◊ STATUT : marié à la plus belle femme du monde ♥ ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : marié à la même femme, dans une grande maison, avec deux enfants ◊ AVATAR : wilson *hotty* bethel (le retouuuur) ◊ CRÉDIT : defying gravity
Sujet: came back in my life, go knock on my door - aspen Mar 25 Mar - 17:29
Aspirarter Came back in my life, go knock on my door
Pasadena m’avait manqué. Son ambiance, ses gens, ses lieux, un peu de tout, et il ne se passait pas un matin sans que je me réveille en me disant qu’un des meilleurs choix de ma vie avait été de revenir ici. Bien sûr, je n’avais pas encore retrouvé grand monde, et peut être que dans quelques semaines, ou quelques mois, j’allais déchanter, mais pour le moment, j’avais envie de profiter. Aujourd’hui, il faisait beau, j’avais passé ma matinée à bosser dans la sandwicherie, et j’avoue que j’avais plutôt pas mal avancé les travaux. Avec un collègue, on avait cassé un des vieux murs qui ne servirait pas pour le bâtiment, et on avait terminé d’isoler les fenêtres et tous ses trucs là. Je voyais ce rêve d’ouvrir un truc bien à moi se bâtir sous mes yeux et s’élever de jour en jour, et j’adorais ça. Dans quelques mois, j’allais ouvrir ma petite entreprise, avec ma petite femme, et ça allait être parfait. Bien que, malgré tout, je craignais un peu de travailler avec Ethna tous les jours. J’aimais plus que tout passer du temps avec elle, mais travailler tous les jours, toute la journée ensemble, je ne savais pas encore si ça allait marcher… En attendant, c’était l’heure de la pause déjeuner. « Jim, un p’tite pizza, ça te tente ? » « Carrément ! » Je chopais les clés de ma voiture, on montait dedans et on était parti. Je n’avais pas envie de manger seul, et Ethna était partie faire un tour je ne sais pas où et donc n’était pas à la maison, donc je m’accompagnais de mon collègue Jim, qui, pour le travail qu’il fournissait, méritait largement sa pizza !
On s’arrêtait donc dans la première pizzéria que l’on trouvait en arrivant au centre-ville de Pasadena. Il n’y avait pas grand monde, ceci dit, il était assez tard, on avait largement dépassé les deux heures de l’après-midi et donc, les gens avaient fini de manger depuis un moment. Mais chacun son rythme ! Et pour nous, c’était une bonne heure pour manger. Au moins, on serait servi relativement vite. Je regardais le menu une fois que nous étions assis à une table. On commandait, et cinq minutes plus tard, nous étions servis. Un service rapide et efficace, comme je les aime. « Bon, dis moi, c’est quoi le programme pour cette après-midi ? » Ah oui, c’est vrai, il fallait commençait à penser au boulot aussi. « Eh bien… Je dirai qu’on pourrait peut être s’attaquer aux murs, étaler un enduit pour le rendre plus lisse et pouvoir peindre ensuite. Je pense que ça nous prendra bien toute l’après-midi. » « Oui, je suis plutôt d’accord, ça va nous prendre un moment… Et ça demande du temps pour laisser reposer. » « Ouaip’, du coup on va faire ça, et ça sera bon pour aujourd’hui, on verra le reste plus tard. » Voilà ce que l’on appelait un plan ! Et ça allait marcher. De toute façon, on n’avait que ça à faire parce que si on s’attaquait au carrelage, on risquait de le dégueulasser en peignant les murs. J’avais mangé la moitié de ma pizza et je prenais le journal qui se trouvait sur la table d’à côté. « Voyons ce que Pasadena a à nous raconter ! » Jim souriait, je pense surtout qu’il se foutait de ma tronche en voyant mon enthousiasme pour cette ville. Mais avoir été éloigné pendant si longtemps, ça donnait envie de rester ancré dans cette ville et de tout savoir à son sujet.
Je feuilletais les pages du journal, il n’y avait rien de bien croustillant. Ce n’était pas comme si tous les soirs il y avait un nouveau meurtre à Pasadena ou un truc du genre. Non, c’était une petite ville calme, sans beaucoup d’histoires. Je survolais la page des décès, et un nom m’avait accroché l’œil. Forman. C’était une note de remerciement. Heureusement, le prénom n’était pas Aspen. Je n’avais pas vraiment eu le temps de penser à elle depuis que j’étais rentré, mais là, ça m’arrivait en pleine tête. « Tiens, t’as entendu le truc de Forman ? Y a eu un décès ? » Demandais-je à Jim. Il allait peut être m’aider à éclairer un peu la situation. « Ouais, c’est Wayne Forman. Il était avec le fils de sa sœur et ils sont morts dans un accident de voiture. Ils sont morts sur le coup il me semble. Le pauvre gamin, il était super jeune. C’est arrivé juste avant que tu reviennes. » Au moins, Aspen n’avait rien, c’était rassurant. Même si on ne s’était pas vu depuis longtemps, je pensais à elle de temps en temps, je me demandais comment elle allait. « Ouais… C’est horrible. Et sa sœur dans tout ça, tu la connais ? » Il posait son verre. « Non, moi je la connais pas. Elle s’appelle… Euh… Ashton ? Non… As… Aspen ! Oui voilà, Aspen ! Les journaux en ont vachement parlé, elle passe son temps au cimetière, elle ne parle plus à personne, elle est pas mal détruite apparemment. » Merde ! Bordel, bien que j’aie préféré, je ne pouvais pas rester là, sans rien faire. « Ok. Jim je suis vraiment désolé, je pense que je vais te laisser pour cet après-midi. Appelle-moi si tu as un souci. Faut… Faut que j’y aille. » Je me levais, laissais un billet sur la table pour ne pas laisser Jim tout payer.
Je repassais à la maison pour me changer. Je n’allais pas me pointer au cimetière en bleu de travail avec de la peinture et de la poussière partout. Je me changeais, mettais une chemise blanche avec un pantalon noir, et partais pour le cimetière. J’avais déjà pensé à comment est-ce que ce serait quand je retrouverai Aspen pour la première fois depuis mon retour, mais je n’avais pas imaginé que ça puisse se faire dans ses circonstances là. Je me sentais mal pour elle, et je me sentais obligé d’être là pour elle, et rien que pour elle. Hors de question de parler de moi, de mon mariage ou encore de mon projet d’enfant. Ce n’était pas possible. Je ne comprenais pas pourquoi ça lui arrivait, à elle, qui était une des femmes dans le monde qui méritait le moins ce genre de tragédie. J’arrivais au cimetière et me garais. Je le voyais. Cette petite femme brune, vêtue de noir, la tête baissée, je la voyais de loin. Je restais un moment dans la voiture. J’étais là, mais qu’est-ce que j’allais faire. Je veux dire, qu’est-ce que j’allais faire ? Si ça se trouve, elle allait me voir et me demander de partir parce qu’elle ne voulait vraiment voir personne. Mais tant pis. Je sortais, fermais la voiture et m’aventurais à l’intérieur du cimetière, me dirigeant vers elle. Elle ne m’avait pas vu, elle était de dos. J’étais à moins de deux mètres d’elle, mais je n’arrivais pas à m’avancer plus. Je me posais des tas de questions sur sa réaction. J’étais à deux doigts de faire demi-tour, mais je l’entendais sangloter. Elle avait besoin de quelqu’un. « Aspen… » Je ne savais pas, peut être qu’elle ne se retournerait pas, et peut être qu’elle se retournait. J’attendais.