Il n’y a rien de moins naturel que d’aller dans un bar pour passez le temps. Surtout le blue label lounge. Lieu de débauche par excellence, si tu n’y vas que pour boire une bière, tu ferais mieux d’en acheter une à la supérette du coin. Parce que t’as moins de chance de te faire accoster par un inconnu saoul qui veut te mettre le grappin dessus. Sixtine regarda un instant sa montre, elle était juste là, buvant sa bière au goulot. Elle n’avait jamais eu aussi peu envie de rentrer chez elle. Elle jeta un regard circulaire dans le bar, touchant ses cheveux roses en même temps. Sa vie aurait pu être beaucoup plus simple. Elle aurait pu rentrer chez elle, retrouver Zazou et n’être rien d’autre qu’une sympathique petite amie parfaitement normale. Mais on lui avait dit un jour que les gens simple, d’esprit relativement tranquille et n’ayant pas eu une enfance déchirante était moins intéressant. Est-ce que c’était ça ? Était-elle un cas d’étude pour Zazou ? Un simple moyen de comparer, pour voir si Mad était le summum de la folie, s’il était capable de vivre avec ça, ou si c’était trop difficile de vivre avec des femmes dont la vie avait été si chaotique qu’elles s’en retrouvaient soit incapable de ne pas faire du mal, soit trop dépendante de l’être aimé ? D’un coup de main, elle tenta de se sortir tout ça de la tête, buvant une nouvelle gorgée de bière. Elle trainait pour la finir, alors maintenant, elle était tiède. Elle préféra en commander une autre plutôt que de rentrer chez elle. Elle ne voulait pas rentrer. Elle serait seule avec ses pensées. Mais sans doute que boire à outrance n’était pas non plus la meilleure solution. Puis pathologiquement, ces gênes étaient préconçues pour accueillir l’alcoolisme à bras ouvert. Et elle ne voulait pas de ça dans sa vie. Se retrouver à être dépendante était une idée qui lui était difficile à accepter. Elle était déjà trop dépendante de Zazou, ce n’était sans doute pas la peine de rajouter une nouvelle addiction à sa liste. En parlant de ça, elle tâta sa poche, sentant son paquet de cigarette. Elle lutta un instant avant de décider de sortir pour s’en griller une. Sa bière passait après. La fumée prit possession de ses poumons, les rendant noir de goudron. Mais c’était si peu important pour elle. Pourtant, elle n’était pas suicidaire Sixtine. Elle savait combattre ses démons. Ça ne l’empêchait pas de se tuer à petit feu avec cette cigarette maudite qu’elle avait commencé à consommer pour embêter son monde. C’était plus facile de se rebeller comme ça que de faire comprendre à sa mère que lui cognait dessus n’était pas la solution. Que de faire comprendre à Hadrien que s’il avait voulu coucher avec elle sans la violer, sans doute qu’elle aurait accepté. Mais la force mauvaise des choses n’avait jamais été en sa faveur. Plutôt contre elle, tout le temps. Elle avait toujours refusé de se poser en victime. Elle avait fait un voyage d’apprentissage à travers les villes et ces démons étaient partie. Ou presque. Sixtine, elle avait quand même toujours peur des gestes trop brusques, qu’elle avait toujours fatalement interprétés comme la main de sa mère s’abattant sur elle avec force. Ça, elle n’avait jamais pu l’oublier. Mais ça aurait été mentir que de dire que lorsqu’elle sentait la main de Zazou s’engouffrait sous son t-shirt alors qu’elle ne s’y attendait pas, son corps tout entier se crisper avant de se rappeler qu’il ne lui voulait pas de mal. Elle se mentait à elle-même en croyant être débarrassé de tout ça. Elle aurait voulu. Mais ça n’était pas le cas.
Elle écrasa sa cigarette et jeta le mégot dans une poubelle tout près. Un peu écologiste dans l’âme la blonde, les campagnes chinoises l’ayant marqué plus qu’elle ne croyait, elle faisait toujours attention à ce qu’elle jeter. La planète, c’est important. Surtout lorsqu’on en connait les merveilles. Elle retourna au bar et commanda enfin sa bière. La buvant plus rapidement cette fois. La tête lui tournait légèrement et elle devait avoir les joues un peu rouges. « Je vous paye une autre bière ? » Sixtine fronça un peu le nez. « Non merci, c’est bon, je pense que je vais m’en aller. » Elle savait que ça devait arrivé, qu’un de ses abrutis allaient finir par l’accoster : pourquoi n’était-elle pas tout simplement rentrer après sa cigarette ? Elle était sotte. Elle ne comprenait jamais les leçons des personnes avant elle. « Allez quoi, fait pas ta timide ! C’est rien qu’une bière. » Si ça n’était qu’une bière, il n’était pas obligé de poser sa main sur sa cuisse comme ça, si haut, surtout. Un rictus de dégout barra son visage. Il n’avait PAS le droit de la toucher. Son petit cœur se mit à battre la chamade. Si personne ne la sauvait, elle ne savait pas si elle serait capable de le faire elle-même. Panique. Elle repoussa sa main, rapidement. « Non, sérieusement, je vais partir maintenant. » Il approcha son visage rougit par l’alcool près de celui de Barbie, passant son bras autour de son épaule. Sixtine commença à se débattre un peu. « Allez blondie, une bière ! » Il joua avec une mèche de ses cheveux, faisant pression sur son corps pour qu’elle ne puisse s’échapper. Elle était piégée. « Lâchez-moi ! » Et le barman qui ne voyait rien. Qui ne s’occupait plus d’elle alors qu’il lui avait été si sympathique tout à l’heure, avec son grand sourire de séducteur. Les doigts crispés autour de sa bouteille à moitié vide, Sixtine ne faisait plus un geste. Elle ne voulait pas contrarier ce balourd saoul. Elle ne voulait pas souffrir. Il fallait que quelqu’un intervienne.
◊ STATUT : Tu veux vraiment t'embarquer sur cette question ? Disons que c'est compliqué. ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : j'arrive déjà pas à imaginer où je serais dans dix minutes alors dans dix ans je t'en parle pas ! ◊ AVATAR : Freja Beha Erichsen ◊ CRÉDIT : SWAN
Mad et Sixtine. Il faut qu’on se noie encore une fois Dans les nuits fauves Et les grands soirs Qu’on récupère un peu d’espoir
J’ai les pieds qui s’agitent et sur la gueule un sourire rêveur. Il y a tout mon corps qui se gondole et mes cheveux qui farandolent. Je suis là, à oublier qui je suis, à oublier ce que je veux, à oublier ce que je fais. Je suis là, c’est tout ce qui compte. Sans but ni envie. La musique fait vibrer mon cœur, mon corps, mon sang. Je la sens qui pulse dans mes veines et, pour l’heure du moins, plus rien ne compte. Je ne suis que mouvement. Plus de conscience, après tout à quoi ça sert ? Danser et danser encore, ça je sais faire. Penser est bien plus compliqué, je préfère éviter. Je sens les regards qui glissent sur mes courbes et ça me fait rire à gorge déployée. Je les fascine, ça me fascine. Il y en a pourtant d’autre des jolies blondes, des plus faciles, des accessibles. Il y en a plein des filles en rose, la bouche en cœur et les cuisses accueillantes. Mais c’est moi qui attire, allez comprendre. Moi avec mes t-shirts informes, mon jeans délavé et mes cheveux en bataille. Comme des papillons, ils viennent se brûler les ailes à la lumière de ma liberté. Les hommes ont toujours rêvé de mettre en cage ce qu’ils ne pouvaient posséder. Et ils sont là à me voir me déhancher en sachant pertinemment que je ne le fais pas pour eux. Pour moi, rien que pour moi. Il y en a bien qui s’approche, qui frôle la peau de mon bras du bout des doigts, mais un regard suffit à les faire fuir. On n’essaye pas de valser avec un fauve. J’ai un peu trop bu, un peu trop fumé, je suis un peu décalquée. Mon cerveau embrumé m’envoi des informations erronées mais quelle importance ? Puisque soudaine elle est là devant moi. Elle est belle à en crever. Elle est telle qu’elle aurait du être. Ses yeux pétillent et elle semble rire de mes fêlures, de mes blessures. Ses longs cheveux blonds valsent autour de son visage et ses dents blanches étincellent entre ses lèvres rouges. Mon Dieu qu’elle est belle, mon Dieu que je l’aime. Et je sais, oui je sais, qu’elle n’est pas réelle. Que tout à l’heure, dans un instant, elle s’en ira, me laissera là, seule, désemparée. Je sais que bientôt j’aurais de nouveau envie de pleurer, de tout casser mais en attendant j’ai l’impression pendant cet infime instant d’être heureuse comme avant. Il y a Ally qui danse avec moi, qui rit avec moi alors je lui offre tout à ce mirage créé par l’alcool dont j’ai abusé. La chanson finit par s’estomper et elle, elle reste là à me regarder. Du bout des doigts elle m’envoie un baisé et part se perdre dans la foule. Je regarde cette illusion qui s’évapore et je sens dans mon ventre cette boule de rage qu’est toujours là, jamais très loin. Et la musique continue. Et le son encore et toujours pulse dans mes artères mais je n’ai plus envie de danser. Alors je les plante là mes prétendants d’un soir, après tout moi aussi je ne suis qu’un mirage, je ne suis pas réelle. La fille qui rit et qui danse ce n’est pas moi, ça ne sera jamais moi. Juste un mensonge que j’offre, généreuse, au reste du monde. Je trace ma route entre les corps et finis par atteindre le bar où je m’accoude commandant un whisky, encore un peu de poison à verser dans mon corps. Peut-être cela suffira-t-il à faire surgir de nouveau les morts devant mes pupilles.
Mais ce n’est pas Ally que je capture du coin de l’œil. C’est une autre blonde presque aussi belle. Sixtine. Je retiens mon souffle devant cette image. Elle est là, seule avec sa bière, j’ai un moment peur de voir surgir Zazou à ses côtés mais la demoiselle semble s’être offerte une sortie en solitaire. Je préfère. Zazou a un étrange radar, il sait toujours quand je suis là et je n’ai pas envie de le voir, pas envie de lui parler, ça ne serait vraiment pas une bonne idée. Je peux pas décrocher mon regard de cette Barbie aux cheveux roses. Je peux pas m’empêcher de me dire que c’est le genre de fille que j’aimerais tenir dans mes bras le temps d’une nuit. Je sais pas exactement ce que Zazou y vois mais il y a pas de doute pour moi. Elle a l’aura des gens brisés, de la fragilité. C’est le genre de fille qui a dans le regard des bouts d’histoire. Je me demande si mon oiseau a déjà écrit une chanson pour sa frimousse parce qu’elle le mérite bien d’être une muse. Et je peux pas m’empêcher de penser aussi qu’elle me donne envie de gerber son innocence. Qu’au fond de moi je la déteste quand même un peu. Je devrais tourner la tête, finir mon verre et prendre le large. Je devrais arrêter de me faire du mal à la contempler comme ça. Mais j’y arrive pas et je reste là. Je vois le mec qui s’approche et qui se colle à elle. La musique est trop forte et je suis trop loin, j’entends pas ce qu’ils se disent. Mais pas besoin d’être un devin pour fixer le tableau. C’est un soulard rien qu’un soulard. Un connard qui croit pouvoir, sans rien devoir, coller ses mains sur ce corps là. Le visage de Sixtine offre une grimace de répulsion. Et j’imagine Zazou assistant à la scène, son sang qui ne ferait qu’un tour et lui qui volerait au secours de sa blonde. Mais il y a pas de Zazou et personne d’autre qui semble enclin à jouer les héros d’un soir. Tout le monde fait mine de rien. Ne pas voir, c’est tellement facile. Et j’hésite moi aussi à juste ignorer la scène. Mais ça non plus je ne peux pas. C’est Sixtine. C’est la sauveuse de mon drôle d’oiseau. Et j’ai beau la détester pour ça je permettrais pas qu’on lui fasse du mal c’est comme ça. Alors je me lève une nouvelle fois et fends la foule jusqu’à son bras. J’impose ma présence et me glisse entre Sixtine et l’autre connard. Je le repousse vers le bar. Mon regard est dur et je sens que je vais faire un carnage. « T’as pas l’impression que t’es de trop connard ? C’est quoi que tu comprends pas quand on te dit non ? » Il lâche Sixtine des yeux pour se concentrer sur ma petite personne et il doit se dire que je suis pas des plus impressionnante. C’est vrai je suis pas bien grande et j’ai pas vraiment la carrure des grands boxeurs. Faut croire que sa mère lui a jamais appris qu’il fallait pas se fier aux apparences. « Ta gueule salope. J’ui entrain de parler à la demoiselle alors t’es mignonne et tu te casse ou t’attends ton tour. » Son regard est lubrique et j’ai pas besoin de recourir à toute mon imagination pour comprendre ce qu’il entend par « attendre mon tour ». j’lui offre mon plus beau sourire et vient me coller à lui. « Tu sais quoi ? j’aime pas attendre. » Lui-même en revient pas de la chance qu’il a., les gens sont cons c’est affligeant. Ma main vient se plaquer sur son entre-jambe et je lui fait remonter sa virilité suffisamment haut pour qu’il déchante. Et oui mon chou, c’est pas avec moi que tu aurais du jouer. « écoutes moi bien du con, si tu te casse vite fait et que je revois pas ta sale gueule trainer trop près de cette demoiselle je serais gentille et je te laisserais partir avec tes couilles, sinon… On va dire que tu veux pas savoir ce qui se passe sinon. » J’argumente ma sentence en pressant un peu plus ses parties, savourant le vue de ses yeux sortant de leur orbites. Je finis par le lâcher et lui prend le large sans pour autant manquer de me lancer un dernier regard haineux, au quel je réponds par un charmant petit signe de la main. Et maintenant ? maintenant il ne reste plus que moi avec Sixtine. Je prends un inspiration et me tourne vers elle en souriant. J’ai trop bu pour cette confrontation. Je me connais, ça n’apportera rien de bon. Mais on dit que parfois les miracles arrivent, peut-être que ce soir je ne ferais pas ma Mad, que je n’essayerai pas de ruiner une vie, un couple, une histoire. « Tu sais une fille aussi mignonne que toi devrait apprendre à envoyer chier les connards dans son genre, il y aura pas toujours quelqu’un pour voler à ton secours. » Je dis ça gentiment, je le pense vraiment. Pour ma part je déteste être dépendante de l’aide des autres mais qui sait peut-être que Sixtine est ce genre de fille, à vouloir qu’on la défende encore et encore.
Sujet: Re: somebody needs help. Ҩ Mad&Sixtine. Mar 14 Mai - 22:14
somebody needs help. Ft. Mad & Sixtine.
« écoutes moi bien du con, si tu te casse vite fait et que je revois pas ta sale gueule trainer trop près de cette demoiselle je serais gentille et je te laisserais partir avec tes couilles, sinon… On va dire que tu veux pas savoir ce qui se passe sinon. » Elle est là sa sauveuse. Et elle aussi elle a un joli nom de poupée. Mais sans doute qu’elle est moins fragile et moins douce. Ça peut se comprendre à ce qu’elle fait à l’homme qui agaçait Barbie quelques secondes plus tôt. Oui, Cindy, elle n’a pas besoin qu’on la sauve, et même si elle en avait besoin, elle ne se laisserait surement pas faire. Mais sans doute que si la blonde savait, elle se laisserait pas sauver non plus. Elle ne laisserait pas faire ça parce qu’elle ne voudrait rien devoir à la cette femme qui la torture un peu chaque jour en ayant été si proche de sa drôle de bête à plume, en agissant comme un spectre sur son couple. Mad… L’autre fille dans la vie de Zazou. Celle qui l’empêche d’être complètement sain et sauf des histoires d’amour qui finissent mal et dont on ne se remet jamais vraiment. La blonde, elle ne sait pas trop ce que c’est une histoire d’amour qui vous détruit. Avant Zazou, elle ne peut pas vraiment dire qu’elle y a gouté. Elle comprendra seulement si elle n’arrive pas à sauver son couple de bêtise envoyé par colère et de proposition faite dans le doute. Rien que de penser à l’idée qu’elle ne puisse pas sauver la seule chose important qui lui reste, elle en le souffle court et mal au ventre. C’est souvent à se demander qui sauve qui. Mais Sixtine, elle ne sait rien. Elle ne sait pas que Cindy c’est la Mad de Zazou. Elle ne sait pas qu’on peut avoir envie de mourir à cause d’une peine de cœur. Oui, Sixtine, elle sait juste ce qu’on a bien voulu lui dire. Pas grand-chose. Pas assez pour comprendre, savoir, analyser. Alors, elle se laisse sauver parce qu’elle a besoin d’aide. Qu’elle est coincée, qu’elle ne s’en sortira pas seule parce que parfois, elle a même peur de Zazou quand il se glisse près d’elle trop silencieusement. Sixtine, victime. De ses démons, de ses peurs. Des gestes brusques, de la violence. Barbie, poupée fragile qui ne demande qu’à ce qu’on l’aime, qu’on la chérisse. Elle se dit que la prochaine fois, elle demandera à Zazou de l’accompagner, ça évitera à Cindy de devoir la sauver. Avec Zazou à ses côtés, on ne viendrait surement pas l’embêter. Oh… Essayer à la limite. A ses risques et périls. Le drôle d’oiseau, il a le sang chaud quand même. Ce qui est à lui, est à lui. L’idée d’appartenance ne lui fait plus si peur. Elle n’est pas « sa chose » ; c’est son amoureuse. Et ça lui va. « Tu sais une fille aussi mignonne que toi devrait apprendre à envoyer chier les connards dans son genre, il y aura pas toujours quelqu’un pour voler à ton secours. » Sixtine a un faible sourire et elle reste quelques secondes sans répondre. Elle fait ce geste qu’elle a souvent lorsqu’elle est gênée, elle essaye tant bien que mal d’enlever l’étiquette de sa bouteille de bière du bout de l’ongle. Mais ces doigts tremblent tellement qu’elle réussit tout juste à tenir sa bouteille. Alors lentement, elle la repose et de sa petite voix qui tinte comme une clochette, malgré le manque d’assurance qui y réside, elle chuchote : « Oui… oui je sais. Je crois que… j’ai juste paniquée et perdue, perdue mes moyens. » Elle tente à nouveau un sourire sans grand résultat. Elle a peur. Peur d’être jugé par Cindy, que la jeune femme forte qui se tient face à elle comprenne qu’elle n’est même pas capable de se protéger elle-même, qu’elle n’est pas aussi forte qu’elle veut bien le faire. Pas aussi indépendante aussi. En fait oui, Sixtine fait semblant d’être amoureuse de son indépendance et de la chérir comme il se doit. Mais il n’en est rien. Elle est aussi dépendante qu’un chaton et c’est lorsqu’elle sent qu’on la protège qu’elle accorde enfin cette confiance qui ne fait plus d’elle un être mystérieux et donc, qui crit à qui veut bien l’entendre qu’après ce qu’elle a vécut, elle n’a besoin de personne. Si elle savait à quel point Cindy est brisée, elle n’essayerait sans doute pas de l’impressionner. D’ailleurs elle ne tente pas vraiment. Sa voix qui tremblote la trahie tout de suite. Sixtine, victime, encore et toujours. Enfant battue, adolescente violée... Toutes ses choses qui ont fait d’elle ce monstre de souffrance qu’elle s’évertue pourtant à essayer de ne pas être. Ses démons qu’elle passe tant de temps à combattre et qui pourtant sont là, bien là à lui rappelez sans cesse qu’elle est aussi fragile que du cristal et qu’un rien pourrait la briser. C’est triste, bien triste. « Merci, sincèrement, je n’aurais jamais été capable de me débarrasser de lui. La prochaine fois, je ne viendrais pas seule. » Sous entendu, la prochaine fois, j’emmènerais mon charmant petit-ami si j’arrive à sauver ce qu’il nous reste. Sixtine elle a beau être le genre de personne qui se retourne dans la rue de peur d’être suivit là, elle ne se rend même pas compte qu’elle parle à la seule personne qui pourrait tout briser et qu’elle évoque son bonheur comme ça, sans dissimulation. Pourquoi le ferait-elle ? Elle ne sait pas, elle ne sait rien, on lui ment pas omission et certainement pas dans la but de la protéger. « Bon, c’est sans doute rien comparé à ce que tu viens de faire pour moi, mais, je te paye une bière ! » Tient donc Sixtine ! Va y, saoule encore plus cette fille que tu connais à peine et qui va te voler dans les plumes si elle n’est pas capable de se tenir. C’est moche ce que tu fais Sixtine et tu ne te rend même pas compte que tu cours droit dans l’mur et que tu vas finir par apprendre des trucs que tu ne voulais pas vraiment savoir si ça se trouve.
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Sujet: Re: somebody needs help. Ҩ Mad&Sixtine. Mar 18 Juin - 1:26
Mad et Sixtine. Il faut qu’on se noie encore une fois Dans les nuits fauves Et les grands soirs Qu’on récupère un peu d’espoir
Je l’intimide. Trop d’assurance dans mon attitude peut-être. Je dis mes mots trop haut, trop fort, trop vite. Je ne suis qu’une inconnue. Ou presque. Je ne devrais pas la brusquer. D’ailleurs je ne l’ai pas fait. J’ai été gentille. Aussi gentille que je peux l’être. Et pourtant le résultat est là. Pauvre petite et fragile Sixtine. Les yeux penchés vers sa bière, je vois ses doigts qui s’agitent. Ses ongles frottent le verre, s’acharnant sur le papier trop fin jusqu’à en faire disparaitre le nom de la boisson. Et même là, l’adversaire semble être trop dur à combattre. Ses mains délicates tremblent. Ses mains… Réflex banal souvent observé. Toujours avoir quelque chose à faire de ses dix doigts, quelque chose à tenir, une cigarette, un verre, n’importe quoi. Ou bien enfoncer ses paumes au creux de ses poches, croiser les bras, mais ne surtout pas les laisser sans rien à se raccrocher. Une façon comme une autre de gratter l’assurance là où on peut la trouver. Je serre les mâchoires. Sans raison apparente tout cela m’énerve. J’ai cette envie irrésistible de l’attraper par les épaules et de la secouer un bon coup. Lui hurler d’arrêter. D’arrêter son numéro de pauvre, pauvre, petit fille en détresse. Parce que je sais l’effet qu’a cette fragilité. Il ne l’abandonnera jamais. Il restera avec elle pour toujours, pour être sûr qu’elle aille bien. Parce que c’est ce qu’il fait notre drôle d’oiseau. Il prend soin des gens fragiles. Il ne l’a laissera jamais tomber. Je ne devrais pas m’en soucier. Je ne devrais même pas penser à lui. A eux. A une hypothétique rupture. Vas de l’avant Mad. C’était ce qui était prévu. Que j’aille de l’avant. Que j’oublie. Que je passe à autre chose. Plus facile à dire qu’à faire. Tout me ramène toujours à lui. Et même si je me répète encore et encore qu’elle est la meilleure chose qu’il lui soit arrivé… Il y a une partie de moi qui bouillonne de rage. Je suis une salope sans nom.
« Oui… oui je sais. Je crois que… j’ai juste paniquée et perdue, perdue mes moyens. » Ses mots tremblent autant que ses mains. J’ai l’impression qu’il y longtemps qu’elle a perdu ses moyens. Si tant est qu’elle en ait un jour eu. Je laisse mon énervement s’envoler. C’est plus fort que moi. Il y a encore ces deux parties de moi qui ne sont pas d’accord. Celle qui la déteste. Et celle qui reconnait un peu trop sa détresse. Celle qui sait que dans le fond tout n’est qu’une question de choix et de hasard. J’aurais pu être Sixtine. Etre comme Sixtine. Fragile. D’un certain côté je le suis autant qu’elle. J’ai juste choisi une autre solution. Quand Sixtine compte sur les autres, je ne compte que sur moi-même. Différentes méthodes, même but recherché. C’est pourquoi je n’arrive pas à juste la détester complètement. Elle me ressemble trop. Je lui ressemble trop. Deux versions différentes de la douleur. « Merci, sincèrement, je n’aurais jamais été capable de me débarrasser de lui. La prochaine fois, je ne viendrais pas seule. » J’esquisse un demi-sourire. Non, effectivement, elle n’aurait pas pu. Figé par la peur de ce qui aurait pu arriver. Horrible sentiment que la peur. Je me demande malgré moi de quoi la petite Sixtine peut bien avoir peur, peur au point de ne rien pouvoir faire. Elle a pourtant un super héro pour la sauver encore et encore. Un super Zazou. C’est avec lui qu’elle viendra la prochaine fois bien sur. Elle a raison. Le piaf est bien plus fiable que moi niveau rescousse. Je les imagine là, tous les deux, avec leurs verres, et leurs sourires rayonnants de bonheur partagé. Il lui racontera des histoires drôles, il lui fera oublier sa peur. Et moi je pourrais toujours aller vomir dans les toilettes devant le spectacle désolant de la félicité. Bravo Mad, belle mentalité. Et si tu arrêtais de penser pour voir ? Si juste tu voulais bien arrêter de penser et de te faire du mal comme tu le fais. Zazou et Sixtine, il ne faut pas que j’y pense, il faut que j’enlève ces images de ma tête. Parce que ça ne sert à rien. Juste à me rendre malade. Je crève de jalousie. Comique n’est ce pas ? « Bon, c’est sans doute rien comparé à ce que tu viens de faire pour moi, mais, je te paye une bière ! » Et voila. Prise au piège Mad. Tu fais quoi maintenant ?
Je souris et m’assois à côté d’elle, quoi d’autre ! « Oh tu sais j’ai pas fais grand-chose. » C’est vrai, presque rien. J’ai juste ouvert ma grande gueule, j’ai montré les dents, une routine pour moi, ma façon de vivre. Vraiment pas la peine d’être remercié. Je ne veux pas être remercié. C’est tellement ridicule, elle et moi, assisse côte à côte, partageant une bière. Et à quoi pourrons-nous bien trinquer ? A Zazou ? A la douleur ? Ce sont les deux seul points communs que nous avons. J’aurais du décliner l’offre. C’était la seule chose intelligente à faire. Mais je n’ai jamais été qu’une gamine un peu stupide. Petite je voulais toujours jouer avec le feu. Et aujourd’hui encore, je n’attends qu’une seule chose : Que je me brule les ailes. Je ne peux pas résister à l’envie de la connaitre un peu mieux cette fille qui a pris ma place. Savoir qui elle est. Ce qu’elle pense. Ce qu’elle ressent. Peut-être pour décidé enfin de quel côté je dois pencher, vers le dégoût qu’elle m’inspire ou vers la profonde compassion que je ne peux pas m’empêcher d’éprouver. Alors oui, j’accepte l’offre. Je viens toucher la flamme. Et voir si nous pouvons nous embraser toutes les deux. Dans ma tête j’ai des images. Je nous vois, elle et moi entrain de nous consumer de la seule façon que je connaisse. Corps contre corps. Peau contre peau. Avec la trop jolie et fragile Sixtine. Une façon de me rapprocher de lui. Séduire Sixtine. La mettre dans mon lit. Lui faire mal encore. C’est tout ce que j’ai toujours fait. Mais cette fois. Je ne dois plus lui faire de mal. Et même si je le voulais vraiment, elle l’aime trop, elle ne me suivrait pas, ne le tromperait pas. Parce qu’elle n’est pas comme moi. Elle est ce dont il a besoin. Ce que je n’ai pas su être. Une fille qui ne veut que son bonheur. Il ne faut pas que j’y pense. Il ne faut pas que j’y pense. « C’est bizarre, je ne t’imaginais pas venir en boite toute seule. t'as perdue tes amis dans la foule ? Qu’est ce qui t’amènes ? » J’enchaine les mots pour enlever les idées de ma tête. Et parce que je suis curieuse, vraiment curieuse. Qu’est ce qu’elle vient faire là, toute seule ? On vient ici pour boire, pour danser, pour draguer. Pour trouver quelqu’un à mettre dans son lit. Mais Sixtine a déjà quelqu’un dans son lit alors pourquoi venir ici ? elle aurait été accompagné, par des amis, des connaissance, n’importe qui, il n’y aurait pas eu de question à poser mais là c’est différent.
« Oh tu sais j’ai pas fais grand-chose. » De toute évidence, Sixtine n’est pas à sa place ici. Elle est trop fragile. Elle a trop peur qu’on lui fasse du mal. Elle n’est pas cette jeune brunette qui n’hésite pas à l’ouvrir pour se faire respecter. Et puis elle boit. Elle va parler. Trop. C’est toujours comme ça, avec l’alcool, les langues se délient. Se confier. A la seule personne qui pourrait tout détruire. Ce n’est peut-être pas une bonne idée. Pourquoi Sixtine tient tellement à foncer dans le mur. Si seulement elle savait. Si on ne lui avait pas menti tout irait mieux. Mais c’est comme ça. Elle ne va pas fuir. Elle aurait du. Mais elle est là. Avec des si et des peut-être qui sait ce qu’on pourrait faire. Si elle savait, elle fuirait. Surement. Parce que Mad est le sombre spectre de son futur. Elle la déteste. L’abhorre. Et pourtant si elle savait. La souffrance qu’elle essaye d’enfouir tout au fond d’elle-même. La souffrance qu’elles partagent sans l’exprimer de la même façon. Terrible souffrance. Incontrôlable, incontournable souffrance. Mais quand on ne sait pas, on se tait, on accepte, ou pas, de voir cette personne qu’on ne connait pas détruite tout ceux en quoi on croit.
Peu importe. Sixtine fixe un instant Cindy – Mad. « C’est bizarre, je ne t’imaginais pas venir en boite toute seule. t'as perdue tes amis dans la foule ? Qu’est ce qui t’amènes ? » L’expression vide, elle fixe le mur en face d’elle. Il est recouvert de miroir. Beurk. Elle détourne les yeux, lassée de son reflet d’enfant brisé. D’enfance qu’elle n’a pas eut. Fragile gamine. Où est l’étincelle qui brille dans les yeux des gens ? Agacé, elle boit une longue gorgée de bière. Pathétique. Incapable de se défendre. Pas capable d’être forte. Même pas d’en donner l’illusion. « Hein ? Ah non. Je sais pas. J’avais envie de venir seule. De réfléchir à certains trucs. » Sixtine n’est pas prête à dire qu’elle a des problèmes de couples. Elle ose espérer qu’en ne le disant pas à voix haute, ça paraîtra moins réel. Mais c’est pire si elle l’enfoui tout au fond d’elle. Ça la brule, la consume, la bouffe, la détruit, lui retourne le cerveau tout en lui mettant la tête à l’envers. Elle ne sait plus quoi en penser et qu’elle aimerait revenir dans le passé. Ne plus y penser. Tout effacer. C’est ridicule comme besoin. Pauvre Sixtine, même pas capable d’assumer ses actes, ses paroles. Pas capable d’être elle-même et de désirer ce qu’elle veut assez fort pour faire en sorte d’être capable de tout pour l’obtenir. La faiblesse coule dans ses veines, elle se cache sous un masque d’indépendance qui ne fait qu’hurler pour elle : aidez-moi, j’ai besoin d’aide. Pathétique. « En fait j’sais pas pourquoi j’suis là. J’avais besoin d’oublier. » T’es conne ma parole. Pauvre Barbie. Pauvre fille. Trop dépendante d’un amour dont la réciproque ne fait pas écho à la force. C’est pas toi le grand amour de Zazou ma grande. C’est elle. Mais tu ne le sais pas. T’en sait rien. Tu t’accroches. Sixtine ferme les yeux, agacée, elle boit directement au goulot de sa bière. Une goutte glisse le long de sa gorge pâle. Elle l’essuie, rageuse. Frustrée par l’amour qu’elle porte à Zazou et qui la consume, qui l’abime. Elle saigne. Son cœur saigne. Et tout ce sang l’étouffe. Tout cet amour l’étouffe. Elle se fait du mal à trop l’aimer. Elle regarde ses pieds. Elle ne veut pas voir la pitié dans le regard de Cindy. Elle ne veut pas. Elle ne devrait même pas être ici. Elle devrait s’en aller. Mais elle ne le fait pas. Un faible sourire qu’elle lance comme ça, dans le vague puis elle secoue la tête, absorbé par ses pensées solitaires. Elle n’a plus envie de partager ce qu’elle ressent. C’est complètement dément l’amour qu’elle sent couler en elle. Elle rêve d’un retour en arrière. Sauf qu’elle ne sait plus quand. A partir de quel moment tout à commencer à merder chez elle ? Et puis elle boit. Elle termine sa bière. Elle soupire. Pourquoi tout semble filer entre ses doigts comme ça ?
◊ STATUT : Tu veux vraiment t'embarquer sur cette question ? Disons que c'est compliqué. ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : j'arrive déjà pas à imaginer où je serais dans dix minutes alors dans dix ans je t'en parle pas ! ◊ AVATAR : Freja Beha Erichsen ◊ CRÉDIT : SWAN
Mad et Sixtine. Il faut qu’on se noie encore une fois Dans les nuits fauves Et les grands soirs Qu’on récupère un peu d’espoir
« Hein ? Ah non. Je sais pas. J’avais envie de venir seule. De réfléchir à certains trucs. » Je ne peux pas m’empêcher d’afficher un sourire. Un peu moqueur, un peu cynique, un peu désabusé. Un sourire qui me va bien en sommes. Un sourire à la Cindy Madyson Bishop. Le sourire qui veut dire, tout le temps et dans n’importe quelle situation, « allez vas y viens, j’t’attends, j’ai pas peur. » Pas ma faute si je suis une gamine incapable de ranger mes crocs. Mais ce qui me fait sourire dans le fond n’a rien à voir avec un combat, une agression, juste cette phrase que la petite Barbie a sorti mine de rien. Elle vient ici pour réfléchir. Quelle drôle d’idée pour moi qui vient ici pour m’abrutir. Ne pas penser, ne pas savoir, tout oublier. C’est ce que je fais de mieux. Il me suffit de pas grand-chose, d’une petite aide de rien du tout. De la musique trop forte qui se transforme en bruit, de l’alcool à se noyer sans raison, des gens, des inconnus, et moi qui fait n’importe quoi. Oui ici c’est bien, le bon endroit pour ne pas penser. La petite blonde n’est pas de mon avis bizarrement et cela m’amuse. Encore quelque petite différence d’interprétation, allez savoir qui a la solution. Je me demande si cela à été concluant, si Sixtine a percé le mystère de ce qui la trouble. Je me demande également ce qu’ils sont ces mystères. Qu’est ce qui peut bien empêcher la jeune femme de dormir ? De ma place, sa vie ne me semble pas si mal. Bien sûr le monde n’est pas tout beau, tout gentil. Bien sûr il manque toujours quelque chose à nos vies mais… Que lui manque-t-il a elle ? Je suis curieuse, je voudrais savoir, sans pour autant songer à lui demander. Il y a des questions trop intimes qu’on ne veut pas entendre dans la bouche d’inconnu de passage. Je suppose que cette question en fait partie. Je suppose que je ne suis qu’une inconnue de passage. Alors il ne me reste qu’à garder ma bouche close. Et attendre. Peut-être me livrera telle cette information par elle-même. Sinon je pourrais toujours m’inventer des raisons. Fabuler sur la vie de Sixtine. Oui bien sûr, même si je ne suis pas sur d’avoir l’envie et le temps pour ça. Ma lente destruction me demande déjà un investissement suffisant. « En fait j’sais pas pourquoi j’suis là. J’avais besoin d’oublier. » Et voila une phrase qui résonne à mes oreilles avec plus de sens. L’oublie est la réponse à tous nos soucis. Et je l’ai déjà dit, nous sommes dans le lieu rêvé pour cette douce libération. J’y avais déjà songé, si j’avais un bar, je l’appellerais ainsi : l’oublie. Le nom le plus symbolique qu’on puisse trouver pour ce genre d’endroit vous ne trouvez pas ? Du coin de l’œil je vois la petite Barbie se recroqueviller sur la fin de sa confession. Comme s’il y avait une quelconque honte à trouver dans ses mots. Elle ne veut pas croiser mon regard. Peut-être de peur d’y voir un semblant de compassion. Cette chose étrange que parfois on appelle pitié. Je ne suis pas vraiment familière de ce genre de sentiment. Je n’ai de pitié pour personne si ce n’est pour moi-même. L’égoïsme me va à merveille vous ne trouvez pas ? Il est trop fatigant de perdre du temps au jugement de la vie des autres. Après tout pour avoir pitié de quelqu’un il faut penser au moins l’espace d’un infime instant que ça place est plus à plaindre que la votre. Je ne conseillerais à ma place à personne, cela règle le problème. La muse de Zazou finit sa bière et laisse sa bouteille claquer sur le bar sans que le son produit réussisse à percer le bruit qui nous environne. J’ai toujours eu une bonne descente et il me suffit de quelque seconde pour amener la boisson qu’elle vient de m’offrir au fond de mon estomac. Rapidement je saute à moitié sur le bar et attrape du bout du bras le barman qui passe par là. Je lui offre mon plus beau sourire et lui glisse à l’oreille le programme pour le reste de la soirée avant de laisser mes pieds retomber sur terre et de faire de nouveau face à la petite poupée qui se tient à mes côtés. « C’est pas avec des bières que tu vas oublier, crois-moi. » Et sur ces douces paroles revoilà notre ange gardien qui revient, muni de ces plus belles armes, j’ai nommé citron et tequila. Je ne sais pas si la demoiselle est du genre à boire jusqu’à l’overdose mais qu’importe, de mon côté du moins il commence à faire soif. Je place les citrons entre nous et lui attrape la main pour y verser un peu de sel sans vraiment lui demander son avis. J’exécute la même action de mon côté et sans vérifier si Sixtine me suis j’enchaine les trois ingrédients secret de l’oublie. Une fois mon citron pressé entre mes lèvres, je recrache la peau sur le bar et tire la langue en secouant la tête pour faire passer l’acidité du fruit, offrant juste après un grand sourire à ma compagne du soir. « Je t’assures, qu’avec quelque uns de plus, tu ne sauras même plus pourquoi tu déprimais toute seule dans ton coin… » Je la regarde attendant sa réaction, attendant de savoir si oui ou non elle et moi allons boire jusqu’à ne plus se rappeler nos noms. C’est dans le fond une très mauvaise idée, elle est la dernière personne avec qui je devrais m’alcooliser. Mais qu’importe je ne suis pas douée pour faire ce que je devrais faire. J’ai envie ce soir de jouer à un jeu dangereux.
Sujet: Re: somebody needs help. Ҩ Mad&Sixtine. Jeu 2 Jan - 13:25
somebody needs help. Ft. Mad & Sixtine.
« C’est pas avec des bières que tu vas oublier, crois-moi. » Les yeux rivés sur les trois éléments du « jeu » que lui propose Cindy, Barbie est quelque peu perplexe. Tant et si bien qu’alors que Mad prend sa main pour y mettre du sel, elle l’observe sans la moindre réaction. Elle n’en a pas plus quand elle la voit enchainé sel – tequila – citron. Sa seule question : « quel type de personne boit pour oublier ? » Elle qui n’a jamais bu plus que de raison jusqu’à présent se retrouve face à un choix crucial : boire pour oublier et prendre le risque de devenir l’être abject et violent qu’était sa mère, l’espace d’un instant. Ou refuser de boire au risque de devenir folle à lié avec tout ce qu’elle a dans la tête. « Je t’assures, qu’avec quelque uns de plus, tu ne sauras même plus pourquoi tu déprimais toute seule dans ton coin… » Un soupir à vous fendre l’âme franchit les lèvres de la douce blonde et ses yeux se rive sur le verre de shooter plein. Elle sait bien dans le fond de son être qu’il n’est plus temps de se poser des questions sur ce qu’elle veut. Le mieux serait qu’elle s’amuse un peu. Mais pour cela doit-elle être une autre ? Elle embrasse la salle du regard, les corps qui se touchent, qui se frôlent, les lumières qui arrachent la rétine deux bières à peine avalées, la musique qui rentre violemment par une oreille et ressort tout aussi violemment par l’autre. Les différents éléments agressifs de l’espace qui l’entoure semblent tout à coup provoquer un vent de panique dans la tête de la petite blonde. Alors, elle ferme les yeux, lèche le sel sur sa main, avale d’une traite le petit verre qu’elle avait au préalable pris dans sa main et le claque ensuite sur le comptoir pour presser le quartier de citron entre ses dents. Une goutte de tequila coule le long de son manteau, formant une légère trace brulante. A l’instar d’une larme coulant sur sa joue, elle essuie les deux rageusement d’un coup de main brouillon.
Enfin un sourire éclatant illumine son visage. Ce soir, elle est une autre. Les conséquences au réveil seront peut-être des plus terrifiantes. Peut-être qu’elle va finir par violemment frapper quelqu’un parce que l’alcool mauvais c’est inscrit dans ses gênes. Et peut-être pas. Si ça se trouve rien de tout ça ne va se produire et elle va juste passer une bonne soirée. Elle tend son verre pour qu’on lui remplisse à nouveau. Sa décision est prise. « Eww, ça pique. » La tequila semble descendre dans son œsophage avec une lenteur déconcertante, irradiant sa gorge, sa trachée et à présent son estomac d’une douleur flambante. Mais Sixtine fait bonne figure en continuant de sourire – ou alors elle a juste l’air idiote à sourire comme ça sans raison apparente. Mais peu lui importe. Cindy c’est une semi-inconnue dans la foule. Sixtine pourrait mentir et se faire passer pour une autre que la jeune femme n’y verrait sans doute que du feu. Ou peut-être que Sixtine s’est déjà passablement trop livrer pour être une autre ? C’est la question de trop pour la blondinette qui recommence l’opération sel – tequilla – citron un peu plus facilement cette fois-ci. Ses yeux et ses oreilles ne lui semblent tout à coup plus agresser par les éléments, mais presque bercé par eux. Elle cligne des yeux quelques secondes et ses yeux font le tour de la foule. Elle rêve de se mêler à la foule et de n’avoir peur de personnes. Elle prononce son défi à voix haute : « Très bien, encore deux et je vais danser. » La trouille du jugement, la trouille qu’on la touche se font une place au chaud au creux de son estomac vide qu’elle remplit d’alcool depuis qu’elle est arrivée. Le rouge lui monte aux joues. Et l’œil brillant, elle fait claquer son petit verre contre celui de Cindy. Elle se demande si un verre de plus lui suffira ou s’il faudra que Cindy la prenne par la main pour se jeter dans la foule – littéralement dans la gueule du loup pour la douce Sixtine. Bah ! De toute façon un ou deux de plus, la différence n’est pas si grande.
◊ STATUT : Tu veux vraiment t'embarquer sur cette question ? Disons que c'est compliqué. ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : j'arrive déjà pas à imaginer où je serais dans dix minutes alors dans dix ans je t'en parle pas ! ◊ AVATAR : Freja Beha Erichsen ◊ CRÉDIT : SWAN
Sujet: Re: somebody needs help. Ҩ Mad&Sixtine. Ven 28 Mar - 0:20
Mad et Sixtine. Il faut qu’on se noie encore une fois Dans les nuits fauves Et les grands soirs Qu’on récupère un peu d’espoir
Et elle reste là la petite poupée, à regarder sa main sans avoir l’air de vraiment comprendre ce qui lui arrive. Elle reste là à regarder le sel qui brille sur sa peau et je pourrais presque voir toutes les pensées qui tournent dans sa tête à l’heure actuelle. Est-ce vraiment une bonne idée ? Est-ce vraiment la solution ? Pas besoin d’être un génie pour savoir que la réponse est non. Ce mettre la tête à l’envers, remplir ses veines de tequila, ça n’a jamais sauvé personne. Oublier, oui surement, mais quand le soleil pointe le bout de son nez, il ramène toujours avec lui les souvenirs qu’on a tenté de repousser au loin. Non l’alcool ne sauve pas, si ce n’est le temps d’une nuit. Et certain ne demande pas plus. J’en fais partie. Quelque heure d’oubli c’est mieux que rien. Quelques heures où tout peut arriver. Le pire comme le meilleur. Mais où rien n’a d’importance, si ce n’est le sang qui pulse à vos poignets et la folie qui enivre votre esprit. Je sais bien que tout le monde n’est pas de mon avis. Et Sixtine, malgré son regard de petite fille brisée, n’est peut-être pas aussi déglinguée que moi. Alors je reste juste là, à la regarder, à essayer de deviner de quel côté la balance va pencher. Boira ? Boira pas ? Est-ce qu’on sera des enfants sages ce soir ? Est-ce qu’on sera raisonnable ? Est-ce qu’on laissera de côté les folies et les conneries ? Une partie de moi espère que la jolie Barbie va essuyer sa main, laisser tomber le sel, repousser le verre et me dire qu’elle préfère rentrer. Je suppose qu’on pourrait appeler cette partie ma conscience. Cette petite voix qui prêche le raisonnable et qui vient me rappeler encore et encore que boire avec Sixtine est la pire idée que j’aurais pu avoir aujourd’hui. Mais moi, la vraie moi, celle qu’est complètement bousiller et qui ne sait rien faire d’autre que se bousiller d’avantage, celle-là, elle n’attend qu’une chose, que Barbie boive son verre cul-sec et en redemande. Et comme souvent dans la vie, c’est pas la raison qui l’emporte. Qu’on se demande après pourquoi le monde va s’y mal. Ça fait longtemps que j’ai la réponse à cette question, on fait toujours tout pour foncer droit dans le mur. Sixtine soupire et boire ce verre semble lui faire aussi plaisir que d’aller se faire arracher les dents de sagesse mais elle le boit quand même. Comme s’il n’y avait pas d’autre choix possible. Je l’aperçois du coin de l’œil cette larme qui coule sur sa joue mais je décide sciemment de l’ignorer. La peine des autres ne m’intéresse pas. J’ai bien assez de la même. Alors oui je l’ignore et accueil son geste comme il se doit, en sautant sur place et en tapant dans mes mains, un grand sourire éclatant sur mon visage. Et son expression fini par rejoindre le mienne. On finit tous par porter un masque à un moment ou à un autre. Je la vois tendre son verre pour qu’on lui remplisse de nouveau et je suis le mouvement sans me faire prier. « Eww, ça pique. » Je rigole, gentiment moqueuse. C’est ça qu’est bon chérie ! C’est ce que j’aurais voulu lui répondre mais peut-être est-ce encore trop familier pour nous. Deux, trois verres de plus et je pense cependant que je pourrais l’appeler comme bon me semble sans qu’elle s’en offusque. Et puis sa petite bouche qui se tord, je ne peux pas m’empêcher de trouver ça adorable. C’est comme apprendre à un oisillon à voler. Parce que pour ma part ça fait des années que l’alcool a arrêté de me brûler l’œsophage. Je suis immunisée. C’est sûrement ce qu’on appelle l’alcoolisme. Je ne le vis pas trop mal cela étant.
Je n’ai pas à pousser blondie pour qu’elle prenne le rythme de croisière. Trois verres en si peu de temps on pourrait presque croire qu’elle a l’habitude. Il faut généralement plus de temps aux novices pour descendre des shoots de tequila. Mais je ne vais pas me plaindre. Dans le fond, même si c’est une mauvaise idée, je pense que plus vite l’alcool aura fait son office plus vite cette soirée pourra devenir intéressante. Alors je suis le mouvement comme toujours. J’ai déjà une sacrée longueur d’avance sur elle. Les verres moi je les enchaine depuis le début de la soirée. Mais ça ne m’empêche pas de continuer. Après tout si je veux être à son niveau il faut que je boive manifestement beaucoup plus qu’elle. « Très bien, encore deux et je vais danser. » J’ai les yeux qui pétillent à l’idée de tout ce que la soirée peut nous réserver si Sixtine décide de devenir un peu moins sage, un peu plus moi. A peine a-t-elle finit sa phrase, que je commande les verres et les lui place dans les mains attendant qu’elle les boive. Ce qu’elle fait rapidement. Comme si elle avait peur que le courage la quitte, que, si elle ne laissait pas immédiatement couler le liquide dans sa gorge, elle ne trouve plus la volonté pour le faire. Comme si elle allait redevenir sage. Alors je lui tends la main en souriant. Allez viens ma belle, allons les faire crever d’envie. Elle semble hésiter. Ce n’est qu’une piste de danse et dans ses yeux c’est presque comme si elle regardait une arène de combat. Mais je ne lui laisse pas le temps de se rétracter. J’attrape ses doigts délicats et la tire à ma suite, nous propulsant au centre de la piste. Et je ris aux éclats en la faisant tourner sur elle-même. Mon dieu qu’elle est belle avec ses cheveux roses qui tourbillonnent et ses joues rougies par l’alcool. Et je nous revois, Zazou et moi. La première fois où je l’ai rencontré. Cette fois-là aussi nous avions dansé. Encore et encore. Et je vacille un moment, à cause des liqueurs dans mon sang mais surtout à cause du souvenir. Il ne faut pas que je me souvienne. Je m’approche de Sixtine. Proche, trop proche. Mais c’est le seul moyen de se faire entendre dans le bruit environnant. « Alors Sweetie, ça fait quoi, de ne plus avoir de limite ? » Parce qu’au fond de moi je sais bien ce qu’elle représente pour elle cette danse. Je l’ai compris juste en la regardant. Cette danse c’est un peu toutes ces choses qu’elle n’ose jamais faire. Un symbole. Et je ris de nouveau, et laisse mon corps onduler sur la musique. Une fois encore l’attention se porte sur moi. Sur nous. Pour la deuxième fois de la soirée je suis le centre de la piste de danse. Parce que des limites je n’en ai pas justement et je danse et danse encore comme si c’était la dernière chose que j’allais faire sur cette foutu planète. Alors oui ça attire les regards. Pas sûr que ça plaise à ma compagne du soir, mais elle apprendra à aimer.