Pourquoi est-ce qu'ils sont toujours tous ensemble? Pourquoi est-ce que moi j'ai pas le droit de pas vouloir être ami avec eux? De toute façon, c'est toujours la même chose. C'est trop nul. Et puis ils sont trop débiles, ils valent même pas la peine que je leur parle. J'aime pas ces sales gosses qui se croient au dessus de tout le monde. Moi j'préfère aller m'amuser dans les cuisines. Parce qu'ils m'aiment bien et que je peux toujours récupérer un ou deux éclairs au chocolat supplémentaires. D'abord. Eux, ils y ont pas le droit d'abord. Parce que eux, ce sont rien que des vilains qui savent pas être polis. Et puis c'est toujours pareil, papa il invite les gens avec qui il travaille à la maison, ils vont s'enfermer pour parler d'affaires, maman elle s'occupe des discutions mondaines avec les femmes et moi j'suis sensé jouer avec les enfants. Nan, mais c'est pas juste. Moi, j'ai pas demandé de faire partie de cette famille d'abord, j'ai pas demandé à devoir être ami avec des gens que je ne connais pas. La seule chose qu'on a en commun, c'est que nos parents sont riches. Alors que moi, je suis mieux éduqué qu'eux d'abord. Moi, je suis poli avec tout le monde. Moi on m'a appris que c'est pas parce que je suis riche que je dois me croire tout permis. Et puis eux, leurs parents ils doivent être nuls vu qu'ils leur ont pas appris ça. T'façon,  je sais bien que c'est mes parents les mieux hein. Parce que les Smith, c'est les plus connus. Eux, personne il connait leurs noms. On peut demander à des gens dans la rue, ils sauront pas dire qui ils sont. Et puis mon papa il dit tout le temps que ce sont rien que des nouveaux riches. Et c'est pas bien d'être des nouveaux riches. Parce qu'ils ont pas de goûts et qu'ils savent pas se tenir. Il dit, mon papa, qu'avoir une lamborghini, ça suffit et que ya pas besoin de se pavaner en limousine en plein Londres, surtout que c'est pas facile à ranger comme voiture les limousines. D'abord. Et moi je sais pas trop ce que c'est les nouveaux riches, mais leurs enfants, ils sont mal éduqués et on devrait leur laver leur bouche avec du savon. D'abord. Parce qu'ils disent des gros mots tout le temps et qu'ils disent jamais bonjour, merci ou s'il te plaît. C'est des vilains. Alors je les ai emmené à ma salle de jeu, et je suis parti moi. Parce que la dernière fois, ça s'est mal terminé alors je voudrais pas ennuyer papa et maman encore une fois. Faut dire qu'elle l'avait mérité l'autre là. Je dirais pas que c'était une pétasse, parce que c'est un vilain mot, mais quand même. Elle se croyait tout permis alors qu'elle était chez moi. Elle arrêtait pas de se plaindre et de critiquer. Et puis vu qu'elle pleurait comme un veau et qu'elle hurlait en permanence, ya Nanny qui est venue voir ce qui se passait. Et elle a osé insulter Nanny. Elle lui a dit des vilaines choses que je répèterais pas et lui a ordonné de faire des choses pour se mettre à l'aise. Parce qu'elle croit sûrement qu'on est encore à l'époque de l'esclavage. Mais Nanny, c'est pas n'importe qui, alors elle a remis à sa place l'autre peste. Elle lui a cloué le bec, et elle est retourné faire ce qu'elle avait à faire. Parce que Nanny, elle a soixante-six ans, et à cet âge-là, on ne se laisse plus marcher sur les pieds. C'est ce que maman elle dit. Et elle dit que c'est pour ça qu'elle l'a choisie et que c'est pour ça que je suis devenu un brave petit garçon. Moi je sais pas si c'est grâce à Nanny, mais je sais que je l'aime bien ma Nanny. Alors quand elle est partie, ya l'autre peste qui a commencé à dire des méchancetés sur elle. Parce qu'elle savait que sinon les autres se moqueraient d'elle. Et puis moi, comme j'ai pas le don de Nanny pour clouer le bec des vilaines filles, bah j'ai pas réussi à trouver les mots pour la faire taire. Alors elle a continué, de pire en pire. Je pensais pas qu'on pouvait connaître autant de gros mots à notre âge. Peut-être elle en a inventé parce que moi je comprenais pas tout. Alors j'ai fini par attraper une de mes petites voitures en plastique et je la lui ai jeté à la figure. Et après j'suis aller lui tirer les cheveux pour qu'elle se taise. Et elle m'a mordu, mais j'ai pas lâché ses cheveux.

Mais ya un des autres enfants qui est aller prévenir nos mamans et elles nous ont interrompus. Papa m'a beaucoup grondé. Parce que cette blondinette stupide c'était la fille d'un de ses importants partenaires d'affaire. Alors je lui ai dit qu'ils feraient mieux de lui savonner la langue mais l'argument n'a pas fait mouche. Je lui ai aussi dit que je pouvais pas laisser des gens dire du mal de Nanny. Et que j'aurais fait pareil s'ils avait dit du mal de lui ou de maman. J'ai bien vu maman sourire quand j'ai dit ça. Alors papa il m'a dit que si ça recommençait, je ne verrais plus jamais Nanny parce qu'il la renverrait. J'ai pas compris tout de suite, mais après j'ai réfléchit. En fait, Nanny, elle est pas vraiment de la famille. Mais je l'aime bien quand même. Alors j'ai décidé de faire attention. C'est pour ça que je les ai laissés entre eux. Histoire que je ne fasse pas de bêtises et que la petite fille malpolie n'essaie pas de se venger. Quand les cuisiniers m'ont vu débarquer, ils n'ont pas posé de questions. Parce qu'ils savent que je viens toujours me cacher ici quand quelque chose m'ennuie. Quand papa et maman se disputent, quand ils ne peuvent pas venir au spectacle de l'école parce qu'ils ont du travail, quand mon hamster est mort...Parce qu'il n'y a rien de mieux qu'un éclair au chocolat pour faire passer tous les soucis. Et puis papa pourra pas me gronder quand même, j'ai laissé tout mes jouets à leur disposition, si ça, c'est pas un grand sacrifice... Pour le bien de l'entreprise familial comme il dit. Il sera fier de moi, j'suis son digne successeur d'abord. Ça, c'est maman qui le dit par contre.

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Nanny rigole doucement en me voyant assis sur les escaliers devant la porte d'entrée. C'est enfin le week-end, et je suis plein d'énergie. J'ai même fait mes devoirs hier soir pour être vraiment tranquille et que personne vienne me dire de retourner dans ma chambre. Je suis libre pour la journée, c'est papa qui l'a dit. « Qu'est-ce que tu attends là? Je croyais que tu n'aimais pas être ici quand ton papa est en réunion? » Je pose un doigt sur mes lèvres pour lui faire signe d'être silencieuse. J'attends, je suis aux aguets. Je pourrais peut-être entendre la voiture arriver... Je me fais pas beaucoup d'amis, mais quand j'en ai, je deviens vite assez collant. Elle, elle a pas trop le choix. Je suis sûr que si elle était avec moi à l'école, les gens ils m'auraient embêté en disant que je suis amoureux d'elle. Ce serait bête. Et puis je suis sûr qu'en plus, elle a plein d'amis à l'école elle. Parce qu'elle est cool. Et puis elle est jolie. C'est une fille en plus. Les filles qui sont jolies, elles ont toujours pleins d'amis, c'est trop facile. Enfin, moi j'aime pas les autres enfants, ils sont tous trop des pourris gâtés. Enfin j'entends la voiture et je me précipite pour ouvrir la porte. Je fais des grands gestes pour leur faire coucou. « Léoniiiiiiiie! » Quand son père arrive à ma hauteur, il me regarde avec un sourire un peu moqueur. « Alors, on dit même pas un peu bonjour à son oncle favori? » Je lui sourit alors qu'il me soulève à bout de bras pour me coller un bisou sur la joue et je lui rend la pareille tant que mes pieds ne touchent pas à nouveau le sol et que je perde quelques mètres. Des fois, je me demande comment les adultes font pour s'habituer à vivre en hauteur comme ça, ça doit être très perturbant... Il vaut mieux pas avoir le vertige je pense. Peut-être que les adultes qui ont le vertige passent leurs journées allongés? Peut-être... Ça doit pas être très marrant. Ou bien ils achètent un fauteuil à roulettes. Parce que se déplacer toute la journée sur les genoux, ça doit faire mal je pense. Et puis, s'ils marchaient sur les genoux, ils vendraient des chaussures pour genoux, et j'en ai jamais vu. Enfin, on s'en fiche de toute façon. Moi, j'ai même pas le vertige. Parce que je suis trop courageux comme garçon. Ma maman elle le dit tout le temps. Et à chaque fois, papa il demande tout bas si c'est du courage ou de la connerie et ils rigolent. Je crois que je suis pas sensé entendre quand il dit ça. Mais c'est pas parce que je suis petit que je suis à moitié sourd hein. De toute façon, c'est les vieux qui sont sourds normalement. Alors je sais pas pourquoi il dit ça tout bas. Mais maman elle dit que je suis bête des fois, mais que c'est normal. C'est parce que mon papa il est bête aussi et qu'il raconte des bêtises. Elle a pas tout faux, parce que des fois, quand il veut dire des mots qu'il devrait pas dire, il les épèle parce qu'il croit que je vais pas comprendre. Alors il est pas très malin. Mais c'est pas grave, parce que sinon, il est trop intelligent pour plein de choses. Ma cousine me tire de mes pensées en arrivant de moi. Je lui fais alors un grand sourire radieux. « Alors, t'as fait un programme pour aujourd'hui? » J'acquiesce vivement et lui tend un bout de papier ou j'ai répertorié toutes les activités prévues. Oui, c'était mon tour de planifier le weekend. Elle est gentille Léo, même si je suis plus jeune, elle aime bien les jeux que je veux faire et elle me laisse souvent choisir. Elle est pas comme les autres enfants, elle est pas chiante. Parfois, elle l'est un peu. Mais c'est normal. Elle est humaine quand même. Mais même quand elle est chiante, elle est trop cool. C'est ma cousine, mais c'est un peu comme ma grande sœur plutôt. C'est pour ça que j'aime bien le weekend, parce qu'on le passe en famille et qu'elle est toujours là. C'est cool de plus être enfant unique des fois je trouve moi.

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J'ai longtemps ennuyé papa et maman pour savoir pourquoi on déménageait ici. J'avoue que j'ai toujours aimé Londres. J'étais persuadé qu'être anglais faisait de moi un garçon spécial. Quand je voyais les américains que papa pouvait recevoir pour les affaires, franchement... J'avais pas trop envie d'être comme eux. Leur accent était bizarre. Ça manquait de distinction. Au départ, je me demandais s'ils n'avaient pas des problèmes d'élocution, et puis j'ai regardé des séries américaines... Et j'ai compris que c'était normal chez eux. Mais l'Australie... L'Australie quoi! Même pas deux ans qu'on est là, et j'ai adopté Sydney. C'est d'ici que je suis maintenant. Déjà, ils ont l'accent australien et ça pique moins les oreilles que l'accent chamallow de nos chers amis des Etats-Unis. Et puis c'est pas vraiment pas comparable à Londres. Ici, ils ont pas notre cher brouillard londonien. Ici, ils n'ont pas de pluie les trois quarts de l'année. Et quand il pleut, ça n'empêche pas d'aller faire du surf. Ici, c'est pas la ville, c'est la plage. Ici, c'est les vacances, tout le temps. Il fait beau, il fait chaud, c'est juste parfait. Certes, ça peut paraître cliché. Et avant d'y être, j'y aurais pas cru. Mais depuis que j'y vis, je sais que Sydney, c'est une sorte de paradis sur terre. En plus, mon père m'autorise à faire tous les sports que je veux et je cours tous les jours entre la plage et la salle de boxe. Parce que le sport national ici, c'est un peu le surf, et je m'y suis habitué, et j'adore ça. Et la boxe, c'est pour me muscler un peu. J'ai pas un gabarit ultra-impressionnant avec ma tête de fillette alors j'voudrais pas risquer de me faire racquetter l'année prochaine quand je rentrerais au collège. Il paraît que c'est plus dangereux le collège. Enfin, c'est la rumeur qui court en CM2. Mais je sais que papa va m'envoyer dans un collège respectable. Je devrais pas risquer grand chose si ce n'est de me retrouver entouré par des gosses de riches qui ne savent pas travailler. Parce que j'aime pas quand la maîtresse va lentement pour éviter de les perdre trop tôt dans la leçon. En même temps, c'est pas de sa faute à elle. Ils sont un peu lent. A se demander s'ils ont trouvé leur cerveau dans une loterie. Mais je sais que je dois pas être méchant avec eux, papa il m'a dit qu'il fallait pas que je me moque. C'est juste que j'en ai marre de les voir fiers d'eux alors qu'il leur faut une heure pour déchiffrer une page et faire une division. Bon, j'exagère peut-être un peu, mais ça m'ennuie quand même. J'aimerais bien pouvoir connaître des gens différents.

Alors c'est sûrement pour ça que, quand je ne vais pas à l'école, je passe mon temps à faire du sport. Sûrement. Y a pas tant que ça de garçon de mon âge à en faire. On doit être trois dans la catégorie plus jeune. Maman a un peu râlé au départ à l'idée que je fasse de la boxe. J'étais trop jeune qu'elle disait. Et puis, je lui ai fait les yeux doux, et elle a cédé. Parce que je suis un petit garçon adorable et qu'elle ne peut pas me dire "non" très longtemps. Nanny m'a grondé pour avoir usé de mon charme contre ma maman. J'ai pas trop compris pourquoi. Elle m'a dit que maman voulait juste protéger son petit garçon et qu'elle ne voulait pas que je me fasse mal. Mais moi j'aime l'aventure. Et puis, maman est pas souvent là pour moi, pourquoi elle s’inquiéterait de ce genre de détail? Nanny m'a encore grondé et elle m'a expliqué que maman travaille dur pour que je sois un garçon comblé mais qu'elle m'aimait beaucoup. Mais moi je sais que maman elle m'aime. C'est juste que je vois pas où est le problème. Je vais pas me bagarrer dans la rue, et je garde du temps pour faire mes devoirs... Alors Nanny elle m'a regardé droit dans les yeux, et elle m'a dit : « Anakin, mon chéri, toi tu es un petit garçon et tu veux t'amuser, mais ta maman elle sait ce qui peut être dangereux et elle s'inquiète pour toi. Elle sait ce qui est le mieux pour toi alors laisse-la décider. » C'est là que j'ai compris que Nanny était de mauvaise fois, et qu'elle voulait pas non plus que j'aille faire de la boxe. Alors je lui ai fait les yeux doux. « Mais... Nanny... Je fais attention, je te promets... Regarde, je me suis même jamais fait de bobos à l'école! » Évidemment, elle sait que si je ne me suis jamais fait de bobo, c'est juste parce que j'aime pas mes camarades. Du coup, je vais pas faire le fou dans la cours de récré. Mais les yeux doux ont eu raison de sa volonté. Elle me donne une petite tape sur la tête pour se venger. « C'est mal de faire du charme à ta maman mais c'est encore pire de m'en faire petit voyou! » Mais elle peut dire ce qu'elle veut, je ne suis pas dupe. Son sourire veut tout dire. J'ai gagné face à maman, j'ai gagné face à elle. Anakin champion!!

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Et une bouteille de vodka plus tard, je suis toujours capable de me tenir sur une jambe en touchant mon nez avec mon pouce. J'ai toujours tout déchiré aux tests de sobriété, j'ai du mal à vraiment comprendre leur intérêt. Vu les tonnes d'alcool que je descends et mon aptitude à faire toutes les acrobaties imaginables. Je ne sais pas si ça vient de mes origines anglaises. J'ai du être élevé avec du scottish whisky au biberon et je suis devenu un super warrior de l'alcool. Ouais, sûrement. En plus d'être un jedi, je suis un genre de super-héros qui tient ultra bien l'alcool. T'inquiètes quoi! Je gère. Je plante mes yeux dans ceux du mec devant et le toise un moment avant de lever mon shooter. J'attends qu'il fasse de même. Je sais déjà que j'ai gagné quand je le vois tâtonner pour attraper son propre verre. Je ne peux pas retenir un petit rire moqueur. Il voit bien que je me fous de sa gueule, alors il essaie de se ressaisir, attrape son verre, l'avale d'une traite... Et s'effondre. Bingo. Troisième victoire d'affilée. J'avale à mon tour mon shooter et me lève. « J'vais faire un tour les chéris, je reviendrais quand yaura enfin du vrai challenge à cette table! » J'inspire un bon coup pour le premier pas. Il est généralement décisif. J'avoue que je me suis levé un peu trop en vitesse et que je risque d'avoir du mal à suivre une ligne droite pendant les cinq prochaines minutes. Mais le branle-bas de combat dans mon crâne devrait stopper d'ici peu malgré tout. Une greluche s'accroche à mon bras et je crois un instant que je vais tituber, mais cela nuirait à ma réputation d'alcoolique notoire. Nan, je ne titube pas. Je lui lance un petit regard... Mignonne. Et je passe mon bras autour de ses épaules. Parce qu'elle n'est qu'une de ces connes qui me courent après pour mon fric, mais si elle veut courir dans mon slip, j'vais pas me plaindre non plus. J'ai des besoins à assouvir parfois et il n'y a pas de mal à se faire plaisir. Il faut même savoir profiter de la vie. Je doit supporter tous ces hypocrites aux soirées que j'organise ici à Pasadena, parce que j'ai pas mon habituelle bande de potes pour faire le con. Parce que je n'ai pas Tim et Dani. Je les quitte pour l'été et c'est pas si grave que ça. Je vois le reste du monde. Et je fais le plein de conquêtes inutiles et futiles. Parce que c'est ça l'été.

Mais j'oublie mes rêves de conquêtes quand j’aperçois CETTE silhouette. Putain, elle est venue et elle est même pas passée me dire bonjour!! A moins qu'elle ne m'ait pas trouvé dans l'immense baraque qui fait office de boite de nuit à l'occasion. Enfin, tous les soirs pendant mon séjour ici en fait. Bref. Je lâche aussitôt la blondasse que j'avais emmené sous mon bras, elle veut dire quelques chose mais c'est même pas la peine qu'elle essaie. Je lui fais signe de dégager, elle me dit un truc du genre "pauvre con" et elle obéit. Ah, ça fait du bien d'être riche et d'avoir du pouvoir. Dire que je crachais dessus quand j'étais gosse. J'ai appris à en apprécier les bon côtés. Mais là, il ne s'agit plus d'être Smith ou pas smith. Avec elle, il s'agit d'être un jedi. Je m'assoie à côté d'elle sur le bord de la piscine « Salut poupée, j'suis sûr que je t'ai trop manqué. » Et mon bras autour de ses épaules et un clin d'oeil ravageur. Si seulement, ça pouvait marcher. Mais pas avec elle. Non, pas avec elle. Hors de question que ça marche avec elle. La simple idée de coucher Rory me donne envie de vomir. Pourtant je suis pas du genre à vomir sous l'effet de l'alcool. Si elle avait pas des seins, j'suis sûr qu'on aurait fait des concours de celui qui pisse le plus loin. Mais malheureusement pour moi, elle tient plus de la princesse que du gros porc. Princesse qui me répond par un simple sourire avant de me balancer dans l'eau sans aucune pitié. La fourbe. Quand je sors la tête de l'eau, c'est pour me retrouver face à ses yeux pétillants et son sourire de dingue. Putain, elle m'avait manqué. Elle me balance une bière que j'attrape et pose sur l'eau alors que je me précipite vers elle. Elle espérait vraiment qu'il n'y ait pas de vengeance? J'lui attrape les chevilles et s'en est fini d'elle, elle me rejoint dans le grand bain sous les regards plus ou moins surpris des autres personnes en présence. Et je la laisse se noyer pendant que je récupère ma bière pour en boire une gorgée. La voilà qui sort la tête de l'eau en face de moi, avec ce regard que je ne connais que trop bien. J'avoue que je ne peux pas retenir un petit sourire moqueur. Vraiment. Elle veut jouer à ça? « Cap de passer la fin de la soirée en slip trempé? » « J'ai qu'un boxer à portée, mais si tu autorises le boxer à la place du slip, ça le fait. » Elle approuve tout en me fixant avec son air de gamine fâchée. Non pas qu'elle le soit, mais quand elle veut avoir l'air sérieuse, elle a toujours l'air fâchée. Elle est vraiment trop mignonne. « Toi tu te mets en sous-vêtements... mais comme je veux pas risquer d'être éventré par quelqu'un de ta famille, tu porteras aussi une de mes chemises par dessus. » Nan, sérieusement, elle a un frère je crois. Ou une grande sœur, ça fait déjà peur. Et ce genre de personne n'aime surement pas les petits cons qui forcent leur sœur à se balader à moitié à poil pendant toute une soirée. Surtout qu'avec une sœur aussi mignonne qu'elle, ça risquerait de mal finir. Alors je sors de la piscine en commençant déjà à virer mes fringues et je lui tends une main pour l'aider à me suivre. Faut qu'on aille chercher une chemise. « T'as même le droit de faire croire aux gens que je t'ai fait passer une nuit géniale. » Je sais qu'elle va se faire un plaisir de raconter de la merde à tout le monde, mais pas dans le bon sens pour moi. En même temps, je lui pardonne toutes les crasses qu'elle peut raconter. Parce que si j'en avais l'occasion, j'hésiterais pas à faire pire avec elle. Qu'est-ce que j'y peux si c'est l'amour vache?

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Cette fois-ci, c'est Luke qui se ramène avec un plateau plein de shooter. Pour trois. C'est pas bien grave, il a à peu près la même descente que moi ce doux dingue. C'est bien mon fils. Oui, c'est mon fils. Vous n'avez aucune référence cinématographique-geek ou bien vous êtes juste lents du cerveau? Je suis Anakin, il est Luke. Je ne sais pas vraiment qui est ma Padmé, j'ai jamais croisé sa mère. Tant mieux, j'ai pas envie que ma Padmé soit genre... vieille. Et vu que Luke a environ mon âge, je doute que sa génitrice et moi soyons réellement faits l'un pour l'autre. Non, j'suis un père comme les mères féministes modernes, j'ai fait un bébé tout seul. Comme ça par magie. Et par magie également, il a le même âge que moi, comme ça on peut boire ensemble, et j'ai pas besoin de lui changer ses couches. Parce qu'il n'a plus de couches. Bon, vous aurez compris le concept, j'vais arrêter là avant que ça devienne trop bizarre. Il pose le plateau sur la table et s'installe à l'autre bout du canapé. Tous les deux posons alors notre regard sur notre magnifique Abu. On compte souvent sur lui pour donner le coup d'envoi. Parce que s'il commence à boire, il peut devenir très con, presque autant que nous. Le problème, c'est que si on boit avant lui, il risque de nous avoir et de rester sage quand on sera complètement déchirés. Il commence, on suit. C'est plus sûr. De toute façon, on tient forcément mieux que lui. L'habitude. Abu nous regarde. Il doit se demander ce qu'il a fait à dieu ou à je-ne-sais-quelle puissance pour nous mériter. Là, je pourrais pas dire. Franchement, rencontrer Luke, ça a été le plus gros coup de bol de toute ma vie. On me l'aurait dit j'y aurais pas cru. Mais c'est ça d'être riche, on peut rencontrer des stars de Hockey. Et quand j'ai appris qu'il était de Pasadena... Et bien j'ai décidé qu'à mes prochaines vacances, on irait boire un verre ensemble. Ce qu'on a fait. Tout ça s'est passé à merveille. Je crois qu'on est trop cons pour ne pas s'entendre, on aime les même choses, on ne s'inquiète pas des détails et on vit notre vie en en profitant. Et on adore essayer de faire de Abu un mec plus à l'aise. Essayer, hein. Parce que réussir, c'est pas franchement ça. Il finit tout de même par attraper un des shooters et le lever pour trinquer avec nous. C'est pas comme si il avait vraiment le choix en même temps. Si il ne boit pas, il va devoir rentrer en nous portant tous les deux. Cela risquerait d'être un peu chiant pour lui, non?

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Quand elle a débarqué au pays des kangourous, j'y ai pas tout de suite cru. Ça me perturbe quand mes univers se mélangent. Rory, c'est Pasadena, c'est l'été, c'est ma connerie et les soirées qui ne s'arrêtent jamais. Étonnamment, je me suis vite fait à l'idée que Rory, ça pouvait aussi être l'Australie et le sable chaud. Je ne vais pas me plaindre. Mes fréquentations de l'école de commerce ne sont pas forcément passionnante et on ne dit jamais non quand une donzelle veut rajouter un peu de piquant à une année qui s'annonçait plutôt morose. Je sais pas d'où l'idée lui est venue... Elle vous dira sûrement que c'était pour voir les kangourous ou une connerie du genre. Moi j'dirais qu'elle s'est plutôt rendu compte qu'elle ne pouvait plus vivre sans moi, que j'étais l'homme de sa vie et tout le tralala! Ou pas. Être l'homme de la vie de Rory, qu'est-ce que ça doit être tuant. Ouais, parce qu'elle est pas franchement de tout repos la petite hein! Toujours à faire des conneries et à m'y entraîner dans la foulée. Une année de dingue à découcher les trois quarts du temps, entre la fac et le poste de police. Ouais, parce que ça arrive de finir chez les flics quand on se laisse emporter. C'est pas de ma faute, j'ai du mal à freiner mon enthousiasme quand je démarre les conneries. Et Rory n'aide pas vraiment à m'encourager à aggraver mon cas en permanence. Je lui rends la pareille, ne vous en faites pas. Aussi débile l'un que l'autre. Aussi dangereux l'un que l'autre comme pourraient dire certains. D'ailleurs, en parlant de ce que pourraient dire les autres, je me doute que mon père ne va pas m'en dire du bien. Quand mon père me programme un rendez-vous avec lui, c'est pas forcément rassurant. Si je n'étais pas emmerdé par l'idée que mon père veuille me parler, je vous dirais que j'adore mes parents et leur manie de devoir programmer des rendez-vous pour me trouver du temps. A moi, leur fils. J'ai toujours trouver ça super drôle. Même encore aujourd'hui quand je poireaute sur ces fauteuils confortable où se sont assis de nombreux grands hommes. Ou moins grands. Mais la porte du bureau s'ouvre et c'est lui qui vient me chercher. Même pas sa secrétaire. Putain, le favoritisme ici quoi! « Salut 'Pa. » Il me lâche un sourire pour toute salutation et me fait signe d'entrer de la tête. Je ne sais pas trop quoi en penser. Je lis pas dans les pensées jusqu'à nouvel ordre. Mais je sais que ça ne sent pas bon. Et voilà que je découvre que ma mère est là aussi. Et merde. Qu'est-ce qui va me tomber sur la gueule? Enfin, je m'assois à la place du condamné et attends ma sentence.

« Anakin, tu fais n'importe quoi. » Et voilà. Au moins j'ai la confirmation que je suis dans la merde. Et je vais pas nier les faits, parce que ce n'est pas exactement faux. Pour un parent, c'est rarement bon signe quand on doit aller chercher son sale gosse chez les flics plus d'une fois par an... Alors je reste muet plutôt que de m'enfoncer stupidement. « Au moins, tu ne nies pas. Je m'en fous de ce que tu fais de tes journées. Cela a toujours été clair. Tu es un garçon indépendant, tu vis ta vie comme bon te semble. Je n'ai pour seule exigence que tu sois apte à prendre la relève dans l'entreprise quand j'aurais envie de prendre ma retraite. » Ça, je le sais bien. Je suis destiné à devenir le futur monsieur Smith. Honnêtement, ce n'est pas vraiment quelque chose qui m'ennuie. Destiné à devenir PDG, j'aurais pu subir pire. Et puis les études de commerce, c'est plutôt intéressant quand je vais en cours. « Alors tu vas me faire le plaisir de te ressaisir. Tu fais ce que tu veux, mais tu t'arranges au moins pour que tes notes ne s'en ressentent pas et que tu ne te retrouve pas avec un casier judiciaire. Sinon, tu ne seras plus un Smith. On s'est compris? » Oh non, mon père ne signifie pas qu'il a l'intention de me renier. Je le sais bien. Il a beau être chef d'entreprise, il a un cœur. Ce que cela signifie, c'est que le luxe, ce sera fini pour moi. Adieu la carte illimité et bonjour le compte alimenté chaque semaine comme s'il devait faire un régime strict. Et s'il y a une chose que je serais incapable de gérer, c'est sûrement un compte bancaire anorexique. Alors je me contente d'acquiescer. Et il me sourit à nouveau. « Et si tu ne te sens pas capable d'être plus efficace, il serait peut-être temps pour toi de voir du monde, d'essayer d'être un peu plus autonome. » « Autonome? » Je le regarde. Voyager, ouais, c'est plutôt cool ça... « Mh... J'pourrais partir en fin d'année... » Il voit bien que l'idée à fait mouche. Etre autonome, c'est une grande question, j'ai pas besoin d'être responsable, même si je suis autonome. J'ai les moyens de vivre dans le luxe, d'être un assisté jusqu'à la fin de ma vie. Le choix qu'il me propose, c'est d'être un assisté qui vit avec ses parents ou un assisté qui vit dans la maison de ses parents mais dans un autre pays. L'avantage d'avoir des parents riches et avec de nombreuses demeures. Ma mère me raccompagne jusqu'à la sortir et avant de me laisser m'enfuir comme un voleur, elle m'attrape par les épaules et plante ses yeux dans les miens. « Ta connerie, tu la tiens de ton père tu sais, tu es un pur Smith. » Oh non, faites qu'elle ne me raconte pas les conneries de mon père. Je n'ai pas envie d'entendre de sa bouche qu'il l'a rencontrée alors qu'il se faisait un teck-paf entre ses seins. Ouais, on me l'a raconté, et je préfère me dire que ce ne sont que des rumeurs. Faire l'autruche, c'est parfois bien. Mais je le sais bien que mon père était un petit con à mon âge. Un ivrogne invétéré. En même temps, comment ne pas être ivrogne après quelques années en école de commerce. Mais je connais les défauts qu'avait mon père, j'en ai entendu assez. On a tendance à me les sortir souvent. « Et si tu veux aller vivre ailleurs, nos maisons secondaires te sont ouvertes mon chou. Mais évite de décevoir ton père, limite les dégâts. » Si ma mère se met à me prévenir, faut ptêt que j'me range un peu. Mais après tout, je peux toujours faire le con. Juste ne pas me faire choper. Et puis, j'ai plus qu'à passer mon année à trouver où je vais pouvoir partir l'année prochaine. Même si j'ai une petite idée. Une ville de dingue où tous les gens débiles que j'apprécie semblent décider à se tasser. Oh oui, j'ai une petite idée sur ma destination.

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Là, c'est terminus tout le monde descend. Enfin, pour un moment. Si Mad descend aussi, je sais bien que c'est juste pour un moment. Elle, c'est une fille de la route. Mais si on a fait un bout de chemin ensemble, une fois arrivé ici, je suis obligé de faire une pause. Soyons honnêtes, le surf me manque alors autant que je profite de ces vacances avant de débarquer à Pasadena. Mon arrivée sur ce continent s'est faite par une descente du pays pour tout l'été. Je peux me le permettre après tout. Et puis, j'aime bien le voyage, la découverte. J'avais besoin de respirer un peu. Besoin de prendre l'air. Alors je l'ai pris l'air. Je suis devenu anonyme. Je me suis glissé au milieu des gens, au milieu de l'inconnue. Je suis entré dans des bars que je ne connaissais pas et j'y suis entré seul. J'ai  fait quelques rencontres. La plupart ne valaient pas grand chose. Des gens de passage dans ma vie, des inconnus comme d'autres. Des gens dont j'avais rapidement oublié le visage après m'être saoulé la gueule à leur côté. Mais comme toujours, il y en a qui sortent du lot. Il y en a qui valent le coup d'être croisé et qui valent la peine qu'on s'en souvienne. Mad, elle est de ce genre là. Et c'est sûrement pour ça qu'on s'est retrouvés à faire un bout de route ensemble. Parce qu'on se plaisait mine de rien. Innocemment bien sûr. C'était un peu une grande sœur dingue trouvée au hasard des routes. Ma grande sœur. Pas le genre de greluche à qui je vais vomir des sentiments sur les genoux, pas le genre de sœur qu'on trouve dans les séries trop niaises, mais le genre de sœur qui vous roule un joint pendant que vous allez chercher la bière. La soeur idéale en d'autres termes. Alors bien sûr, je sais que tout ne va pas dans sa vie, et je ne sais pas quoi. Le truc, c'est que c'est pas un problème. Parce que quand on passe une soirée à raconter de la merde, tout va bien dans sa vie et tout va bien dans la mienne. Mad, c'est une sorte d'anti-dépresseur. J'en oublie que je me suis fait largué par la femme que j'aimais et que je vais aller m'installer dans une ville totalement inconnue.

Et allongé sur le sable, je regarde le ciel de Miami. Mad est partie chercher je sais pas quoi, et elle doit revenir. Mais c'est quand je me prends une algue sur la gueule que je comprends qu'elle est fourbe. Cependant, elle sait faire taire toutes mes envies de revanche. Ouais, je suis du genre à pardonner facilement quand on me tend une bière. Et avec le sourire en plus. Parce que des fois, Mad qui sourit, j'ai l'impression que c'est un petit privilège rien que pour moi. Honnêtement, je m'en tamponne. C'est le talent les mecs. C'est mon talent! Je sais rendre les gens heureux, et pour ça, je ne fais que boire en plus. Comme si l'effort était monstrueux, mais en fait pas du tout. Alors j'attrape ma bière de bon cœur et rend son sourire ravi à ma chère Mad. « Alors, tu t'es finalement résignée au fait que tu ne puisses plus me quitter? T'es prête à ce que je t'apprenne à faire du surf? » Trop longtemps que j'essaie de la convaincre de me suivre sur les vagues. Elle me répond d'un sourire moqueur et avale une gorgée de sa bière. « T'es con Smith. » J'aime sa façon de dire ça sur un ton aussi affectueux. J'aurais vraiment aimé grandir avec une soeur comme elle. Elle est géante, géniale, parfaite. « Mais non, je pars demain. » Je jure à mi-voix. J'pensais être pas loin de la faire craquer, j'ai toujours fait craquer tout le monde. Tout le monde cède à mes envies d'habitude. Alors quoi? Elle aurait autant de volonté que mon paternel? Impossible, il faut au moins du sang Smith pour être aussi fort que ça. Comme moi quoi. C'est bien dommage tout de même. Moi j'aime bien l'idée de finir mes vacances à Miami. Je lui tends mon portable. « Fous au moins ton numéro là-dedans pétasse. » Ouais, c'est une pétasse, puisqu'elle reste pas avec moi. Elle préfère aller trouver des hommes qui seront à ses pieds. Ou pas. Mais dans tous les cas, je veux son numéro, histoire de prendre des nouvelles à l'occasion. Parce que j'aime les gens et que j'aime encore plus l'idée de ne pas perdre de vue ceux que j'adore. Et j'ai eu le temps de l'adorer Mad, depuis que je la connais, depuis quelques semaines sur les routes. Quand elle me rend mon portable en me le balançant sur la gueule, je la remercie avec un grand sourire et lui tend ma bière pour qu'on trinque. Au moins pour fêter notre dernière soirée.

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Baze... J'aurais pu faire le lien quand même. Je sais même pas pourquoi ça m'est pas venu, comme ça, tout seul. J'veux dire, c'est pas le prénom super utilisé. Faut déjà être un peu pas bien dans son crane pour appeler son gosse comme ça. Et non, Anakin, c'est pas pareil. Mais du coup, je comprends pas pourquoi j'ai pas fait le lien. Mon innocence? Ma volonté de voir le bien chez tout le monde. Le Baze de Rory est l'autre sale con de Léo... Et oui. Je vous explique même pas le choc au moment de la grande révélation dans mon crane. J'avais toujours pensé que les amis de mes amis seraient mes amis... Mais là... Rory fait parfois de très mauvais choix. Surtout quand il s'agit des mecs qu'elle saute en fait. Franchement, ça se sent que nous, c'est différent. Elle a pas couché avec moi, et de fait, je suis le seul mec raisonnable, bien éduqué, qu'elle fréquente. Cqfd. Si Rory essaie un jour de coucher avec vous, vous saurez ce que cela signifie : vous êtes une enflure ou un chieur possessif. Vu que, malgré mon charme inégalable, il n'y a jamais eu de doute sur ce qui pouvait se passer entre nous, je me dis que, vraiment, je suis le mec le plus parfait du monde. La preuve. Je suis là pour le petit bout de chou qui me sert de nièce. « Hello Sunshine. » J'attrape le petit monstre qui gambadait joyeusement dans la maison et la soulève haut pour finalement la caler dans mes bras. Sa mère a une journée chargée de prévu, et moi, je suis l'oncle parfait. Je suis libre, comme tous les jeudis. Du coup, j'hérite d'un gamin. Certains n'en voudrait pas, moi, j'adore. C'est ma petite princesse Leïa. Je lui ai déjà fait voir tous les Star Wars. Je fais ça culture à la petite Stella. C'est son vrai nom ça. Et je la garde à l’œil. Parce que j'ai pas trop le choix. L'autre jour, elle a failli s'enfermer toute seule dans le frigo. Si, si, je vous jure. Je vais me chercher à boire, et hop, elle s'y glisse. Pire que des chats ces enfants. Heureusement que c'est pas moi le père. Enfin, c'est pas comme si, en l’occurrence, le paternel était un minimum responsable de quoi que ce soit. Croyez-moi, si la gamine finit congelée au frigo, je lui balancerais le frigo sur la tête, au Baze. Et Rory pourrait gueuler comme elle veut, je m'en tamponne le coquillard. Elle a qu'à se trouver des amis de qualité pour le remplacer, ça devrait pas être trop dur de faire mieux que ce gros naze. Moi? Détester Baze? C'est juste que si quelqu'un n'est pas capable d'apprécier ma princesse Leïa, c'est qu'il ne mérite pas de vivre. Et non, je ne suis jamais extrême dans mes propos. Mais Léo est trop gentille pour détester sincèrement cet abruti, alors j'en fais mon boulot. S'il essaie de s'approcher de cette petite, je vais me fâcher. Et oui, j'suis un Super Tonton. J'suis pas dark vador pour rien quand même.