Je ne dois pas bien réfléchir aux choses.

Mais c'est pour ça que je suis venu ici aujourd'hui, au pays des délices. Parce que je n'ai pas envie d'y penser. Si j'invite Sixtine chez moi, je vais y penser, si on va chez elle, ça va me rappeler notre dernière "discussion". Donc un terrain neutre, vierge de toute bataille. Ouais, je devrais pouvoir le faire. Sourire et faire comme si tout allait bien. En vrai, tout va presque bien. Bah ouais, il n'y a pas de raisons pour que j'ennuie Six avec mes préoccupations. Il faut juste que je finisse d'y réfléchir. J'en viendrais bien à me décider. Ça ne devrait pas prendre trop de temps, j'suis pas du genre à m'attarder sur des choix qui m'ennuient. Oui, j'aurais pu en parler avec Stitch... Mais en vrai, ça m'aurait fait chier qu'il me dise d'aller vivre avec Sixtine pour que je lui foute la paix et qu'il puisse profiter de vivre seul avec Lilo. Bon, je vous l'accorde, il est peut probable qu'il me fasse ce genre de chose, il aime trop que je lui serve de nounours, il aime trop squatter mon lit quand j'y suis. Mais je ne veux pas prendre le risque, je veux choisir moi-même et pas que mon frère me foute dehors. Ouais, j'suis sensible comme garçon. On y croit. Toujours est-il que j'attends derrière une mamie qui met trois ans à choisir les gâteaux qu'elle va acheter. Elle doit avoir ses petits-enfants avec elle pour en prendre autant ou alors c'est une mamie boulimique. Mais pourquoi pas? Peut-être ne se nourrit-elle que de gâteaux? En même temps, si elle est proche de la mort, c'est une bonne idée, autant ne manger que son plat préféré. Mais bon, on va plutôt parier sur les petits enfants, c'est moins morbide. Elle finit par arrêter d'hésiter et règle. Mon tour, enfin! Je prends différentes petites parts de gâteau, je connais les préférés de Six, depuis le temps. Et si elle veut changer, elle pourra toujours en prendre d'autre. Moi, je suis un goinfre, je pourrais avaler tout ce que j'ai commandé. Mes parts de gâteau avec moi, je vais m'installer à une table. Bon, j'étais un peu en avance, mais elle ne devrait plus tarder maintenant...
© Belzébuth
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SIXTINE don't fix me, i'm not broken.
B. Sixtine Flanery

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MessageSujet: Re: And this is just a fight, this is just love – maybe [ft Sixtine]   And this is just a fight, this is just love – maybe [ft Sixtine] EmptyMar 4 Juin - 18:57


Sixtine & Zazou
If nothing ever changed, there'd be no butterflies.
Ses lèvres se posent délicatement sur les miennes. Le tout me semble trop calme. Le calme avant la tempête... Mais non, je ne suis pas pessimiste, j'y crois. Je suis Zazou, je peux tout vaincre. Mais qu'en est-il s'il ne s'agit pas de vaincre quoi que ce soit. Juste de compromettre. Parce que j'ai tort. Je le sais, je le sens au plus profond de moi. Parce que je l'ai déjà senti une fois, et que cette fois-ci, je peux comprendre ce que ça signifie. Parce que cette fois-ci, je ne tournerais pas simplement le dos pour passer à autre chose. Parce que je ne peux pas commettre à nouveau cette erreur que j'ai commise avec Mad. Enfin, rien ne sert de se prendre la tête. Je vais y arriver, cela ne fait aucun doute. Parce que Sixtine est douce et tendre et qu'elle aime les gâteaux. Comment ça, ça ne veut rien dire? Si si, je vous assure. « Tu m’… Euh… Mhh salut. » Je voudrais lui répondre "Oui, je t'aime", mais au final, elle n'a pas osé poser la question. Il faut croire qu'on est autant perdu l'un que l'autre, même si je sais mieux faire semblant. Faire semblant que je maîtrise la situation, que je suis l'homme qu'il faut pour ça, et que je n'ai peur de rien. Mais je ne suis qu'un sale gosse finalement, je n'ai jamais grandi. Et le principe même d'un enfant, c'est que ça a peur de tout, non? Et que ça joue tellement bien la comédie... Elle s'installe tranquillement face à moi. Sixtine, qu'aurais-je fait sans toi, putain? Ramasser les morceaux de moi que l'absence de Mad avait laisser traîner, personne d'autre n'aurait pu s'en charger. Certes, Lilo et Stitch étaient là pour moi, mais ils ne pouvaient pas suffire. Et c'est ça qu'il faut que je comprenne. Lilo et Stitch ne peuvent pas me suffire même si c'est ce que je souhaiterais.

« Mhhh… Merci, ces gâteaux c’est vraiment mes préférés. » Je lui fais un clin d’œil. « Évidemment! » Non, je ne me vante pas. C'est juste que je suis le meilleur quand il s'agit de faire plaisir aux autres. Enfin, presque le meilleur. Notre dernière dispute prouve que je peux encore progresser. Et j'en ai bien l'intention. Je lui dois beaucoup, je ne peux pas faire autrement. Enfin si, je pourrais, mais je n'ai pas envie. Enfin, je ne sais plus vraiment ce que je veux ou ce que je peux à vrai dire. Tout ce que je sais, c'est qu'il faut que je me bouge les fesses. Il faut changer, évoluer. Pas forcément grandir, juste passer à autre chose. Faire quelque chose de ma vie. Parce que stagner, c'est mal. Pas forcément mal pour moi, mais mal pour les autres. « Tu vas bien ? Et Stitch et Lilo ? » Elle essaie de lancer une discussion banale et comme un idiot, je n'arrive pas à répondre du tac au tac. Savoir si je vais bien. Ça c'est dur. Je vais toujours bien. J'ai juste des hauts et des bas, comme tout le monde. Tant que je ne suis pas mourant, je vais bien, non? Mais je pourrais aller mieux. Si je n'avais pas cette fuite sur la conscience. Je n'aurais pas du la laisser seule chez elle la dernière fois. Je le sais. Alors, forcément, ça me travaille. Mais il faut que je mette fin à ce silence. Allez Zazou, ouvre ta grande bouche et dis quelque chose. « Lilo et Stitch vont toujours bien. » Un petit sourire en coin qui se veut rassurant. Je n'ai pas répondu pour moi, mais ce n'est pas la peine de s'inquiéter. Ce n'est pas que j'aille mal, c'est juste que je ne vais pas particulièrement bien. « Je suis désolé de t'avoir laissée toute seule l'autre jour... » Allez, Zazou, du cran! Sois un homme à la fin! Et ne lui laisse pas le temps de dire quelque chose, finis donc ce que tu as à dire. « J'espère que ça a été quand même. J'ai réfléchis à ce que tu m'as dit... » J'inspire un grand coup. Comment je fais durer le suspens! « Si ça te tente, je pourrais venir vivre chez toi le week-end, au moins, pour commencer..? » C'est pas grand chose, j'ai peur qu'elle le prenne mal. J'ai peur qu'elle me gueule dessus parce que je pourrais venir habiter avec elle tout court... Mais je ne peux pas. Il faut que je m'habitue. Personne ne se jette dans l'eau glacée d'un coup, tout le monde trempe un orteil avant. Certes, Sixtine n'est pas de l'eau glacée, mais Stitch et Lilo vivant seul, plutôt. Je veux m'assurer qu'ils continuent sur la bonne voie en mon absence. Je ne veux pas les laisser à eux-même. Comment fera Stitch sans son nounours favori (moi)? Dire que je ne leur en ai même pas parlé... Enfin, si Sixtine me balance à la gueule que je ne suis qu'un pauvre con et qu'elle ne va pas attendre trois siècle pour que je sois enfin capable de vivre avec elle à plein temps, autant ne pas amener le sujet au cœur du clan Bing-Widdleton avant d'être sûr de le mettre en œuvre.
© Belzébuth
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SIXTINE don't fix me, i'm not broken.
B. Sixtine Flanery

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Je ramène mes jambes contre moi pour m’asseoir un peu plus confortablement dans ses fauteuils. Tout est plus doux et accueillant que dans la réalité ici. C’est comme si nous étions dans un monde parallèle. Chaque enfant à un jour dit que son rêve serait d’habiter dans une maison de bonbon ou de chocolat – bon pas moi, mais encore aurait-il fallu que je sache ce qu’était les bonbons et le chocolat – et je crois que je comprends pourquoi.  Tout parait si facile ici. On a juste à se sentir bien pour avoir l’impression que tout peut-être parfait. Qu’est-ce que je pourrais demander de plus. Zazou est là, on mange des gâteaux comme des enfants et … bon on n’arrive pas à avoir une conversation qui n’est pas entrecoupé de long silence gênant, mais je suis certaine que ça va revenir. Malheureusement, on est plus des enfants. Presque plus des ados non plus (définitivement plus non plus en fait) et pourtant, on n’arrive pas à être adulte. On est perdu dans un espace temps irréel dont on ne sortira que lorsqu’on sera prêt. Ce qui n’est pas prêt d’arriver. A lui comme à moi. Je ne suis pas adulte parce que je n’ai pas eu d’enfance. Que suis-je alors ? Perdue. C’est tout simplement ça. Je suis perdue et j’aimerais pouvoir me remettre de tout ça sans l’aide de personne. Mais est-ce que c’est possible de faire face aux atrocités de la vie sans l’aide de quelqu’un ? Je fixe Zazou et je me dis que lui raconter mon histoire serait peut-être une bonne idée pour qu’il ait envie de venir vivre avec moi. Mais ça serait tricher et je ne veux pas tricher avec lui. Je ne veux plus tricher avec les gens que j’aime. Et je l’aime Zazou, irrémédiablement. « Lilo et Stitch vont toujours bien. » Oui. Pas comme toi Sixtine, qui va toujours mal. Qui n’est pas capable d’être heureuse et qui fait juste semblant de l’être pour qu’on ne lui pose pas trop de question. Suis-je si stupide ? Suis-je si mauvaise ? S’ils vont bien, j’en suis heureuse pour eux. Ils seraient tout aussi heureux ensemble, mais je suppose que c’est une sacrée paire de manche que d’essayer de les aider à s’en rendre compte. Pourtant ça crève les yeux qu’ils le seraient. Mais ce ne sont pas mes oignons. Faudrait déjà que j’arrive à sauver mon propre couple de la noyade avant d’aider les autres. Autant dire que ce n’est pas gagné. Mais bon, je vais faire de mon mieux ! C’est ce que j’ai toujours fait alors ça ne devrait pas être trop compliqué. Ce qui aurait été un choix facile, ça aurait été de quitter Pasadena, tout simplement. De reprendre la route, de quitter Zazou, le souvenir de Mad et tout ça. Quitter l’amour. « Je suis désolé de t'avoir laissée toute seule l'autre jour... » Je reste un instant sans voix. Pourquoi ? « J'espère que ça a été quand même. J'ai réfléchis à ce que tu m'as dit... » « JE te vire littéralement de chez moi et TU t’excuses d’être parti. Tu serais resté que ça n’aurait rien changé... » Je le regarde. J’analyse sa phrase. Je commence à avoir un peu peur de ce qu’il va me dire. Le moment de vérité vient d’arriver. Il ne m’a pas repoussé quand je l’ai embrassé. Il s’est excusé. Il va me donner sa réponse. Évidemment, je l’espère favorable mais… je préfère plonger ma tête dans la contemplation de mon gâteau, me léchant les lèvres rendu collante par le sucre glace. C’est délicieux. C’est parfait. Je n’ai pas envie que tout soit gâcher.

« Si ça te tente, je pourrais venir vivre chez toi le week-end, au moins, pour commencer..? » Je reste totalement interdite. Quoi ? QUOI ? Je crois sincèrement que mon cœur va lâcher. Je ne sais pas si je suis déçue ou heureuse. J’ai presque l’impression que mon esprit quitte mon corps tellement la nouvelle me remplit d’incompréhension. C’est ça le véritable sentiment que je ressens, pas de joie ou de tristesse, mais un torrent d’incompréhension. Alors le voilà, le Zazou qui grandit et qui accepte quelques responsabilités. « C’est… c’est une très bonne idée. »  Je lui adresse un sourire sincère. Je mange un morceau de gâteau et finalement, au lieu de rester simplement face à lui, je rapproche mon siège du sien pour venir le prendre dans mes bras. « Merci Zazou… »  Je ne sais pas ce que j’aurais fait s’il avait dit non. Un non catégorique et certain. Un week-end, c’est le début d’une semaine, d’un mois, d’une année. D’une vie. Cependant, je ne veux rien précipiter et je sais que je vais devoir faire des efforts considérables pour qu’il se sente bien chez moi. Ça me parait totalement irréel tout ça. Zazou va venir habiter avec moi ; même si ce n’est que les week-ends, j’ai l’impression que c’est déjà beaucoup. Je sais l’attachement qu’il a  pour sa famille et l’effort que ça lui demande et je ne sais même pas comment je pourrais lui rendre le sacrifice énorme qu’il est en train de faire pour que je sois heureuse. « Sincèrement, ça représente beaucoup pour moi… » Peut-être que je vais enfin pouvoir lui parler en tout sincérité du pourquoi j’ai peur la nuit quand, lorsque je ne m’y attends pas je sens ses doigts contre ma peau. Pourquoi je sursaute. Pourquoi j’ai peur. Je lui expliquerais, un jour.

© Belzébuth
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X.

X. "Zazou" S. Bing



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MessageSujet: Re: And this is just a fight, this is just love – maybe [ft Sixtine]   And this is just a fight, this is just love – maybe [ft Sixtine] EmptyLun 17 Juin - 21:48


Sixtine & Zazou
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« JE te vire littéralement de chez moi et TU t’excuses d’être parti. Tu serais resté que ça n’aurait rien changé... » Je m'excuse, mais de toute évidence, elle n'en veut pas. Enfin, c'est ce qu'elle dit. Je sais qu'elle aurait préféré que j'attende sagement derrière sa porte. Enfin, j'en sais rien, je suis pas dans sa tête, mais je le présume. Je ne devrais peut-être pas croire que je sais tout, mais je sais qu'elle aime qu'on soit là pour elle. Comme tous les êtres humains après tout. Je ne connais pas grand monde qui réclame à être seul pour toute sa vie et ignoré par tous. Si cela existe, ces personnes ne doivent pas être bien dans leur tête, c'est moi qui vous le dit.  Le truc, c'est que je suis parti, et qu'en vrai, j'aurais pas du partir. J'avais juste besoin d'être seul, de penser, de réfléchir à tout ce qu'elle m'a dit. Ce reproche, je peux le comprendre. Le fait que je sois trop tourné vers ma famille et pas assez vers elle. J'ai toujours tenté de faire la part des choses et d'être à l'écoute, attentif, présent. Pas suffisamment apparemment. Je pourrais être lâche et en profiter pour tout abandonner, mais franchement, je n'en ai pas envie. Pour tout ce qu'elle m'a apporté, elle mérite que j'essaie de mieux faire. Elle mange innocemment un gateau alors que je lui propose de venir vivre chez elle. Le week-end seulement pour commencer. Franchement, je suis le genre de mec à qui il faut un temps d'adaptation pour tout. Et elle reste sous le choc. Alors qu'est-ce que ça veut dire? Que c'est mal? Que j'aurais du faire mieux? Qu'elle va m'envoyer un gâteau à la figure pour n'être capable que de ça?

« C’est… c’est une très bonne idée. » Et un sourire. Ouf, pas de gâteau dans la figure. C'est bon signe je crois. D'ailleurs elle recommence à manger du gateau. Oui, ça doit être bon signe. Je ne suis pas devin, mais je crois qu'elle ne va pas mettre fin à mes jours aujourd'hui. Elle rapproche son siège du mien et vient m'enlacer. Mais c'est carrément super signe là! Exploit Zazou, tu viens de réussir à faire quelque chose de bien pour Sixtine. C'est pas trop tôt. « Merci Zazou… »  Et elle me remercie. Genre, c'est un exploit. Certes, c'en est un pour moi, mais ça ne devrait pas l'être. Elle ne devrait pas avoir de raison de me remercier pour un si petit geste. Et je sens ma gorge se nouer un peu à cette idée. Je suis tellement nul comme copain. Attentionné, mais nul. Je fais tout pour que ça soit le mieux possible mais je le fais mal, je le fais selon mes critères et mes critères feront toujours passer ma famille avant tout. Enfin, je peux peut-être m'améliorer. Et puis je ne vais pas faire comme ces mecs chiants dans les films qui lâchent bêtement leur copine, les font souffrir mais pour leur bien. Je ne veux pas faire souffrir Sixtine, elle ne comprendrait pas que c'est pour son bien. Les filles des films comprennent jamais, et elles n'en souffrent que plus. Certes, la vie n'est pas un film, raison de plus pour ne pas suivre un scénario trop facile. « Sincèrement, ça représente beaucoup pour moi… » Ouais, je suis pitoyable comme copain pour qu'un si petit geste soit un exploit. Un petit rire nerveux m'échappe et je passe mon bras autour de ses épaules. « C'est pas grand chose hein, j'essaie juste de m'améliorer un peu. De te rendre un petit peu plus heureuse. » Et un sourire pour la belle. Parce que c'est ça qui compte, au fond, qu'elle soit heureuse. Moi, dans l'histoire, c'est pas bien important. Je serais heureux si elle l'est. Comme quoi, je suis pas vraiment compliqué. « Il ne me reste plus qu'à en parler avec mes deux monstres de colocataires... » Et ça m'arrache un nouveau sourire. Je me demande ce que va en dire Stitch. Après tout, lui il vit avec sa copine depuis un moment, même s'il refuse de l'avouer. « Et je préfère te prévenir, je ne me lève pas le dimanche matin. Pas avant midi. Voir treize heure. Sauf urgence. » Je lui envoie un clin d’œil et attrape une part de gâteau pour la manger tranquillement. Après tout, si elle dort avec moi tous les week-ends, elle devra supporter mon rythme de marmotte en pleine hibernation, non? A moins qu'elle me mette au pas, c'est aussi possible.

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B. Sixtine Flanery

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C’est comme si quelque chose venait de changer en moi. Je mourais de trouille il y a quelques minutes, à deux doigts de me persuader que c’était fini, que j’en avais trop fait en lui demandant de venir vivre avec moi et pourtant, maintenant il m’apparait plutôt clairement que je me suis trompée sur Zazou. Il est moins immature que ce que je pensais. Et peut-être que le fait que moi je sois trop mature compensera ?  « C'est pas grand chose hein, j'essaie juste de m'améliorer un peu. De te rendre un petit peu plus heureuse. » L’air de rien, j’avale un morceau de son gâteau, j’me sens juste mieux en fait. J’saurais pas dire exactement se qui se passe dans le creux de ma poitrine, mais sans doute que si je n’étais pas déjà certaine d’être amoureuse de Zazou, c’est ça qui serait en train de se passer : j’en tomberais amoureuse. Il ne devrait pas essayer de me rendre heureuse parce que je risquerais de m’habituer à ça et quand ça s’arrêtera, ça sera sans doute le coup de trop que l’on m’infligera. Celui auquel je m’attends et qui est là, qui va me tomber sur le coin du nez sans que je n’aie le temps de dire quoi que ce soit. Juste boum sans préavis. Et ça sera juste un nouveau truc à ajouter à la liste des choses pas cool qui me sont arrivé et dont je devrais me nettoyer l’esprit avec de nouveau voyage. Mais je suis là, la tête appuyée contre son épaule à manger des sucreries et je n’ai plus envie de fuir. « Il ne me reste plus qu'à en parler avec mes deux monstres de colocataires... » Oh. Lilo et Stitch. En fait, je suis intimement convaincu qu’un peu d’intimité fera le plus grand bien aux deux énergumènes, mais vu que je ne voudrais pas blesser Zazou qui tient à sa famille et au fait qu’il pense être indispensable au bon fonctionnement du logis qu’ils partagent, je me contente de lui adresser un sourire que je tente le plus sincère et rassurant possible. « mais oui Zazou ils vont te retenir un peu » ; c’est ça que ça veut dire. Même si j’aimerais qu’ils ne le retiennent pas et qu’ils le jettent à coup de pied au cul dans mon appartement. Je sais que ce n’est pas ce qui va se passer. Peut-être qu’ils vont faire un peu la tête, peut-être qu’ils vont l’encourager à en faire plus. Mais ils ne vont certainement pas lui faire ses valises et lui claquer la porte au nez pour se sauter dessus comme des sauvages sans Zazou dans leurs pattes. Non, ils sont une famille ; ils vont le soutenir dans son choix, aussi pénible sera-t-il pour eux d’accepter que le drôle d’oiseau ne passe plus les week-ends à ne rien faire avec eux. Et j’aimerais dire que je ne suis pas possessive et que Zazou pourra retourner vivre avec eux si ça ne lui plait pas d’être avec moi. Mais je ne sais pas si je serais vraiment encline à le laisser repartir maintenant qu’il m’a accordé ça. Je pense que non en fait. Je refuserais d’avoir moins que ça maintenant. Et ça me fait un peu peur… « Et je préfère te prévenir, je ne me lève pas le dimanche matin. Pas avant midi. Voir treize heure. Sauf urgence. » J’éclate de rire. On dirait un carillon ou une petite clochette qui résonne dans tout le magasin et tout le monde se retourne vers moi. Je me cache le visage dans le torse de Zazou, être le centre d’attention, ce n’est pas vraiment mon truc. Au contraire…

J’ai un léger rire nerveux avant de lui sourire tendrement. « Du lundi au vendredi, je me lève à quatre heures pour commencer l’émission à 6h, alors franchement, si tu me vois debout avant 13h un samedi ou un dimanche, c’est vraiment parce que j’aurais eu une insomnie... Ou parce que tu ronfles. » Je marque une pause dramatique et écarquillent les yeux. « Tu ne ronfles pas n’est-ce pas ? » J’ai le sommeil extrêmement léger, résultat de plusieurs années à se faire réveiller en pleine nuit pour diverses raisons. Je me demande si ce n’est pas le bon moment pour parler de tout ça avec Zazou bien que le contexte et l’endroit ne s’y  prête pas spécialement. Après tout, il fait un pas vers moi, sans doute que ça signifie que moi aussi je dois en faire un vers lui et lui laisser découvrir un peu de moi. Un bout brisé que l’on n’a pas réussi à réparer, un bout flippé à l’idée qu’on lui fasse encore du mal. Un petit morceau de moi que l’on a malmené sans état d’âme et sans culpabilité. Mais c’est sans doute un peu tôt encore. J’ai l’impression que je ne trouverais jamais le moment parfait pour lui en parler. J’ai déjà parlé de ma cicatrice sur mon omoplate, et du coup de bouteille qui m’a entaillé la peau sur 7 centimètres. Je ramène mes jambes vers moi et j’essaye de peser le pour et le contre rapidement. « Bon… il faut que je te parle de quelque chose avant tout. » Les cauchemars qui me font hurler en pleine nuit. Parce que ça va arriver, je vais me réveiller, bouillante, en sueur et terrorisé alors qu’il sera là. Ça pourra arriver le premier jour comme dans des semaines alors autant le mettre au courant tout de suite ? Que le contexte et l’endroit s’y prête ou non n’a aucune importance : il a le droit de savoir. Ça fait longtemps que j’aurais du le mettre au courant en fait.

© Belzébuth
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MessageSujet: Re: And this is just a fight, this is just love – maybe [ft Sixtine]   And this is just a fight, this is just love – maybe [ft Sixtine] EmptyMer 10 Juil - 10:51


Sixtine & Zazou
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Quand je la mets en garde contre ma flemme du dimanche matin, elle rigole avant de se cacher contre moi. Sixtine n'aime pas être le centre de l'attention. Moi, je m'en fiche qu'on le soit. Je n'ai jamais vraiment prêté attention à ce que les autres pensaient de moi tant que je me sentais bien. D'ailleurs, je me suis toujours demandé ce qu'une fille en quête de discrétion pouvait bien faire avec moi, trop grand, trop tatoué, trop fringué n'importe comment, trop punk, trop guitariste dans un groupe local, trop entouré d'amis grandes gueules... Je ne suis pas vraiment le copain passe-partout qu'on ramène à la maison en espérant ne pas faire de vague. Mais bon, sous mes apparences de jeunes rebelles, de punk-hipster, je suis le plus gentil des garçons. C'est sûrement le gars sous la carapace qui lui a plu. Sûrement. Et puis, j'ai toujours aimé les nanas un peu fragile, alors forcément, elles sont souvent discrète. Mad faisait surement exception à la règle avec sa grande gueule et son don pour se foutre tout le monde à dos et aimer ça. Enfin, c'est une autre histoire, de l'histoire ancienne. Hors de question que je pense à Mad maintenant. Je suis bien, là, avec Sixtine et son petit rire nerveux, alors je ne vais pas non plus me mettre à penser à mes ex, bêtement. Oh non, je vais savourer le moment, les gâteaux et tout ce qui va avec. Savourer la satisfaction de Sixtine qui semble plus que ravi de mon minuscule effort. Comme si quelque chose qui s'était mis entre nous s'envolait aussi vite. Ce truc entre nous, c'est tout simplement mon incapacité à faire des efforts pour elle, à laisser ma famille s'éloigner, à voir moins mon abruti de frangin que j'adore. Un effort qui me paraît tellement ridicule, mais tellement dur à faire. Je crois que je suis un peu tordu dans ma tête. Comme si ne plus vivre avec Lilo et Stitch allait changer grand chose. Je les verrais. Toute la semaine. Et je continuerais à faire des soirées avec eux, à jouer dans notre groupe avec Stitch. Soyons réaliste, le but de Six n'a jamais été de m'arracher à ma vie pour m'enfermer dans une prison privée afin d'être sûre de m'avoir pour elle seule pour toujours. Elle ne veut pas faire de moi un pauvre mec désespéré. Elle veut juste passer du temps avec moi. Plus de temps. Évidemment que je peux le comprendre. Ce n'est tout de même pas la mort.

« Du lundi au vendredi, je me lève à quatre heures pour commencer l’émission à 6h, alors franchement, si tu me vois debout avant 13h un samedi ou un dimanche, c’est vraiment parce que j’aurais eu une insomnie... Ou parce que tu ronfles. » Elle m'arrache un sourire amusé. Tant mieux! On va pouvoir dormir jusqu'à pas d'heure comme deux loirs en plein hibernation. « Tu ne ronfles pas n’est-ce pas ? » « Je n'ai jamais vérifié, je crois que généralement, je dors à ce moment là... » Je lui adresse un léger clin d’œil. « Mais Stitch vient généralement squatter ma chambre et il n'a jamais dit quoi que ce soit qui pourrait laisser à penser que je ronfle. » Ouais, ça, c'est une réponse franche. Après, je ne suis pas sûr que Stitch ai le sommeil léger. Je pense même qu'il est le genre de gars qui dors comme une souche. Comme moi. Enfin, plus ou moins comme moi. Je me réveille facilement mais je me rendors aussi vite. C'est plutôt pratique. A part que ça me fait faire des rêves super étranges quand on me réveille n'importe comment. « Bon… il faut que je te parle de quelque chose avant tout. » Elle me tire de mes réflexions et je la regarde d'un air intrigué. Le ton est grave. Ce quelque chose n'est pas à prendre à la légère. J'attrape distraitement sa main dans la mienne en piquant un bout de gâteau de l'autre. Je rive mes yeux dans les siens pour lui signifier qu'elle a toute mon attention. Elle a toujours toute mon attention. Le moindre de ses problèmes est le mien. « De quoi il s'agit? » Et puis maintenant qu'elle m'a sortit ça, elle ne peut plus faire marche arrière. Je lis sur son visage que ce quelque chose la tracasse énormément. Qu'elle ne se réjouit pas vraiment de m'en parler, mais qu'elle doit le faire.

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B. Sixtine Flanery

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J’en ai marre. Il va fuir. Je n’aurais jamais du rien dire. Et maintenant je peux me rattraper. Il faut que je lui raconte. « De quoi il s'agit? » Chier. Chier. Je vais encore tout faire foiré. Il va s’en aller devant cette trop grande fragilité. Il va préférer retrouver le côté grande gueule qui se laisse pas faire de Mad. J’aimerais bien être comme ça et ne pas dépendre de son amour. Ça serait moins compliqué, moins douloureux. Je me retrouverais pas en train d’haleter en pleine nuit parce que j’aurais la trouille qu’il soit parti. Bordel. Des fois je m’éclaterais bien la tête contre un mur. Puis je fais durer le suspense. J’avale la fin de mon gâteau avec l’idée que peut-être, le sucre va me donner un peu de courage. On gratte l’assurance où on peut c’est moi qui vous le dit. Puis moi j’en trouve quand sa main prend la mienne. Je caresse son pouce avec le mien et automatiquement, il y a ce truc qui se passe. Une décharge électrique. Il est là. Il est avec moi. Il ne va pas partir. Peu importe qu’il ne m’appartienne pas complètement et qu’il préfère vivre avec son frère et sa meilleure amie. Parce que si je lui demande un peu d’attention, d’être là pour moi, il s’exécute. Comment j’ai pu passer à côté de ça ? Pourquoi est-ce que j’ai tout fait foiré parce que sur le moment j’ai cru qu’il allait m’abandonner ? La confiance merde. Je dois lui faire confiance. Et la vérité, c’est que j’ai jamais parlé de cette histoire à qui que ce soit. Même pas à un psychologue. Je n’en ai pas. J’ai vaincu – ou presque – se traumatisme en vivant une vie d’aventure dans le monde entier. Je lui souris. La pilule va être difficile à avaler, je suis désolée Zazou. « C’est un secret que je n’ai jamais partagé avec personne. » Je marque les bases de l’importance de ce que je vais lui dire. De la confiance que je place en lui. J’aimerais qu’il me promette qu’il ne dira rien à personne. Mais je n’ai pas besoin qu’il me le dise de vive voix. Je le sais. Je le sens. Je peux avoir confiance en lui. Ça va me libérer d’un poids, me faire du bien. « La vérité Zazou, c’est que si la nuit, je sursaute quand tu me touches, c’est pas simplement parce que tu me surprends. » J’inspire profondément. Une grosse boule d’angoisse se forme dans le creux de ma gorge. Dans mon estomac. Je me souviens de la langue d’Hadrien qui me force à l’embrasser. De ses mains qui me forcent à le caresser. De sa force pour m’obliger à descendre plus bas. A commettre tout ça. Et ses mains, son corps avide du mien. Ça me dégoute. Tout est si doux quand je fais l’amour avec Zazou. Il ne me force à rien. Et je sens si bien dans ses bras. J’aurais pu être traumatisé à vie par l’acte sexuel. Mais ce n’est pas le cas. Bien sûr que j’ai peur parfois. Mais ça me passe quand je me souviens que c’est Zazou, qu’il m’aime et que si j’ai pas envie, j’ai le droit de dire non. « Je t’ai parlé de cet cicatrice sur mon omoplate. C’est ma mère qui m’a fait ça. Quand j’ai eu 12 ans, on m’a retiré de sa vie. Puis je suis allée vivre avec mon père. J’avais 14 ans quand le fils de la femme qu’il a épousé à commencer à avoir une attitude bizarre avec moi. Et je venais d’avoir 15 ans quand il m’a forcé pour la première fois à coucher avec lui. » Et c’est fini, je ne peux plus m’arrêter de pleurer. J’ai mal, si mal. Je cache mon visage dans son torse. Je veux qu’il m’entoure de ses bras et qu’il me serre si fort que je ne pourrais plus respirer. Je ne veux pas qu’il m’abandonne. Je n’ai pas envie de voir la pitié dans ses yeux non plus mais j’veux qu’il me fixe en disant que ça va aller. Je veux qu’il m’embrasse jusqu’à ce que j’aie mal aux lèvres et tant pis si y’a des enfants et qu’ils ne sont pas censé voir ce genre de chose. « J’aurais du te le dire avant. Je suis désolée. Et si je te le dis maintenant c’est parce que je vais sans doute me réveiller dans la nuit en hurlant parce que je vais faire un cauchemar à propos de ça. J’veux plus te mentir Zazou. » Je lui dit pas. Que je l’aime. Il faut qu’il le dise avant. Je ne peux pas là. Je suis trop fragile. Trop au bord du gouffre pour me rappeler les trois petits mots magiques qui vont me sauver. Qui vont nous sauver. J’ai peur.

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MessageSujet: Re: And this is just a fight, this is just love – maybe [ft Sixtine]   And this is just a fight, this is just love – maybe [ft Sixtine] EmptyMar 30 Juil - 12:21


Sixtine & Zazou
If nothing ever changed, there'd be no butterflies.

Elle n'a pas vraiment envie d'en parler, ça se sent. Mais je ne peux pas le laisser passer. C'est important pour elle alors ça l'est pour moi. Elle finit son gâteau et j'attends sagement. J'attends qu'elle se décide pas la peine de la brusquer non plus. Pas la peine de la forcer à tout me dire, plus vite, maintenant, tout de suite. Certes, je veux qu'elle m'en parle, mais je veux qu'elle le fasse de son propre chef. Si elle veut se rétracter maintenant, elle le peut toujours. Je saurais juste que quelque chose ne va pas et qu'elle ne me fait toujours pas suffisamment confiance pour me le confier. Comment lui en vouloir. Moi-même, je ne me ferais pas confiance. Même si je pense être la personne au monde qui garde le mieux les vilains secrets. C'est vrai qu'on ne m'en a jamais trop confié. Les secrets que j'ai pu avoir avec Stitch, c'était les conneries qu'on faisait tous les deux. Nos conneries communes. Ça compte pas, vu que je protégeais aussi mes intérêts en me taisant. Alors non, j'ai pas vraiment de preuve que je suis un bon confident, mais franchement, personne ne vous dira le contraire. Je suis le sage de la famille, c'est évident que je suis LE confident qu'il vous faut. Dans toutes les situations! Je glisse ma main sur la sienne, lui montrer que je suis là, toujours le même soutient inébranlable. « C’est un secret que je n’ai jamais partagé avec personne. » Ok, compris. Grosse responsabilité, j'en parle à quelqu'un, je suis un homme mort. Enfin, pas vraiment, mais si j'en parle, j'ai tout foiré. En même temps, j'ai jamais eu l'intention d'en parler. Je ne sais même pas de quoi il s'agit. Et puis je ne suis pas une commère, je ne l'ai jamais été. « La vérité Zazou, c’est que si la nuit, je sursaute quand tu me touches, c’est pas simplement parce que tu me surprends. » Je sers un peu plus sa main. A dire vrai, j'ai un peu peur de ce qui va suivre. Peur pour moi, peur pour elle, je ne sais pas trop. Peur de ce que ça va impliquer. Peur de ce que cela va avoir signifié pour elle. Peur pour elle, oui, définitivement. Elle va peut-être me raconter quelque chose qu'elle a vécu, mais si elle m'en parle, c'est qu'elle le vit encore dans ses tripes, non? Et peur pour moi. Peur d'assumer ça pour elle, peur de mal m'y prendre et de lui faire du mal. Protéger Sixtine... J'aimerais tellement y arriver sans problèmes. « Je t’ai parlé de cet cicatrice sur mon omoplate. C’est ma mère qui m’a fait ça. Quand j’ai eu 12 ans, on m’a retiré de sa vie. Puis je suis allée vivre avec mon père. J’avais 14 ans quand le fils de la femme qu’il a épousé à commencer à avoir une attitude bizarre avec moi. Et je venais d’avoir 15 ans quand il m’a forcé pour la première fois à coucher avec lui. » Je passe mes bras autour de ses épaules avec tout le calme que je peux. Rester calme, c'est mon boulot, toujours. Et elle pleure contre mon torse, mais je reste calme pour qu'elle ai quelque chose à quoi s'accrocher. Je trouve ce mec, je lui refait sa gueule et je lui fais bouffer ses dents. Mais rien ne transparaît de ma colère et je me contente de la serrer contre moi, sans un mot. De passer doucement ma main dans son dos pour la rassurer comme je peux, avec les moyens du bord. « J’aurais du te le dire avant. Je suis désolée. Et si je te le dis maintenant c’est parce que je vais sans doute me réveiller dans la nuit en hurlant parce que je vais faire un cauchemar à propos de ça. J’veux plus te mentir Zazou. » Et moi, je suis là comme un con à enfouir mon nez dans ses cheveux pour que leur odeur me calme. Ma Sixtine. Ma pauvre Sixtine brisée en morceaux. « Je suis là, t'en fais pas... » C'est stupide, mais c'est tout ce qui m'est venu à l'esprit. « Tu sais que je t'aime, je te lâcherais pas... » Je n'aime pas ça. Je déteste dire à quelqu'un que je l'aime. Même ma famille. Non, je n'aime pas les déclarations d'amour et j'ai une fâcheuse tendance à répondre "moi aussi" plutôt qu'à le dire franchement. Mais là, j'ai le sentiment que je n'ai pas trop le choix. La rassurer. Qu'est-ce que je peux faire d'autres. Passer outre mes petits tracas sans intérêts. Qu'est-ce qu'on s'en fout que je déteste les déclarations d'amour et que je trouve qu'elles sonnent faux dans ma bouche. Qu'importe, si j'y mets toute la sincérité possible et que ça lui fait plaisir. Je l'embrasse tendrement sur le haut du crâne alors qu'elle est en train de pleurer dans mes bras. Dire qu'elle n'aime pas se donner en spectacle, il est évident qu'elle est dans tous ses états pour se laisser aller comme ça. Il est évident que c'est à moi d'essayer de recoller les morceaux. En même temps, ce n'est pas comme si je m'étais un jour soucié du regard des autres. Qu'ils regardent ce qu'ils veulent, qu'ils pensent ce qu'ils veulent. Ils ont même le droit de croire que je suis un horrible mec qui fait pleurer sa copine. Tant que j'arrive à arranger les choses, le regard de ces idiots ignorants est bien le cadet de mes soucis!

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B. Sixtine Flanery

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« Je suis là, t'en fais pas... »  Dire que je suis chamboulée d’avoir enfin osé avouer la vérité sonnerait sans doute comme un doux euphémisme. J’ai du mal à m’arrêter de pleurer, mais bientôt c’est comme si je n’avais plus de larme à verser et mon corps et tout simplement secouer de sanglot et mes épaules tressautent un peu. Je me sens bizarre parce que d’habitude je fais en sorte qu’on ne me regarde pas. Et c’est un des avantages à sortir avec Zazou, je parais presque normale à côté de lui et ses bras surchargés de tatouages. Pourtant et même si je me fais remarqué, je me sens bien là, contre le torse de Zazou alors que mon visage et enfouie à l’intérieur et cachait par mes cheveux roses bonbons. C’est comme si j’avais eu du mal à me rappeler comment on aime et que tout à coup, ça me revenait en pleine tête, c’est comme ça. Quand on accorde sa confiance à quelqu’un avec tellement de force qu’on peut tout lui confier, pleurer dans ses bras et pas devoir supporter la pitié dans ses yeux, rester inchangé. Alors je ne sais pas, je ne vois pas vraiment comment est Zazou à ce moment là, mais je sais qu’il me protège, je me sens en sécurité ici, entre ses bras. Je n’attends rien de plus de Zazou enfin de compte. Seulement qu’il soit là pour moi quand je me sens aussi faible et fragile. Je n’ai pas besoin qu’il vive avec moi pour savoir que je pourrais toujours compter sur lui. Parce que dans mes moments d’extrême fragilité, si  je décroche mon téléphone pour l’appeler en pleurant, je sais qu’il abandonnera absolument tout ce qu’il fait pour me sauver de moi-même. Et c’est ça qui est magique avec lui. Il est merveilleux. Et j’ai mit trop de temps à m’en rendre compte. Je n’ai été qu’une sombre idiote.  « Tu sais que je t'aime, je te lâcherais pas... » J’ai l’impression de rester une éternité dans cette position, et bientôt, une douleur se fait ressentir au niveau de mes côtes alors je me redresse un peu pour retourner m’appuyer sur le dossier de ma chaise. J’ai les yeux rouges et gonflés, j’en suis certaine, mais je me contente de fixer Zazou. J’ose à peine m’imaginer ma tête. Je détourne les yeux, je dois être horrible. Je fouille dans mon sac à la recherche d’un mouchoir et je m’essuie le bord des yeux, au moins pour enlever l’ensemble : mascara/eyes-liner qui me fait des jolies yeux de panda. Triste vie.

Je regarde autour de moi, les gens nous fixe un peu et j’embrasse Zazou pour mettre une chose au clair : ce n’est pas lui qui m’a fait pleurer. Je sais que Zazou s’en fou de ce que les gens pensent, mais pas moi. Et je ne veux pas qu’ils pensent que la seule personne absolument géniale dans ma vie est celle qui me met dans un état pareil. Mais je ne lui dit toujours pas à Zazou, que je l’aime. Je ne sais pas pourquoi, ça ne sort pas là, comme ça d’un coup. Ça serait antinaturel au possible de lui dire que je l’aime. Alors pour combler la chose, je l’embrasse à nouveau, avec le plus de tendresse dont je suis capable. Parce que c’est ça être moi normalement : être douce et gentille. Fragile et faible un peu aussi. Mais douce et sucré comme une pâtisserie. Comme celle que Zazou aime tant. Et je veux que jamais il ne se lasse de moi. « J’ai plus envie d’avoir peur. » Je chuchote ça demi-mot. Il n’y a rien à dire de plus. C’est de ma faute si j’ai la trouille. J’ai qu’à faire comme tout les gens traumatisé : me trouver un bon psy qui m’analysera en profondeur et qui me dira que tout ça, ce n’est pas de ma faute, que je l’ai pas mérité, que j’ai rien fait de mal et que ça aurait pu arriver à n’importe qui d’autre, que je suis juste tombée dans la mauvaise famille et au moment, qu’il y a des monstres partout et qu’ils sont tous humains pourtant. Que si Hadrien est un être abject j’ai la chance d’avoir le petit ami le plus doux et le plus gentil de la terre à présent et que ce qu’on m’a fait ne doit pas me bloquer. Et ça me bloque pas, je couche très facilement avec Zazou, ce dont j’ai peur c’est du noir et d’une main qui me touche dans la nuit. L’air de rien, je glisse ma main dans la sienne. Oui je l’aime Zazou, il me rend heureuse, il me fait du bien, il agit comme un tampon contre le monde et la douleur, comme bouée quand la marée monte. Il est parfait. Et sans doute que si je le perdais, je m’en remettrai jamais. Mais ça n’arrivera pas. Je vais y veiller.

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MessageSujet: Re: And this is just a fight, this is just love – maybe [ft Sixtine]   And this is just a fight, this is just love – maybe [ft Sixtine] EmptyJeu 17 Oct - 14:50


Sixtine & Zazou
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Sa tête contre mon torse, le sursaut de ses épaules qui ne s'arrêtent pas. Tu es utile parfois Zazou? C'est une bonne question mais bon. Au moins je suis là, même si c'est la seule chose que je sache faire. On m'a dit que c'était le plus important.  « Tu sais que je t'aime, je te lâcherais pas... » Même si je n'aime pas faire de déclarations, même si c'est trop hypocrite selon moi, je ne peux pas m'empêcher de me dire que c'est le meilleur moyen pour la rassurer. Moi qui ne dis jamais trop ce que je pense. Elle finit par se redresser un peu, les yeux rougis par les larmes. Elle s'intéresse à son sac pour trouver un mouchoir afin d'enlever le maquillage qui a pu couler. Je ne peux m'empêcher de sourire légèrement. Moi, je m'en fiche qu'elle n'ai plus un maquillage parfait ou qu'elle ait les yeux gonflés. Elle est toujours elle-même, parfaite à sa façon. Elle regarde autour d'elle et je fais de même. Effectivement, on nous regarde. Mais je m'en fiche. Je sais qu'elle non, mais je m'en fiche du regard des autres. Je sais que c'est pour elle qu'elle enlève le maquillage qui a coulé sur ses joues parce que moi je m'en fiche. Je sais que c'est pour elle qu'elle m'embrasse, parce que je m'en fiche que les autres comprennent que je suis un mec sympa ou pas. Un baiser léger pour mettre les choses au clair avec la société. Un baiser léger qui semble leur dire de se mêler de leurs affaires et de nous laisser en paix. D'arrêter de s'imaginer des scénarios tous plus nuls les uns que les autres et tellement erronés. Puis suit un autre baiser. Plus pour nous. Enfin, c'est comme ça que je le vois. Plus tendre et plus franc. J'avoue que je sais pas trop ce qu'il veut dire celui-là. Je pourrais chercher, mais ça demande du temps. Et actuellement, je préfère lui accorder toute mon attention à elle plutôt que de chercher à tout comprendre. « J’ai plus envie d’avoir peur. » Je glisse ma main dans la sienne pour la serrer doucement. Je plonge mon regard dans le sien. Je ne sais pas vraiment quoi faire pour la rassurer. J'ai jamais été du genre à savoir faire autre chose que prendre les gens dans mes bras et leur dire que tout s'arrangera. Evidemment, elle sait que ce porc ne posera plus ses sales pattes sur elle, elle le sait mais ça ne l'empêchera pas de le craindre. C'est compliqué, la peur. « Si je peux faire quoi que ce soit pour t'aider, dis-le moi. » Parce que je veux prouver que je serais utile si je savais comment faire. Parce que je veux qu'elle voit que je ne la laisserais pas en plan. « Tu veux peut-être un peu de calme..? » Parce que ce n'est pas forcément le lieu idéal pour parler de tout ça. Pas que ça me gène mais elle et sa timidité maladive... Je préfère éviter qu'elle se donne en spectacle si ça ne fait que la gêner encore plus. « N'hésite pas à me dire si tu veux qu'on aille parler de ça ailleurs. » Du pouce, je caresse doucement sa main que je tiens toujours dans la mienne. J'espère que ce soit rassurant. Mais ce n'est pas gagné. Il paraîtrait que j'ai une présence rassurante mais ça reste à prouver. C'est ce que Stitch dit, mais je crains que ce ne soit qu'une mauvaise excuse. Il prétend qu'il vient dormir avec moi pour ne pas faire de cauchemars. Je pense juste qu'il a réalisé combien mon lit était plus confortable. Je ne suis pas dupe non plus. Enfin, j'espère qu'il dit la vérité. Parce que je suis pas vraiment le type de mâle viril qu'on oserait pas affronté. J'ai pas vraiment des muscles impressionnant pour rassurer ma copine que je détruirais la tête de tous les idiots qui oseraient s'en prendre à elle. Je ne dis pas que ce n'est pas ce que je ferais, juste que mon physique ne le laisse pas forcément à penser. Evidemment, si je croise son beau-frère, je vais m'énerver. Ne vous en faites pas pour ça, le vieux sage que je suis sait se mettre en rogne. Mais je reste calme autant que possible, parce que je me dis que c'est plus rassurant si elle a quelque chose de stable et solide auquel se rattacher.

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J’ai souvent pensé que les choses seraient plus simple loin. C’est sans doute pour ça que j’ai prit la fâcheuse habitude de fuir, de voyager, de déménager tout le temps. Il fut un temps où je n’aurais cédé la moindre parcelle de ma liberté à personne. Aujourd’hui je m’attacherais tout entière en l’amour que Zazou me porte. C’est bizarre de dire ça mais cet oiseau de malheur, ben en fait, je l’ai carrément dans la peau. Et c’est mauvais pour moi. Si je m’attache trop, vraiment trop, peut-être que j’aurais la trouille et que c’est moi qui vais fuir. C’est étrange cette sensation dans le creux de mon ventre. Je lâcherais la main de Zazou pour rien au monde et pourtant cette sensation de bonheur extrêmement apaisante me fiche une trouille monstrueuse. Je ne sais même pas comment expliquer le fait que je puisse avoir aussi peur de tout, tout le temps. Le bonheur ça m’effraye en fait parce que c’est un truc trop fragile et que j’ai toujours peur de l’étouffer comme un oiseau. Cette comparaison imaginaire m’arrache un sourire. Douce ironie. Le bonheur est un oiseau. Le bonheur, c’est mon oiseau. Que j’embrasse à nouveau. Pour moi. Pour me rappelez qu’il est là et qu’il me lâchera pas. « Si je peux faire quoi que ce soit pour t'aider, dis-le moi. » Je secoue négativement la tête, la langue encore quelque peu lié par l’angoisse. Pourquoi est-ce que tout à coup je me retrouve muette ? Incapable de tout. A commencer par lui dire que je l’aime. Surtout ça en fait. « Tu veux peut-être un peu de calme..? » Je me râcle un peu la gorge, cherchant mes mots. Mais la vérité est simple : j’ai envie de me mettre dans mon lit et de plus penser à ça. « N'hésite pas à me dire si tu veux qu'on aille parler de ça ailleurs. » Je secoue vivement la tête. « J’ai plus envie. » Je fais une moue timide et j’avale le dernier morceau de mon gâteau avec un sourire triste. « Plus tard, je te raconterais tout vraiment tout plus tard je... » Je marque une légère pause pour regarder autour de moi, les gens ne nous regardent plus, ou presque, je me sens un peu plus à l’aise. C’est détestable les regards sur-soi. Je n’aime pas qu’on m’observe, c’est plus fort que moi quand je sais que l’on me regarde, je me referme comme une huitre. Etre le centre d’attention, ça me gêne. « J’ai juste envie de rentrer et de faire des trucs normaux. » Ben oui, parce que y’a rien de moins normal que de parler des viols que l’on a subi dans une pâtisserie autour de gâteau merveilleusement bon. Je crois que j’ai brisé le charme là un peu. J’espère que personne n’a fait attention à ce que je disais parce que sincèrement ce n’était pas vraiment la conversation à écouter si on trouve l’endroit magique. Moi de toute façon je brise tout. C’est comme si j’étais trop brute et trop maladroite pour le monde. Les choses fragiles je les brise et celles trop imposantes elles m’écrasent.

Je me lève lentement et étire mes jambes endolories d’être trop longtemps resté plié contre moi-même. J’entraine Zazou à ma suite, et devant la petite pâtisserie, je m’arrête. Ma bouche va à la rencontre de la sienne le plus naturellement du monde, et mes doigts se glissent sous son t-shirt au niveau de ses hanches que je caresse avec mes pouces. La sensation de sa peau douce entre mes mains me fait sourire. « Je t’aime. » Je l’ai dit. Simplement. Comme ça. Parce que j’ai jamais cru autant à autre chose qu’à ses trois petits mots à cet instant précis. Comme quoi, y’a pas plus simple que d’être totalement amoureuse de quelqu’un. Je frotte ensuite tendrement mon nez contre le sien et tente un sourire –une grimace en fait. « On peut allez chez toi ? » J’ai pas envie d’aller chez moi. J’ai envie de dormir au creux de ses bras ce soir, la tête posé contre son cœur et battre la mesure de son cœur avec mon pied. « J’ai envie de me retrouver avec toute la fratrie Bing au réveil. J’ai envie d’avoir une famille. » Oh waw. Ouragan. Bien joué Flanery.

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