Nos destins sont étroitement mêlés Élisabeth, mais jamais ils ne se rejoignent.Ҩ Tyler.

« Notice how whenever I come around,there’s always sparks ? »

I really want to love somebody.I really want to dance the night away.I know we're only half way there.But you take me all the way, you take me all the way.I really want to touch somebody ▬
TYLER & ASPI « On va vous y conduire. On va vous y conduire. On va vous y conduire les amis » Hum… Il est quelle heure ? Il est où se réveille… Ah non ce n’est pas mon réveil ça mais mon téléphone et … Oh mais c’est quoi s’délire. J’suis où ? Ah oui chez Carter… Il est vraiment… Beau quand il dort… « On va vous y conduire. On va vous y conduire. On va vous y conduire les amis » Elle n’a pas bientôt fini elle va le réveiller. « Quoi ? » « Pourquoi tu chuchotes ? » Salle de bain c’est mieux. Sur la pointe des pieds, bien que je pense que la sonnerie a dû le réveiller. On sait jamais. « Quoi ? » « T’es où ? » « Chez euh … » J’dis quoi ? Bon elle sait que j’ai découché, je lui ai dit hier soir mais bon là elle ne me croirait pas si je lui dis que j’ai passé la nuit chez Tumn. La dernière fois que j’ai passé la nuit chez Elijah, j’ai dit que j’étais chez Wayne… M’ouais on oublie la famille, surtout que je la connais, elle a déjà dû leur téléphone. « Aspen ? » « Oui ? » « Ah j’ai eu peur que tu te sois rendormi, bon tu es où ma belle ? A peine on rentre que tu te sauves déjà ? Tu crois échapper à mon radar aussi facilement ? Tu rêves ma belle ! Je suis une espionne internationale, personne n’échappe à ma vigilance. Je suis plus rapide que Bond ! Ils auraient dû me prendre pour la suite, tu crois que j’aurais été bien en James Bond Girl ? Oh non ! En James lui-même, je manierais l’arme comme personne et puis… Ouais non je ne pourrais pas avoir d’enfant donc non, une double vie trop peu pour moi. Je disais quoi du coup ? Ah oui ! Tu es où ? Non mieux tu es chez quelle personne du sexe masculin de ton répertoire ? » Hum… Là je suis comme qui dirait : piéger ! Je suis censée lui dire la vérité ? Après tout on parle d’Alice et elle finit toujours par savoir ou je traine. Autant me jeter à l’eau. « Carter… » « OH MON DIEU ! Depuis quand ? Où ? Comment ? Dans quel sens ? Les faire part plutôt jaune poussin, ou bleu pale ? Oh non je sais un violet, signe de la renaissance de votre amour !!!! Je te vois descendre de l’estrade, ton petit bouquet entre les mains et ta traine oui, une longuuuuuue traine derrière toi. Tout le monde en larme se disant « ils sont tellement beaux » et moi bien sûr je serais tellement fière de toi, avançant jusqu’au kiosque. Qui sera parsemé de petites fleurs de lotus, Carter sera émerveillé, les larmes aux yeux, il prendra un mouchoir pour essuyer les petites larmes qui perleront au bord de ses paupières… Allô ? » Oui je lui ai raccroché au nez en même temps elle est partie dans son monologue. Elle m’imagine déjà marier alors que voilà. Y a rien. Strictement rien. J’ai juste passé la nuit chez lui…« On va vous y conduire. On va vous y conduire. On va vous y conduire les amis » « Quoi ? » « Oui je crois qu’on a été coupé, alors je disais… » « Alice ! Y a rien eu, on a regardé un film, je me suis endormie dans ses bras et … » Bien sûr elle me laisse pas en placer une, la voilà déjà repartie dans un monologue. « Oh et il t’a donné un baiser passionné empli de tout l’amour qu’il te porte et qu’il n’osait te dire… » « WHOOOO ! Jt’ai dit qu’il n’y avait rien eu… » « Il t’a prit dans ses bras, t’emmenant dans sa chambre, tel un prince charmant… » « Bon si tu continues je raccroche ! » « Il t’a dit Je t’aime, oh oui je le vois bien te dépose délicatement sur le lit, ne te quittant pas du regard. Tu es sa princesse et là il s’avance doucement vers toi, se penche et te dit ses quelques mots dans le creux de ton oreille et là il t’a embrassé avant de… » Oh puis merde ! Aller dort Alice ! Je l’adore hein faut pas croire c’est tout de même ma femme. Par contre qu’est-ce qu’elle peut être chiante quand elle part dans ses films, ça n’en finit jamais ! JAMAIS ! J’ai beau lui dire qu’il n’y a rien eu, elle persiste et signe en croyant qu’il y a eu un truc entre lui et moi. En plus comme si Carter était capable d’agir en prince charmant… Elle rêve …« On va vous y conduire. On va vous y conduire. On va vous y conduire les amis » Hop ! Ignorer l’appelle. Je n’ai pas envie de partir dans un débat sur quelque chose qu’il n’aura probablement jamais lieu… Et puis je la connais elle va m’en reparler ce soir alors autant lui laisser de quoi s’occuper toute la journée.

Par moment je me demande de quelle planète elle vient, elle n’arrête pas de s’imaginer des scénarios. Les plus improbables, comme si Carter et moi allons nous marier un jour. Elle me connait, je suis contre tout ça, ça me fout de l’urticaire et je ne parle pas de Carter. Lui marié ? Dans ses rêves et encore je crois qu’il doit flipper dans ses rêves s’il se retrouve marié, c’est pas un homme qu’on épouse. Fin j’crois. Ouais non j’en suis sûr, je le vois pas se marier. Le jour où il m’annonce ça, j’crois que j’fais une attaque cardiaque. Tiens en parlant de lui. A mon avis, il doit plus dormir. Bah… « Carter ? » Je rêve ou il m’a laissé en plan. Oh le salaud… Putain comment j’ai pu croire mais merde quoi… Non mais quelle conne, je suis. Mes fringues. Il joue à celui qui s’tire le premier. J’vais y jouer aussi, surtout qu’il est con, on est chez lui. Peut être qu’il a cru que j’étais partie ? Non impossible, mon jeans est toujours là. Et je porte toujours sa chemise. Ah non mais quel culot ! Ça m’apprendra à être aussi stupide. C’est bon là j’en ai ma claque, il me dit des trucs tout gentil et tout et au final… il reste le même. CARTER ! Le sérial loveur, il a pu avoir son coup hier soir du coup il est parti au petit matin !! Pff ! Lamentable. Mes chaussures, elles sont où ? Là ! S’il veut jouer on va jouer ! Il n'est pas prêt de gagner foi de moi, il ne m’y prendra plus ! « Tu t’en vas déjà ? » Ah oui… euh… « J’ai été prendre de quoi manger, pain au chocolat ça te tente ? Tu prends toujours deux sucres dans ton café ? » Euh… bah ? Je me retourne pour le regarder faire. « Je… » « Tu ? » Je ne sais pas quoi dire, je m’attendais pas à ça ! Apprendre à tourner ma langue sept fois dans la bouche avant de parler, fin non pensé ! « Ah je sais ! Tu t’es dit que j’étais parti, te laissant en plan ? » « Euh… » Je plaide coupable, du coup je ne suis pas obligée de partir. Je vais laisser ça là et puis j’ai faim moi. « Tu me crois toujours pas. » Grr ! « C'est-à-dire que… bon okay j’avoue j’ai cru que tu étais parti mais bon j’ai une bonne excuse… » Pourquoi il me regarde comme ça en rigolant. Pas s’regard ! « Ouais non j’en ai pas mais bon on parle de toi et puis bon hein voilà quoi. » Oui je sais pas quoi dire. Et puis de toute façon maintenant j’ai la bouche pleine alors je peux plus rien dire. Il se contente de sourire et de lever les yeux. Quoi ? Il va pas me dire le contraire, il me dit qu’il na pas été voir la June mais bon… Je n’étais pas là moi… qui me dit qu’il n’est pas allé la voir. Son plan cul là ! Pff ! Ça m’énerve ! Faut pas que je pense à ça, pense à autre chose. « C’était qui alors ? » Qui quoi ? Là je ne comprends pas ? « Au téléphone. » « Aaaah ! Un de mes amants. Il voulait savoir ou j’étais la nuit dernière, il serait apparemment en manque de moi, tu peux comprendre ça. » Grand sourire. Puisqu’il joue à ça, moi aussi ! Bien sûr c’est faux. Surtout que voilà… On va dire que c’est pas trop ça. « Et tu lui mets la même sonnerie qu’Alice. » « Je… oh puis merde oui s’était Alice, d’ailleurs elle organise notre mariage. Parait-il que tu seras ému. » Il lui en faut pas plus pour s’étouffer. Jackpot. « Je sais que j’te fais de l’effet mais bon au point d’avoir les larmes aux yeux. C’est mignon. » « Tu lui as dit quoi à Alice pour qu'elle se lance là dedans ? Non parce que bon, c'était une nuit hein, c'est pas... Enfin c'est rien, ou presque.. » Ah les hommes. Tous les mêmes dès qu’on parle d’engagement, il n’empêche que j’avais raison c’est pas demain la veille qu’il va se marier celui. « Relax, j’ai rien dit, tu la connais elle est partie dans ses films. » Comme si j’avais eu le temps de lui dire quelque chose, à peine ai-je prononcé le prénom Carter qu’elle est partie dans ses films.

Où est-ce que j’ai mis mes clefs, ah oui là. Mon téléphone, il faut que je vérifie sa foutue liste. Elle pouvait pas me demander de faire les courses un autre jour ? Non aujourd’hui ! En plus son ps, elle aurait pu se le garder, elle est encore barrée dans son mariage. Enfin mon mariage, qui n’aura pas lieu mais bon. Je vais lui annoncer ça ce soir au moment ou elle me fera goûter les gâteaux, quoique après. Je ne vais pas me priver de ses gâteaux ! Je les aime moi. Surtout ceux au chocolat, avec sa ganache… hum j’en salive d’avance. Mais bon elle aura fait un truc qui me ressemble comme elle dit. Enfin « nous » puisqu’elle met aussi Carter dans le lot. Tiens en parlant de lui, il est passé où encore ? « J’y vais ? » Au cas où ça l’intéresse… Je m’écouterais je resterais là mais bon, ce que Femme veut, Femme l’obtient. Surtout que bon elle ne me demande pas grand-chose donc je peux bien aller faire les courses. Histoire de prendre au passage ce que j’aime, vu qu’elle ne pense pas à mes chocolats quand elle les fait. Soit disant c’est mauvais pour moi. « Tu pars déjà ? » Il me regarde avec un air tout triste. « Ouais si je veux pas me retrouver dans la foule et puis j’ai pas envie de passé une heure en caisse. » Ah non pas ce regard. Je sais qu’il veut me faire changer d’avis, surtout qu’il ne bosse pas. Résiste. Il fait quoi là, oh non pas ça ! Pas un câlin… « T’es sûr ? Au pire tu peux les faire demain, j’ai des idées à te proposer. » Aaaah ! Résiste, je sens son visage dans mon cou. Je dois me débattre, ça me fend le cœur mais non ! Non je dois aller faire des courses et puis… On n’est pas ensemble. Je ne sais pas où est-ce qu’on en est, on a tenté d’en parler hier mais… on en revient toujours au même point. Je ne suis pas prête et je n’arrive pas à lui faire de nouveau confiance. Je vois qu’il a changé mais… Est-ce qu’il est sérieux, vraiment sérieux ou je ne sais pas … Et puis de toute façon c’est trop tôt. Je suis pas prête, je suis prêt à rien. Je n’y arrive pas, je … Je suis bloquée ! Oui voilà, la preuve Elijah n’a pas voulu de moi et d’après lui je dois prendre du recul. Je ne suis pas prête comme il dit. Fin lui il a surtout peur que mon frère le tue. Enfin là n’est pas la question, je ne suis pas prête à me remettre dans une histoire, je n’étais pas prête avant Bao, je pensais qu’il était différent. Au finale, je me suis fait avoir comme une débutante. Me laissant comme une moins que rien alors que je portais cette chose en moi… Non je ne dois plus repenser à ça ! Carter ! Oui voilà, regarde le… « J’aimerais bien rester mais Alice va me tuer. Demain tu bosses, j’passerais te tenir compagnie pour me faire pardonner. » Un petit regard tout mignon et tout sincère. Je suis sincère, je passerais le voir demain, Alice me dira pas non. L’avantage si on peut dire, c’est qu’elle va me laisser sortir. A moi la liberté ! Il me relâche, dommage… Ah non il ne faut pas que je me mette à penser ainsi ! Je dois aller faire les courses, si je me mets à penser à ça, à lui … Ouais voilà ! J’suis pas sortie. Mon sac, mes clefs, mon téléphone et je file. « J’te sms pour demain. » Je lui dépose un bisou sur la joue et me sauve avant qu’il ne me retienne. On ne sait jamais avec lui. Je préfère me méfier. Aller je suis partie pour le supermarché, super. C’est quoi déjà qu’elle a besoin ? Ah oui ses légumes bio… tu parles que je vais aller dans son magasin. Je n’ai pas envie de me taper quatre magasins pour faire les courses. Et puis quoi encore, on va tout faire dans le même, ça ira plus vite. Au pire, j’ai perdu le ticket de caisse et puis voilà. Motivation Aspen, motivation. On va commencer par les légumes, ouais bonne idée. Dire que sur sa foutue liste y aucunes sucreries, faut qu’elle arrête de manger saint. Je ne mange pas saint… J’aime me faire plaisir, pas elle. Ouais bah ça va changer. Ou pas, vu qu’elle me prépare mon petit déjeuner et tout le reste. Au pire, j’ai juste à planquer ma nourriture, quoique ? Elle serait capable d’allée fouiller ma chambre. Hum… Faut que je me trouve une cachette, je ne tiendrais pas moi. « Excusez moi je… » OH MON DIEU ! Je connais cette voix, te retourne pas… Ne retourne surtout pas… Oui le hic c’est que là je suis pétrifiée. Pourtant je dois bouger, je veux pas qu’il me voit. Tout sauf ça. Je… Là le rayon. Parfait. « AAAAAAAAAAAAAAAH » Bordel ! Bordel ! Oh putain non mais je vais tuer ce truc, il ne peut pas ranger sa trottinette et puis qu’elle idée de faire de la trottinette dans un supermarché. Je me relève ou pas ? Non. Il fait quoi lui à me regarder comme ça ? Putain mais t’as pas une mère a retrouvé ? Ouais vas-y fuie. En plus il a fallu que je m’étale dans le rayon légume, vive les pommes de terre. J’ai de la terre partout à présent et si je bouge il va me voir. Je peux ramper au sol, oh oui ! Bonne idée. En rampant vers la sortie, il me verra pas, certes je n’aurais pas les courses. J’expliquerais à Alice que j’ai eue un souci et puis merde ! Je ne peux pas rester là. Bouge d’ici et vite. Aller rambo, active. « La sortie c’est de l’autre côté… » Hein ? Quoi ? Je… euh … Regarde les chaussures qui se trouvent juste sous mon nez. Ne lève pas les yeux… DAM IT ASPEN ! Oh bordel… C’est bien lui… En chair et en os… devant moi... me faisant son plus beau sourire. Tyler est de retour…

i'm back and i can promise you that i will never leave again ▬ Toc toc. Je lève la tête de mon bureau et souris à ma mère qui vient d’entrer dans ma chambre. « Je te dérange pas ? » Un pied à moitié en appuie sur le sol, elle attend ma réponse. Sa voix est douce et peu assurée comme toujours. J’aimerai vraiment qu’elle arrive à surmonter sa timidité, surtout avec sa famille. « Je sais que tu as ton entretient à l’université tout à l’heure, mais est-ce que tu aurais le temps de passer faire des courses ? Dylan et son copain viennent manger à la maison ce soir. » « Oui, pas de problème. J’aurai même le temps de préparer le repas si tu veux. » Son visage se durcit puis se relâche. « Oh non, tu n’… » Je ne la laisse pas terminer. Je me lève, attrape ses deux mains avec délicatesse, les joints ensemble et les embrasse. Son regard plongé dans le mien, elle commence à rougir. « Bon d’accord. » Elle me sourit avant de repartir comme elle est venue. Maman… Je soupire. J’ai l’impression qu’elle faiblit de jour en jour. Pourtant, elle n’est pas malade, elle a juste toujours été comme ça. Je n’y avais jamais vraiment porté d’attention mais c’est vrai qu’à la maison, la seule figure d’autorité qu’on n’ait jamais connu Dylan et moi, c’est papa. Non, maman n’a jamais haussé le ton, je ne l’ai même jamais vue en colère. Par contre, le nombre de fois où je l’ai entendue pleurer enfermée dans sa chambre. J’aimerai avoir la surprise un jour, en me réveillant, de la voir sortir de la maison avec assurance et détermination pour enfin remettre à leur place tous ceux qui peuvent l’emmerder dans sa vie de tous les jours, ça promettrait d’être épique ! Onze heures. Zut déjà ? J’attrape ma veste, puis mon chapeau avant de prendre la route de l’université. J’y vais à pieds, ce n’est pas loin et puis, comme ça j’contribue au bonheur d’la planète. Ce n’est pas comme ça qu’ils disent les écolos ? Je soupire. Je suis blasé ou fatigué peut-être… Ouais, je n’dors pas très bien ces temps-ci. La raison ? Une fille, évidemment.

« Monsieur Keynes ? » Je me lève et sers la main de la jeune femme. « Je vous en prie installez-vous. » Je prends place comme il m’est demandé puis je crois mes doigts entre eux. Naaaan, je n’suis pas stressé du tout. Bon ok, peut-être un peu. Mais faut dire que s’ils ne veulent pas de moi ici, j’vois mal ce que je pourrai faire pour gagner ma vie… Gogo danseur peut-être ? « Dites-moi, pourquoi avez-vous quitté Bloomington, je sous entends par là que vous aviez une excellente réputation professionnelle, sans compter un salaire des plus raisonnables. » Je ris brièvement, je ne m’attendais pas à cette question. Je ne sais d’ailleurs pas quoi y répondre. Je ne vais quand même pas étaler ma vie sentimentale devant mon potentiel futur employeur, ce n’est pas vraiment ce que j’appelle du professionnalisme. Je souris avant de me lancer dans quelque chose de flou. « Disons que j’ai subi de nombreux changements dans ma vie personnelle récemment et que plus rien ne me retenait là-bas, je suis donc revenu à Pasadena, là où j’ai grandi. » Je regarde la jeune femme prendre des notes sur son calepin, le sourire que ses lèvres expriment m’indique qu’elle est satisfaite. Bien. Le reste de l’entretient se passe assez bien, quoi que la doyenne soit assez particulière… Oui, elle teste mes compétences linguistiques dans chaque langue inscrite sur mon CV… D’après elle, je serais un peu rouillé en mandarin… hum très étonnant en effet. « Lundi, huit heures ? Voici vos dossiers, vos clés et la liste de vos classes et de vos élèves. » J’ouvre de grands yeux. « Pardon ? » Elle explose de rire. « J’avais demandé à ma secrétaire d’annuler notre rendez-vous et de vous prévenir que vous étiez retenu d’office de par votre dévouement à l’université de Bloomington et de par votre réputation en tant que professeur. Sans oublier que vous êtes jeune avec un… hum… très bon physique. » Je ris à mon tour, ah bah là, je ne m’y attendais pas ! Je récupère la pile de papiers qu’elle me tend avant de lui serrer la main et de rentrer chez mes parents. Surprenant mais plutôt encourageant. Il ne me manque plus qu’à trouver un appartement et tout sera parfait. Etape une de jerecommencetoutàzéro ? Check !

Ah oui ! Les courses. Je laisse de côté la liste que ma mère a pris le soin de préparée, je ne sais pas ce qu’elle avait en tête mais moi, j’ai envie de lasagnes. Mais pas genre des lasagnes comme vous avez l’habitude de manger avec genre de la viande hachée et de la sauce tomate. Nan. Moi, j’vous parle de ma recette : pâtes, épinards, crème fraiche, parmesan… sans oublier l’ingrédient secret mais si je vous le dit, ça ne sera plus un secret. (a) Ouais bon ok, j’me tais et j’vais à la superette du coin. En entrant dans le magasin, c’est le choc. Dans tout Pasadena, je n’aurai jamais cru que ce serait le supermarché qui aurait le plus changé. Je ne peux m’empêcher de rire. Je fais le tour des rayons et voit ce dont j’ai besoin. Mais quand vient le moment de trouver le pesto, je bloque. N’ayant pas vraiment le temps de continuer à chercher, je choppe un vendeur au rayon légume. « AAAAAAAAAAAAAAAH » C’était quoi ça ?! Je relève la tête brusquement mais je ne vois personne. Ah si, un petit garçon qui regarde le sol avec une drôle de tête. Je me décale quelque peu dans l’allée et je découvre une jeune femme complètement étalée sur le sol. Mais ce n’est pas n’importe qui… Aspen ! Je plante le vendeur, bah… il s’en remettra. Je fais le tour du bac à légume qui trône au milieu du rayon et je souris lorsque je la vois qui commence à ramper. « La sortie c’est de l’autre côté… » dis-je un sourire aux lèvres, me retenant de rire. Alors ça, c’est une surprise. Rien à voir avec celle de la doyenne, nan celle-là c’est une vraie. C’est pas tous les jours que votre ex est prête à ramper comme un serpent sur le sol dégueulasse d’un supermarché juste pour vous éviter. Ouais, nan, j’suis pas idiot. Pourquoi elle ferait ça sinon ? Elle penche sa tête et je peux enfin voir son visage. Ça fait longtemps. Deux ans… Je lui tends la main pour l’aider à se relever mais elle ne fait que la regarder, elle ne la saisit pas. J’ai comme une impression de déjà-vu... « Tu vas quand même pas rester par terre ? » Je lui souris en me mordillant légèrement la lèvre intérieur. Tyler, ne ris pas... Elle est pleine de terre et elle a l’air à la fois étonnée, contente mais surtout très énervée et j’ai comme le sentiment qu’elle va être redoutable. Pourtant, je continue à lui tendre ma main en souriant, l’autre tenant mon panier.

Spoiler:

« Notice how whenever I come around,there’s always sparks ? »

I really want to love somebody.I really want to dance the night away.I know we're only half way there.But you take me all the way, you take me all the way.I really want to touch somebody ▬
TYLER & ASPI « La sortie c’est de l’autre côté… » Que faire quand votre ex se retrouve dans le supermarché que vous ? Réponse A : Fuir à toute vitesse et ne pas retourner. Hors de question que vous alliez lui parler et qu’il vous voit. Il vous a fait trop souffrir, honte à vous si vous vous retournez. Réponse B : Rester naturelle et faire comme si vous ne l’aviez pas vu. Vous continuez à faire vos courses et vous laissez faire les choses. S’il vient vous parlez, saluez-le. Sinon continuez votre route et faite l’étonnée lorsque vous le croiserez. Réponse C : Pointez vous carrément devant lui, défiez-le du regard. Montrez-lui que vous avez tourné la page. A présent vous pouvez être amis, rien ne vous y empêche. Vous êtes bien dans vos baskets et dans votre vie. Rien ne vous interdit d’aller lui parler. Ouais pourquoi je n’ai pas lu cette question dans mon dernier magasine hein ? Je vous le demande. Résultat je me retrouve à terre, croyant rampé vers la sortie alors que non… Je me retrouve juste en face de lui, techniquement en face de ses chaussures. Je sais que je suis petite mais bon là j’ai une excuse je suis au sol, plus bas que terre. Il n’y a pas une porte dans le sol, histoire que je me sauve en courant ? Une trappe magique ou le terrier du lapin dans Alice. Tout et n’importe quoi pour que je puisse me sauver d’ici. Me retrouver face à lui ? Non je n’avais pas prévu ça. Je ne sais pas quoi dire et encore moins quoi faire. Je pourrais tout aussi bien me relever, feindre la chute et partir comme si de rien n’était. Oui je pourrais mais soyons honnête deux minutes. Vous me voyez faire ça ? Je ne suis pas sérieuse et mature au point de me relever et de partir comme si je ne l’avais pas vu. Comme s’il n’était n’importe quel mec avec qui j’ai couché. Tyler est loin d’être n’importe quel mec. Il est loin de ressembler à tous ses connards qui me servaient d’amusement. Il est très loin d’être un jouet à mes yeux, un amusement, un passe temps sans rien attendre de plus. Non Tyler… reste Tyler. Logique. Il restera toujours le premier et peut être bien l’unique amour de ma vie. Peut être ? Oui j’ai réappris à aimer entre temps mais différemment pas comme je l’ai aimé lui. J’aurais tout donné à l’époque pour qu’il me rattrape, me tende la main et me dise que s’était une erreur. Qu’il regrette ses mots et son acte. Qu’il me dise tout simplement qu’il m’aime. Là oui, j’aurais accepté sa main. Pas comme il me l’a proposé y a deux ans ou bien là maintenant. C’est trop tard. Je ne veux pas qu’il me la tende, je ne veux pas accepter sa pitié. J’ai été assez bête y a deux dans pour retomber dans ses bras. J’étais comment dire ? Dans une mauvaise situation ou passe, qu’importe ça en revient au même, je n’étais pas bien. Faible. Fragile et l’entendre ne m’a pas aidé. Au contraire, j’ai plutôt sombré qu’autre chose. La preuve j’ai accepté d’aller le voir. Je n’avais pas prévu de coucher avec lui par contre. J’étais loin d’imaginée qu’il était marié, comme il me l’a clairement fait comprendre au réveil. Speedy le retour. Aussi rapide que lors de me réveil auprès d’un parfait inconnu, j’avais filé. Sans lui laisser le temps de parler. Pourquoi faire ? J’ai bloqué ses appelles et tout autre tentative pour me contacter. Je l’ai simplement remis dans sa boîte à l’endroit ou il était censé y resté. Je n’étais pas censée l’ouvrir de nouveau et il n’était pas censé revenir ici. Bon dieu mais qu’est-ce qu’il fout là. A part faire ses courses et me tendre sa main. Je le regarde, sans trop savoir quoi faire. Putain ce n’est pas possible, il faut que je rencontre un écrivain et lui demande d’écrire un livre sur les trucs dont j’ai besoin. Peut être tout simplement de ma vie histoire d’aidé la génération futur. Non foutaise, trop de truc à dire et rien d’important. « Tu vas quand même pas rester par terre ? » Je relève les yeux vers lui. Vas-y moque toi de moi, c’est tout à fait normal. Hein, je suis par terre, sale et toi tu tiens ta vengeance. « Pourquoi pas. Je suis très bien là. » Menteuse. J’ai qu’une envie, me relever et essuyer cette terre de mon jeans. Sauf que je ne veux pas. Si je me lève, je lui donne raison et surtout. Oui surtout, je devrais me retrouver face à lui pour de vrai. Ce dont je n’ai pas envie, tant que je ne sais pas quoi faire. Je rêve ou il garde sa main et ce sourire… Je vais lui faire bouffer sa main, ainsi que son sourire. Quoique non ça… Ah ! Aspen reprend toi. Oui reprend toi. Relève toi, tu n’as pas besoin de lui pour te relever. Tu n’as pas besoin de sa main. Si je l’accepte, c’est un signe. Ce qui voudra dire que j’ai besoin de son aide, que je m’abaisse à son niveau. Ce qui revient à lui laisser croire que je suis ouverte au dialogue. Non, non et encore non ! Je ne suis pas une porte ouverte, euh… Enfin je ne suis pas prête à discuter avec lui, oui non parce que dit comme je pensais ça faisait très… STOP ! Il faut que je réagisse. « Aspen… » Hein quoi ? Je relève les yeux vers lui. Putain ses yeux… CE regard ! Bordel il faut que je réagisse et vite. Je fais quoi ? Je n’accepte pas sa main… Je peux me relever par moi-même. Je l’ai toujours fait et ça ne va pas commencer maintenant. « Mademoiselle ça va ? » Hein ? Pardon c’est qui ça encore ? Oh non, retiens toi Aspen. Je ramène mes mains sur mon visage. L’envie d’hurler est vraiment forte là. Putain pourquoi se stupide vendeur se ramène. Surtout qu’il a coupé la parole à Tyler. Il allait dire quelque chose, oui mais je ne le serais pas à cause de stupide mec. Respire. Je suis obligée de me lever à présent. Super. Oui car si je me relève pas, il va vouloir lui aussi m’aider, ce dont je n’ai pas envie. Aller relève toi Aspen, montre à ses mecs que tu n’as pas besoin d’hommes dans ta vie…

Me voilà sur pied. Je regarde les deux individus devant moi. « Je vais très bien merci. Je n’ai pas besoin de coup de main. » Je finis cette phrase en regardant Tyler. Oui c’est à toi que je parle. Je lui jette un regard moitié noir, moitié je n’en sais rien. Sincère ? Oui je suis sincère dans mes propos. Le vendeur nous regarde tour à tour et puis finit par nous laisser. Surement en voyant le regard et le sourire très protecteur et confiant de Tyler ? On dira ça. J’essuie mon jean. Ce qui me permet d’éviter son regard, vu qu’à présent nous sommes tous les deux… Enfin techniquement nous sommes entourés d’individus dont j’ignore l’existence et leur prénom. J’avouerais que ça ne m’intéresse guère de savoir leur prénom ou s’ils sont mariés. Par contre de savoir s’il est toujours marié m’intéresse. Je jette un regard sur sa main… Pas d’alliance. Putain pourquoi je n’ai pas fait ça y a deux ans ? Peut être parce qu’il ne portait rien non plus y a deux ans. Je veux bien être salope et couché avec pas mal de mec. Je repère une alliance quand j’en vois une. Il n’a rien. Qui me dit qu’il n’est pas encore dans son trip « profitons d’une pauvre fille » ou bien « tiens si je m’amusais avec Aspen, encore une fois ». C’est vrai quoi. J’étais là avant lui. Il… non il n’aurait pas prévu de venir ici en sachant que j’y étais ? Aspen ne pousse pas le bouchon trop loin non plus. Je n’étais même pas au courant qu’il était de retour en ville alors comment il aurait pu savoir que je serais ici à cette heure… Je crois que je pense trop… Tu crois ? Chut ! Il s’apprête à ouvrir la bouche mais non il ne doit pas parler. Prend possession de la conversation. « T’as femme n’est pas là ? Ou alors je sais tu l’as laissé dans ton chambre d’hôtel ? Ah non c’est vrai pour les femmes celle que t’aimes, tu les invites chez toi. Pour les autres celles dont tu t’en fous tu vas à l’hôtel. Pas de trace, pas de regret. Aussi vite oublié comme on change les draps là bas. » Je ne baisse pas mon regard. Je vois bien qu’il a l’air surpris par ma réaction. Tu parles. Il joue la comédie, il va me dire que je délire ou je ne sais quelle connerie du genre. « Tu sais quoi ? Je m’en fiche. Je ne suis pas là pour faire des histoires. Je suis là pour faire mes courses. » Ce qui est vrai. Je ne vais pas créer un scandale dans le magasin. Quoique techniquement c’est fait puisque je viens de m’étaler dans leur pomme de terre. Me ridiculisant au passage. On s’en fout, ça ne compte pas. Garde le contrôle Aspen, c’est bien. Désinvolte et sûr de toi. Ça ne te touche pas de le voir. Faux mais ça il ne le sait pas. « Sur ce, bonne course et amuse toi. Je suis sûr que tu trouveras une caissière pour t’amuser ce soir. Tu devrais opter pour le whisky à la place de la vodka. Histoire de renouveler tes classiques. » Moi méchante ? Juste un peu. J’attrape mon panier passe à côté de lui. Et voilà. Je ne marche plus droit, pourquoi il a fallu que le frôle, touche ou que je sente son parfum. STUPIDE BRAS ! Je me racle la gorge. Non Aspen, ne te retourne pas. Ma liste, bon sang elle est où cette foutue liste. Je tâte toute mes poches à la recherche du bout de papier ou j’ai écris les courses qu’Alice veut dans le frigo et les placards ce soir. Je ne retournerais pas sur les lieux « du crime », je ne me retournerais pas et je ne replongerais pas dans son regard. Non non et non !

i'm back and i can promise you that i will never leave again ▬ Planté comme un con dans le rayon légumes, j’attends qu’Aspen daigne bouger. Je sais déjà qu’elle ne saisira pas la main que je lui tends, je la connais trop bien, même si je suis sûr qu’elle en doute. Pourtant, je ne bouge pas, parce que c’est moi, et parce que, malgré ce qu’elle pense, je ne suis pas un connard. Enfin, pas entièrement. Un peu quand même. Je l’avoue. Je ne suis pas très doué pour faire les bons choix et je suis peut-être un tout petit peu influençable, enfin je l’étais, maintenant tout ça c’est fini. Je crois… MAIS BORDEL ! C’est quoi cette incertitude tout d’un coup ?! Je secoue légèrement la tête, mais c’est pour moi, pas pour elle, histoire de me remettre les idées en place. Erf qu’est-ce que je suis bizarre… « Tu vas quand même pas rester par terre ? » Elle lève les yeux vers moi et, si son regard pouvait me transpercer, il le ferait. Elle est en colère, très en colère et c’est légitime. De un, elle vient de se vautrer, à cause de moi je présume, et de deux, je suis là… devant elle. « Pourquoi pas. Je suis très bien là. » Menteuse… Je lève les yeux au ciel. Franchement, ça ne se voit pas, je ne le montre pas non-plus mais ça me perturbe aussi de la revoir. Enfin dans un sens. Disons que ça me fait plaisir, certes, mais je n’avais pas imaginé ça comme ça… pas aussi tôt. Je ne sais pas trop à quoi je pensais à vrai dire, quelque chose d’un peu moins publique peut-être ? Je n’ai rien contre les lieux publics hein, mais j’aurai plus penché pour le parc ou un endroit plus discret. Naan, je ne suis pas un violeur psychopathe, je ne suis juste pas vraiment moi-même quand je suis trop entouré. Genre, je me comporte comme un con quand je suis gêné. Et là… je suis gêné. Je m’accroupis histoire d’être un peu plus à son niveau. Si elle ne veut pas que je l’aide, bien. Je ne l’aiderai pas mais je ne veux pas non-plus qu’elle pense que je me sens supérieur juste parce que je suis moi. Cette phrase est bizarre, je sais mais c’est la vérité. Pour Aspen, je ne suis qu’un enfoiré qui se sert des gens et qui arrive toujours à ses fins. Sauf que je ne suis pas comme ça… « Aspen… » « Mademoiselle ça va ? » Il sort d’où celui-là ? Je lève la tête pour voir celui qui vient d’ouvrir sa bouche et le fusille du regard. Il n’voit pas qu’il dérange là ? Je lève les yeux au ciel, genre si elle n’allait pas bien, je resterai planté là, à rien faire d’autre que la regarder. Vas-y tu me prends pour qui toi, là ? Je soupire intérieurement. Je n’suis pas net dans ma tête, ça devient grave… Aspen finit par se relever et je fais de même. « Je vais très bien merci. Je n’ai pas besoin de coup de main. » Ouais, ça c’est pour moi. J’ai compris. Je soupire alors qu’elle se décrasse, si je puis dire. Je fixe le vendeur qui ne semble pas vouloir partir. Il va peut-être, éventuellement, comprendre qu’il est de trop, non ? Ah parce qu’il faut lui faire un dessin en plus ?! Aaaah, enfin ! Il fait la navette entre Aspen et moi, puis fini par tourner les talons. Bien. Oh mais… mais c’est que je deviens méchant moi ! Aaah, ça va plus du tout ! Bah ça y est, je commence à devenir débile et à perdre mes moyens… Bravo Tyler ! Le silence commence à me gêner et je passe ma main derrière ma tête. « Tu ne t’es pas fait mal ? » Oui parce qu’elle ne veuille pas de mon aide est une chose, mais m’empêcher de m’inquiéter pour elle en est une autre. Cependant, je regrette aussitôt d’avoir formulé cette question, elle va me la renvoyer en plein dans la face, c’est couru d’avance. Quoi que, de toute façon, peu importe ce que je dis, ça va forcément me retomber dessus. Avec Aspen, avoir le dernier mot, c’est comme sauter en parachute sans parachute, c’est simplement impossible…

Je surprends son regard posé sur ma main… ma main gauche. Je me demande si elle cherche à savoir si je suis toujours marié ou encore s’il y a deux ans, j’avais mon alliance. A vrai dire, non, je ne la portais pas. Mais ce n’était pas pour tromper Aspen, ou qui que ce soit. Je n’en avais plus, tout simplement. Emilia l’avait vendue pour essayer de regagné tout l’argent qu’elle avait perdu en jouant au poker, en vain. C’est fou mais quand je repense à cette partie de ma vie, ça m’énerve. J’ai l’impression d’avoir perdu mon temps, d’avoir gâché ces huit dernières années… « T’as femme n’est pas là ? Ou alors je sais tu l’as laissée dans ton chambre d’hôtel ? Ah non c’est vrai pour les femmes, celle que t’aimes, tu les invites chez toi. Pour les autres, celles dont tu t’en fous, tu vas à l’hôtel. Pas de traces, pas de regrets. Aussi vite oublié comme on change les draps là-bas. » Prend ça Tyler ! Elle n’aurait pas pu mieux choisir ses mots pour me blesser. Elle m’énerve. Elle a cette manie de croire tout savoir alors qu’en fait, elle ne sait rien. « Je… » Elle ne me laisse même pas la possibilité de répondre, elle enchaîne. « Tu sais quoi ? Je m’en fiche. » « Aspen… » Elle ne m’écoute pas, elle ne veut pas m’écouter. « Je ne suis pas là pour faire des histoires. » « Aspen ! » « Je suis là pour faire mes courses. » Nan, sans blague ? Qu’est-ce que tu ficherais dans un supermarché sinon ? Je lève les yeux au ciel. « Mais écoute-moi, bon sang ! » Elle ouvre de grands yeux et je secoue la tête. Elle croyait quoi ? Que j’allai me contenter de me taire, que j’allai la laisser dire n’importe quoi sans intervenir ? Faut pas déconner non-plus ! Je veux bien admettre que j’ai fait pas mal d’erreurs surtout avec elle, mais je n’ai pas que des torts non-plus ! « Tu peux pas me lancer des piques pareils et penser que je ne vais pas réagir ! Tu m’connais mieux qu’ça quand même ! » Je suis en train de m’énerver. Le point serré, j’essaye de ne pas perdre mes moyens. Je sais exactement ce qu’elle pense ou en tout cas, ce qu’elle pourrait dire si je lui en laissais l’occasion. Un truc du genre « ouais, ouais je pensais te connaitre… » jusqu’à ce que je merde. Ouais, je sais… « Et tu n’peux pas non-plus me juger parce que tu sais rien de ce que j’ai vécu ces trois dernières années. Tu crois quoi ? Que parce qu’on s’est vu une fois y a deux ans et que t’as mal interprété un truc alors tu sais tout de moi et forcément, j’suis qu’un salop ? » Je soupire. Je n’ai même plus envie de lui expliquer ce que je n’ai pas eu le temps la dernière fois que l’on s’est vu. J’ai besoin de prendre l’air, de me calmer. Je l’ai blessée une première fois, il y a dix ans et forcément elle en a déduit que je n’étais capable que de ça mais c’est faux ! Si elle m’avait écouté au lieu de se sauver, elle aurait peut-être compris ma situation, et on n’en serait peut-être pas là aujourd’hui… « Sur ce, bonnes courses et amuse toi. Je suis sûre que tu trouveras une caissière pour t’amuser ce soir. Tu devrais opter pour le whisky à la place de la vodka. Histoire de renouveler tes classiques. » Eh voilà qu’elle continue. Mais vas-y Aspen, enfonce-moi encore un peu ! Je la regarde prendre son panier et passer à côté de moi pour continuer ses courses. Je baisse la tête agacé par les derniers évènements et je vois un bout de papier. Sa liste de course. Je soupire une fois de plus en la ramassant. Puis, j’avance vers elle, et par la même occasion vers la sortie du magasin. « T’as fait tomber ta liste. Et je suis divorcé. » Je ne la regarde même pas, je laisse simplement tomber le bout de papier dans son panier avant de laisser le mien, à moitié plein, à l’entrée du magasin et de sortir. Je n’ai rien acheté mais ça m’est égal. Pour l’instant, j’ai juste besoin de prendre l’air. M’énerver ou m’emporter contre Aspen ne serait pas une bonne idée, ça n’apporterait rien de bon. J’aimerai juste pouvoir lui dire simplement ce que je ressens pour elle et ce que je veux par-dessus tout… Oui, je veux la récupérer. Je shoot dans le mur de plus proche, fais chier !

« Notice how whenever I come around,there’s always sparks ? »

I really want to love somebody.I really want to dance the night away.I know we're only half way there.But you take me all the way, you take me all the way.I really want to touch somebody ▬
TYLER & ASPI « Aspen… » « Mademoiselle ça va ? » Ah non ça c n’est pas Tyler. T’es vraiment douée quand tu t’y mets. Je sais merci. Non mais sans rire qu’est-ce qu’il me veut lui. Oui je vais bien, enfin non je ne vais pas bien. Je suis sur le sol, grade et mon ex et pas n’importe quel ex se trouve juste en face de moi. Oui, Tyler n’est pas n’importe quel ex. C’est LE ex que je préfère éviter. Celui que j’aimerais bien éviter de croiser au détour du supermarché ou d’une rue. Celui qui me fait remonter trop de souvenir en moi. Celui qui me fait perdre mes moyens. La preuve je me suis retrouvée par terre, tout ça pour l’éviter. Ce que je peux être conne par moment. Alors non je ne vais pas bien et non je n’ai pas besoin d’aide. Je garde mes mains sur mon visage. Me retenant d’hurler. J’en ai bien besoin. J’avais envie de lui dire qu’il n’avait pas le droit d’être là et d’être si… Tyleresque avec moi. Pourquoi il me sourit et me tend sa main ? Pourquoi il ne peut pas m’éviter et je ne sais pas moi, m’oublier. Tout serait plus simple. Tu veux vraiment qu’il t’oublie ? Non je veux pas et puis merde pourquoi je pense à ça. Il faut que je me relève sous les yeux de ces deux hommes. Prêt à me tenir la main si je tombe. On se croirait revenu au temps des seigneurs. Princesse Aspen que je ne suis pas n’à pas besoin d’homme pour remonter à cheval. J’en ai jamais eu besoin ça va pas commencer maintenant. Techniquement oui j’en ai besoin par moment mais plus depuis longtemps. J’ai appris à me débrouiller par mes propres moyens ça va pas changer. « Je vais très bien merci. Je n’ai pas besoin de coup de main. » Je finis la fin de ma phrase en regardant Tyler. Oui c’est pour toi et je sais que tu as compris que s’était pour toi. Il ne va pas croire que je parle au vendeur. Je le connais pas mais lui oui. Lui il sait que je n’ai pas besoin de son coup de main. Je n’ai pas eu besoin de sa main y a deux ans alors ça va pas changer maintenant. Ca galanterie il se la met ou je pense. Je les regarde tour à tour. Bon il veut quoi le vendeur ? Ma photo dédicacée, sans façon. Je les hommes se faire leur signe et m’occuper de moi. Il faut que j’enlève cette terre. Mes chaussures. Mes pauvres bébés, ce soir il faut que je leur donne un coup de propre. Je sens le regard de Tyler qui se repose sur moi. Ne lève pas les yeux… Ne lève pas… Trop tard. « Tu ne t’es pas fait mal ? » « Ca dépend où… » Aoutch. Ca par contre je n’étais pas obligée de le sortir. Oui j’ai mal mais plus au cœur de le revoir qu’à mon genou. Lui il s’en remettre à l’inverse de mon cœur. Il lui faut du temps, il a déjà du mal à se remettre de cette escapade hors de la boîte y a deux ans… Non je me suis promise de ne plus y penser. Souffle, respire mais n’y pense pas. Baisse les yeux. C’est ce que j’essaie de faire directe, ils vont se poser sur sa main gauche. Pourquoi je ne sais pas. Vieux réflexe. T’essaies juste de savoir s’il est toujours marié. Je te signal qu’il ne portait pas son alliance y a deux ans. Je l’aurais vu tout de même, ce n’est pas le genre d’indice qu’on ne remarque pas. C’est assez voyant dans son genre. Mes yeux finissent par remonter dans le bleu de ses yeux… Ou je ne dois pas m’y perdre. Non je dois garder mon allure. Rester forte et garder la main sur la « conversation ». « T’as femme n’est pas là ? Ou alors je sais tu l’as laissée dans ton chambre d’hôtel ? Ah non c’est vrai pour les femmes, celle que t’aimes, tu les invites chez toi. Pour les autres, celles dont tu t’en fous, tu vas à l’hôtel. Pas de traces, pas de regrets. Aussi vite oublié comme on change les draps là-bas. » Interdiction de baisser les yeux. Si je baisse mon regard c’est foutu. Il va voir que je flanche et que je m’en veux d’être si méchante. Non je ne m’en veux pas. Il m’a trop longtemps fait souffrir et à l’heure actuelle, je souffre encore. C’est peut être moins visible mais ça l’est toujours. Je dois rester intransigeante. Ne pas lui laisser le temps d’implanter ses excuses ou ses mots dans ma tête. « Je… » « Tu sais quoi ? Je m’en fiche. » « Aspen… » « Je ne suis pas là pour faire des histoires. » « Aspen ! » « Je suis là pour faire mes courses. » Je sais stupide façon de montrer que je reste forte. Il est loin d’être con. Il voit bien que je fais mes courses. Je ne suis pas entrain de le suivre. Manquerait plus que ça. « Mais écoute-moi, bon sang ! » Pourquoi faire ? Pour qu’il me dise qu’il s’en veut ou je ne sais quoi ? Que je devrais l’écouter car je ne sais pas toute la vérité. Pour qu’il me fasse encore plus de mal. « Tu peux pas me lancer des piques pareils et penser que je ne vais pas réagir ! Tu m’connais mieux qu’ça quand même ! » J’aurais préféré qu’il n’ait rien n’à ajouter. Qu’il ne dise rien. Oui je savais qu’au fond de moi il allait réagir. A croire que je cherchais la bagarre. C’est plus fort que moi. Je cherche violence. Aspen ou celle qui aime se faire mal. J’aurais pu ne pas l’attaquer. Lui dire deux trois mots à peu prêt correct et continuer mes achats. Oui j’aurais pu mais soyons honnête. Le jour où j’agis ainsi, le ciel nous tombe sur la tête. Je ne peux pas. Je ne veux pas le laisser m’atteindre une nouvelle fois. Avant ses mots me faisaient rêver, j’adorais l’entendre parler de tout et de rien. Limite je buvais ses paroles. Je me jetais sur lui après une engueulade. Il faut l’avouer il est plus que sexy quand il s’énerve. Merde ! Pourquoi je pense à ça, ça va plus rien. Peut être parce qu’il est justement entrain de s’énerver. A cause de moi et ma stupidité à parler trop vite. Je cherche à l’atteindre, bingo j’ai réussi.

Restons Zen. Tout le monde doit rester zen. « Et tu n’peux pas non-plus me juger parce que tu sais rien de ce que j’ai vécu ces trois dernières années. Tu crois quoi ? Que parce qu’on s’est vu une fois y a deux ans et que t’as mal interprété un truc alors tu sais tout de moi et forcément, j’suis qu’un salop ? » Ou pas. Okay j’ai touché un point sensible. Je l’ai bien mis en rogne. Félicitation Aspen. Oh ça va je sais que je touche le fond. Je peux répondre quoi à ça ? « J’ai pas besoin de tout savoir de ta vie. Ce que je sais me suffit et je te rappelle que c’est toi qui a voulu me voir. » Et que tu as accepté. Là n’est pas la question. Il me fait perdre mes moyens et je déteste ça. Je déteste ça parce qu’il me rend stupide, vulnérable et faible. Je n’arrive pas à rester en colère après lui. J’ai beau le vouloir de toutes mes forces, je finis par craquer. Pourtant je veux lui faire mal. Oh oui ça je veux. Lui aussi à le droit de souffrir. Il souffre peut être déjà. Et bien comme ça on sera deux. J’avoue que je ne cherche pas à savoir la vérité. Pourquoi ? Parce que je sais que je n’aurais plus de raison de lui en vouloir. Et si je n’ai plus de raison de le détester… Plus rien me retiendra de lui faire à nouveau confiance et de le laisser rentrer dans ma vie. Hors je ne peux pas. Ça serait beaucoup trop facile. « Sur ce, bonnes courses et amuse toi. Je suis sûre que tu trouveras une caissière pour t’amuser ce soir. Tu devrais opter pour le whisky à la place de la vodka. Histoire de renouveler tes classiques. » C’est pour ça que tu es aussi méchante avec lui. Oui c’est plus facile d’agir ainsi que d’être moi-même. Je ne veux pas qu’il voit que l’ancienne Aspen est toujours là. Bien sûr qu’elle est toujours là mais s’il le voit… S’en est fini et je ne veux pas. Je dois garder une part de la nouvelle. Celle qui n’a pas besoin d’hommes dans sa vie et pour qui l’amour rime avec désespoir. Il faut que je sorte d’ici, de cette espace ou nous sommes. De cette proximité. Je dois me dégager de son regard, de cette minuscule emprise qu’il a sur moi. Car oui il a toujours une emprise sur moi mais ça il ne le sait pas. Il ne sait pas que rien que sentir son parfum me fait perdre le peu de moyens qu’il me reste. Qu’un seul contact avec lui, je frisonne. Non il ne sait pas tout ça. Et il ne doit pas le savoir. Je dois rester courageuse et forte. Je dois garder la tête haute… Et j’en ai perdu cette liste. Purée à trop vouloir jouer les femmes fortes j’en oublie ma tête. Un jour il m’arrivera des bricoles, ça fut déjà le cas mais bon. Chut. Elle ne peut pas s’envoler aussi facilement. Non non, je refuse de faire demi-tour et de l’affronter à nouveau. Trop douloureux. Pourtant c’est ce que je m’apprête à faire. Tombant de nouveau face à Tyler. Il fait quoi là ? « T’as fait tomber ta liste. Et je suis divorcé. » Quoi ? Hein ? PARDON ?! Je le regarde, posant son panier et sortant du magasin. Non mais il se fout de moi là ! Je rêve. Il me lâche ça et se casse. C’est la fête. Je lâche une bombe et je m’en vais. Il croit vraiment qu’il va s’en tirer aussi facilement. Aspen reprend toi… Trop tard. J’attrape le filet de pomme de terre et commence à lui jeter dessus. Par chance il n’est pas très loin. « LÂCHE ! » Je continue de m’avancer. Là c’est bon il s’est retourné pour me fixer. « Espèce de lâche. T’as pas l’droit de dire ça et de partir. » J’attrape une nouvelle patate et lui envoie. Je réfléchis plus. Ça c’est clair. Il peut pas me lâcher une bombe pareil et s’enfuir. « Enfoiré ! » Je crois que je suis entrain de me faire remarquer… Oh non, j’avais dit pas de scandale. Trop tard. Je le vois qui me regarde et je continue d’avancer vers lui. Il n’a pas besoin de venir vers moi, j’arrive à sa hauteur. Lui lançant toujours les précieuses pommes de terre. J’avoue qu’elles sont efficaces. « T’as pas le droit de me dire que t’es divorcé et partir. T’avais pas le droit de revenir et de… » De quoi ? J’en sais rien. Je lui en veux d’être lui. « Pourquoi tu peux pas… m’oublier… » Non ça je veux pas. Je lâche le sac et me met à le frapper. « Déteste moi, quitte la ville mais …. Mais me dit pas ça… t’as pas l’droit… t’as pas l’droit Tyler. T’as pas l’droit de me faire ça… de nous faire ça. » HEIN ? ]Aspen reprend toi et vite. Je vois bien que les gens sont sortis et commencent à regarder la scène. Et quelle scène. Je le tape faisant deux tête de moins que lui. Frappant dans son torse mais ça ne fait rien. J’ai pas la force. La gorge serrée et les yeux embués. « Je te … déteste de me dire ça. T’avais pas l’droit… » Stupide chose que je suis. Le détesté ? Oui de me dire ça mais impossible pour moi de le détester tout court.

i'm back and i can promise you that i will never leave again ▬ Je ne supporte pas ça, non. Je n’aime pas m’énerver aussi rapidement, surtout contre Aspen. Elle ne mérite pas ma colère, quoi que dans un sens, si… mais c’est bien plus compliqué que ça. Je sais que je ne suis pas irréprochable, ça c’est clair. J’ai fait beaucoup d’erreurs, beaucoup trop. Je suis le roi du je sais ce que je veux mais j’fais tout le contraire, et ça fait dix ans que ça dure ! Je suis sans double irrécupérable mais j’y peux plus rien. Pourtant, j’ai changé. Je ne suis plus tout à faire le même qu’avant ou tout du moins, je sais exactement ce que je veux et pour une fois, je ne me laisserai pas tout foutre en l’air ! Malgré tout, je m’énerve… parce que c’est plus fort que moi, parce qu’elle l’a un peu cherché aussi… « Et tu n’peux pas non-plus me juger parce que tu sais rien de ce que j’ai vécu ces trois dernières années. Tu crois quoi ? Que parce qu’on s’est vu une fois y a deux ans et que t’as mal interprété un truc alors tu sais tout de moi et forcément, j’suis qu’un salop ? » Aspen… tu m’aurais laissé t’expliquer, tu saurais tout. Tu aurais su que je n’éprouvais plus de sentiments pour ma femme depuis longtemps, tu aurais su que si je ne t’ai pas dit que j’étais marié c’est bien parce qu’à mes yeux, c’est comme si nous ne l’étions plus… tu aurais su que j’étais coincé jusqu’au cou dans un mariage sans issues… Ça aurait peut-être rien changé, tu serais peut-être partie quand même. Ou peut-être que non. Mais au moins, tu aurais connu toute la vérité. J’aimerai être capable de lui dire tout ça sauf que je ne peux pas. Les mots ne sortent pas, ils restent coincés au fond de ma gorge. « J’ai pas besoin de tout savoir de ta vie. Ce que je sais me suffit et je te rappelle que c’est toi qui as voulu me voir. » Dans un sens, tant mieux. Comme ça, je ne suis pas obligé de me faire violence pour tout lui dire. J’aimerai pourtant n’avoir aucun secret pour elle et j’espère vraiment que ce jour viendra mais ce n’est pas aujourd’hui. De toute façon, elle n’est pas prête à les entendre. Pour l’instant, ce dont elle a besoin, c’est de me détester. Parce que c’est plus simple pour elle. Alors oui, peut-être que je suis un connard égoïste et que je ne compte pas la laisser me filer entre les doigts aussi facilement cette fois-ci, mais je ne forcerai pas les choses. Parce que c’est son choix et que je sais que la dernière fois que j’ai décidé pour nous deux, ça été un véritable désastre… on en paye encore les conséquences. Mais elle a raison, c’est vrai que c’est moi qui ai demandé à la voir cette nuit-là. J’avais rien prémédité, je n’avais pas prévu de coucher avec elle, je voulais juste revoir son visage et c’est vrai que je n’ai pas pu résister et que je l’ai embrassée mais encore une fois, je n’avais strictement rien prévu. « Sur ce, bonnes courses et amuse toi. Je suis sûre que tu trouveras une caissière pour t’amuser ce soir. Tu devrais opter pour le whisky à la place de la vodka. Histoire de renouveler tes classiques. » Oh oui ! C’est clair qu’après avoir revu la seule fille pour qui j’ai déjà vraiment eu des sentiments, la seule chose dont j’ai besoin, c’est de me faire une caissière… Nan mais oui, bien sûr. Elle me prend pour qui ? Je sais que son but est simplement de me blesser mais dans le fond, ça m’énerve plus qu’autre chose. Je ne relève même pas, à quoi bon. C’est simplement de la provoque, pure et dure. Et le pire, c’est que ça marche. Putain Tyler ! Ressaisis-toi bon sang ! Je soupire.

« T’as fait tomber ta liste. Et je suis divorcé. » Je ne sais même pas pourquoi j’ai dit ça, c’est simplement sorti de ma bouche. Mais après tout, ce n’est pas ce qu’elle voulait savoir ? Si j’étais toujours marier ou non ? Eh bah voilà, comme ça maintenant elle le sait ! AIE ! C’est quoi ça encore ? « LÂCHE ! » Je me retourne alors que je continue à me faire bombarder de… de pommes de terre. « Espèce de lâche. T’as pas l’droit de dire ça et de partir. » Et pourquoi ? Qu’est-ce que ça change de toute façon, hein ? Elle me lance une nouvelle patate que j’attrape au vol tout en continuant d’avancer vers moi. Je ne comprends pas sa réaction. « Enfoiré ! » Non, je ne comprends vraiment pas. J’veux dire, elle vient de me balancer tout plein de trucs à la figure par rapport à ma femme et à mon comportement… mais une fois qu’elle apprend que je suis divorcé, je me retrouve en cible mouvante ? Vraiment ? Je soupire alors que j’essaye d’éviter les projectiles. Les gens nous regardent, j’aime pas ça mais pour le coup, je ne peux pas y faire grand-chose. Aspen… « T’as pas le droit de me dire que t’es divorcé et partir. T’avais pas le droit de revenir et de… » Je me prends une patate en plein sur la joue. J’essuie la terre d’un revers de main. « De quoi Aspen, hein ? De te croiser par hasard dans un supermarché ? Tu crois que je t’ai suivie, que j’avais prévu de tomber sur toi en faisant mes courses ? Et puis de toute façon, que je sois divorcé ou non, quelle différence, hein ?! A tes yeux, je suis toujours le même : un salop ! Peu importe ce que je pourrai dire ou faire, rien ne pourra changer ça. Alors qu’est-ce que tu veux que j’te dise, hein ? » Je lève les bras avant de les laisser retomber le long de mon corps, je ne sais pas quoi dire d’autre. Je n’ai rien à dire d’autre. « Pourquoi tu peux pas… m’oublier… » Je… Elle lâche enfin ses patates et commence à me frapper avec ses petits poings inoffensifs. Elle veut que je l’oubli ? C’est ça ? Mais je peux pas… je… je peux pas. « Je sais pas, j’ai essayé… je… je te jure que j’ai essayé mais j’y arrive pas... je peux pas... » Mon cœur se sert dans ma poitrine. Je l’aime. Voilà pourquoi… « Déteste moi, quitte la ville mais … Mais me dit pas ça… t’as pas l’droit… t’as pas l’droit Tyler. T’as pas l’droit de me faire ça… de nous faire ça. » Sauf que j’ai encore rien dit… J’ai simplement répondu à l’une de ses interrogations sur mon mariage. Mais la détester ? Jamais je ne pourrai. Je n’y ai même jamais songé, pourquoi est-ce que je voudrai la détester ? Elle n’a jamais rien fait de mal ! C’est moi qui ai merdé, pas elle. Elle, elle a juste souffert par ma faute… Oui, en fait tout est de ma faute. Mais j’peux pas l’oublier, j’peux pas la détester et cette fois-ci j’partirai pas. Je ne supporterai pas de savoir que j’ai fait remonter tous ces vieux souvenirs en elle pour finalement m’en aller comme je suis venu. Non, cette fois-ci, je vais me battre pour elle, parce qu’elle en vaut la peine, parce que c’est Aspen. « Je te … déteste de me dire ça. T’avais pas l’droit… » J’attrape les petits poings d’Aspen dans mes mains et regarde autour de nous. Les gens nous observent fixement et ça m’énerve encore plus que tout le reste. Le fait que ces personnes puissent se délecter de ce spectacle et de la peine d’Aspen me rend malade. Je lève la tête et arbore mon air le plus menaçant. « VOUS AVEZ PAS AUTRE CHOSE A FOUTRE ?! DEGAGEZ ! Y A RIEN À VOIR ! » Surpris, vendeurs et clients se jettent des regards entre eux avant de finalement se disperser. Plus personne ne nous regarde, enfin un peu d’intimité si je puis dire. Je baisse la tête vers Aspen qui a arrêté de se débattre, une larme roule le long de sa joue et je l’essuie avec mon pouce. « Je suis désolé Aspen… je ne veux pas te faire souffrir et si tu veux vraiment que je m’en aille, tu n’as qu’à me le dire et je m’arrangerai pour ne plus qu’on ait à se recroiser. Mais sache que je ne fuirai plus, c’est fini. Je sais ce que je veux… Je te veux toi et je suis prêt à me battre pour toi. Parce que t’en vaut la peine Aspi… et que malgré tout ce que tu peux penser, tu n’as jamais cessé de compter pour moi. Mais c’est ton choix et peu importe celui que tu feras, je te promets de le respecter. » Je l’embrasse sur le front puis me recule pourtant, j’aimerai la serrer contre moi et sentir le contact de ses lèvres sur les miennes mais la dernière fois que j’ai agis comme ça, elle a fui. J’apprends de mes erreurs. Je progresse.

« Notice how whenever I come around,there’s always sparks ? »

I really want to love somebody.I really want to dance the night away.I know we're only half way there.But you take me all the way, you take me all the way.I really want to touch somebody ▬
TYLER & ASPI « Sur ce, bonnes courses et amuse toi. Je suis sûre que tu trouveras une caissière pour t’amuser ce soir. Tu devrais opter pour le whisky à la place de la vodka. Histoire de renouveler tes classiques. » Je lui avais tout dit, j’avais vidé mon venin. J’avais laissé échapper ma méchanceté. Cet acte, je sais que je le payerai et le prix cher. Non mais qu’est-ce qui déconne chez moi ? Pourquoi j’agis ainsi, je ne peux pas me taire et faire comme si de rien n’était. Comme si s’était un mec normal, un ex basique. Oui mais non je ne peux pas. Je ne peux pas. Je ne peux pas. Insister pas je ne peux pas être normal quand il est dans les horizons. Bien sûr il n’y est pour rien, enfin pas totalement. Tyler représente tellement de chose… Tellement de souvenir. De choses inachevés, de… Je ne serais dire tout ce qu’il représente. A mes yeux il a toujours été le gars que je cherchais. Parfois on met du temps à le trouver et d’autres moments on le trouve tôt. Peut être tôt. Voilà le problème de notre histoire, ce n’était qu’une question de temps et d’âge. Nos sentiments n’entraient pas en compte. Aux yeux de la loi, j’étais trop jeune. Je ne savais pas ce que je voulais. Il était trop vieux et trop expérimenté. J’étais trop jeune et naïve ? Non stupide. Oui stupide de croire que lui et moi ça durerait, pourtant j’y ai cru. J’ai toujours eu un espoir au fond de moi qu’il reviendrait me chercher. Et il n’y a rien fait, le temps a passé, cicatrisant cette envie. Ce rêve. Plus les jours passaient et plus je changeais. Je devenais l’ombre de moi-même. Adieu les rêves, bonjour la réalité. L’amour n’existe pas. Ce n’est qu’un mot de plus dans le dictionnaire. Rien d’important. Rien d’efficace. Il ne guérit pas avec le temps. La preuve je n’arrive pas à me remettre de lui, de son corps, de ses mots. Il a suffit d’un coup de fil y a deux ans pour que je replonge. Je suis faible face à lui. Surtout face à lui. J’arrive à tenir la cadence habituellement mais là. Je ne peux pas expliquer ce qui ne va pas chez moi. Rien que d’entendre son prénom me fait des frissons partout dans le corps. Je faiblis quand on me parle de lui. Pour ça faudrait que j’arrive à en parler. Ça m’est impossible pour la simple et unique raison que ça me fait trop mal. Je n’ai pas guéri dans le fond… Je n’en ai pas envie. Je veux que toutes les pièces restent intact, ancrées dans moi. Je me déteste, de ne pas arriver à le détester. Je me déteste de le trouver beau. De me perdre dans ses yeux. J’ai entendu beaucoup de filles se plaindre en disant « mais qu’est-ce que j’ai pu lui trouver » pas moi. J’en ai encore la preuve. Il n’a pas changé, enfin si il est encore plus… Beau que dans mes souvenirs. Lorsque je l’ai revu y a deux ans, le voir en homme, ça m’a fait un effet. J’ai mis un certains temps à retrouver le Tyler que j’ai connu. Pourtant il a suffit d’un sourire, d’un geste pour que tout revienne. Il avait peut être changé physiquement, pris du muscle ou bronzé. Ses geste restaient les mêmes, reste à savoir s’ils sont toujours les mêmes pour moi ou s’ils adressent ce genre de délicatesse à toutes les filles qui passent. Il faut que j’arrête de me torture de la sorte. Ma vie est déjà un champ de ruine alors si je m’autorise à penser à ça je suis foutue. « T’as fait tomber ta liste. Et je suis divorcé. » Je tourne la tête pour le regarder. Il est sérieux. Il me sort ça, comme ça, genre c’est normal. Basique comme s’il me disait bonjour. Je rêve. Il pense vraiment avoir le dernier mot avec moi surtout. C’est qu’il ne me connait pas. Je ne vais pas le laisser s’en tirer ainsi. Surement pas. Je… NON ! Je n’en reviens pas. Il me dit, froidement, sèchement. A la limite du bonjour mais j’en ai rien à foutre de toi. J’attrape mon panier. Parfait.

Il faut vraiment que j’apprenne à canaliser ma rage. Je me retrouve encore à foutre le bordel. J’avais pourtant dit que je ne tenais pas à faire de scandale. Résultat ? Je me retrouve à lancer des pommes de terre sur Tyler. « LÂCHE ! » J’hurle. Je veux qu’il m’entende. Je veux qu’il comprenne. Je ne veux pas qu’il m’abandonne… Surpris, il se retourne. Je ne m’arrête pas pour autant. Je lui en veux d’avoir dit ça, il va le payer. « Espèce de lâche. T’as pas l’droit de dire ça et de partir. » Il ne peut pas me dire ça et se tirer. Il n’a pas le droit. Je… Je ne veux pas le savoir. Je veux qu’il me le dise autrement. Je veux qu’il me regarde dans les yeux comme il le fait à présent. J’ai beau lui tiré dessus et il a de la chance ce ne sont que des légumes. J’aurais pu prendre autre chose. Je le vois se débattre, un peu mais il abandonne. « Enfoiré ! » Je ne prends même plus la peine d’hurler. Je continue à avancer en lui tirant dessus. Cible humaine. Je me contrôle plus. J’ai besoin que sa sorte, j’ai besoin de le détester. Je n’y arrive pas mais je devrais. Je sens bien des yeux qui me fixent, qui me regardent, j’entends des bruits de fond. Et alors ? Rien n’à foutre. Mon but et que lui me regarde, que lui reste là. Ce qu’il fait. « T’as pas le droit de me dire que t’es divorcé et partir. T’avais pas le droit de revenir et de… » Je le vise toujours. Pourtant je viens de touche son visage. Je pourrais m’arrêter mais… Je ne sais pas ce qui m’arrive. Je le regarde, tenais mon sac à la main. La pomme de terre dans l’autre. Je veux qu’il me déteste, je veux qu’il m’oublie… Non je ne veux pas ça. Je m’embrouille. Je.. « De quoi Aspen, hein ? De te croiser par hasard dans un supermarché ? Tu crois que je t’ai suivie, que j’avais prévu de tomber sur toi en faisant mes courses ? Et puis de toute façon, que je sois divorcé ou non, quelle différence, hein ?! A tes yeux, je suis toujours le même : un salop ! Peu importe ce que je pourrai dire ou faire, rien ne pourra changer ça. Alors qu’est-ce que tu veux que j’te dise, hein ? » Je le fixe. « La différence ? Mais bon sang, la différence c’est que je… je peux pas te détester là, je peux plus te détester. Sauf que si je peux pas te détester ça m’autorise à t’aimer à nouveau ! » Je lâche tout d’un coup. Mettant ma main sur ma bouche, comme si je venais de dire un gros mot. Non je n’ai pas dit ça. Je ne peux pas avoir dit ça, putain non mais qu’est-ce qui ne va pas chez moi. Il me regarde. Il ne s’attendait pas à ça. Moi non plus. « Pourquoi tu peux pas… m’oublier… » Je sens une boule au fond de ma gorge. Il faut que je change de sujet. Je dois lui en vouloir, ce n’est pas possible autrement. Je ne peux pas me laisser aller. Je me rapproche de lui, j’ai besoin d’être prêt de lui. Je ne rêve pas, je suis belle et bien entrain de me confronter à Tyler. Je me mets à le taper, je n’ai plus de force mais ce n’est pas grave. Je frappe son torse. Ne le regardant pas. « Je sais pas, j’ai essayé… je… je te jure que j’ai essayé mais j’y arrive pas... je peux pas... » Stop… Stop… arrête de me dire des choses comme ça. Je le frappe encore plus. Non je ne veux pas qu’il me dise ça. Pas là, pas maintenant. Retiens toi Aspen. J’essaie mais c’est plus dur que ça n’y paraît. « Déteste moi, quitte la ville mais … Mais me dit pas ça… t’as pas l’droit… t’as pas l’droit Tyler. T’as pas l’droit de me faire ça… de nous faire ça. » Pourquoi il reste si… gentil, patient. Pourquoi il ne me déteste pas. Pourquoi il revient… Pourquoi je confonds tout. Pourquoi je ne sais pas me taire. Pourquoi je parle plus vite que je réfléchis. Trop de pourquoi et si peu de réponse. J’en ai marre. Je continue de le frapper, sans même le regarder. Je me rends compte des stupidités que je lui sors. Je ne veux pas qu’il m’oublie, enfin oui je veux quoique non ! Je ne l’ai pas oublié mais… ça m’aiderait à avancer. Changer de cape… « Je te … déteste de me dire ça. T’avais pas l’droit… » Je relève les yeux. Il est toujours là… Ce n’est pas un rêve et encore moins un mirage. Il est bel et bien là. Je suis bien entrain de me ridiculiser. Seigneur pourquoi suis-je comme ça ? Ses mains encerclent mes poignets. La chaleur de ses mains sur mes pauvres petits poignets. Arrête de t’agiter. Non je ne dois pas le laisser prendre le dessus… C’est trop facile. « VOUS AVEZ PAS AUTRE CHOSE A FOUTRE ?! DEGAGEZ ! Y A RIEN À VOIR ! » Et voilà… Je disais bien que s’était trop facile. Le voir protecteur avec moi me ramène au passé. Sa façon qu’il avait de me rassuré, de me protégé même sur le camp alors qu’il n’y avait rien entre nous. Du moins rien de physique ou de poussé… Il restait vigilant et protecteur avec moi sans que les autres ne se doutent de rien. Il savait quoi dire ou quoi faire pour me canaliser voir tout simplement me calmer. Je me souviens même d’un soir ou j’étais aussi en rage, après mes parents suite à un coup de fil. C’est lui qui m’avait calmé, retrouvé et écouté. Ses bras m’ont apaisé, m’ont réchauffé… Je dois arrêter de repenser à tout ça… Ce souvenir fait perler une larme le long de ma joue. Stupide. Je m’étais promis de ne pas craquer. Son regard se plonge dans le mien, son doigt essuie ma larme et voilà… Il redevient Tyler. Pitié déteste moi, ne fait pas ça… « Je suis désolé Aspen… je ne veux pas te faire souffrir et si tu veux vraiment que je m’en aille, tu n’as qu’à me le dire et je m’arrangerai pour ne plus qu’on ait à se recroiser. Mais sache que je ne fuirai plus, c’est fini. Je sais ce que je veux… Je te veux toi et je suis prêt à me battre pour toi. Parce que t’en vaut la peine Aspi… et que malgré tout ce que tu peux penser, tu n’as jamais cessé de compter pour moi. Mais c’est ton choix et peu importe celui que tu feras, je te promets de le respecter. » Je… Je le laisse se rapprocher de moi. M’embrasser le front… Avant il m’aurait serré contre lui, m’aurait embrassé sur les lèvres et m’aurait ramené dans ses bras. Oui mais s’était avant… Arrête de penser à ça. Pourquoi je redeviens si… Je commence à frissonner, des petits tremblements, le fait qu’il est touché ma peau. Qu’il soit entré en contact avec moi me fait un effet de dingue. Ne craque pas. J’essaie mais c’est dur. Tout ce qu’il me dit, tout ce qu’il fait… Je lève mes yeux vers lui, le fixant… sans trop comprendre ce qu’il se passe. Je me hisse sur la pointe des pieds et dépose mes lèvres sur les siennes. Il me serre contre lui, je passe mes mains autour de son cou… Dite moi que je rêve. Je.. je suis entrain d’embrassée Tyler… Oh non ma vie est un bordel… Je finis par ENFIN prendre conscience de la situation… Me reculant, mettant ma main sur la bouche. Aspen tu vas aller en enfer. Oui mais je serais pas seule puisque tu m’accompagneras. « Je… je suis désolée.. Je… Je sais pas ce qu’il m’a pris… Je… désolé… j’aurais pas dû.. je.. pardon…. Je voulais pas… fin pas ça… quoique je sais plus.. je.. » AHH ! Je perds la tête et le sens de ma direction. Je ne sais plus où regarder. Je ne sais plus ou aller. Je n’ose pas bouger. Il est toujours là. Il me fixe. Je garde une main sur mes lèvres. Qu’est-ce que j’ai fait… « Carter. » J’ouvre les yeux. Il me fixe. Aie. Je baisse la tête. Non mais pourquoi je dis ça et là maintenant. « Non… fin c’est.. pas.. fin… je suis.. je sais pas… Lui et moi c’est… fin… euh… compliqué et… puis toi qui… là… je… » BON SANG ASPEN MAIS REPREND TOI Me voilà de nouveau pendu à ses lèvres. C’est plus fort que moi. Il pourrait me repousser mais il ne fait rien. Il est tout aussi surpris que moi par mon geste. Je sentais qu’il allait dire quelque chose mais je ne lui ai pas laissé le temps. Au lieu de ça j’ai capturé de nouveau ses lèvres… sucré… Je sens mon cœur qui est prêt à sortir de la cage… Cette fameuse cage qui m’empêche d’aimer, qui me protège en quelque sorte… J’ai l’impression qu’il revit. Je rêve ou il prolonge mon baiser… Oui je suis bel et bien entrain de revivre…

i'm back and i can promise you that i will never leave again ▬ « T’as pas le droit de me dire que t’es divorcé et partir. T’avais pas le droit de revenir et de… » « De quoi Aspen, hein ? De te croiser par hasard dans un supermarché ? Tu crois que je t’ai suivie, que j’avais prévu de tomber sur toi en faisant mes courses ? Et puis de toute façon, que je sois divorcé ou non, quelle différence, hein ?! A tes yeux, je suis toujours le même : un salop ! Peu importe ce que je pourrai dire ou faire, rien ne pourra changer ça. Alors qu’est-ce que tu veux que j’te dise, hein ? » Mes propres mots m’écorchent la bouche. Je n’aime pas ce que je dis, j’aimerai tellement pouvoir rattraper mes erreurs passées, me faire pardonner. Je ne peux pas lui demander d’oublier, je sais que ce n’est pas la solution. Pourtant, c’est ce qui me fait défaut. Aspen ne me refera peut-être jamais confiance et pour le coup, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. La vérité, c’est que je la rends responsable de ce qu’il s’est passé il y a deux ans, alors que je sais parfaitement que j’aurai pu éviter ça. Je savais déjà comment elle était, je savais exactement comment me comporter avec elle et pourtant, j’ai merdé. C’est tellement plus facile de la blâmer d’être partie plutôt que d’accepter que j’aurais dû m’y prendre autrement. Je l’ai perdue par deux fois, est-ce que je peux vraiment lui demander une troisième chance ? Moi-même, je ne sais pas si je pourrai me l’accorder… Mais j’ai envie d’essayer parce qu’elle n’a jamais cessé de compter pour moi, parce que je l’aime. « La différence ? Mais bon sang, la différence c’est que je… je peux pas te détester là, je peux plus te détester. Sauf que si je peux pas te détester ça m’autorise à t’aimer à nouveau ! » Et c’est la pire chose qui pourrait lui arriver. Je comprends. Je ne suis pas complètement con, je sais combien je l’ai fait souffrir. Elliot avait l’habitude de dire que j’étais pas sérieux avec les filles, que je ne savais jamais ce que je voulais ou encore que je finissais toujours par fuir. Il avait pas tort. Le souci, c’est que la seule fois où j’ai su réellement ce que je voulais, il ne m’a pas soutenu, il s’est introduit dans ma tête et m’a fait me comporter comme un salop. J’ai toujours regretté d’avoir quitté Aspen, je m’en voulais tellement, j’avais besoin d’elle autant qu’elle avait besoin de moi. Je n’ai aimé qu’elle. Emilia, c’était pas de l’amour véritable, pas comme un mari qui aime sa femme. Je ne saurai même pas décrire ce qu’on avait mais ce n’était pas suffisant. Autre grosse erreur de ma vie : mon mariage. Je vois Aspen se masquer la bouche, regrettant ses mots. C’est vrai qu’elle vient de m’avouer qu’elle pourrait m’aimer à nouveau, sauf que ça n’efface en rien tout ce qu’elle a enduré à cause de moi. Mais j’avoue que ça m’a surpris. « Pourquoi tu peux pas… m’oublier… » Je ne sais pas. J’aurai aimé pouvoir l’oublier, pouvoir reconstruire ma vie pour de vrai et la laisser vivre la sienne en paix mais j’ai fini par m’y faire : ce n’est pas possible. J’aimerai tellement qu’elle soit heureuse… Quand je suis revenu à Pasadena, c’est vrai que je n’avais qu’elle en tête, puis j’ai réfléchi et j’en suis finalement venu à la conclusion qu’elle avait peut-être refait sa vie, qu’elle n’avait pas besoin que je vienne jeter mon grain de sel pour semer le trouble. Parce que oui, je sais quelle influence j’ai sur elle, je sais ce que je représente pour elle et je sais à quel point il serait facile de jouer avec ses sentiments. Mais ce n’est pas ce que je veux. Je veux qu’elle comprenne que j’ai changé, que je n’écoute plus tout ce que me dis Elliot, que je suis quelqu’un de stable sur qui on peut compter. C’est pour cette raison que je ne suis pas allé la voir. Je voulais trouver une solution de revenir dans sa vie sans pour autant tout foutre en l’air… Ouais, je sais. C’est raté. Mais je n’avais pas prévu ça. Non, en fait, je n’avais encore rien prévu. Je voulais attendre d’être installé avec un job et un petit train de vie avant de faire quoi que ce soit… « Je sais pas, j’ai essayé… je… je te jure que j’ai essayé mais j’y arrive pas... je peux pas... » A son regard, je vois que ce n’est pas ce qu’elle a envie d’entendre ou en tout cas qu’elle ne peut pas l’entendre. Je baisse les yeux. J’ai honte. Honte de la faire souffrir, honte de ne pas réussir à apprendre de mes erreurs, honte de la mettre dans un état pareil. Quand je l’ai vue par terre dans le magasin, j’aurai dû partir. Ce n’était pas le bon moment…

« Déteste moi, quitte la ville mais … Mais me dit pas ça… t’as pas l’droit… t’as pas l’droit Tyler. T’as pas l’droit de me faire ça… de nous faire ça. » Comme si je pouvais la détester… Elle, Aspen. Certes, elle a ses défauts mais jamais je ne pourrai la détester. « Je te … déteste de me dire ça. T’avais pas l’droit… » Aïe. Ça fait mal mais faut dire que je l’ai mérité. Parce qu’elle a raison, j’ai pas le droit de faire irruption dans sa vie comme ça, la bouche en cœur et de lui balancer tout ça à la figure. Mais c’est elle. Elle me demande, je réponds. Je me suis promis de plus jamais lui mentir. Je ne veux plus de ça entre nous. Qu’elle veuille de moi ou non, les mensonges ou les cachoteries, c’est terminé. J’attrape ses petits poignets dans mes mains. Je meurs d’envie de la tirer contre moi, de sentir son odeur… Je relève la tête et craque. Les gens tout autour de nous m’énervent. Je gueule et les fait fuir. C’est pas trop tôt ! Mon regard se reporte sur Aspen qui continue de s’agiter entre mes mains. Je l’observe alors qu’elle commence petit à petit à se calmer. J’ai l’impression de retrouver mini Aspen, l’adolescente de quatorze ans. J’ai la sensation de revenir dix ans en arrière quand on se cachait derrière les voitures pour pouvoir s’embrasser, quand on se retrouvait au cinéma alors qu’elle était avec ses copines et que j’étais censé être un voisin comme un autre. Je me remémore tout ça et je ne peux m’empêcher de sourire. J’aimerai tellement retrouver ce qu’on avait à cette époque. Le bonheur, la confiance… je dirai bien l’amour mais je sais que dans le fond, aucun de nous deux ne l’a perdu… Et ça en vaut la peine, elle en vaut la peine… « Je suis désolé Aspen… je ne veux pas te faire souffrir et si tu veux vraiment que je m’en aille, tu n’as qu’à me le dire et je m’arrangerai pour ne plus qu’on ait à se recroiser. Mais sache que je ne fuirai plus, c’est fini. Je sais ce que je veux… Je te veux toi et je suis prêt à me battre pour toi. Parce que t’en vaut la peine Aspi… et que malgré tout ce que tu peux penser, tu n’as jamais cessé de compter pour moi. Mais c’est ton choix et peu importe celui que tu feras, je te promets de le respecter. » Et je suis prêt à m’y engager. Je ne veux que son bonheur et si son bonheur se résume à ne plus me voir dans les parages, alors je partirai enfin partir… Je m’arrangerai pour trouver un appartement de l’autre côté de la ville. Je ne peux plus quitter Pasadena, je n’en ai pas envie mais je peux au moins lui rendre la vie plus facile. Si ce qu’elle veut c’est que je la considère comme n’importe quelle inconnue, je le ferai. Ça fera mal mais pour elle, je ferai n’importe quoi. Je l’embrasse sur le front puis me recule. Il y a quelques années, je l’aurai embrassée à pleine bouche tout en la serrant contre moi mais aujourd’hui, c’est différent. Je ne peux pas être égoïste avec elle. Ce n’est pas juste. Pourtant, à ma grande surprise, c’est elle qui se lance, collant ses lèvres contre les miennes et son corps contre le mien. Des frissons me parcourent l’échine alors que je ne sais pas quoi faire. Je ne la repousse pas mais je ne la serre pas pour autant. Je ne sais pas ce que ça signifie pour elle. Je suis complètement perdu…

Elle se recule soudainement paniquée. « Je… je suis désolée.. Je… Je sais pas ce qu’il m’a pris… Je… désolé… j’aurais pas dû.. je.. pardon…. Je voulais pas… fin pas ça… quoique je sais plus.. je.. » Je ne sais même pas quoi lui répondre, aucun mot ne me vient. J’aimerai lui dire qu’elle n’a pas à s’excuser, mais je vois bien que si elle s’excuse, c’est plus pour elle-même que pour moi. « Carter. » Ah… Elle a quelqu’un dans sa vie. J’avoue que je n’y avais même pas pensé. Enfin, si mais non. Je soupire. Je viens de faire exactement ce que je me refusais de faire : foutre le bordel dans sa vie. Bravo Tyler ! « Aspen, je… » Elle me coupe comme si elle ne m’avait pas entendu. « Non… fin c’est.. pas.. fin… je suis.. je sais pas… Lui et moi c’est… fin… euh… compliqué et… puis toi qui… là… je… » Compliqué, hein ? Je sais pas vraiment ce qu’elle entend par là, je ne sais pas ce que je dois comprendre. Qu’elle est en couple ? Qu’elle l’est pas ? Que ma présence change tout ? J’avoue que la dernière option me plait beaucoup mais je ne veux pas non-plus me faire de fausses joies. « Je… » Nan, je n’ai pas le droit de parler. Elle se jette à mon cou et m’embrasse passionnément. Je n’ai plus la force de la repousser et je la serre contre moi, la décollant du sol, puis prolonge son baiser. Mon cœur bat la chamade, je tremble presque sous l’effet des frissons que ses lèvres contre les miennes me provoquent. J’aimerai que cet instant dure pour toujours, parce que là maintenant plus rien n’a d’importance. Le passé, le futur… Nan l’important, c’est le moment présent. C’est Aspen dans mes bras, c’est nous, nous retrouvant comme il y a dix ans…

« Notice how whenever I come around,there’s always sparks ? »

I really want to love somebody.I really want to dance the night away.I know we're only half way there.But you take me all the way, you take me all the way.I really want to touch somebody ▬
TYLER & ASPI Il était là devant moi, me tenant contre lui. Me protégeant du regard des autres. Tentant par tous les moyens de me rassurer. Il cherchait à canaliser ma colère. Il restait calme face à cette situation. Y a encore deux minutes je le frappais, quelques minutes avant je lui envoyais des pommes de terre à la figure. Et il ne bougeait pas. Il acceptait sans vraiment répliquer. Il ne cherchait même pas à esquiver mes coups. Pourtant j’étais contre lui. Il me tenait et tentait de me rassurer. Il restait là. Il était là. Je n’étais pas en train de rêver. Il se tenait devant moi. S’abaissant pour mieux me voir. Essuyant une larme de mon visage. Il était là. Il était bel et bien là. Tyler était de retour. Il était de nouveau dans ma vie et il était divorcé… Je mourrais de l’intérieur à l’idée qu’il soit de nouveau sur le marché. Je mourrais de le voir et pourtant j’avais envie que d’une chose : être auprès de lui. Je lui en voulais de me dire ses mots. Bien sûr il ne faisait que répondre à ma question. Il me répondait simplement mais j’aurais préféré qu’il ne le dise pas. J’aurais préféré qu’il me dise qu’il n’était que de passage, que sa femme l’attendait quelque part. Non, je n’acceptais pas le fait qu’il puisse être de nouveau disponible. Je ne peux plus le détester à présent et ça… C’est pire que tout. Le savoir de nouveau libre, habitant Pasadena et en plus… Il ne peut pas me détester. Il ne peut pas m’oublier. Non je ne dois pas penser à lui et pourtant toutes les fibres de mon corps me crient qu’une chose : de me blottir contre lui. Sauf que je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas être de nouveau faible. Je ne peux pas craquer de nouveau. Pourquoi il agit de la sorte ? Pourquoi il ne peut pas me détester ou simplement m’oublier ? Pourquoi je me rappelle de tout ce qu’on a vécu ? Là maintenant, alors que je me suis interdite de pensée à lui. Pourquoi suis-je incapable de le détester ? Pourquoi suis-je dans l’impossibilité de l’oublié ? Et surtout pourquoi je n’arrive pas à aimer un autre homme ? Pourquoi mes sentiments pour lui n’ont pas bougés ? Je me déteste d’être comme ça, faible et pathétique. Il a suffit que je le vois ou plutôt que j’entende sa voix pour perdre la raison. Me retrouver à terre, tentant par tous les moyens de m’évader. Je savais ce que ça donnerait en le voyant : je perdrais mes moyens. La preuve. Je me retrouve face à lui, incapable de lui dire ce que je ressens vraiment. Oui je lui en veux de m’avoir dit ça. Ce qui revient à ne plus pouvoir le détester et ça je ne peux pas. Ce qu’on a fait dans le passé, c’est mal. La suite n’est guère mieux, du moins de mon côté. Non, je … Je dois oublier ce moment de ma vie. Pourtant Tyler a cet impact sur moi, je redeviens l’ancienne Aspi en sa présence. Celle qui pensait avoir un avenir et qui pensait qu’elle avait le droit au bonheur. Hors je n’y ai plus le droit, depuis qu’il m’a quitté, j’ai plus le droit au bonheur. J’ai juste droit à m’éclater au lit avec un mec. De les repousser quand ils veulent du sérieux, de les dégouter de moi-même. Pas de les aimer et encore moins de les laisser rentrer dans ma vie. Il m’a changé. Pas qu’en bien, alors non, il n’a pas le droit d’entrée de nouveau dans ma vie. Pourtant j’en meurs d’envie. Je dois être forte. Je vaux bien mieux que ça. Je relève mon regard pour me perdre dans le sien… S’en est fini, je ne suis qu’une femme faible, pathétique, méprisable et surtout amoureuse… « Je suis désolé Aspen… je ne veux pas te faire souffrir et si tu veux vraiment que je m’en aille, tu n’as qu’à me le dire et je m’arrangerai pour ne plus qu’on ait à se recroiser. Mais sache que je ne fuirai plus, c’est fini. Je sais ce que je veux… Je te veux toi et je suis prêt à me battre pour toi. Parce que t’en vaut la peine Aspi… et que malgré tout ce que tu peux penser, tu n’as jamais cessé de compter pour moi. Mais c’est ton choix et peu importe celui que tu feras, je te promets de le respecter. » Je… Non je ne veux pas qu’il parte. Il n’a pas le droit de m’abandonner de nouveau et je ne veux pas qu’il m’ignore. Savoir qu’il est en ville et qu’il m’ignore serait encore plus dur que le savoir marié. Quoique ? Non je pourrais supporter de le savoir en ville et marié mais je ne pourrais supporter de le savoir en ville célibataire ET m’ignorant. J’aurais l’impression de revenir dix ans en arrière et n’être rien à ses yeux. D’être cette gamine qu’il a lâchement abandonné, qui a couru jusqu’à épuisement pour retourner chez elle, sans même un regard en arrière. Je me perds dans ses yeux et voilà que j’en oublie le sens de la réalité. Il se rapproche et dépose un baiser sur mon front. Un frisson parcourt tout mon corps. Je me revois dix ans en arrière, la toute première fois qu’il m’a touché, la toute première fois qu’il a pris ma main. Accidentellement, c’est ce qu’il m’a dit le soir pendant notre tête à tête mais il avait pris ma main. Je n’avais pas besoin d’aide, je marchais à la traine, cette randonné m’agaçait plutôt qu’autre chose. Il m’ignorait et restait en haut du peloton avec ses filles. Ses filles qui l’accaparaient et puis finalement il m’a rejoint, me disant de me dépêcher, que la nuit allait bientôt tomber. Il cherchait à m’encourager et contre toute attente, il a pris ma main. Je n’ai pas rêvé, ça n’a duré que quelques instants mais je n’avais pas rêvé. A ce moment, j’avais ressenti ses frissons, comme si nous étions connectés. Je savais que je le voulais encore plus, pas par chasse ou quoique se soit. Je le voulais lui tout simplement, c’était inexplicable. Je relève doucement les yeux vers lui et avant qu’il ait le temps de réaliser, je suis pendue à ses lèvres. Je suis en train de l’embrassé, doucement et puis passionnément. Il ne dit rien et ne me repousse pas. Aspen réveille toi. Trop tard, laisse moi rêver, j’ai le droit d’être un temps soit peu heureuse dans ma vie. C’est mal, mais je savoure. C’est mal… Oui, c’est ça, c’est mal ce que je suis en train de faire.

Je… Mon dieu. Je n’ai pas fait ça. Je ne peux pas l’avoir embrassé. Pourtant je vois dans ses yeux l’étonnement. J’en avais envie mais c’est mal. « Je… je suis désolée.. Je… Je sais pas ce qu’il m’a pris… Je… désolé… j’aurais pas dû.. je.. pardon…. Je voulais pas… fin pas ça… quoique je sais plus.. je.. » Je suis complètement perdue. Tu voulais quoi à la fin ? Je ne sais pas ce que je voulais. Je le voulais lui l’espace de quelques secondes, j’avais envie de me sentir de nouveau au contact de sa peau. Je voulais être dans ses bras et sentir la chaleur de son corps. Ses lèvres sur les miennes… Oui je voulais ça et je n’ai même pas réfléchi aux conséquences. Mon dieu je suis horrible… « Carter. » Gifle mentale numéro deux. Comme si ça ne suffisait pas d’avoir agis par pulsion et surtout qu’il ne m’a pas repoussé mais il ne m’a pas serré contre lui. Il a l’air surpris par mon geste. Il ne voulait pas ça. Il ne me voulait peut être pas. Il regrette sûrement lui aussi. « Aspen, je… » Non, il ne doit rien dire. Il ne peut pas me dire qu’il regrette. Il ne peut pas me dire qu’il est désolé ou quoique se soit. Et puis il ne peut pas croire que… Que quoi ? « Non… fin c’est.. pas.. fin… je suis.. je sais pas… Lui et moi c’est… fin… euh… compliqué et… puis toi qui… là… je… » Je relève de nouveau mes yeux vers lui et ses plus fort que moi. Je me retrouve automatiquement blottie contre lui. Passant mes mains autour de son cou. Cette fois il me maintient, je sens ses bras m’entourer. Il me veut réellement… Il ne me repousse pas au contraire, il prolonge mon baiser. Me gardant contre lui. Je sens sa douceur, son amour… Oui je ressens tout ça et ça me fait du bien. Pour la première fois depuis très longtemps, je suis moi-même, je me sens bien. J’ai beau être en miette à l’intérieur, là je me sens bien, je me sens revivre. Mon cœur bat de plus en plus fort. Je ne touche plus sol, autant par mes pieds que moi. J’ai l’impression de vivre un rêve. Je sais que ce moment va s’arrêter, qu’à un moment nous allons, nous lâcher. A ce moment là, nous allons devoir faire face à ses responsabilités. Enfin JE vais devoir faire face à tout ça, à ses questions, à lui, à eux, à moi … Pour l’heure, je savoure ce contact qui m’avait tant manqué. Je l’ai pour moi et rien que pour moi. Comme je l’ai toujours voulu. Je suis à lui, il est à moi. Nous ne formons qu’un, les pièces du puzzle sont de nouveaux en place. Comme si nous attendions ce moment depuis longtemps…Trop longtemps peut être. Il finit par me reposer, tout en me gardant dans ses bras. Je vois se dessiner un petit sourire sur le coin de ses lèvres. Il pose son front contre le mien. Je devrais dire un truc oui mais quoi ? Je sens que je vais gâcher ce moment, comme je le fais toujours. Après tout, si je suis bien douée pour quelque chose, c’est ça : brisé mon bonheur ou les brides de bonheur. « Je.. » Je me recule doucement. Attrapant ses mains et les gardant dans les miennes. « Je… je suis désolé… J’aurais pas dû faire ça mais… » Non je te regarderais pas. Je sais que si je lui dis dans le blanc des yeux, je finirais par craquer et je n’irais pas jusqu’au bout. Pourtant je dois lui dire le fond de ma pensée. « Ça ne change rien… je… je te déteste toujours autant… » Je me recule… Non c’est faux mais je ne peux pas. Je lâche ses mains. Il tente de me retenir. « J’aurais pas du agir de là sorte, c’était une pulsion rien de plus ça ne change rien à ce que je ressens… Fin ce que je… oh puis merde ! On peut pas Tyler. Toi et moi c’est finit, ça s’est fini y a dix ans. Je n’étais qu’un jouet pour toi. Qu’une vulgaire fille de passage dans ta vie. Tu m’as brisé le cœur y a dix ans et t’as recommencé y a deux. Tu m’as brisé deux fois ! Et j’ai pas le droit de te laisser jouer avec moi une troisième fois. Je n’ai plus rien à te donner… Je… je peux pas ! Oublie tout ça, oublie moi et oublie se baiser. » Je le repousse une nouvelle fois, il s’avance pour pouvoir parler. Non je ne peux pas. Il faut que je parte ou je vais craquer. Contre toute attente, je relève une dernière fois mes yeux, me perdant dans son regard une nouvelle fois… « Je… je suis désolé. » Reste forte. Je me retourne, accélérant le pas. Et voilà à présent que je cours, où ? Je ne sais pas. Je ne vois plus rien mais je cours. Je dois me réfugier, loin, très loin de lui. Je ne pensais pas ce que je disais, je regrette pas ce baiser mais je me devais de lui dire. C’est mal… Pourtant dans ce malheur, je me sens bien. J’ai beau pleuré, je sais qu’il est là… Il est là pour moi…

**Contenu sponsorisé**

» I will comeback for you. [Tyler ♥]
» Got a surprise for you (feat Tyler)
» Le flirt est un état d'équilibre instable [ft. Tyler]
» J'ai un problème.... non c'est pas je crois bien que je t'aime ▬ Tyler.
» Parce qu'une connerie n'arrive jamais seul ► Rory ♥

Nos destins sont étroitement mêlés Élisabeth, mais jamais ils ne se rejoignent.Ҩ Tyler.

Nos destins sont étroitement mêlés Élisabeth, mais jamais ils ne se rejoignent.Ҩ Tyler.

Sujets similaires

Sujets similaires