Est-ce que ça pourrait faire une différence si je te disais que personne au monde ne pourra jamais t’aimer autant que je t’aime ?

AVEC TYLER ♥

J’ai mal de partout, mes yeux se ferment mais pourtant je veux le voir, je veux le sentir près de moi, je veux le voir, je veux le toucher. J’en ai besoin. Je ne sais pas pourquoi. « Hey maman. » Sa voix me sort de mes rêveries, je lève mes yeux et il est là, le tenant dans ses bras. « Je… peux » Je ne sais pas pourquoi je suis hésitante, c’est tout autant le mien que le sien, il me sourit et me le dépose sur mon torse. « Mes deux amours. » Il dépose un baiser sur mon front. Je n’en reviens pas que l’on est fait, je suis maman… Je joue avec son doigt, il s’est endormi, il respire doucement, c’est joli. « Il faut lui trouver un prénom. » Un prénom ? Ah oui parce que bébé ça ne va pas le faire. « Jules. » Je sens son regard, il pose sa main sur la sienne. « J’aime bien et lui aussi. » Je vois à présent sa tête, il s’est posé à côté de moi. Ils sont ma famille à présent, il porte le prénom de mon père et je sais qu’il lui fera honneur. « Tu veux pas te reposer ? » Je regarde Tyler, je sais que mon corps réclame du repos mais je suis bien là. « Avant que ta famille et surtout Alice débarque. » Je les avais presque oublié, je ferme les yeux un instant et les ré-ouvre aussitôt, je sais que si je les laisse fermer, je vais m’endormir. « Repose-toi. » Mais il va où ? Je les regarde me quitter, je ne comprends plus ce qui se passe. « T’en fais pas, on reste là. » Il repose Jules dans son lit, près de moi et se pose à côté, il entrecroise ses doigts dans les miens. « Je serai toujours là. » Je laisse mes yeux se refermer, j’ai besoin de repos. Mon corps me tire de tous les côtés, je viens tout de même de sortir un être humain de mon corps. Qui aurait cru que je serais heureuse d’être mère ? Pas moi.

« AAAAAAAAAAAH » On tente de me calmer, j’ai chaud, j’étouffe, je n’arrive pas à ouvrir les yeux. Je revois la scène encore et encore. Je ne peux rien faire, je suis bloquée, je ne peux pas courir vers lui. J’aimerai tellement le protéger, je suis responsable. « Aspen, Aspen calme toi » Je sens qu’on tente de me réveiller mais rien. Je ne peux pas, je connais cette voix, je connais se toucher mais mon corps ne veut pas. Il ne veut pas le reconnaitre, il ne veut pas de son aide. « Aspen, je suis là. » La voix devient plus présente, plus vraie, plus réel. Je rejoins la lumière et mes yeux tombent sur les siens. Je recule instinctivement. Je ne sais pas où je suis. « Aspen… » Il s’approche à nouveau de moi mais je ne veux pas. Je ne veux pas qu’il me touche, je ne veux pas qu’il m’aide. Je suis… chez moi. Non ce n’est pas possible, comment je suis rentrée ? Je n’ai aucun souvenir, j’étais dans la rue et … je me souviens plus. J’ai froid, j’ai mal, je me recroqueville sur moi-même. « Aspen… » « M’approche pas. » Je vois dans son regard qu’il ne comprend pas, il est triste tout autant que moi mais je ne veux pas. Si je suis réellement chez moi, elle doit être ici aussi. Je dévisage la pièce, une bouteille sur la table, surement pas la mienne. Je ne touche plus à rien, j’en ai oublié mon traitement, je ne veux pas qu’on m’aide, surtout pas lui. « M’approche pas j’te dis ! » Je le repousse. Il me regarde en se raclant la gorge. Non je ne veux pas. Je me recroqueville un peu plus contre moi-même, dos à une porte, celle de l’entrée je présume. Je ne sais plus vraiment. Je me sens sale, je me suis morte de l’intérieure comme de l’extérieure. « Tout est ma faute… » Je pose ma tête dans mes bras, me laissant aller. J’ai mal mais il ne peut rien n’y faire. Je ne veux pas de leurs aides, je suis entièrement responsable, c’est ma faute. J’ai l’impression qu’on m’arrache le cœur, je subis une punition pour mes crimes antérieurs…