Toutes les chansons ont une fin. Est-ce une raison pour ne pas en apprécier la musique ? || Eli ♥
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Sweeney P. Callaway
THIS IS THE TALE OF CAPTAIN SWEENEY CALLAWAY,
PIRATE SO BRAVE ON THE SEVEN SEAS
◊ STATUT : Cap'tainphile... Ouais Célibataire quoi. ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : Surement dans mon lit, voir certainement ! ◊ AVATAR : Colin O'Donoghue ◊ CRÉDIT : (c) Freckles sloth
Sujet: Toutes les chansons ont une fin. Est-ce une raison pour ne pas en apprécier la musique ? || Eli ♥ Jeu 22 Aoû - 22:59
La souffrance peut occuper une telle place qu’on en oublie le bonheur.
Debout ! Sors du lit d’habitude j’adore t’y voir. Je dois bien avouer que ton petit cul me fait un effet de dingue mais sérieux bouge toi ! Tu as déjà raté deux sessions hier. Tu crois que les p’tits vont apprendre à se défendre tout seul ? Comment j’sais ça ? Parce que le répondeur n’arrête pas de parler de toi ! Tu sais que j’adore qu’on parle de toi mais tu sais ô combien j’aime qu’on parle de moi ! Et en ce moment le répondeur ne dit que ton nom ! C’est assez agaçant ! Je dirais même plus frustrant ! Non ça ne peut pas durée ! Il faut que tu reprennes ! J’sais pas moi, bouge ton anatomie, déjà prend une douche. En temps normal j’adore ton côté bestial mais là c’est comment dire… Et t’arrives à sauter une nana comme ça ? Putain tu sais qu’il faut que tu me la présentes ? J’arrête pas d’entendre sa voix. Ouais parce qu’en plus tu crois que t’es discret ? J’vous ai entendu la nuit dernière. C’est étrange sa voix me dit un truc, fin bref ! Tu te t’fais une nana et même pas tu m’le dis ! Et oh ça va pas, plus du tout ! J’suis sûr que tu lui racontes à l’autre ! Il sait tout c’est ça hein ! S’il croit qu’il va s’en tirer ainsi ! Non mais puis quoi ? JE suis ton meilleur ami pas lui ! Lui il est gros, et puis il est chiant. Non mais sans rire, il ne bouge pas ! Tu veux qu’il t’apporte quoi hein ? Rien ! Moi j’peux t’apporter beaucoup plus ! De toute façon depuis qu’on s’connait, je t’ai apporté beaucoup plus que lui ! Cherche pas Grincheux ! J’suis son meilleur ami ! Il va m’entendre ! Tiens tu sais quoi ! J’vais l’appeler. Tu as toujours son numéro dans le répertoire ! Que j’suis con ! Bien sûr que tu as son numéro, il est même dans tes favoris alors que moi hein ! Rien ! Niette ! NADA ! Et pourtant JE SUIS L’HOMME DE TA VIE ! /CLAC/ Hum… Bonjour à toi aussi Calvin. J’ai cru qu’il s’arrêterait jamais de parler. J’ai l’habitude mais ce matin c’est…spécial ! Il faut qu’il arrête la caféine de bon matin ça lui réussit pas. Hum… il a raison sur un point ! Une douche et vite. Je me demande comment les pirates faisaient ! Non mais sans rire. Ils restaient beaux et pourtant ils se lavaient pas tous les jours. Je peux pas rester un brin correct sans pour autant ne pas me laver. De toute façon si je dois aller à l’hôpital il faut que je sois présentable. Ils me laisseront pas entrée. La dernière fois c’était de justesse… Pourtant ils peuvent comprendre que j’ai besoin de la voir. Je m’en veux, si j’avais répondu à son appel… Si j’étais passé la prendre. Rien de tout cela ne serait arrivé ! Elle serait toujours là, je suis même sûr qu’à cette heure ci elle s’apprêterait à partir au boulot. Elle m’apporterait mon café et partirait avec ce sourire qui lui va si bien. Elle me manque putain ! L’oreille m’arrive sur les yeux. Dormir. J’ai besoin de dormir. J’ai l’impression de ne plus vivre sans elle. J’ai tellement besoin de sa présence à mes côtés. J’ai tellement de chose à lui dire. Elle ne peut pas me quitter ainsi. Elle peut pas me laisser tout seul. J’ai besoin d’elle. Elle ne sait pas. Elle doit savoir ce que je ressens. Tu parles ! Je l’aime à en crever et pourtant je couche avec Phoebe. Vive l’amour ! Honte à moi ! J’sais même plus comment tout ça à commencer. Tout ce que je sais c’est que quand je suis avec Pheob j’oublie un instant que je suis mal. Que je meurs à petit feu. Que plus rien n’a d’importance sans elle à mes côtés. J’oublie tout le temps de nos ébats. Lorsqu’elle crie, je deviens plus rapide et ma peau frissonne ! J’ai besoin de cette adrénaline. Pourtant ça fait mal après. Je me dégoûte de lui faire ça. C’est différent… C’est Phoebe. Ni elle, ni moi ne tomberons amoureux. C’est juste pour se sentir moins seul. Toujours est-il que je supporte pas l’homme que je suis en ce moment. Ce reflet que je vois là, n’est pas le mien. Active toi et va la voir ! Montre lui que tu es là et qu’elle pourra toujours compter sur toi. Je l’attendrais… je l’ai toujours attendu…
Je suis désolé monsieur son état n’a pas évolué. Merci j’avais compris. Pas besoin de me faire ce regard de pitié. C’est déjà la troisième fois en même pas dix minutes qu’on me fait ce regard. Je veux juste un signe. Un signe qui leur montrerait qu’ils ont tort. Je sais qu’elle va se réveiller. Ils te connaissent pas.Je dépose un baiser sur son front. Elle aurait été réveillée, elle aurait râlé. Dire que la dernière fois, je lui ai presque avoué mes sentiments. Techniquement je lui ai dit que je voulais coucher avec elle. Je me suis apparemment mis à poil dans sa salle de bain. Je me rappelle bien cette soirée mais pour son bien mieux vaut ne rien citer. Je préfère qu’on passe cette soirée dont je suis que peu fier sous silence. Et puis je ne veux pas qu’elle change l’image qu’elle a de moi. Je pense avec le temps elle sait qui je suis mais pas la nature de mes sentiments à son égard. J’espère que je suis un pirate dans ton rêve. T’sais que t’as pas l’droit d’rester là bas. Faut qu’tu m’reviennes ! J’ai b’soin d’toi. Ouais je sais j’le dis pas souvent mais j’ai besoin d’toi Bijou ! J’ai b’soin qu’tu débarques en trombe dans mon appart pour vérifier mon frigo ou juste te blottir dans mes bras. J’ai b’soin que t’es besoin d’moi ! J’ai b’soin d’toi dans ma vie ! Reviens, jt’en pris reviens moi. Réveille toi, j’sais qu’tu peux l’faire. J’souffle une nouvelle fois et passe mon visage dans mes mains. J’en ai marre d’être cette larve. Je ne sais pas quoi faire pour qu’elle se réveille. Je ne perds pas espoir. Je sais qu’elle est forte. Je sais qu’elle va me revenir. C’est obligé ! Il faut que je me bouge. Je ne peux pas rester là. J’ai besoin de me dégourdir les jambes et il me faut du café. Oui voilà ! Je vais aller me prendre un café et me mettre les idées aux clairs ! Je ne peux pas rester là. De toute façon je ne sers à rien et ça me soule. J’aimerais tellement faire quelque chose. Oui mais quoi ? A part enrichir leurs tristributeurs… Oh pardon je suis désolé. Je… C’est moi ou ce visage me dit vaguement quelque chose Excusez-moi. J’étais parti dans mes pensées. Oui ce visage ne met pas inconnu. Vous allez me prendre pour un fou mais on s’est déjà croisé non ? Ici, si ma mémoire est bonne… Réveille toi ! Tu passes ta vie ici. Elle a l’air mal à l’aise ! Super tu pouvais pas mieux mettre les pieds dans le plat. Bravo Sweeney. Excusez-moi, je… excusez-moi.
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Dernière édition par Sweeney P. Callaway le Ven 18 Oct - 23:15, édité 2 fois
Elizabeth G. Hadler
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Sujet: Re: Toutes les chansons ont une fin. Est-ce une raison pour ne pas en apprécier la musique ? || Eli ♥ Sam 7 Sep - 17:43
Toutes les chansons ont une fin. Est-ce une raison pour ne pas en apprécier la musique ?
« Bonjour Pasadena, il est six heures, trente minutes et vous êtes sur le bon canal. Tout de suite, cinquante minutes de musique non-stop mais avant cela, le point sur la météo de la jour... » Dans un ronchonnement endormi, une main s'abattit sur la radio qui venait de perturber son rêve. Le corps emmêlé dans un enchevêtrement de draps, Elizabeth tenta de retomber dans les bras bien heureux de Morphée, mais la réalité la rattrapa. . . Un retour au présent qui la fit se redresser d'un coup et regarder la place vide à côté d'elle. Ce n'était pas normal. Ce n'était pas comme ça que ça devait se passer. Elle avait l'air plus triste que la veille et le jour d'avant encore comme si un nouveau palier était franchi. Chaque jour était plus dur. C'était comme tenter de respirer alors que l'on manquait d'air. C'était comme entrer dans le cauchemar d'un cauchemar. Elle repoussa les draps et se rendit dans la salle de bain, observant un reflet qui n'avait plus rien du sien. Les yeux encore endoloris d'avoir trop pleuré au coucher, les lèvres tremblantes et mordues par la douleur, les cheveux emmêles encore retenus par un élastique oublié d'hier. Elle s'était allongée habillé. Négligée, perdue, triste et seule. On lui avait dit un jour que l'univers équilibrait toujours les choses. Que pour une chose offerte, une chose était prise en retour. Que pour un malheur, un soleil nouveau apparaissait peu à peu. Elle esquissa une grimace moqueuse. La justice. Elle n'en voyait absolument pas dans le décès de son mari. A moins que l'univers ait trouvé suffisant leurs quelques années de bonheur ensemble pour leur faire vivre la plus horrible des séparations. L'univers était cruel. « L'univers n'existe pas. » Pourquoi lui donner une conscience alors que ce n'était là rien de plus que le délire des Hommes qui quêtaient une raison et une réponse dans chaque acte injuste que la vie façonnait. Un dernier regard dans la glace et elle se dirigea machinalement vers la cuisine. Elle devrait faire un effort de présentation pour la journée. L'hôpital devait lui rendre ses effets personnels et tout ce qu'elle avait pu amené pour lui dans la chambre. Et avant tout, il lui fallait quelque chose dans l'estomac si elle voulait tenir la journée qu'elle savait d'avance difficile et encore éprouvante.
« Madame Hadler, encore toutes mes condoléances. » Elizabeth ne la regarda même pas. Cette phrase au ton doucereux et qui sonnait âcre à ses oreilles ne lui apportait aucun réconfort. Elle détestait cette pitié surjouée qui se dégageait de cette femme. Elle aurait préféré qu'elle se taise. C'était comme un autre rappel. Ils ne pouvaient pas simplement la laisser tranquille … Tous ceux qui l'avaient connu durant ces dernières années la regardaient avec insistance. Les yeux remplient d'une pitié qu'elle ne voulait pas. Comme s'ils étaient désolés pour elle. Ils n'avaient même pas pris la peine de connaître Adam. Exception faite d'une ou deux personnes, tous les autres se faisaient un devoir de garder leur distance. Malgré tout ce temps, tout le temps passé dans l'hôpital. Ils n'avaient rien à dire. Ils n'avaient pas à la regarder. Ils n'avaient pas à compatir. Elle voulait qu'ils cessent leurs regards en coin et leurs phrases telles que « la pauvre » revenait fréquemment. Elle était peut-être triste mais ça ne faisait pas d'elle une sourde. Leurs agissements lui tirait une moue dégoûtée. Tous ces gens n'étaient que des vautours. Un carton rempli dans les bras, Elizabeth avançait la tête basse, les yeux rivés sur le sol devant elle. Elle connaissait les couloirs de cette aile par cœur. Elle connaissait chaque tournant qui venait. Encore une réalisation qui raviva sa peine. Tant de temps passé ici en espérant que les choses s'arrangeraient. Pour quoi ? Pour finir ainsi. Eli trouvait mille choses qui lui rappelaient Adam et surtout qu'il n'était plus là. C'était tout autant un fardeau qu'un besoin irrépressible. Comme si ne plus faire aucun rapprochement signifiait le laisser partir. Pas encore. Pas pour l'instant. Elle déposa le carton dans le coffre de sa voiture et regarda l'hôpital une minute, cherchant la force de revenir sur ses pas. Certains papiers étaient encore à remplir, certaines mains restaient à serrer. Elle respira un grand coup, repartit en direction du bâtiment.
« Oh pardon je suis désolé. Je… » Le regard toujours rivé sur le sol que foulait ses pas, Elizabeth n'avait pas pu éviter la collision. Elle releva les yeux. Ce visage ne lui était pas inconnu. Elle aurait peut-être préféré. Il lui rappelait une journée précise et elle se sentit mal. « Excusez-moi. J’étais parti dans mes pensées. » Elle était gênée, mal à l'aise. Elle voulait partir. « Vous allez me prendre pour un fou mais on s’est déjà croisé non ? Ici, si ma mémoire est bonne… » Elizabeth eut un sourire triste et hocha la tête. Le jeu homme face à elle était malgré lui le souvenir vivace de cette journée où on lui avait arraché Adam. C'était la similitude des circonstances les menant à se croiser et engager la conversation qui était bien le pire. « Excusez-moi, je… excusez-moi. » Elle ne pouvait pas le laisser comme ça. Il avait presque l'air gêné d'avoir posé sa question. Elle ne pouvait pas reprocher à tout et tout le monde de lui rappeler son deuil. Elizabeth devait se rendre à l'évidence qu'elle n'était pas la seule à avoir à affronter une chose de la sorte. Lui-même peut-être vivait quelque chose de similaire. Ce ne serait pas correct, et surtout ça ne lui ressemblait pas, rester renfermée, ce n'était pas elle. « Non, non … ce n'est rien. » Elle tenta un sourire, elle devait faire plus peur qu'autre chose. « Et vous n'êtes pas fou … vous aviez renversé votre café, on s'était … percuté. » Elle essaya de se rappeler si c'était réellement du café qui avait été en cause mais ce détail lui échappait. C'était comme se repasser un film flouté à certains passages. « C'est ma faute, encore une fois, je ne regardais pas devant moi. » Elle se promit de faire plus attention. Elle ne pouvait pas gêner tout le monde dans cet hôpital juste parce qu'elle avait l'âme triste et qu'elle ne souhaitait pas fixer son regard sur les autres personnes qui espéraient une guérison de leurs proches. « Vous … vous venez voir quelqu'un ? » Idiote. Qu'est-ce qu'il lui avait pris de poser la question. Elle ne voulait même pas connaître la réponse. Elle avait peur de sa propre réaction. D'être jalouse de sa situation à lui mais c'était idiot, tout autant que de poser cette question. C'était personnel, ça ne la regardait pas. Elle ne le connaissait pas. Idiote. Elle baissa les yeux, comme si la faute commise était irréparable.
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Sujet: Re: Toutes les chansons ont une fin. Est-ce une raison pour ne pas en apprécier la musique ? || Eli ♥ Mer 25 Sep - 12:10
La souffrance peut occuper une telle place qu’on en oublie le bonheur.
Putain Bijou réveille toi ! T’as pas l’droit d’me laisser comme une larve. Oui une larve, j’suis devenu un légume. J’cache peut être le jeu tous les jours. La bande est là et Calvin. Comment l’oublier ? Impossible, c’est un peu mon colocataire. Celui qui me réveille à coup de trompette le matin. Celui qui tente par tous les moyens de me redonner la joie de vivre. J’deviendrais quoi sans lui ? N’allons pas lui dire, il risquerait de prendre la grosse tête. Je roule des yeux une nouvelle fois. Serre mes poings. J’ai besoin d’elle. J’ai besoin de sa présence. J’ai besoin qu’elle se réveille. J’ai besoin qu’elle sache. Ses sentiments sont en train de me tuer à petit feu. J’peux pas rester ainsi. J’peux pas rester dans l’ignorance. Elle n’a jamais su et là… Non je ne peux pas me résoudre à me dire qu’elle ne sera jamais. C’est trop dur. Je sais qu’elle va se réveiller. Ce n’est qu’une étape difficile dans notre vie. Oui la notre. On est lié ! Je le sais et elle aussi. Elle a toujours eu besoin de moi. Pourquoi se tourner vers moi dans ce cas ? Pourquoi toujours venir vers moi si dans le fond elle sait que je n’ai pas un impact dans sa vie ? Ah, j’empoigne mes cheveux. Cette situation me fait perdre la raison. J’ai besoin de m’aérer l’esprit. D’occuper mes pensées et surtout… Oh oui surtout ! J’ai besoin qu’elle me revienne. Elle ne peut pas me laisser. Je lui interdis. J’deviendrais quoi moi sans elle ? A part un légume bon à jeter. Pas grand-chose. Sweeney sans Bijou ce n’est rien. Je suis incomplet. Phoebe tente par tous les moyens de me la faire oublier. Impossible. J’peux pas, elle est ancrée en moi. C’est bien pire qu’un tatouage. J’ai son visage à chaque fois que je me couche. Ainsi qu’en me levant. Tous les soirs je pris pour qu’un miracle se produise. L’matin j’espère avoir des nouvelles positives. Résultat, néant, vide, absolument rien. Tout ceci m’agace. Je suis censé faire quoi ? Attendre là sans rien faire ? Et puis quoi encore ? Je déteste être inerte, sans mouvement. J’ai besoin d’agir. Je ne peux pas rester en mode statut. Ce n’est pas moi. J’ai besoin d’apporté ma touche. Mon grain de sel, ma présence. Ah putain ce que ça m’agace. Il faut que je bouge. Ces couloirs je les connais par cœur. Je les ai fait en long, en large et en travers. Je pourrais dire ou se trouver la tâche de café. Si tentait que le concierge soit passé par là. A chaque fois je revois le concierge de Scrubs. Celui qui préfère faire chier JD plutôt que faire son travail. Si c’est comme ça ici, j’ai dû soucis à me faire sur la propreté des locaux. Fin il est marrant, la preuve j’en décoche même un sourire, rien qu’en y repensant. J’en ai marre. J’veux qu’elle soit là. Qu’elle me dise, ce soir on regarde Tom&Jerry, que je n’ai pas mon mot à dire. Qu’elle m’arrache la télécommande des mains et s’pose à mes côtés. Oui c’est ça que je veux. Une fois de plus mes pensées me font faire des conneries. Je percute une innocente. Elle n’y est pour rien. Elle ne mérite pas que je lui rentre dedans et que je renverse sa boisson. Ouf là j’y ai échappé. Son visage me dit vaguement quelque chose. Ses traits… Ce regard… Oui je l’ai déjà croisé et ici si je me trompe pas. Vous allez me prendre pour un fou mais on s’est déjà croisé non ? Ici, si ma mémoire est bonne… Pourquoi j’ai dit ça ? Elle va surement croire que je la drague ou autre fantaisie du genre. Moi dragué ? Ce n’est pas le moment. Surtout dans un hôpital, faudrait vraiment être un crevard pour le faire ici. Ce n’est pas mon cas. L’pire des cas qui puisse m’arriver. De toute façon, Calvin s’occupe de mon cas, tout comme Biddy. Ces deux là se sont mis en tête de m’aider à traverser ça. S’ils savaient qu’une autre personne m’aide et différemment. Son corps m’épuise mais il m’aide. Excusez-moi, je… excusez-moi. Tentons de réparer le mal que j’ai déjà causé. La pauvre, je ne veux pas qu’elle croit que mes attentions sont malhonnêtes. Habituellement je n’aurais pas dit non mais là non. Son regard m’indique qu’elle n’est pas en état. Ce qui tombe « bien » puisque nous sommes deux. Non, non … ce n'est rien. Sa voix me ramène à la réalité une fois de plus. Son timbre est doux. Il se veut rassurant. Je ne l’ai pas effrayé, c’est déjà ça. Tu fais des progrès Sweeney. Tu es en bonne voix. Et vous n'êtes pas fou … vous aviez renversé votre café, on s'était … percuté. Malgré tout je peux repérer que sa voix est tremblante. J’ai peut être poussé les limites trop loin. Note à moi-même : ne pas dépasser les limites. Je lui ai peut être rappelé un souvenir qu’elle tente d’oublier. Idiot. Et triple idiot puisque tu lui as renversé ta boisson chaude dessus. Ceci n’arrive vraiment qu’à moi. Andouille.
Je passe ma main dans mes cheveux. Si je suis gêné ? Au maximum. Je la bouscule une seconde fois. Je manque de tact. Et pour couronner le tout, elle se souvient de notre « première rencontre » si on peut dire ça rencontre. Moi lui renversant mon café. Super. Tu marques des points. Pourquoi je songe à ça ? Je ne désire pas marquer des points. Ce n’est pas le but. Pas le lieu. Pas le moment. Reprends-toi. C'est ma faute, encore une fois, je ne regardais pas devant moi. Vous n’avez pas à vous excusez. Je ne regardais moi-même pas ou j’allais. En ce moment mes pensées sont un peu trop prenantes. Elles prennent le dessus sur mon corps et j’en oublie le reste. Il faut aussi avouer que je commence à connaître ses locaux un peu trop par cœur à mon goût. Enfin voilà désolé pour cette fois et la fois d’avant. Je tente de lui faire un petit sourire, assez poli et sincère. Oui je m’en veux d’être aussi maladroit et abruti. Cette ambiance n’aide pas. Ce lieu plutôt. Je suis sûr que si elle m’avait rencontré dans un autre endroit, ça n’aurait pas été comme ça. J’aurais été plus serein, enfin ça dépend. En ce moment mon esprit est pas mal occupé. On se demande pourquoi et surtout par qui. En temps normal elle occupe déjà mes pensées mais là c’est pire. Vous … vous venez voir quelqu'un ? Je relève les yeux vers elle. Si je viens voir quelqu’un ? Hum… Oui effectivement. Je me mords la lèvre inférieur. Ce n’est pas quelque chose que j’aime dire. Sauf que si elle se trouve ici c’est que quelque part elle doit être dans le même cas que moi ou alors elle vient voir sa grand-mère qui vient de se casser la jambe. Ou bien sa sœur qui vient d’accoucher. Que sais-je moi. Mon amie est dans le coma et je passe à peu prêt tous les jours voir comment son état évolue et tous les jours je me retrouve avec ces regards de pitié de ses infirmières. Elles me prennent en pitié et j’ai horreur de ça. Non mais franchement elles pensent que quoi ? Que leurs regards vont me réconforter ? Pire encore m’aider. J’aimerais bien les voir si on inversait la donne ! Non mais le pire c’est qu’elles ne la connaissent pas, je sais qu’elle est capable de se réveiller. C’est une battante. Je sais qu’elle va se réveiller, je sais juste pas quand… Je me rends compte que mes poings sont serrés. Ma mâchoire vient de se crisper. Je suis tendu. Rien que d’en parler, je me sens nerveux et énervé. Cette situation m’énerve à un stade… Veuillez m’excuser, les nerfs qui lâchent. Je peux vous offrir un café ou autre pour m’excuser de la première fois et aujourd’hui ? Enfin j’propose mais vous êtes surement attendu par quelqu’un… Je voulais pas vous retardez désolé si c’est le cas.
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Elizabeth G. Hadler
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Sujet: Re: Toutes les chansons ont une fin. Est-ce une raison pour ne pas en apprécier la musique ? || Eli ♥ Dim 29 Sep - 23:44
Toutes les chansons ont une fin. Est-ce une raison pour ne pas en apprécier la musique ?
Quand on entend dire que l'on compatit au malheur des autres, c'est s'imaginer qu'on le comprend. Ce n'est absolument pas vrai. Tant que l'on ne l'a pas vécu soit même, tant qu'on a pas subi le même traitement ou vécu la même perte, il ne peut y avoir aucune compréhension. Ce n'était que maintenant, en vivant elle-même une perte qu'Elizabeth le comprenait. Toutes les fois où elle avait pu dire : « je comprends » étaient tant de mensonges qu'elle en avait mal au cœur. Réaliser maintenant que tout cela, elle le sous-estimait était un détail de plus qui la rendait instable, émotionnellement. Et maintenant quoi ? Où était l'avenir, quelle était la route qu'elle devait suivre ? C'était comme perdre tous ses repères, comme si le chemin tout tracé depuis sa naissance avait soudain été effacé par un balais imaginaire. Elle entrevoyait pleins de chemins, des destinations diverses, mais aucune lumière au bout de ceux-ci. Seulement une sombre forêt habitée par des créatures invisibles, spectateurs immobiles de son indécision, de ses doutes, de sa peur et de sa peine. Eli était si désespérée qu'elle en venait à faire un rapprochement entre sa propre vie, sans plus aucun sens avec une histoire de petite fille dans un monde imaginaire. C'était comme s'approprier une histoire qui n'était pas la sienne en espérant le même happy end. Malheureusement, elle ne s'appelait pas Alice et elle n'avait plus le temps depuis longtemps pour ces histoires là. Elle ne voulait même plus vivre une histoire, continuer l'aventure. Adam était le compagnon indispensable à l'achèvement de son histoire, il était essentiel à sa raison et son bonheur. Parce qu'alors sans lui, elle n'avait plus qu'à dire adieu au monde réel et bonjour le pays des merveilles. Au moins là-bas, tout et n'importe quoi devenait raisonnable. Elle n'aurait plus à être censée, devenir folle … oui, c'était ce qui l'attendait sans doute. Elle se voyait déjà suivre un lapin avec une montre gousset qui lui annoncerait que c'était l'heure. Entrer dans ce terrier et faire vivre tout ce qu'elle voulait dans cet univers décalé. Adam y aurait sans doute retrouvé sa place. Le monde des merveilles aurait alors été son paradis … Stop ! Il n'aurait sans doute pas voulu qu'elle pense ainsi et que les idées morbides naissent dans son esprit. Mais comment résister, l'idée était tentante. Mais elle serait sans doute toujours trop lâche pour mettre ses pensées à exécution de toute façon. Ou alors peut-être que l'inconnu l'y aiderait. S'il pouvait encore la brûler avec son café ou sa boisson quelques fois … peut-être qu'à un moment donné, s'il y avait suffisamment de quantité et que c'était suffisamment brûlant … Stop ! On a dit stop ! Revenant sur des pensées plus saines et regrettant tout autant son manque de réalisme, Eli entreprit de se traiter d'idiote. C'était bien plus sain que de suivre un lapin blanc !... Les questions dérangeantes, c'était toujours pour elle. Même à un moment pareil, dans un endroit tel que l'hôpital, il avait fallu qu'elle sorte ce qui lui venait en tête. C'était pourtant coutumier. Parler trop. Ne pas assez réfléchir. Idiote. Certes, il avait avoué ou plutôt confié qu'il était au prise avec des pensées prenantes, sans doute directement liées à la personne qu'il venait voir ici, ce pourquoi elle avait renchaîné avec cette question mais tout de même. C'était indiscret. C'était tout elle. Elle tenta un sourire, acceptant ainsi ses excuses. « Mon amie est dans le coma et je passe à peu prêt tous les jours voir comment son état évolue et tous les jours je me retrouve avec ces regards de pitié de ses infirmières. Elles me prennent en pitié et j’ai horreur de ça. Non mais franchement elles pensent que quoi ? Que leurs regards vont me réconforter ? Pire encore m’aider. J’aimerais bien les voir si on inversait la donne ! Non mais le pire c’est qu’elles ne la connaissent pas, je sais qu’elle est capable de se réveiller. C’est une battante. Je sais qu’elle va se réveiller, je sais juste pas quand… » Peu importe la situation, sans doute parce qu'elles voyaient chaque jour, les infirmières se permettaient de croire qu'elle connaissait tout, qu'elle se préparaient déjà à l'inévitable fin. C'était comme cela avec Adam. C'était apparemment comme cela avec l'amie de cet homme. Il fallait simplement les ignorer et leur montrer qu'elles avaient tord. Montrer à tout le monde qu'ils étaient dans le faux. Ils ne pouvaient pas comprendre, pas savoir, c'était des suppositions, c'était de la science. Que faisait-on de la foi ? Elle avait toujours eu une grande part d'importance, il fallait garder la foi et croire encore qu'il était possible de s'en sortir, que la jeune personne dans la coma puisse s'en sortir, qu'elle en était capable, tout simplement. « Alors il faut continuer à attendre. Elle doit savoir que vous êtes là. Je suis désolée … pour elle. » Simplement ça. L'inverse, l'opposé de ce que devait lui dire le personnel hospitalier. Il n'y avait aucune affirmation dans sa phrase, aucun but de le remettre en face de la réalité parce que sa réalité, c'était ça. C'était le coma et la possibilité qu'elle s'en sorte. Pourquoi toujours voir la plus noire des possibilités ? L'espoir était bien mieux. C'était sans doute ce qui l'avait maintenu à flot, elle, lorsque son mari allait au plus mal. « Veuillez m’excuser, les nerfs qui lâchent. Je peux vous offrir un café ou autre pour m’excuser de la première fois et aujourd’hui ? Enfin j’propose mais vous êtes surement attendu par quelqu’un… Je voulais pas vous retardez désolé si c’est le cas. » C'était la journée des excuses, chacun s'excusant au moins plusieurs fois et pour des fautes qui n'étaient pas obligatoirement commises. Une gêne sans doute, en grande partie dû à l'endroit dans lequel ils se trouvaient et ce qui s'y passaient ou s'y était passé il y a peu. Elizabeth ne se sentait pas vraiment d'humeur de partager un café, tout sourire, en tentant de garder le contrôle mais d'un autre côté, la conversation avec le jeune homme pouvait être différente de celle entretenue avec d'autres, pour la simple et bonne raison qu'il vivait un drame tout aussi grand bien qu'un peu différent, de son côté. Attendu … elle ne l'était plus. « Non … je ne suis pas attendue. » Véritable chamboulement intérieur rien que d'avoir à dire ces mots. Les dire, c'était les penser, les penser c'était y croire, c'était accepter, c'était commencer son deuil. La voix éteinte, elle détourna le regard avant de reprendre la conversation, agissant comme si elle ne venait pas de dire quoique ce soit, refusant d'admettre l'évidence de sa solitude aussi facilement. « J'accepte le café, merci. » Mince sourire sur le visage elle pensa un instant que l'homme face à elle devait la trouver pitoyable et totalement déconnectée, ce qui n'était pas faux. « Euh … je ne connais même pas votre nom. » Simple constat, petite réalisation. La conversation s'engageait, ils allaient peut-être la continuer autour d'un café et ils ne connaissaient pas le nom de l'autre. Un peu gênant. « Elizabeth. » Elle lui tendit la main, dans les formes, tentant de garder le sourire monté de toute pièce sur son visage qui ne demandait finalement qu'à aller pleurer son malheur dans un coin sombre. « Mais vous alliez peut-être la voir. Je voudrais pas que vous changiez vos plans juste parce qu'on s'est involontairement percuté, à deux reprises. Vous ne me devez rien. » Et que dire de plus. Elle ne voulait pas le retenir juste parce qu'il se croyait responsable de la collision. Il avait toujours une vie lui, elle ne pouvait pas comme ça lui prendre de son temps.
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Spoiler:
alouuurs, le début de la réponse on dirait que j'ai touché aux champignons hallucinogènes et c'est un peu ça :mdr:quant à la suite, c'est pas glorieux. Pas facile tous les jours de jouer une endeuillée quand soi-même on est heureux. j'espère que ça t'ira quand même sinon je peux changer hein !
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Sujet: Re: Toutes les chansons ont une fin. Est-ce une raison pour ne pas en apprécier la musique ? || Eli ♥ Ven 18 Oct - 23:10
La souffrance peut occuper une telle place qu’on en oublie le bonheur.
Les premières fois… La première fois que j’ai rencontré Bijou, je venais d’arriver en ville. Je me souviens, j’aidais mon père pour décharger les cartons du camion. Je voulais être fort, grand et surtout aider mon père. Dans l’fond je voulais surtout pas avouer que la nouvelle maison me terrifiait. C’était un nouveau monde, une nouvelle culture pour moi. Le petit garçon que j’étais, avait toujours connu des plaines, des cornemuses et des barbus. Là j’arrivais dans une ville ou les garçons jouaient dans les rues. Oui bon dis comme ça on croirait que je sors d’une ville perdue au fin fond de la campagne. Faux ! Je suis juste écossais et pour moi l’Amérique n’était qu’un pays que j’avais entendu parler dans mes livres d’histoires. J’étais perdu, égaré et c’est là qu’elle a débarqué. Elle a voulu m’aider. Apportant des cookies pour ma famille. Elle a entamé la discussion avec moi et m’a demandé de répéter trois fois mon prénom. Ma prononciation l’amusait. C’est ce jour-là que j’ai entendu son rire pour la première fois. J’ai tout de suite été captivé, un rire unique. Des mimiques inoubliables. Une personne qui a pris une place tellement importante dans ma vie. Bien sûr qu’il y a ma bande mais c’est différent. La bande c’est la bande… Bijou c’est… la femme de ma vie… Putain je suis con ! Pourquoi j’ai jamais eu les couilles de lui avouer ce que je ressentais ? Peut-être parce qu’à ses yeux, j’ai toujours été « Sweeney », juste Sweeney, le meilleur ami qu’on appelle à n’importe quelle heure de la nuit ou du jour. Celui qui ne sait pas lui dire non, à part ses derniers temps. Elle aurait pu le deviner, le voir, apparemment cela se voyait que j’étais « amoureux » d’elle… Moi je trouve pas. Je l’ai toujours bien caché et même encore maintenant je le cache plutôt bien. Bon j’avoue que sa mère m’a dit hier qu’on formerait un très beau couple et qu’elle a toujours espère nous voir ensemble. Enfin sa belle-mère plutôt. Fin bref ! Si les gens arrivent à le voir pourquoi pas elle ? Il paraît qu’on se rend compte de la chance qu’on avait une fois qu’on l’a perdu… Super ! Vive le dicton de merde ! Je ne veux pas la perdre moi ! Je la veux. Je l’ai toujours voulu. Je n’ai toujours voulu qu’elle… J’avoue que j’avais de drôle de manière de le montrer. Ramener une fille différente n’aidait pas mon cas mais bon… Je suis un homme et j’ai des besoins. Et puis fréquenter Calvin n’aide pas non plus. Il faut pas abuser, je ne suis pas comme lui. Il est pire que moi. Je ne suis pas un casanova des temps modernes. Enfin je crois pas. Bijou serait là, elle dirait « Oh que oui… » P’être bien. Après tout, qui mieux qu’elle peut dire qui je suis. Ah ça m’énerve. Je souffle intérieurement, tout en passant une main dans mes cheveux. Descendant sur ma nuque. Je me rends compte que je dois l’ennuyer. Pas Bijou mais cette jolie blonde qui se trouve devant moi. Je ne vais pas mentir en disant qu’elle n’est pas belle. Je ne suis pas un menteur. Elle est jolie. Son regard pourtant m’intrigue… Un regard qui en dit long sur ce qu’elle ressent. J’ai l’impression de me voir ce matin dans le miroir. Le genre de regard qui n’attend plus rien de la vie ou juste un signe positif. J’sais pas… J’ai l’impression de me revoir ce matin… Alors il faut continuer à attendre. Elle doit savoir que vous êtes là. Je suis désolée … pour elle. Je relève mes yeux vers elle. Rien qu’au son de sa voix, je peux dire qu’elle est sincère. Elle n’a pas de pitié ou autre sentiment du genre pour moi. Non elle est sincère et vraie. Ce qui fait du bien, j’en ai tellement marre d’être pris pour un con. Je sais qu’elle est capable de se réveiller, j’en ai marre qu’on me regarde avec pitié ! Je ne veux pas de ça. Je veux un signe ! Qu’on me dise une bonne fois pour toute qu’il y a de l’espoir. Je ne suis pas un abrutit, je vois bien qu’il me dise ce que je désire entendre mais qu’il n’en pense pas moi. Ce regard là je le connais trop bien et je le supporte plus. Veuillez m’excuser, les nerfs qui lâchent. Je peux vous offrir un café ou autre pour m’excuser de la première fois et aujourd’hui ? Enfin j’propose mais vous êtes surement attendu par quelqu’un… Je voulais pas vous retardez désolé si c’est le cas. Je n’ose pas la regarder dans les yeux. La honte ? Peut-être, à vrai dire je n’ai pas l’habitude de « craquer » en publique. Et puis je ne veux pas qu’elle pense que… Fin voilà. De nos jours, tout va tellement vite. Tout part tellement vite en couille. Les gens font toute une histoire pour pas grand-chose et c’est usant… Fatiguant. Je ne veux pas qu’elle pense que je la drague ou je ne sais quoi. L’intérêt n’y est pas… Fin pourquoi je pense à ça. Là n’est pas la question. Me sortir de ses regards vides… Il faut que je m’échappe d’ici ou cet hôpital aura ma peau.
Non … je ne suis pas attendue. La façon qu’elle a de le dire me fait mal… Elle n’ose pas me regarder, elle détourne le regard. Tout comme moi. Nous sommes gênés. Pourquoi ? Bonne question. J’ai l’impression de la mettre mal à l’aise alors que ce n’est pas ce que je désire. Pourtant au son de sa voix elle semble ailleurs. Elle est présente physiquement mais ailleurs dans son esprit. Elle doit surement penser à quelqu’un de bien. Quelqu’un qui compte énormément pour elle. Tout comme moi en même temps… C’est cet endroit qui nous rend comme ça. J'accepte le café, merci. Mes lèvres s’élargissent doucement. Un sourire vrai pour la première fois de la journée. Du moins à une personne autre que ceux qui font partie de ma vie. Et je dois bien avouer qu’elle me dise oui, me fait plaisir. Pourquoi je n’en sais rien. Peut-être parce que je vais pouvoir m’aérer l’esprit, que je ne vais pas me sentir idiot ou ignorant pour une fois. Cet endroit est vraiment néfaste pour moi. Je me sens dénigrer à chaque fois que je passe la porte. Euh … je ne connais même pas votre nom. Je la regarde à nouveau et là je ne peux qu’esquisser un petit ricanement. Je suis complètement à l’ouest. Elle me tend sa main. Elizabeth. Se présentant à moi. Je serre sa main. Douce et chaleureuse… Un petit frisson me parcours l’épine dorsale. On se calme Sweeney ! Pardon vous avez raison, je manque à tous mes devoirs. Sweeney. J’ai toujours détesté me présenter. Je me revois faire mes entrées en classe. Devoir me présenter devant toute une classe… L’horreur… Enfin bizarrement je repense à mon premier jour de classe à Pasadena. J’ai eu la chance de tomber sur Happy et ensuite de découvrir la bande. Bernie qui m’a demandé d’où je venais car elle ne comprenait rien à ce que je disais. Jarrod qui a rigolé lorsqu’on lui a expliqué comment j’ai remis la prof de français à sa place. Disant qu’il aurait aimé être là. Je n’y peux rien si je connais et pratique cette langue. Enfin bref. J’ai toujours détesté les présentations. On me dit toujours que j’ai un prénom original. Enchanté de faire votre connaissance Elizabeth. Votre prénom me rappelle un personnage d’un film qui me tient à cœur… Non ne partons pas là-dedans. Mais c’est vrai ! Elizabeth Swann. Pirate des caraïbes ! Jack Sparrow. Pirate. Moi. Je pense pas trop mais bon tout s’enchaîne vite dans ma tête surtout quand le sujet me ramène à la piraterie. Mais vous alliez peut-être la voir. Je voudrais pas que vous changiez vos plans juste parce qu'on s'est involontairement percuté, à deux reprises. Vous ne me devez rien. Décidément… Elle m’intrigue plus que les autres. Ne vous en faites pas, j’allais justement prendre une pause. Cet hôpital va me rendre dingue. Il faut que je souffle un peu. Le café du coin ça vous va ? Je passe une main sur ma bouche et craque ma nuque au passage. Je lui indique du regard le petit café qui fait l’angle. Nous restons à la fois proche de l’hôpital tout en prenant un peu nos distances. Tout ce qu’il me faut. Alors Elizabeth, qu’est-ce qui vous amènes ici ? Enfin… si je suis indiscret ou que vous ne désirez pas en parler vous pouvez me dire rien ou Joker ! Je vous donne un Joker, si vous m’en donnez un en échange. Je la laisse passer devant moi. Les femmes d’abord, c’est ce que ma mère m’a appris. Les dames d’abord qu’elle m’a toujours dit. On ne coupe pas la route à une femme, cela ne se fait pas. C’est impolie et peu courtois. Enfin bref, on a compris ! Je connais les règles de savoir vivre. Je la laisse prendre place en face de moi. Le serveur est occupé à la table d’à côté. Je suis encore désolé, je sais que je n’arrête pas de m’excuser mais je ne veux pas que vous pensiez que je suis impoli ou alors que c’est une technique de drague… On a dû vous sortir pire je pense ou pas. Aller savoir, les hommes de nos jours sont capables de tout. Enfin je vous rassure je n’ai pas d’arrière pensé, ce café est purement… comment dirons-nous. Amicale ?!
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Spoiler:
Pardon pour l'attente, je suis sincèrement désolé, j'avais vraiment pas vu que tu avais répondu.
Elizabeth G. Hadler
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Sujet: Re: Toutes les chansons ont une fin. Est-ce une raison pour ne pas en apprécier la musique ? || Eli ♥ Dim 27 Oct - 21:58
Toutes les chansons ont une fin. Est-ce une raison pour ne pas en apprécier la musique ?
Il y avait tant de bons moments à se rappeler, tant de sourire à se remémorer. Pourquoi alors ce n'était que les derniers moments, les plus terribles qui revenaient. Jamais elle n'aurait du lui promettre qu'elle s'en remettrait. C'était supposer même qu'elle pouvait vivre sans lui. A l'instant présent, prisonnière de son chagrin, elle en doutait. C'était une chose de savoir et supposer de ce qui se passerait, c'était autre chose que de le vivre. Elle se souvenait avoir lu quelque part que certaines cultures célébraient leurs morts. Absurde. Impossible. Ils partaient du principe que c'était une bonne chose. Pas pour Eli, certainement pas pour elle. Le contrôle, elle le perdait dès l'instant où son esprit la rappelait à l'autre, lui signalant que plus jamais elle ne le verrait, c'était le plus horrible. C'était définitif, sans appel. Il y avait ces instants où elle tentait de garder son visage, sa voix en tête. Ceux où elle revoyait clairement encore, des moments de leur vie à deux avant que la maladie ne gagne du terrain. Elle avait peur, d'oublier, de déformer, de ne plus être capable de se souvenir fidèlement. Ils y avaient les photos et les vidéos, bien sûr mais ce n'était qu'un angle, qu'une prise de vue. Il y avait bien plus que cela. Une expression qu'il pouvait faire quand elle se prenait à commencer une peinture, cette autre particularité qui la faisait crier, cette autre encore qui signifiait qu'il était sur le point de lui céder. C'était des détails, des instants, des moments non capturés qu'elle ne pouvait pas oublier. Pouvait pas ou ne voulait pas. Elizabeth pensait, ou plutôt était sûre que si elle avait à se référer aux photos pour se souvenir, si elle devait regarder le film fait par un ami à leur premier anniversaire de mariage pour avoir le son de sa voix en tête, c'était un signe simple, le signe qu'elle acceptait, qu'elle passait à autre chose. Elle ne le voulait pas et ne savait même pas ce qui se passerait à ce moment-là. Mais décider de ne pas le vivre, même en y mettant toute la volonté possible, n'était pas signe que cela se passerait ainsi. L'abandonner, c'était ce qu'Eli redoutait. Ça n'arriverait jamais, pas tant qu'elle aurait le contrôle mais ce n'était finalement qu'illusion. Elle ne s'en rendait pas compte. A ce stade, elle ne pouvait pas savoir. Elle vivait simplement son deuil en tentant de faire face au jour suivant et encore au suivant. Elle voulait se souvenir des bons moments, seulement de ceux-là. Mais lui, pas Adam, lui, l'inconnu, lui rappelait le pire jour de sa vie. Il n'était pas responsable, il ne savait même pas. Et elle devait lui accorder plus que cette peur irrationnelle et cette gêne. Elle ne voulait pas rester sur ce sentiment, ce rappel. Il fallait former une nouvelle impression, oublier la première collision pour la seconde. Et les soignants à l'accueil qu'elle voyait regarder dans leur direction. Elle était autant perdue qu'elle tentait de faire bonne figure. Elle ne leur donnerait pas la satisfaction de s’effondrer maintenant, devant tout le monde. Ça leur ferait trop plaisir. Oui, elle ne leur donnerait rien du tout, qu'ils aillent donc parler et chuchoter sur quelqu'un d'autre. Elle tendit une main à l'inconnu, se présentant. Les autres verraient bien qu'elle pouvait être forte. « Pardon vous avez raison, je manque à tous mes devoirs. Sweeney. » Elle se contrôla, évitant de retirer brusquement sa main, surprise par le contact avec celle de Sweeney. Rien de dépréciable, le contraire plutôt. C'était un toucher rassurant. Elle ne s'y attendait pas. Comment l'aurait-elle pu ? Elle ne pensait pas que quoique ce soit pourrait la sortir de sa peine mais, à l'instant, il lui avait semblé qu'elle pouvait être comprise. Une première étape ?
Les présentations étaient faites. Il n'y avait rien d'autre à dire. Il était trop tard pour faire marche arrière. Ils n'étaient plus des inconnus, plus entièrement. Elle se souvenait d'Adam, lui expliquant que dans nombre de cultures, on considérait que savoir le prénom de quelqu'un offrait un nouveau pouvoir sur la personne, que c'était pouvoir la contrôler et la connaître. Des superstitions aussi bien que des réalités. Adam s'intéressait à tout ça, il aimait partager ce qu'il savait avec Eli qui ne faisait qu'écouter d'une oreille distraite, simplement concentré sur lui. Certaines choses avaient marqué son esprit et lui offrait des connaissances qu'elle n'aurait jamais eu sans lui. Tout ça, pas les connaissances mais simplement ces moments où il racontait avec virulence et passion lui manquait. Tout la ramenait à lui. « Enchanté de faire votre connaissance Elizabeth. Votre prénom me rappelle un personnage d’un film qui me tient à cœur… » Étonnant. Son prénom à lui, lui en rappelait un autre. Mais au lieu de répondre du tac au tac, elle se contenta de réfléchir au film qui pouvait lui venir en tête à lui. Autant chercher toutes les fois où elle avait entendu son prénom dans un film quelconque, de trop nombreuses fois. Une fois une seule, elle en était d'ailleurs venue à se plaindre à ses parents pour leur manque d'originalité, un reproche d'adolescente, toutes les excuses étaient bonnes pour accuser sa famille de tous les maux de cet âge.
Elle avait accepté. Eli n'était pas sûre de ce qu'elle faisait. Cette simple décision la déchirant de mille manières différentes. En acceptant, peut-être avait-elle seulement commencé à vivre sans Adam ? Aussi innocente était la chose, elle se disait que ce ne serait plus comme avant. Mais en même temps, n'était-ce pas ce qu'il lui avait demandé, continuer ? En acceptant, elle acceptait d'en parler. Acceptait-elle ? Pas vraiment. Elle était sûre de ne pas tenir. Mais Elizabeth savait écouter, elle pouvait écouter Sweeney lui parler de son amie, de ce qu'il lui arrivait. Ce n'était pas du tout dans le but de se nourrir du malheur des autres, simplement pour oublier le sien, pour ne plus être seule avec son deuil. Voilà, elle hésitait. Cela et le fait qu'elle ait peur qu'il sente obligé de lui proposer un café. « Ne vous en faites pas, j’allais justement prendre une pause. Cet hôpital va me rendre dingue. Il faut que je souffle un peu. Le café du coin ça vous va ? » Elle le comprenait, parfaitement. Et c'était peut-être là le problème. Ce qu'il disait, elle l'avait vécu. Et elle ne lui souhaitait pas la même fin. Peu importe le lieu, seul comptait le fait de sortir de l'hôpital même simplement pour faire deux pas. L'air apportait une clarté d'esprit que l'hôpital n'offrait pas. « Ça me va. » Maigre sourire. Une réponse qui ne faisait pas l'unanimité. Limitée par son appréhension de se retrouver en dehors de chez elle ou de l'hôpital, avec Sweeney, sans Adam … Une chance pour elle, il ne semblait pas bloqué par son manque de participation et permit à Eli de savoir quoi dire ou du moins d'avoir le temps de la réflexion. « Alors Elizabeth, qu’est-ce qui vous amènes ici ? Enfin… si je suis indiscret ou que vous ne désirez pas en parler vous pouvez me dire rien ou Joker ! Je vous donne un Joker, si vous m’en donnez un en échange. » Terrain glissant malgré tout. Son sourire s'effaça et elle jeta un œil au personnel hospitalier qui prenait l'air et qui semblait captivité par l'échange, alors qu'ils s'approchaient du café. Ils n'avaient rien de mieux à faire ? Elle leva la tête comme pour défier ces gens qui étaient certains qu'elle s'effondrerait à tout moment. Que faire ?Répondre ? Joker ? Elle était joueuse, ordinairement. Et jouer sa carte chance dès le début n'était pas très censé. Répondre, ça ne lui coûtait pas grand chose. Il suffisait d'un nom, d'un terme. Et c'était tout. « Mon mari. » Sifflé à toute vitesse, comme si ça pouvait atténuer le déchirement qu'occasionna ces deux mots. Agréable en nombreux points, Sweeney la laissa entrer. La table l'abritait, les abritait du regard de ces autres dehors qui croyait les connaître si bien. « Je suis encore désolé, je sais que je n’arrête pas de m’excuser mais je ne veux pas que vous pensiez que je suis impoli ou alors que c’est une technique de drague… On a dû vous sortir pire je pense ou pas. Aller savoir, les hommes de nos jours sont capables de tout. Enfin je vous rassure je n’ai pas d’arrière pensé, ce café est purement… comment dirons-nous. Amicale ?! » Elizabeth le regarda fixement avant de retenir un sourire, sans doute le plus sincère qu'elle puisse avoir en ce moment. « Vous parlez toujours autant ? » Ce n'était pas une réprobation, juste une interrogation. « Je vous rassure … si j'avais cru à un plan comme ça, je n'aurai jamais accepté ce café. » Elle se fixa sur le serveur qui s'éloignait vers le bar. « Et ne vous excusez plus, s'il vous plaît, vous n'avez rien à vous reprocher et vous êtes bien plus agréable que bon nombre dans cet hôpital. » C'était vrai, c'était surtout pensé et malgré tout, elle ne parvenait pas à poser son regard sur le visage de Sweeney. Gênée mais surtout en proie à trop de controverses, elle se demanda combien de temps elle tiendrait et pourrait assurer l'échange dans cette discussion. Elle cherchait quoi dire. Elle ne savait pas. Tout semblait si compliqué. Elle qui, d'habitude n'avait pas la langue dans sa poche était incapable de trouver un sujet de discussion. « Je ne suis pas vraiment de bonne compagnie ces temps-ci. Vous allez peut-être regretter d'avoir proposé ce café. » Simplement le prévenir de ce qu'il risquait à rester attablé avec elle. Il ne fallait pas compter sur elle pour changer les idées de Sweeney de façon positive. Pas qu'elle ne voulait pas, elle ne pouvait pas. Schéma récurrent. « Ça fait longtemps que vous passez à l'hôpital ? » Non, elle ne voulait rien oublier de ce que représentait l'hôpital, c'était bien le seul sujet qu'elle pouvait aborder, le seul qu'elle avait en tête en permanence. La question ? Une manière détournée de lui demander depuis quand son amie était dans cet état. « Enfin, il nous reste encore à chacun un joker alors je peux aussi me taire et ne plus parler de tout ça ... »
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Sweeney P. Callaway
THIS IS THE TALE OF CAPTAIN SWEENEY CALLAWAY,
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Sujet: Re: Toutes les chansons ont une fin. Est-ce une raison pour ne pas en apprécier la musique ? || Eli ♥ Mar 29 Oct - 13:34
La souffrance peut occuper une telle place qu’on en oublie le bonheur.
Faiblesse… C’est ce que je suis et je déteste ça. Je me sens plus que faible, minable par moment. Je ne peux rien faire. Je ne peux pas aider Bijou. Je suis obligé de la laisser là. Je ne peux pas la réveiller par un baiser magique comme dans les contes. J’ai tenté mais rien ne c’est passé… Les contes de fée ? Grosse connerie qu’on raconte aux enfants pour qu’ils s’endorment plus vite. Je n’y ai jamais cru mais bon avoir l’espoir qu’un jour on est un Happy End. C’est assez plaisant. Là nothing. Mon Happy End, je suis pas prêt de l’avoir ou alors il est… Fin sans commentaire. Je me sens faible et lâche à la fois. Au lieu d’être là pour elle j’ai trouvé du réconfort auprès de Bernie… Le sexe. Super Sweeney. Tu ne pourrais pas plus toucher le fond que là. Je ne peux pas l’aider mais elle oui. La situation est… compliquée et ironique à la fois. La seule fille, femme plutôt que j’ai toujours désiré et surtout aimé. Ce trouve dans un lit d’hôpital, mes mots ne peuvent pas l’aider. Je ne peux rien faire pour l’aider. Et le seul moyen que je trouve pour passer ma peine c’est de m’envoyer en l’air avec l’une de mes meilleures amies. Y a pas un problème chez moi ? J’avoue que j’aurais pu dire non la seconde fois… Qu’on reste sur l’histoire d’une fois. Un coup pour rien, voir une erreur. Le truc c’est que je sais pas… J’en ai besoin. Je fuis tout quand je suis avec elle. Je me sens à nouveau moi quelque part. Je peux oublier l’hôpital l’espace d’un moment avant que la réalité me frappe en plein fouet. Je suis un monstre d’égoïsme. Quel mec ferait ça ? Tu parles d’un amour ! Si j’ai besoin de compensation physique pour me sentir mieux… Je suis bon qu’à jeter à la poubelle ! Je mérite pas son amour et encore moins sa reconnaissance… Je pars un peu loin. J’aimerais juste qu’elle se réveille. Oublier toutes mes conneries non parce que là je les accumule. Quand je dis que j’ai besoin d’elle ! Ce n’est pas des conneries. Elle est mon compact, ma boussole. Ce qui m’aide à m’orienter. Jack ne peut pas récupérer le Black Pearl sans le compact ! Et bien moi ma vie n’a pas de sens sans Bijou ! La preuve, j’enchaîne les conneries. D’abord Bernie, oui car elle et moi sommes d’accord sur le fait que ce qu’on fait est… pas bien. Même si ça fait du bien, ce n’est pas bien. Elle fait ça pour se sentir mieux vis-à-vis de Jarrod, qui me tuera bientôt ! La raison ? Il tient plus à Bernie qu’il le dit et moi je suis au milieu. Fin techniquement j’empêche rien. Je ne suis pas amour de Bernie et ça n’est pas prêt d’arriver. Nous sommes juste deux amis, qui se console … à notre manière. En même temps Bernie n’a jamais été doué pour les réconforts. Ce n’est pas Biddy, elle et bien elle opte pour le choix du Judo ou une bonne tasse de café pour me faire parler. Elle s’est s’y prendre la rouquine. Mon barbossa à moi ! C’est assez marrant de voir que ma vie ou plutôt que mon entourage à un rôle dans un de mes films fétiche. Décidément Sweeney tu ne tournes pas rond ! Va falloir consulter mon pote ! Et rapidement. L’hôpital te monte trop à la tête. Fin bref ! Bernie première erreur et nous sommes conscient tous les deux. La seconde est de resté enfermer ici. La preuve je me mets à dérailler et le pire ! Je bouscule et renverse du café sur des inconnues. Je me mets à faire la discussion et me ridiculise au passage. Bien joué Chef ! Il faut revenir à la réalité à présent ! Reste concentrer sur l’objectif ! Qui est ? De ne pas te ridiculiser d’avantage auprès d’Elizabeth ! Surtout qu’elle pourrait aisément me découper et me balancer du navire… Faut vraiment que j’arrête pirate des caraïbes. Alors Elizabeth, qu’est-ce qui vous amènes ici ? Enfin… si je suis indiscret ou que vous ne désirez pas en parler vous pouvez me dire rien ou Joker ! Je vous donne un Joker, si vous m’en donnez un en échange. Oui voilà ! C’est bien ça. Je fais le mec gentil mais pas trop curieux. J’ai l’impression de revenir à l’école. Ne pas savoir quoi dire ou quoi faire. J’ai surtout pas envie qu’elle me prenne pour un mec relou. Ce que je ne suis pas. Mon mari. Et là… tu te sens con. Au ton qu’elle prend, son mari ne doit pas être dans un état plus radieux que ce celui de Bijou. Et puis ce regard que je connais trop bien. Deux options s’offrent à moi, soit je ne dis rien, soit je prends le risque de lui demander. Du fait elle prendra soit le risque de déballer ou pas. Pire elle peut se bloquer ! Super Sweeney tu es pas dans la galère ! Non faisons un peu plus connaissance avant ! Je suis encore désolé, je sais que je n’arrête pas de m’excuser mais je ne veux pas que vous pensiez que je suis impoli ou alors que c’est une technique de drague… On a dû vous sortir pire je pense ou pas. Aller savoir, les hommes de nos jours sont capables de tout. Enfin je vous rassure je n’ai pas d’arrière pensé, ce café est purement… comment dirons-nous. Amicale ?! Et là tu te sens encore plus con ! Oui bon je n’ai fait qu’expliquer la situation rien de mal. Je ne veux pas qu’elle croit que je suis un bourrin, en plus elle est mariée. Ce qui serait vraiment mal venu… Vous parlez toujours autant ? BIM ça c’est fait ! Je lui fais un petit sourire gêné. J’aurais pu parler mais non on va rien dire. Je vous rassure … si j'avais cru à un plan comme ça, je n'aurai jamais accepté ce café. Je me sens rassurer. Enfin oui et non. Plus oui que non mais bon j’espère qu’elle ne dit pas ça pour me faire plaisir. J’espère pas. Non ce n’est pas le genre. Enfin je crois. A vrai dire j’en sais rien. On se connait pas dans le fond. Je sais quoi ? Qu’elle s’appelle Elizabeh et qu’elle est là pour son mari. On peut pas dire que j’en sache des masses.
Et ne vous excusez plus, s'il vous plaît, vous n'avez rien à vous reprocher et vous êtes bien plus agréable que bon nombre dans cet hôpital. Message reçu. Et je sui bien d’accord avec vous ! Surtout l’infirmière en chef. Je ne sais pas si vous avez déjà eu affaire à elle. Elle me donne des envies de vomir à chaque fois. En plus je ne crois pas qu’elle m’apprécie, elle m’a sorti une fois que j’avais le profil type du gigolo… Je me tais. Non je ne continuerais pas. Sinon on va me dire que je parle trop. Désolé je recommence à trop parler. En même temps ici je ne parle jamais en temps normal. Elle est bien la première personne à qui je parle… Et avec qui j’ai une vraie discussion du moins autre que l’état de santé de Bijou. Je ne suis pas vraiment de bonne compagnie ces temps-ci. Vous allez peut-être regretter d'avoir proposé ce café. Je souris légèrement. Décidément cette Elizabeth m’intrigue. Elle arrive à me faire sourire naturellement sans dire de bêtise ou autre. Elle m’a ensorcelé ou quoi ? Non mais là il me manque vraiment du sommeil. Si vous voulez tout savoir pour l’instant vous vous débrouillez mieux que les infirmières. Et votre compagnie est plus agréable que vous pouvez le croire. Fin je ne suis pas de bonne compagnie en ce moment, j’enchaîne pas mal les conneries. Et je parle aussi ! Apparemment beaucoup… Je fixe le point et capte le regard d’Eli. Je ne peux m’empêcher de rire. Je vois son sourire s’agrandir. Je prends ça pour un point positif ! Je la fais rire ! Enfin sourire et je pense qu’elle en a grandement besoin. Je regarde la serveuse du coin de l’œil. Bien trop occupé à parler au client ou plutôt à flirter avec. Super ! De mieux en mieux. Ça fait longtemps que vous passez à l'hôpital ? Eli me ramène à la réalité. Hum… environ trois mois… Déjà autant… J’ai l’impression que ça fait plus… Je ne perds pas espoir pour autant. Elle va se réveiller, j’y crois. En même temps à part ça il me reste pas grand-chose. Enfin, il nous reste encore à chacun un joker alors je peux aussi me taire et ne plus parler de tout ça ... Ah le fameux Joker ! Celui que j’ai mentionné un peu plus tôt. Pour l’instant j’en ai pas besoin. Enfin je pense pas. La serveuse arrive enfin vers nous. Deux cafés. Je regarde Eli qui valide d’un signe de tête. La serveuse repart. Elle n’a pas l’air commode, c’est moi ou tous ceux qui sont prêt de cet hôpital envoient de mauvaises ondes ? Ou alors c’est l’hôpital… Non car l’endroit commence à me monter à la tête… Ce n’est pas le genre de chose qu’on dit tout haut. Pardon. Et tu... je peux te tutoyer ? Oui j’avoue avoir un peu de mal avec le vous. Une fois que je sais le prénom et que ce n’est pas mon patron… Je préfère le tu au vous. C’est plus pratique pour faire connaissance. Et puis nous devons avoir le même âge et je m’égare.Et tu viens voir ton mari souvent ? Enfin je veux dire et toi ça fait longtemps que tu viens dans cet endroit étrange et infâme ?Elle ne dit rien mais je vois bien que son regard en dit long. J’ai vu le regard qu’elle a eu en parlant de son époux ou le son de sa voix. Si c’est un sujet sensible ne te force pas à m’en parler après tout on se connait pas enfin une bonne amie à moi n’arrête pas de me dire que parfois se confier à un inconnu fait un bien fou. Bon là je crois qu’elle m’encourageait à aller voir un psy mais bon…
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Sujet: Re: Toutes les chansons ont une fin. Est-ce une raison pour ne pas en apprécier la musique ? || Eli ♥ Lun 4 Nov - 0:54
Toutes les chansons ont une fin. Est-ce une raison pour ne pas en apprécier la musique ?
Ce qui était étonnant dans cette journée, c'était sans doute le fait de décider de sortir de sa bulle en compagnie d'un inconnu. Tout à fait illogique. Ce n'était pas comme si elle n'avait personne à qui parler et sur l'épaule de qui pleurer en cas de besoin. Sa petite voix intérieure lui avait bien crié pour ne pas dire hurlé de saisir le téléphone et de simplement demander à Boo de passer. Rien de plus simple. Rien de plus difficile pour elle. Ce n'était pas tant le ressentiment, celui-ci avait disparu au moment-même il n'avait plus été nécessaire d'en avoir vis à vis de son amie, quand Adam était finalement parti. Ressentiment … pour des futilités ? Peut-être, ça le semblait maintenant. C'était quelque chose que Boo avait fait pour elle, à la demande d'Adam, alors pourquoi lui en vouloir ? Parce que c'était Eli, parce qu'elle avait réagi au quart de tour. Elle lui avait reparlé depuis, bien sûr. Elle n'aurait pu rester sans lui parler bien longtemps mais ça avait été un peu différent, comme si une distance s'était établie au moment où elle avait sans doute le plus besoin de son amie. Et aujourd'hui ? Non, depuis quelques semaines plutôt, Elizabeth ne l'avait pas contacté. Pour rien. Elle aurait du l'appeler, lui dire ce qui était finalement arrivé, que ce qu'elle redoutait était arrivé. Mais le chagrin lui faisait repousser cette idée aussitôt qu'elle apparaissait. Elle voulait pleurer. Être seule. Ne plus voir personne. Sottise. Encore une petite voix pour lui signifier qu'au fond, elle aurait besoin de son amie. Lassante la petite voix... Alors pourquoi accepter ce café ? Écouter Sweeney et parler ? Parce qu'il n'était personne. Du moins, il n'était pas Boo, il n'était pas son frère, il n'était pas parmi ses connaissances. C'était une rencontre fortuite. Liés par un lieu et par un sentiment, presque. Plus proches que, sans doute, Boo ne pouvait l'être aujourd'hui. L'impression de pouvoir être comprise et de pouvoir comprendre. C'était ça. Simplement ça. C'était ce qui leur manquait à tous les deux. Voilà pourquoi elle l'écoutait, pourquoi elle lui parlait. La seule raison ? La seule admissible pour le moment, n'en déplaise à la petite voix !
« Message reçu. Et je suis bien d’accord avec vous ! Surtout l’infirmière en chef. Je ne sais pas si vous avez déjà eu affaire à elle. Elle me donne des envies de vomir à chaque fois. En plus je ne crois pas qu’elle m’apprécie, elle m’a sorti une fois que j’avais le profil type du gigolo… » Parler de l'infirmière en chef, ça paraissait à l'heure actuelle être la conversation la plus intéressante qu'elle pouvait aborder. C'était un combat qui faisait rage dans sa tête, parler de l'hôpital, parler de ce qui s'y rapportait au risque de fondre en larmes ou prendre sa télécommande et changer de canal, aborder un tout autre sujet. Finalement le premier choix l'emportait. Elle en avait besoin. Parler de tout ça avec Sweeney lui rendrait peut-être les choses plus faciles ou alors lui permettrait d'avoir simplement une conversation, un échange. Parce que oui, elle était certaine que si ça avait été son frère en face d'elle, il n'aurait fait que la consoler et répéter qu'il était désolé. Alors parler de l'infirmière, c'était important à l'instant, pour elle. Eli n'avait pas à tout expliquer sur le personnage, Sweeney la connaissait. « Désolé je recommence à trop parler. » Et il recommença à s'excuser, c'était plus fort que lui semblait-il. Elle était à peu près certaine qu'elle n'était pas la seule à être une peu gênée maintenant. « Vous recommencez … à vous excuser. C'est une fâcheuse habitude qu'il faudrait changer, vraiment. » Un maigre sourire tout en regardant enfin son interlocuteur qui n'avait pourtant rien d'effrayant ou d'intimidant, le contraire plutôt. « Je la connais, bien malheureusement. Personnellement, je m'étonne tous les jours de la voir à l'hôpital. C'est vrai, on s'attendrait plus à la trouver comme patiente que comme infirmière, à son âge... » Une grimace comme pour montrer un semblant de dégoût, Elizabeth retrouva vite en cette phrase une habitude qu'elle avait de toujours dire ce qu'elle pensait de chacun. Ce qui n'était pas toujours pour plaire et surtout, parfois, souvent même, dirons-nous, erroné. « Enfin … elle est peut-être plus jeune que ce que je pense, je n'ai pas vérifié mais elle parait … quelques années de plus que l'âge décent pour quitter la profession. » C'était mesquin même venant d'elle mais cette femme, à croire que Sweeney l'avait deviné, l'insupportait vraiment. C'était à se demander pourquoi elle avait choisi d'exercer le métier, elle ne paraissait pas du tout faite pour ça. Elle avait cru lui arracher la tête le jour où son manque de tact avait ruiné les efforts d'Eli pour qu'Adam passe une bonne journée alors que tous savaient que la fin était proche. Adam... A nouveau sa mine s'assombrit. « Je ne suis pas vraiment de bonne compagnie ces temps-ci. Vous allez peut-être regretter d'avoir proposé ce café. » « Si vous voulez tout savoir pour l’instant vous vous débrouillez mieux que les infirmières. Et votre compagnie est plus agréable que vous pouvez le croire. Fin je ne suis pas de bonne compagnie en ce moment, j’enchaîne pas mal les conneries. Et je parle aussi ! Apparemment beaucoup… » Ils s'étaient bien trouvé alors ! Au moins, Sweeney pourrait aisément comprendre qu'elle ne préfère pas aborder certains sujets ou même simplement se retrouver seule pour apprécier son chagrin, l'inverse dans une autre mesure était tout autant vrai. Compréhension. Ça semblait être le mot d'ordre de cette discussion. « Beaucoup mais pas trop, si ça peut vous rassurer. » Il était agréable d'avoir quelqu'un en face de soi qui ne se gêne pas pour parler et qui marche sur des œufs avec elle. Il ne savait rien de sa situation et n'avait donc pas à se sentir obligé de faire attention, et elle n'avait pas envie de le changer. Bien sûr, il savait qu'elle allait à l'hôpital, qu'il s'agissait de son mari mais en dehors de cela, son histoire lui était inconnu et elle n'était pas sûre de vouloir se confier si ça devait changer sa façon de discuter avec elle. « Ça change de ceux qui évitent la discussion avec moi … alors je vous en prie, parlez autant que vous voulez ! » Qu'il parle, qu'il ne s'arrête pas. Peut-être que ça lui donnerait un peu moins cette affreuse impression de vivre en dehors du monde, lui permettrait de réintégrer la réalité au fil de la conversation, ou du monologue, peu importe. « Ça fait longtemps que vous passez à l'hôpital ? » La question était sortie, autant pour savoir que pour renchaîner la conversation bien qu'en ayant eu un aperçu de la facilité de parole de Sweeney, elle ne doutait pas qu'un autre sujet aurait vite été abordé. « Hum… environ trois mois… » Trois mois … Elizabeth se souvenait lorsque trois mois s'était écoulé depuis l'admission d'Adam .. ou peut-être était-ce cinq. Elle en avait perdu le compte. Le temps passait lentement, on voulait que les choses changent mais au bout d'un mois déjà, le temps ne semblait plus être calculé avec la même assiduité. On savait juste que c'était long, trop long.
La serveuse arriva enfin à leur table. Eli eut juste à approuver la commande de Sweeney. Un café, c'était parfait, c'était ce qui était prévu. Elle en avait bien besoin pour tenir et ne pas abréger la conversation parce qu'elle se sentait faiblir. « Elle n’a pas l’air commode, c’est moi ou tous ceux qui sont prêt de cet hôpital envoient de mauvaises ondes ? Ou alors c’est l’hôpital… Non car l’endroit commence à me monter à la tête… » Ses pensées rejoignaient celles de Sweeney … Soit c'était leur karma soit vraiment l'hôpital n'apportait que des mauvaises ondes … ou alors c'était dans leur tête...« Pardon. Et tu... je peux te tutoyer ? » La question la prit au dépourvu mais elle hocha la tête. Bien sûr. Pourquoi pas. Après tout, le contexte même de leur rencontre, le fait qu'ils abordent une discussion autour de choses bien privées telles que les proches mourants, morts ou dans une situation difficile, tout cela ne pouvait concorder avec le terme »inconnu » et donc avec le vouvoiement. Le tutoiement était tellement plus simple en lui-même. Alors bien sûr, pourquoi pas. « Et tu viens voir ton mari souvent ? Enfin je veux dire et toi ça fait longtemps que tu viens dans cet endroit étrange et infâme ? » Cette autre question, ces autres questions, elle pouvait s'y attendre et elle fuya le regard de Sweeney comme s'il allait pouvoir y lire son histoire. Trop récent, les flashs revenaient, de ce moment dans la chambre, d'Adam, de la maison sans Adam. Un instant de suffocation. Il lui fallait se concentrer sur autre chose, un point futile, une idée inintéressante et hors contexte pour ne pas être submergée. La serveuse. Le café. Oui, le café. Mauvaise idée. Elle ignora sa petite voix intérieure. C'était chaud, c'était réconfortant, revigorant, c'était sa rencontre avec Sweeney, par deux fois. C'était le jour le plus horrible de sa vie. Bon sang ! Même le café parvenait à lui faire naître l'envie de pleurer. C'était bien simple, tout absolument tout pouvait avoir un lien direct avec Adam. « Si c’est un sujet sensible ne te force pas à m’en parler après tout on se connait pas enfin une bonne amie à moi n’arrête pas de me dire que parfois se confier à un inconnu fait un bien fou. Bon là je crois qu’elle m’encourageait à aller voir un psy mais bon… » Il semblait avoir compris qu'il s'agissait là d'un sujet difficile et ne la forçait pas. C'était peut-être ce qui pouvait à dire ce qu'il en était. Elle en avait besoin. Mais elle ne voulait simplement pas devenir l'attraction amusante de la journée de Sweeney qui n'aurait qu'à observer ce qu'était le quotidien d'un veuve. Mais ce semblant de désintéressement prouvait d'une certaine façon que ce ne serait pas le cas. Et l'amie du jeune homme pouvait avoir raison. A défaut de trouver un psy et surtout d'avoir l'envie d'en voir un, peut-être que se confier à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas, du moins qu'elle ne connaissait pas si on dépassait la dernière heure pouvait être bien. Elle doutait toutefois du résultat. Malgré tout, Eli enchaîna à la suite de Sweeney, prestement, comme si une fois fait, elle n'aurait plus qu'à oublier. « Six ans … ça fait six ans que je viens...venais à l'hôpital. » Elle n'aurait pas du se reprendre. Ça ne laissait que deux possibilités dans l'esprit des gens. Et elle n'était pas capable de donner le change et faire croire à la possibilité la plus positive. « V-Ton amie a peut-être raison ...pas forcément pour le psy mais sur le fait de parler à quelqu'un qui ne soit pas un proche. » Elizabeth avait envie de parler, de pouvoir dire ce qu'elle voulait sans qu'on la coupe dans son mouvement par un « ça va aller » plus que mensonger. Mais justement, en s'ouvrant à Sweeney, elle risquait la même réaction, elle ne le voulait pas, pas aujourd'hui alors qu'elle était parvenue à sortir et ne pas pleurer une grande partie de la journée. Elle adopta alors l'attitude de la fuite, changeant de sujet comme s'il s'agissait d'une liaison adéquate à ce qui venait de se dire. « Tu crois qu'on va l'avoir notre café ? La serveuse n'avait pas vraiment l'air pressée de prendre notre commande... » C'était minable, pitoyable. Bravo Eli … On n'allait sans doute pas tarder à lui décerner la palme de la phrase la plus inintéressante du mois. « Désolée, je ne suis pas … pas à l'aise avec ça. C'est qu'en ce moment j'évite plutôt les discussions qui rappellent des rendez-vous où on est allongé sur un sofa et on en raconte sa vie à quelqu'un qui n'en a strictement rien à faire. Enfin je ne dis pas que … non, laisse tomber. » Elle s'embrouillait et embrouillait sûrement Sweeney en tentant d'être claire, ce qui n'était pas son but, autant s'arrêter là. « Je ne sais pas si j'ai envie de parler. » Baisser les yeux face à cette confession, elle n'avait rien de mieux à faire. En plein doute, Eli commençait finalement à s'ouvrir contre toute attente, ou à penser à haute voix. Le fait même de confesser cela démentait ses propos. Elle hésitait. « J'en peux plus de lutter ... » Elle passa les mains sur son visage, se cachant de Sweeney, évitant surtout de montrer qu'elle était au bord de la rupture.
Mais le café arriva, lui offrant un moment de répit. Sweeney devait sans doute avoir envie de fuir … « Oublie tout ça... Et euh... tu fais quoi dans la vie hormis renverser tes cafés sur des gens ? » Elizabeth tenta de faire oublier son moment de désemparement, offrant un sourire de façade à la serveuse qui semblait s'être levée du mauvais pied.
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Spoiler:
HJ : C'est pas que c'est un peu pourri mais un peu quand même, ça part en cacahuète ce sujet, par ma faute, désolée.
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Toutes les chansons ont une fin. Est-ce une raison pour ne pas en apprécier la musique ? || Eli ♥