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 Le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu'est ce qu'on fait? On se risque sur le bizarre?

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Edvin Bjørnstad

Edvin Bjørnstad




Le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu'est ce qu'on fait? On se risque sur le bizarre? Iof4zm
(I hope so...)


Masculin
◊ STATUT : Célibataire.
◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : Chez moi si Tucker me laisse de la place dans mon lit...
◊ AVATAR : Alexander skasgard
◊ CRÉDIT : Shiya

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MessageSujet: Le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu'est ce qu'on fait? On se risque sur le bizarre?   Le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu'est ce qu'on fait? On se risque sur le bizarre? EmptyLun 3 Fév - 0:37

Edvin Jens Bjørnstad
« feat. Alexander Skarsgård »

   
Hey l'asticot ! Tu veux un bonbon à la menthe ? Bah réponds d'abord à mes questions, c'est pour savoir si t'es fiable. Commence par me dire ton nom l'zigoto ! « Edvin Jens Bjørnstad. Mais merci pour le bonbon, ça ira. » La loose ! Ensuite, dis-moi comment les autres t'appellent. « Bah Ed. Les gens ont du mal à comprendre mon nom, vu que c'est pas américain, du coup, c'est Ed pour tout le monde. » Pauv' toi. Maintenant je veux savoir ta date de naissance, et lésine pas sur le lieu ! « A Bodø. Ca te dit rien, hein? Normal, c'est en Norvège et il fait bien froid là-bas! Sinon, j'suis né le 20 janvier 1983. » T'es pas gâté toi. Et en plus bientôt retraité, t'es juste bon à jeter ! Bon alors, faut aussi que tu m'dises sur quoi t'es branché. « Les jolies filles. Blondes, pâtissières, à Pasadena... » Boooooring. C'est pas tout, dis-moi ce qu'il en est de tes relations. « Célibataire depuis un moment... Les relations, ça court pas les rues pour moi. » Heureusement pour les autres ! Par contre ta tête ne me parle pas, redis-moi depuis quand tu es là. « Ça doit bien faire six moi que je suis ici. » J't'ai à l’œil, n'touche pas à mes noisettes ! Je trouverai toujours un moyen de te châtier. Tu deales quelle genre d'affaires déjà ? « J'suis ouvrier. Pas que j'aime pas les sciences, juste que j'aime bien occuper mes mains à quelque chose de concret. Et puis comme ça, je change souvent de boulot, ça me plaît bien. » Qu'est-ce que je m'ennuie ici. Parle-moi un peu de toi. « Certains me prendront pour un dingue, mais j'aime bien bosser. J'suis juste un mec qui est généralement content de ses choix de vie. Ce sont mes mères qui m'ont appris à être comme ça. Des nanas formidables. J'suis parfois un peu naïf aussi, du coup, les gens aiment bien se foutre de ma gueule. Mais bon, je sais rire de moi-même alors c'est pas bien grave. Et puis les gens sont pas vraiment méchants, hein, juste un peu bête. Et si je veux pas paraître con, y a une technique d'enfer : jouer au mec ténébreux. Bizarrement, quand je ferme la gueule, les gens me prenne pour un garçon super dark, super profond... Alors ça, ça me plaît. J'aime qu'on me prenne pour quelqu'un que je suis pas. J'suis juste un mec simple moi. J'aime la vie, j'aime rire, j'aime même faire le con à l'occasion. Je ne fais jamais de choses qui me déplaisent je crois. Et quand on commence à m'ennuyer, j'ai une technique simple : je m'en vais. Changer de ville et refaire ma vie. J'suis un voyageur aventurier, ça c'est top la classe. » Ça envoie du lourd... ! Une dernière avant ton bonbon à la menthe, dis-moi qui se bat pour toi. « Monica et Ross. » Ok, tiens le voilà ton bonbon à la menthe !
   
     
montre-moi ton côté obscur

   
[color=grey]
Qui de la poule ou de l’œuf est venu en premier ?

La poule ? Bah oui c’est trop logique, la poule pond l’œuf donc elle vient avant. Y a même pas de question à se poser.

L’œuf, of course !!! Parce que la poule doit être pondue donc elle doit venir d’un œuf, ce qui veut dire que l’œuf vient en premier. CQFD !

Euh… poule ou œuf moi je m’en fiche, à dire vrai je me suis jamais posé la question. L’important c’est que les deux soient comestibles.

Aucun des deux, c’est l’un des grands mystères de la vie, on ne pourra jamais savoir qui vient en premier car la poule pond, sachant qu’elle a elle-même été pondue avant… Je dirais la réponse D.


Chez vous, impossible de dîner en famille sans ?

Avoir prévu la date un mois à l’avance, on sait jamais si Tante Germaine décède entre temps ou qu’une nouvelle dispute éclate entre Marthe et Alphonse.

Boire une bonne bouteille de vin car c’est bien connu que l’alcool réuni tout le monde. Enfin il met surtout tout le monde d’accord.

Recouvrir la table d’une belle nappe en tissu, la présentation est le maître mot. Il faut que tout soit parfait quand Mamy Monique va venir dîner.

Être interrompu par Edmond qui arrive avec une heure de retard bourré comme pas possible et qui chante l’hymne national en rotant.


Dans votre sac de voyage, vous avez déjà rangé ?

Chargeur de portable, chargeur de téléphone, chargeur d’ipod ! C’est bon j’ai les indispensable, je serai au courant de tout avant tout le monde.

L’appareil photo, le bloc note, les crayons de couleurs, la crème solaire, les lunettes de soleil, la trousse de secours et le bob. L’aventure ! J’arrive.

Mon dernier bikini hyper tendance, mon short, mes tongs, mon fer à lisser, l’anti-moustique, ma trousse de maquillage. Impossible que je passe inaperçue cet été ! La star c’est moi.

Mon passeport, mon sac de couchage, quelques fringues, mon appareil photo, ma brosse à dent et une barre de chocolat. J’hésite à prendre le livre et la musique mais là où je vais pas besoin. On revient aux sources.
Pourquoi un corbeau ressemble-t-il à un bureau ?

Si je me pose cette question c’est que l’esprit pervers de Lewis Carroll est entré en moi. C’est LA question du roman. Y a-t-il une bonne réponse ?

Dans l’optique Ikea, un corbeau peut aisément ressembler à un bureau. De nos jours les norvégiens sont capables de tout. Soit le bureau va avoir la forme d’un corbeau ou alors ils vont rebaptiser le bureau « corbeau ».

T’as cru qu’on était dans le roman d’Alice aux pays des merveilles ? Tu m’as pris pour le chapelier fou ou quoi ? Un corbeau ne pourra jamais, ô grand jamais ressembler à un bureau et inversement.

Hum… C’est une nouvelle variante ? C’est assez perplexe car ça peut être philosophique, le corbeau peut signifier autre chose. Tout ceci peut-être différent, la question pourrait-être « Et si nous étions des corbeaux et des bureaux ?! ».


Le soir, vous vous détendez devant votre émission de télé préférée ?

Suivre l’émission à plusieurs, c’est bien connu que c’est plus amusant. Je vais aussi partager un petit statut sur Facebook, histoire que mes amis soient au courant de mon choix.

Non mais allô ! T’es un humain et tu regardes pas la Tv ? Quelle honte ! Enfin ça c’est ce que te dis la bimbo du coin, car pour toi, la meilleure recette pour une soirée détente est de la bonne musique et un livre.

Qu’est-ce que ce programme ? Je ne comprends pas la moitié de ce qui se passe et puis c’est qui lui ? J’ai encore du passer trop de temps au boulot et bien évidemment j’ai raté des épisodes !

Les confiseries, la télécommande pas trop loin, une bonne paire de chaussettes et une amie ! Parfait pour zoner et critiquer la moindre nullité qui passe, histoire de me sentir supérieur psychologiquement.


La dernière fois que vous avez fait l'amour, c'était ?

Je ne sais pas j’ai oublié… Ça fait bien longtemps que j’ai pratiqué le sport à deux. Je me demande si je saurai encore le faire…

Mémorable ! Le pied ! J’ai encore des frissons partout dans le corps.

Frustrant, horrible, décevant, bref le néant totale, à oublier et vite !

Comme d’habitude, agréable et satisfaisant.


dis-moi ce que tu caches
   sous ton tablier

   
[justify]pseudo : kyute. présence : 24/7. le secret d'alvin : pomme poire pêche abricot, yen a une de trop! commentaire sur le forum : carabistouquette. où l’as-tu découvert : dans un kinder surprise. pfff, dis entre toi et moi, t'as bien une préférence parmi les admins ? bon moi j'voterais pour moi (Sheldon) et après Alvin, les quatre autres sont des proies trop faciles. On les met trop rapidement dans le lit, ils préfèrent leur vie remplie de pêchés que la science : NEVER! Et puis si je faisais du favoritisme, je serais plus parfaite, d'abord  Rolling Eyes  (non, parce que là, c'est mon max niveau de perfection, j'peux pas faire plus, faut pas pousser mémé...
   
     CODES BY CATSOON


Dernière édition par Edvin Bjørnstad le Mar 25 Fév - 11:41, édité 1 fois
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Edvin Bjørnstad

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MessageSujet: Re: Le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu'est ce qu'on fait? On se risque sur le bizarre?   Le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu'est ce qu'on fait? On se risque sur le bizarre? EmptyLun 3 Fév - 0:38

i'll be there for you

     

   
L'aquarium!! C'est trop cool l'aquarium! Si elles me forçaient pas à rentrer à la maison, je me cacherais dans un coin pour pouvoir dormir au milieu des poissons tous plus bizarres que les autres. C'est pas comme si c'était des animaux de compagnie, j'ai pas envie de leur faire des câlins. Pour ça, j'ai mes peluches. Et puis, ça va hein, j'ai pas besoin de faire des câlins à tout ce que j'aime bien. Je suis pas une chochotte moi. Enfin, faut pas trop que je dise ça tout haut, sinon, elles vont me faire un sermon sur le fait que c'est pas mal d'être une "chochotte" mais que c'est mal d'avoir des jugement de valeur à cause de ce que les gens aiment faire ou non. Alors, je le dis pas trop. Je me contente de le penser. Après tout, j'ai rien contre les chochottes, mais déjà que j'ai deux mamans, il faut bien qu'il y ai quelqu'un à la maison pour jouer l'homme fort. C'est vrai qu'elles ont toutes les deux tendance à prendre le rôle. Elles sont vraiment pas drôle. C'est pas la bonne pioche d'avoir deux mères. Surtout quand elles sont féministes et tentent de me forcer à accepter tous les gens, quelle que soit leur bizarrerie. Même les cons. Elles sont trop tolérantes. Moi, j'aimerais bien dire du mal des gens des fois, surtout de ceux qui disent du mal d'elles. Je suis interrompu dans mes pensées par un requin énorme qui passe devant la vitre et je vais m'y coller. Il est trop cool celui-là! Plus tard, je veux avoir un aquarium moi!! Comme ça, je pourrait aller nager avec les animaux quand je veux! Enfin, j'éviterais les méduses, c'est bizarre et ça fait mal. Et les poissons exotiques, j'ai pas confiance. Je préfère les requins, les orques, les baleines, les dauphins. J'aime trop les trucs énormes. Et les phoques! C'est trop marrant. Et en plus c'est mignon. Ma peluche préférée, elle s'appelle Bibifoc de toute façon. Je l'ai eu à ma naissance. Je la lâcherais jamais. « Et il est à laquelle ce petit bout de chou? » Je me retourne pour voir une petite vieille qui a accostée mes mamans. J'irais bien lui dire d'aller voir ailleurs, parce qu'elles sont à moi, MES mamans... Mais tout ce que j'y gagnerais, c'est un regard moquer de Momy, et un regard plein de reproche de Mama. Alors j'évite. Je me contente de tendre une oreille attentive tout en gardant mon nez collé à la vitre. Faire celui qui n'a rien entendu. Un vrai acteur. Je devine le sourire faussement aimable de Momy en l'entendant répondre. « A nous deux. » Pas besoin de me retourner pour deviner l'air choqué de la grand-mère. Je le devine dans sa réponse. « Oh... Oh, excusez-moi... Je ne... Pensais pas. Excusez-moi. » Et elle fuit. Parce qu'il y en a encore pour penser que deux mères, ça ne convient pas à un enfant. Yen a à qui il manque sérieusement une case. Je suis le petit garçon le mieux éduqué du monde, je vous assure. Et c'est parce que mes mamans, elles font un travail du tonnerre. D'ailleurs voilà Mama qui vient me chercher. « Edvin, colle pas ton nez, c'est plein de microbes les vitres. Et viens, on va voir les pingouins. » Elle sait que j'aime les pingouins. Je me précipite vers elle pour lui prendre la main. Surtout que avec les pingouins, il y a les phoques, les morses, les panthères de mer, et les lamantins. Mais même si je suis ravi d'aller voir la suite, j'suis pas totalement stupide. Je vois bien son air un peu triste. Je serre sa main de toutes mes forces. « Tu sais Mama, j'voudrais pas avoir de papa moi. Vous valez plus. Vous êtes trop fortes et vous êtes les meilleures mamans. Et si c'est pas normal, bah j'veux pas être normal moi. » Je lève les yeux vers elle et elle me sourit. C'est la meilleure Mama, avec Momy. Et je m'en fiche de pas avoir de père. Parce que ça ne rendrait pas forcément ma vie mieux qu'elle est. Parce qu'elle est top ma vie. Elles ne rechignent presque pas à m'emmener à l'aquarium tous les samedis. Elles sont trop cool. C'est Momy qui me soulève dans ses bras pour me coller un gros bisous sur la joue. « Et nous, on voudrait pas un autre garçon. T'es le meilleur des fils mon p'tit gars. » Je rigole doucement. « Ouais, mais ça je le sais depuis longtemps, que je suis parfait! » Elle me repose par terre. « Quand est-ce qu'on a oublié de lui apprendre la modestie déjà? » Je leur tire la langue et je m'enfuis pour aller retrouver mes pingouins et autres animaux formidables. On va pas passer l'après-midi à se lancer des fleurs alors que ya vachement mieux à faire. Et puis je connais l'endroit comme ma poche, elles savent que je vais pas me perdre. C'est chez moi ici.


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Debout, les bras tendu en croix. Surtout, ne pas bouger. Quand la chef du club de couture est venue me voir, j'ai pas trop osé dire non. Et puis quand une fille de CM2 vous choisit comme mannequin alors que vous êtes qu'en CM1, bah vous dites pas non. Alors j'ai découvert l'atelier de couture. C'est assez marrant parce que c'est que des filles. A croire que les gars risquent leur virilité à les fréquenter. Des filles, et leurs mères. Parce qu'elles travaillent presque plus que leur progéniture. Mes mères ont trouvé ça amusant. Elles ont même proposé leur aide. Enfin, Mama surtout. Momy, elle l'a proposé mais si elle commence à essayer de coudre, elle va faire n'importe quoi. Elle l'a dit elle-même. Dès qu'il s'agit de faire quelque chose de concret avec ses mains, si ce n'est pêcher ou s'occuper de ses plantes vertes, elle est une totale catastrophe. Et c'est comme ça que je l'aime. Avec ses tonnes de pansements sur les doigts. Mais aujourd'hui, c'est tout seul que je suis venu à l'atelier. Il faut tailler les vêtements à ma taille. Je suis le seul modèle garçon, mais c'est parce qu'elles font surtout des robes. On les comprend, ça doit être plus amusant à coudre que des pantalons et des trucs de mecs. Enfin, j'en sais rien après tout. Je couds pas moi. Je fais pas vraiment partie du club. Moi j'suis dans le club de baseball. Ouais, moi j'aime bien jouer au baseball. Mais bon, s'il faut que je défile pour faire plaisir à des filles plutôt sympa, c'est pas grave hein. Moi ça me va très bien comme ça. « N'empêche, j'suis jalouse. » Je lève les yeux vers la demoiselle qui est en train de me poser des bouts de tissu sur les épaules. « T'as trop de la chance d'avoir deux mamans. Moi j'aimerais bien en avoir deux aussi, on serait plus efficaces pour coudre à trois. » Bon, au début, c'était plaisant, mais l'explication vient un peu gâcher le tout. Je la regarde d'un air un peu interdit et elle a l'air surprise d'une telle réaction. Alors je réfléchis rapidement à une façon du lui dire pourquoi ce qu'elle vient de dire est absurde sans pour autant être vexant. C'est la règle fixée par les mamans. Dire ce que je pense, mais sans blesser personne. Pas facile, franchement. « Tu sais, ton père il a aussi des mains, il peut aussi coudre... » Elle me regarde un instant, s'interrompant dans ce qu'elle est en train de faire. Elle cherche sans doute une réponse. Mais elle finit par hausser les épaule et se remettre à ce qu'elle était en train de faire. De toute évidence, elle n'a pas envie d'y penser. Alors elle part sur un autre sujet. « Ça te fait pas bizarre de te dire qu'une de tes mamans t'a adopté n'empêche? » Elle a le ton de la discussion, rien d'agressif. Sa mère qui n'est pas loin et qui l'a entendue toussote bruyamment et lui lance un regard un peu trop lourd. C'est sensé me vexer je crois. « Je me le dis pas... » Elle me regarde d'un air intrigué. « Mais euh... Deux mamans, ça peut pas faire des bébés ensemble, tu le sais quand même? » « Ah. » C'est pas que mes mères m'aient menti sur le "comment on fait les bébés", c'est juste que je m'en fiche. Je leur ai jamais demandé laquelle avait accouché de moi, pas que je ne veuille pas le savoir, juste que ça ne m'intéresse pas.  Elles sont autant ma maman l'une que l'autre, c'est comme ça. Mais tout cela commence à me lasser. J'suis pas un animal extra-terrestre, j'suis normal. « C'est bientôt fini, faudrait que j'aille au sport après... » Ouais, l'excuse pour pouvoir partir. En même temps c'est la vérité. Alors elle se dépêche un peu puis m'autorise à m’éclipser en me disant à la semaine prochaine. Ouais, dans longtemps. Entre temps, j'aurais pu retourner à l'aquarium voir des animaux cools. C'est loin la semaine prochaine, ce sera nouveau, ce sera différent.


________________


« Et maintenant, veuillez accueillir votre nouveau camarade que je vous avais annoncé hier. Tu peux rentrer Edvin. » Je pousse la porte et viens m'installer près de la prof, un léger sourire aux lèvres. Je commence à avoir l'habitude d'arriver à n'importe quel moment de l'année dans une nouvelle classe. Les gosses de mon âge ne me font pas peur. Et si je n'ai pas peur d'eux, ils m'accepteront facilement. « Je te laisse te présenter brièvement à tes camarades. » J'acquiesce à sa demande. Faire court, efficace. Elle a déjà du leur dire que j'étais un gars chelou qui se baladait en mer les trois quarts du temps. Avec des mères-pirates qui plus est! Enfin, quand même pas. Elles égorgent personne et pillent encore moins. Ce sont des personnes honnêtes. L'une fait du conseil juridique via internet, ça suffit à nous faire vivre raisonnablement. « Salut. Je m'appelle Edvin Bjørnstad. Si vous avez du mal à le prononcer, n'hésitez pas à m'appeler Ed. Je viens de Norvège, j'ai 14 ans. Je vis sur un bateau et je voyage autour de la Terre, c'est pour ça que j'arrive en milieu d'année. Je ne sais pas bien quand je repartirais, mais j'espère m'entendre avec vous pendant ce temps. Merci. » Et voilà. Mon histoire, résumée en quelque mot. Je ne suis pas sûr qu'ici, à Sydney, ils sachent replacer la Norvège, mais bon, tout le monde ne peut pas être doué en géographie comme moi. En même temps, quand je visite un pays, je retiens sa capitale et sa localisation, c'est plutôt efficace de faire le tour du monde. Enfin, pour moi, ça marche en tout cas. Mais c'est sûrement là la seule matière que je gère. Pas que je sois bête, mais j'arrive pas à apprendre des choses. Ma mère s'arrache les cheveux à me faire apprendre des formules mathématiques étranges. A partir du moment où je les comprends, cela ne pose pas de problème, mais retenir par cœur, j'en suis étrangement incapable. Sauf quand c'est des paroles de chanson. Comme tout le monde. « Merci Edvin, tu peux aller t'installer à côté de... Timothy par exemple. » Et je vois un grand benêt me faire signe et tapoter la place à côté de lui. Bonne pioche, un type sympa et pas chiant. Je vais me poser à la place désigné, sort un cahier une trousse, et c'est parti. Les cours, toujours les mêmes. J'aime bien ça. Ça me change de quand une de mes mères se met en tête que je ne peux pas bosser sans professeur et qu'elle doit s'en charger. J'ai jamais vu prof plus casse-couille qu'elles deux. Et réunies, je vous explique même pas. Mais le mieux en vrai cours, c'est qu'on peut discuter pour faire passer le temps. Et visiblement, j'suis vraiment bien tombé. A peine installé, voilà que ledit Timothy se jette sur moi comme si j'étais la distraction du jour. Enfin, si je peux être utile...« Salut Ed! Moi c'est Tim! Alors comme ça, tu vis dans un bateau, t'es un pirate? » Cette question, je l'avais un peu prévue. Sûrement parce que c'est celle qu'on me pose à chaque fois. Mes camarades de classe ont beau vieillir comme moi, reste cette passion du pirate. Etrange. Ce sont les méchants pourtant. « Corsaire plutôt, j'préfère être du côté des gens sympas. » « Mais c'est cool de vivre sur un bateau? Genre t'es né en mer? » « C'est plutôt top tant que t'es pas sujet au mal de mer. Là, ça gâche tout de suite l'ambiance... Mais non, j'suis né sur terre. C'est après qu'on a pris la mer, j'avais 11 ans. » Il a l'air pensif, il est marrant. « Et... » « Tim!! Tu es gentil de sympathiser avec ton nouveau camarade, mais tu le harcèlera de question à la pause! » Un regard noir de la prof et je lui offre mon plus bel air innocent. Celui-là, je le maîtrise bien. Pour un peu, je la remercierais. J'étais pas prêt d'en avoir fini avec les questions de Tim sinon. Il m'a l'air du genre curieux. Mais maintenant, j'ai le temps de regarder autour de moi et de voir à quoi ressemblent les gens ici, à Sydney. Enfin... Ça, c'est ce que je crois. Jusqu'à ce que Tim me colle un papier plié entre les mains. S'il ne peut plus parler, il écrira, de toute évidence. Il a beau être un peu benêt, il sait se débrouiller quand il s'agit de ne pas être attentif au cours. On va finir par s'entendre lui et moi, si je ne pars pas trop vite. Qui vivra verra.


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Abandonner le navire pour entrer à la fac. C'est un peu ce que j'avais toujours prévu. J'ai aimé vivre sur un bateau, mais bon, je ne peux pas passer toute ma vie aux crochets de mes parents. A un moment, il faut grandir, passer à autre chose... Et puis, franchement, à dix-huit ans, je ne vais pas refuser d'être indépendant et de pouvoir faire la fête sans limites. Et ouais, j'suis jeune, un jeune con. J'ai mon bac dans la poche, j'ai dix-huit ans, il est temps que je découvre ce que c'est de profiter de la vie. Parce que c'est bien à ça que ça sert d'être étudiant, non? Bon, c'est aussi pour les cours, j'en ai pris plein. J'en ai pas pris des utiles pourtant. Momy m'a un peu engueulé en me disant que j'aurais pas de futur, mais j'veux pas faire un métier important, j'suis capable de me démerder sans. D'ailleurs, j'fais déjà des petits boulots à gauche, à droit. J'suis même baby-sitter des fois. Ça envoie du pâté. J'aime bien les gosses. Enfin, pour l'instant, j'attends que le cours commence, assis sagement au fond de l'amphi avec mon bloc-note tout neuf et un beau stylo quatre-couleur. Plein de bonne volonté. Premier jour de cours, il faudrait bien paraître. Enfin, je m'en fiche un peu, c'est pas comme si ces cours allaient me servir pour plus tard. Le prof arrive tranquillement, un pépère un peu bedonnant, l'air plutôt sympa. Et mon attention est alors captée par autre chose. Une tornade qui entre dans la pièce et finit par s'arrêter à côté de moi. « Han! J'ai cru que je serais jamais à l'heure!! » Il lui semble nécessaire de faire profiter de cette remarque à tout l'amphi... Mais l'air exténué sur son visage ne peut que me faire sourire. J'ai ce genre de chance qui fait que quand j'arrive dans une classe, je me retrouve toujours assis près du rigolo de service. « Mais j'susi trop un sprinter. » « De toute évidence. » Il me jette un coup d'oeil et semble hésiter un instant. Il doit se demander si je me fous de sa gueule ou pas. « Ça se voit hein? J'suis tellement athlétique! » Il m'arrache un rire que j'arrête aussitôt. On est en amphi, un peu de tenue! Des étudiants, des gens raisonnables, responsables même... Ou pas.  « T'es là pour quoi? Tu crois vraiment avoir un avenir en socio, ou ça t'a juste paru cool? » Heureusement que je suis dans la deuxième catégorie, j'aurais pu mal le prendre sinon. D'ailleurs, le mec installé en face de nous et qui se retourne doit penser avoir effectivement un avenir en sociologie, vu le regard noir qu'il adresse à mon camarade. « J'avais envie de découvrir ça... Et moi c'est Edvin. » « Tucker! On est dans le même panier alors. » Il a baissé d'un ton depuis que le prof à commencé son cours. « On mange ensemble? » En voilà un qui va vite en besogne! Mais j'ai pas d'amis et je ne vois pas meilleure occasion de m'en faire. Soyons honnête, cette grande gueule est tout à fait mon genre. Alors je ne peux qu'acquiescer, accepter cette invitation bienvenue. Et si je papote au lieu de suivre le cours qui suit, ça n'empêche que cette année de fac commence très bien.


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Une demi-heure que je l'attends. Enfin bon, j'suis un mec zen moi. C'est pas son retard qui va me faire peur. Tucker a ce don étrange de toujours courir mais d'être toujours à la bourre. On s'y habitue vite. En tout cas, moi, ça ne m'a jamais vraiment posé problème. Je crois que j'ai toujours été patient. Et puis, sans l'attendre, j'aime rester assis sur les bancs à regarder les gens passer. Ouais, j'aime ne rien foutre, m'ennuyer. Et puis si je m'ennuie vraiment, j'ai snake sur mon téléphone, ça gère. Parce que oui, Snake, c'est cool. Enfin, pour l'instant, j'ai surtout le nez en l'air et je contemple les feuilles d'arbre au dessus de ma tête. C'est joli comment la lumière passe au travers. C'est marrant. j'aime bien tous ces arbres. Ça manque un peu en pleine mer. Enfin, on avait un petit jardinet quand même, et même que j'y avais une petite place rien que pour moi pour que je puisse cultiver ce que je voulais. Ça se résumait généralement à des fraises même si mes mères insistaient pour que j'y plante également des légumes. Mais c'est moins bon les légumes. J'y aurais bien mis un bananier, mais niveau espace, c'était pas l'idéal. Pourtant, les bananes c'est trop bon. Mais quelqu'un apparaît juste devant moi pour me tirer de mes pensées. Tucker. Et en charmante compagnie. Étrange, je ne pensais pas qu'une donzelle pourrait supporter sa présence, elle doit être sympa si c'est le cas. « EEEED! J'AI TROUVE MON DOUBLE!! » Je le regarde sans rien dire et salue la jeune fille d'un mouvement de tête. Il va finir par s'expliquer. « J'allais faire une blague hilarante à un cours quelconque. Et elle l'a sortie avant moi!! Elle la connaissait! » Mh... Cela doit tenir du miracle que quelqu'un d'autre connaisse les blagues de merde de Tucker. Elles sont certes hilarantes, mais il n'y a que lui pour oser les raconter. « Bref. Ed, voici mon double, Norah. Soit sage, dis bonjour. » « Echanté, moi c'est Edvin. » « T'as qu'à l'appeler Schrek! » « C'est sûr que toi, t'as plus la gueule à avoir le rôle de l'âne. » Ça, c'était drôle, et le schrek que je suis ne se retient pas de rigoler. « T'as vu? Elle est hilarante! Comme moi!! » De toute évidence, Tucker a trouvé son âme sœur et il n'est pas près de la lâcher. Elle lève les yeux au ciel devant cet enthousiasme débordant mais de toute évidence, le pot de colle qui s'accroche à elle ne la dérange pas. « Du coup, j'ai décidé qu'elle allait passer l'après-midi avec nous. » Parce que il a toujours fonctionné comme ça. Il prend des décisions, on s'y plie ou on est emportés par la tempête. J'aimerais bien voir un jour un roc qui réussira à lui faire face. Pas pour moi hein, pas que je n'en sois pas capable, juste que je n'en vois pas l'intérêt. C'est plus fun d'être embarqué dans la tornade, je trouve. C'est lui toute l'action dans ma vie étudiante, avouons-le. « Tu vas voir Norah, il est trop cool Ed! Il a été pirate, et maintenant, c'est un mec cool. Tu peux même te foutre de sa gueule, il fera que soupirer en levant les yeux au ciel. » Et si elle est vraiment son double, je suis dans la merde au final... Mais bon, je suis prêt. Prêt à subir leur combo moqueur. Quand on a été pirate, on a peur de rien. Je me lève pour les accompagner et la dénommée Norah fait un pas en arrière. « Putain, t'es grand! J'pensais pas que les pirates mangeaient autant de soupe!! T'es sûr que t'as pas menti? T'étais bien pirate? T'es pas plutôt un alien venu nous espionner..? » « Pourquoi un alien? » Oui, pourquoi un alien? Enfin, je prends la route du bar avec les deux zozos qui me suivent en discutant. Vas-y Ed, ouvre la marche. Avec un peu de chance, tu réussiras à les semer. Mais connaissant Tucker et son athlétisme dont il aime se vanter, je doute de réussir à semer qui que ce soit. J'ai beau avoir des grandes jambes, je ne suis pas un sprinter, ya pas besoin de courir sur un bateau. Mais que je m'en aille ne semble pas les déranger, ils poursuivent leur conversation tout en me suivant. Sérieusement, je sais que j'ai fait une bonne pioche avec Tucker, et je n'en doute pas avec Norah, mais je peux deviner que ce combo de terreurs va me rendre la vie difficile. Et c'est pour ça que je les aimerais encore plus. « Mais si, un alien. Ils ont toujours des longs bras, ou des longues jambes. Et qu'est-ce que tu vois quand tu regarde Edvin? Bon, à part son cul en ce moment... » Et on mate mon cul en prime... « Bref. Ce garçon n'est que bras et jambes. Tu as pactisé avec l'ennemi et tu lui as permis de nous infiltrer, l'âne. » « Mh... Mais non, il faut croire en lui. Il finira par nous préférer aux siens tellement on est adorables! » Adorables? J'avais pas vu, mais bon... C'est vrai que maintenant que je connais Tucker, ça m'ennuierait d'autoriser ceux de ma race extra-terrestre de détruire la terre. Je suis faible comme envahisseur.


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Et il débarque dans ma chambre comme une fleur. C'est une habitude plutôt courante depuis qu'on a pris un appart ensemble. Le couple idéal comme dirait Norah. Mais ouais, on est sûrement faits pour être colocataires tous les deux, même si la notion d'espace personnel n'est pas sa favorite. Il est trop généreux pour comprendre qu'on puisse avoir besoin d'un espace à soit. Au pire, ce n'est pas bien grave, je peux toujours fuir. Enfin, c'est ce que je prétends depuis au moins deux ans, et je suis toujours là. Je n'ai toujours pas fuit. Un manque de volonté total. C'est sûrement lui l'alien au final, et il me manipule! Enfin, tant pis, je me laisse faire. Au moins, il ne fait pas des expériences louches sur moi. A moins que... C'était donc ça ce plat bizarre qu'il m'a servi l'autre soir quand il a soudainement décider de cuisiner? C'était pour faire des expériences sur mon métabolisme d'humain? Quel fourbe. Il cache bien son jeu. Au sourire qui décore ses lèvres, on dirait un humain normal. Un peu plus joyeux que les autres, mais normal. Je me doute qu'il est de bonne humeur. En même temps, c'est Tucker. Il est toujours de bonne humeur. J'étais tranquillement en train d'écrire un mail à mes mères, mais ça attendra. Pour l'instant, je ferme mon ordi et j'attends qui m'explique ce qu'il vient faire là. Il n'est jamais vraiment besoin de le harceler de question, il se charge lui même de tout balancer. Il s'installe à côté de moi pour me coller son coude dans les côtes. « Alors? » Et le voilà qui fait ce haussement de sourcil plein de sous-entendus. M'est avis qu'il a vu Norah aujourd'hui. « Alors, alors, aloooooooors..? » Et un sourire niais s'étale sur son visage. « Je suppose que tu voyais Norah aujourd'hui? » « Ouais, j'ai décidé de faire comme toi, hein, de la voir en cachette, de mon côté! » Je hausse un sourcil. Vraiment? J'ai jamais vu Norah en cachette. C'est elle qui est venue me voir. Pour mon parler de mon cul. Apparemment, il était trop intéressant, ça l'empêchait de se concentrer, et il fallait qu'elle le voit sans vêtement par dessus pour pouvoir s'en remettre. Apparemment. « Mais t'inquiète pas ma poule, je fais pas les même choses que toi avec elle, moi. Je suis sage, moi. » Je lève les yeux au ciel. Il adore ça. Et Tucker sage, c'est la meilleure que j'ai jamais entendue. « Fais pas ton muet! Raconte! » « Tu veux me faire croire qu'elle ne t'a rien raconté, elle? » Parce que bon, c'est son double quand même. « Elle a dit que ça allait, tu te défendais... » Forcément. « Je t'assure qu'elle t'en a plus dit que je ne t'en dirais. » Parce que bon, j'ai beau être un mec et Tucker à beau être genre... Mon meilleur ami, ou un truc du genre. Le meilleur des amis plutôt. Et bien malgré tout ça, je ne suis pas le genre de type à raconter ses soirées privées. De la même façon que regarder du porno entre pote est un concept qui me perturbe énormément. « Pauvre biche... Allez, avoue-moi tout. Tu rêvais de finir avec moi en vrai. C'est pour ça que tu t'es installé avec moi. Mais tu t'es rendu compte que tes parents n'accepteraient jamais tes penchants homosexuels, alors tu as abandonné, et tu t'es retourné vers la fille qui me ressemblait le plus sur cette triste planète. Hein? » Tucker ou l'art du scénario le plus acadabrant possible. Et je me rends compte que je ne lui ai jamais vraiment parlé de ma famille. Si ce n'est que c'était une famille de prétendus pirates. Il faut me comprendre, je savais que ça lui plairait de trainer avec un pirate repenti. Pour ce qui est de mes mères, ce n'est pas un sujet que j'ai l'habitude de balancer au milieu des conversations. Je me méfie des américains, ils sont trop puritains pour qu'on leur avoue sans détour qu'on ne vient pas d'une famille qui correspond à leurs normes. Mais bon, c'est pas comme si Tucker avait des normes. « Mais oui, c'est évident, mes deux mères ne supporteraient pas l'idée que je sois gay. » Un léger sourire flotte sur mes lèvres alors que je constate son air abasourdi. Juste le temps que l'information monte au cerveau. Et quand ça l'a enfin atteint, un grand sourire éclate sur son visage. Ce garçon est la joie incarnée. « Mais tout va bien alors! Quitte donc cette folle et partons tous les deux sur les chemins célébrer notre amour!! » Je me lève du lit pour esquiver alors que le monstre se jette sur moi pour m'enlacer. Les calins de Tucker, c'est sans fin. D'autant plus quand il boit, fuyez-le comme la peste. Et discrètement sinon, il vous courra après. « Oh Roméo, pourquoi es-tu Roméo! Ne fuis pas mon prince! » Je le regarde un instant, étalé sur le dos au milieu de mon lit, la posture théâtrale, l'expression de rigueur. « T'es mignonne princesse, mais j'suis trop jeune pour me marier encore. Repasse plus tard. » Et le regard choqué de ma princesse m'arrache un fou-rire incontrôlable. Et voilà, c'était son plan. Le fourbe en profite pour se lever en vitesse et se jeter sur mon dos. Je suis sûr qu'il adore ça parce qu'il se sent plus grand quand je le porte. Ma taille me perdra. « WOUHOU!! J'AI CONQUIS MON PRINCE!!!! » Et encore, je suis chanceux, parce que si je devais subir Tucker dans cet état avec Norah en plus... Et la porte d'entrée claque. J'ai encore parlé trop vite. « He. Mais c'est MON copain. Sale voleur de Tucker! » Et je la vois se précipiter sur moi. La suite est facile à deviner, la bataille pour moi se déroulera sur mon corps écrasé. Pas qu'ils soient lourds. Quoi qu'un peu quand même. Dire qu'ils font semblant de se battre pour moi, alors que tout ce qui compte vraiment pour eux, c'est juste de se battre. Pauvre de moi, je n'aurais jamais du accepter de montrer mes fesses à Norah.


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« Sérieusement Tucker, tu peux descendre de mon dos, je t'assure que je vais bien. » Depuis que je suis rentré, j'ai l'impression d'être une maman Koala avec un bébé particulièrement chiant. C'est toujours mieux qu'un kangourou, je vois mal Tucker tenter de rentrer dans mes poches. Ce serait vraiment trop bizarre... « Bah non, tu peux pas aller bien, tu viens de te faire jeter comme une vieille chaussette par Norah! » Mais qu'est-ce qu'elle a été lui raconter encore? Je lui avais dit pourtant de pas en parler à Tucker, c'est pas comme si notre relation à tous les trois allait vraiment changer... « A ma connaissance, on s'est quittés d'un commun accord. » « Mais elle était plus d'accord que toi!! » Et il se serre plus fort sur mon dos. Peut-être que me péter les côtes est un remède contre la tristesse. Dans l'absolu, je ne suis pas contre, sauf qu'en vrai, je suis pas triste. Certes, c'est Norah qui a eu l'initiative de rompre, mais je m'étais jamais attendu à ce que ça tienne vraiment entre nous. Je l'aimais beaucoup, c'était Tucker au féminin, genre avec  des seins et ce qui va avec. Mignonne et chieuse, comme je les aime. Alors oui, elle était à mon goût, mais c'était pas non plus le grand Amour. « Pourquoi tu tiens tellement à ce que je sois triste? » En vrai, la réponse je la connais. C'est une bonne excuse pour s'accrocher à mon dos et me forcer à aller boire avec lui. Comme s'il avait besoin de me forcer. Et puis il aime faire tout un cirque pour rien, toutes les excuses sont bonne. « Parce que tu l'es! Parle-moi mon ami! Pleure sur mon épaule!! » « Ça va pas être facile si tu squatte mon dos. » ... Un silence pendant qu'il réfléchit. Et il me colle son bras dans les yeux. « Pleure dans le creux de mon coude! N'ai pas honte de tes émotions! » « Tucker, tu vas juste me tuer là! » « Quoi, les extra-terrestres meurent asphyxiés des yeux? » Il m'arrache un sourire. Il sait toujours être drôle même quand il est exaspérant. « Allez, descend de mon dos, abruti. » « Non. » « Et j'accepterais de venir me bourrer la gueule avec toi pour "oublier mon chagrin". » « On dit "noyer son chagrin", espèce de nul. » Mais il descend de mon dos sagement. Si j'accepte d'aller boire, que demander de plus. Je sens qu'avec de l'alcool dans le nez, il sera encore moins supportable. « Allez, on prend déjà une bière et tu me racontes ce que tu as sur le cœur. » « Tuck, faudrait que tu comprennes que j'ai jamais vraiment aimé Norah. Je l'adore, mais elle va pas réussir à me briser le cœur en arrêtant de coucher avec moi hein. C'est à peu près tout ce qui changera. » Bon, j'exagère un peu. Norah et moi, ce n'était pas que des coucheries, y avait des soirées calmes et sympas, mais j'essaie de simplifier pour que l'autre petite tête enregistre le message. « Ouais, pas faux. Tu perds quand même un truc de dingue, vu son cul, j'serais dégoûté à ta place. T'as qu'à me raconter vos ébats pour te venger d'elle! » Et il me sort ça en allant chercher deux bières dans le frigo. Quand il se retourne pour me dire autre chose, il se prend dans la gueule une boite de pizza qui traînait par là. Non mais oh. Je veux bien être gentil, mais des fois, j'ai bien le droit d'essayer de la lui faire fermer. Essayer. « Allez ma poule! Fais pas ton timide!! » Et il éclate de rire. Pendez-le. Par pitié.
   
     CODES BY CATSOON


Dernière édition par Edvin Bjørnstad le Mar 25 Fév - 11:48, édité 2 fois
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Edvin Bjørnstad

Edvin Bjørnstad




Le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu'est ce qu'on fait? On se risque sur le bizarre? Iof4zm
(I hope so...)


Masculin
◊ STATUT : Célibataire.
◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : Chez moi si Tucker me laisse de la place dans mon lit...
◊ AVATAR : Alexander skasgard
◊ CRÉDIT : Shiya

Le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu'est ce qu'on fait? On se risque sur le bizarre? Empty
MessageSujet: Re: Le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu'est ce qu'on fait? On se risque sur le bizarre?   Le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu'est ce qu'on fait? On se risque sur le bizarre? EmptyLun 3 Fév - 0:38

i'll be there for you

     

   
Mine de rien, ça fait du bien de passer du temps avec elle. Mon diplôme inutile en poche et je repars sur le bateau familial. La mer m'avait manqué et mes mères encore plus. Les voir une fois par an parce qu'elles acceptaient, pour me faire plaisir de faire un détour par les Etats Unis, ça me faisait bizarre. Surtout après avoir passé toute mon enfance à l'étroit dans cette coque de navire. Cela manque certainement d'intimité, mais on en trouve toujours quand on veut. Et puis je ne me réinstalle pas vraiment ici, je fais une cure. Elles me gardent pendant un an. Et pour la peine, on fait un détour par la Norvège. Revoir leurs famille. On a tendance à l'oublier, mais il y a des personnes de notre sang qui n'ont pas le pied marin. Ce n'est pas dans les gènes, je vous assure, c'est dans l'éducation. On ne nait pas pirate, on le devient. C'est là tout le charme de la piraterie, les choses innées n'ont guère d'intérêt. Qu'on me fasse remarquer que je suis grand et que c'est cool, ça me laisse de marbre. Qu'on me fasse remarquer que je suis naïf mais super sympa, là, c'est plus plaisant. Ouais, enfin, c'est ma façon de voir les choses. Je suis un peu bizarre parfois. Toujours est-il qu'on est revenus à Bodø. J'ai eu le droit à des réunions de famille gigantesques. Moi qui ne les avait jamais vécues qu'à trois, les réunions de famille, mes mères et moi. Là, yavait tous leurs frères et sœurs, tous mes cousins, et même leurs enfants. C'était très étrange. Devoir faire semblant d'être proche d'eux, d'être ami de toujours juste parce qu'on est de la même famille. Étrange mais pas nécessairement désagréable. Le seul point négatif était qu'on essayait de voir si j'avais bien été éduqué. La Norvège a beau être un pays de liberté où les homosexuels ont le droit de se marier, il y en a toujours pour se demander si les enfants de couples de même sexe pourront être aussi bien éduqué même s'il leur manque un "référent". Référent masculin dans mon cas. Pour faire marrer mes mères, je me suis prêté au jeu. J'ai exagéré sur le machisme ordinaire, les blagues salaces et la connerie. J'ai joué au beauf. Moi, tout ce que je sais, c'est que mon meilleur ami jusqu'ici avait eu les deux référents, mais après tout, on s'en foutait. On était pareil. Enfin, je ne suis pas là pour vanter les qualités de ma famille un peu étrange. Mais je sais que si je me retrouvais face à un mini-moi, je me demanderais plutôt si un enfant peut être sainement élevé sur mer. Ça me paraît plus problématique. Mais je dois être le seul. Bref. Les journées qui se sont suivies et la rencontre de la famille m'a épuisée. De toute évidence, mes mères sont dans le même état, mais je sais qu'au final, ça leur a fait du bien de retrouver leurs racines, ces gens avec qui elles ont grandis et qui ont fini par les accepter telles qu'elles étaient. « Comment ça se fait que vous soyez toujours ensemble à votre âge? » La question m'est venue comme ça, en les voyant se tenir par la main. Deux paires d'yeux surprises pas la question se posent sur moi. J'ai l'impression que les couples sont toujours destiné à s'entre-déchirer. Elles comprennent que je me pose vraiment la question et se regardent avant de répondre. « Disons qu'on était faite l'une pour l'autre, comme toi tu étais fait pour ton Tucker. » Un sourire en coin de Momy. Je les ai emmerdées à leur parler de Tucker, mais c'était la première fois que le courant passait aussi bien avec quelqu'un. C'était mon ami, et j'ai toujours eu l'habitude de leur raconter ma vie. Je ne pouvais pas esquiver la question Tucker. Je m'apprête à les envoyer balader en leur expliquant que j'ai beau être leur fils, moi aussi j'aime les femmes, Mama prend la parole avant que je n'ai pu ouvrir la bouche. « Sauf qu'en plus, il fallait le déclic. Si tu avais eu le déclic avec ta Norah, tu serais encore avec, crois-moi. » Le déclic... Ouais, l'Amour en gros. Jamais connu. J'ai beau aimer beaucoup de monde, je n'ai jamais été amoureux. Peut-être ne suis-je pas normal. « Mais t'en fais pas fiston, ça viendra bien assez vite, profite d'être célibataire, libre comme le vent. » « Et si t'as pas encore été amoureux, c'est aussi bien. Mieux vaut ne l'être qu'une fois, de la bonne personne. Sinon, tu vas avoir des chagrins d'amour, tu vas te retrouver à manger des pots de glace devant grease, et ce sera triste de te voir dans un tel état. » Des fois, j'ai l'impression qu'elles lisent dans mes pensées. Elles sont tellement parfaites, elles trouvent toujours les mots qu'il faut. « Et puis soyons honnête, c'est pas en vivant sur les flots que je vais trouver l'occasion de tromper ta mère. La piraterie, ça aide à rester fidèle. » Momy a toujours aimé l'idée d'être une pirate. Même si elle ne l'est pas. Elle se prend un coup de coude dans les côtes de la part de sa chère et tendre qui la regarde d'un air amusé. Ladite chère et tendre finit par se lever. « Bon, on va aller se coucher ma biche, tu veux sortir ou pas? » « Si vous voulez que je vous foute la paix, je peux trouver un endroit ou aller. » « Ne t'inquiètes pas pour nous, va, la famille nous épuise trop pour qu'on ai réellement besoin d'intimité. On va vite repartir d'ici. » Elles sont tellement adorables à se plaindre alors qu'elles sont ravies d'être ici... « J'vais aussi aller me coucher alors. Bonne nuit. » Un bisou à chacune. Punaise, ça m'avait manqué. Ouais, j'suis un petit garçon à ses mamans, mais je m'en fiche. Je les aime trop pour que ça me gène. Vivement que j'ai mon propre bateau tout de même. A moins que je finisse par m'installer sur la terre ferme. Les États-Unis m'ont tapé dans l’œil, et j'avoue que j'aimerais bien y passer plus de temps. Sur terre. Enfin, qui vivra verra.


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Encore une histoire qui se termine aussi abruptement que ça devait commencé. Même si cette fois-ci, je l'avais senti venir. Je l'avais senti de très loin. Mais je ne m'en étais pas fait, parce que je ne m'en fais pas. Les choses se passent comme elles doivent se passer, qu'est-ce que j'y peux. Qu'est-ce que je peux face au hasard ou au destin? Et puis, ce n'est pas comme si j'avais voulu y mettre un frein, ça fait bien un mois qu'elle est tout ce qui me retient ici. Quitter cette ville, ce pays, tout quitter, reprendre ma ballade. Ça me manque, le voyage. Voyager seul mais passer voir mes mères à l'occasion. Voyager seul, parce qu'elles me l'ont répété: c'est le plus important. La solitude, le face à face avec soi-même. Je me perds un peu dans mes pensées, et au final, c'est peut-être ça qui l'agace. Elle me gueule dessus depuis un quart d'heure et je suis un peu ailleurs. Elle me balance un truc à la gueule, j'esquive sans vraiment y penser. Elle n'est certes pas une tueuse en série, mais on ne peut pas lui nier la qualité de folle. Et c'est ce qui m'a plut. Mais elle n'a pas vu de limites. Et trop folle, ça peut devenir angoissant. Je sais que j'ai dit que c'était mon type de fille, mais j'aime quand le type en question me permet de vivre. Vous n'y croyez pas? Je débranche un moment de mes pensées pour vous permettre d'écouter ce monologue de critiques. Méritées pour la plupart, certes, mais je ne suis pas un monstre quand même. « Et puis tu t'intéresse jamais à ce que je te dis! Putain, ça fait trois mois qu'on est ensemble et tu m'as jamais dit que tu m'aimais. Je sais pourquoi! Parce que tu m'aimes pas! Je le sais! Mais pourquoi t'es avec moi si t'es pas capable d'être plus attentionné que ça?! Tu fais chier putain! Tu fais chier à être toujours aimable, gentil, souriant! Je te tromperais avec le premier con venu que tu me féliciterais et tu te barrerais! Tu peux pas être un peu passionné des fois?! Tu m'emmerdes putain, j'ai l'impression d'être la seule à m'accrocher à nous deux pendant que tu nous regardes partir à la dérive! Ca te fait marrer ou quoi de me faire du mal comme ça? Non mais j'en peux plus putain, c'est fini tout ça, t'es qu'un pauvre con sans cœur. Gentil, mais froid comme la glace putain. Tu me saoule à être gentil. Dégage putain, dégage de ma vie, de ma ville aussi, tant que t'y es. T'aime les voyages, c'est la seule chose que t'aime alors dégage et retournes-y à tes voyages de merde! » Si elle ne le dit pas, j'entends pourtant clairement un "pauvre con", à la fin de sa phrase. Elle n'a pas tort, je ne l'aime pas. Enfin, pas l'amour avec un grand A quoi, pas les étincelles dans les yeux ni le palpitant qui s'excite. Je crois que c'est pas pour moi, ou peut-être que j'attends la bonne comme disent mes mères. Ou peut-être était-ce Tucker comme elles aiment l'insinuer. Il paraît qu'il est le seul suffisamment con pour ne jamais m'ennuyer et qu'il l'est aussi suffisamment pour toujours me supporter. Enfin, je préfère penser que je n'ai tout simplement pas encore rencontré l'amour de ma vie, que je suis jeune, que ça viendra. Je ne m'attends pas au coup de foudre au premier coup d'oeil hein, c'est pas parce que j'aime les films d'amour que je suis totalement con. J'ai même essayé d'y mettre du mien avec Emilia. J'ai essayé, et ça n'a pas marché. Le cœur a ses raisons, tout ça. Toujours est-il qu'elle m'a dit de dégager, alors je récupère ma veste. « Désolé, tu en trouveras vite un mieux... » Un de perdu, dix de retrouvé, comme on dit. Ouais, je ne m'accroche pas. C'est pas que je ne tienne pas à elle, c'est juste que c'est un fait, je ne l'aime pas. Et être avec un mec qui ne l'aime pas, qu'il soit aussi adorable que possible ou qu'il fasse tout son possible pour sembler l'aimer, ça la blesse. Ouais, elle est pas conne, elle a bien vu que malgré tout ce que je pouvais faire pour elle, c'était plus de la tendresse que de l'amour, et malheureusement, ça ne lui a pas suffit. Normal, elle ne veut pas donner plus que ce qu'elle ne reçoit. Et elle l'a dit elle-même, on part à la dérive, je préfère rester à quai pour ce qui est de mon cas. On navigue mal quand l'équipage n'est pas soudé, ça aussi, ce sont mes mères qui me l'ont dit. Et il ne s'agissait pas d'une métaphore, mais ça colle à l'idée. C'est décidé, je suis reste assez longtemps au même endroit, la route m'attend, qui saura où elle me mènera?


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Nanananana,  Batman! J'ai la chanson du dessin animé dans la tête alors que je grimpe dans l'arbre. Enfin, je grimpe pas longtemps, vu ma taille et mes longs bras, j'attrape rapidement le chaton en détresse. « Allez, viens là Monsieur Moustache. » J'suis trop un super héros qui sauve les âmes en détresse. En même temps, j'pouvais pas dire non à cette pauvre petite mamie. Yavait son chat en situation de détresse, vous comprenez. On sait pas combien de temps elle aurait pu attendre en bas de cet arbre. Et puis, à attendre seul là-haut, un malheur aurait pu arriver à Monsieur Moustache. Certes, c'est le jour de mon premier chantier, et Monsieur Dunphy. Ou Bruce peut-être, je verrais un autre jour la façon dont il  est préférable de l'appeler. Bref, il m'a dit qu'elle était à cheval sur les horaires. Je suis partit en avance du coup, histoire de ne pas faire de boulette. Mais je ne savais pas que se dresserait sur ma route une situation urgentissime qui requièrerait  toute mon attention. Heureusement, je suis arrivé à temps pour sauver ce pauvre chat. Et je le dépose dans les bras de sa propriétaire qui me remercie avec un grand sourire. C'est à peine si elle m'arrive au coude, elle est adorable cette mamie. « Vous êtes mon sauveur, jeune homme! » Elle dit ça en rigolant de ce rire de grand-mère. « Laissez-moi vous remercier en vous offrant un thé, j'habite juste là. » Elle me désigne une maison de l'autre côté de la rue. « C'est que j'ai un rendez-vous, et je suis déjà en retard, il faudrait que... » « Ah les jeunes! Ils sont toujours pressés! » Elle lève les yeux au ciel avec son sourire bienveillant. « Venez donc, ne vous faites pas prier, ce n'est qu'un thé, ça ne durera pas longtemps. » Et sans que j'ai le temps de répondre quoi que ce soit, elle attrape mon bras de sa main qui ne tient pas Monsieur Moustache et me traîne à sa suite. Franchement, je ne vois pas comment lui dire non. Je ne sais pas gérer les mamies, je n'en ai jamais eu dans ma vie. Je ne peux pas non plus l'envoyer balader, ce serait malpoli. Et l'on doit bien se comporter avec les personnes d'un certain âge. Oui, on leur doit un certain respect. J'ai beau ne pas en avoir fréquenté tant que ça, je connais la base de la politesse. Elles sont bizarres quand même les personnes âgées... Elles ont ce don pour mettre les autres dans des situations inconfortables dont ils ne peuvent pas se tirer parce qu'ils sont trop polis pour ça. Et puis ils donnent des noms bizarres à leurs animaux. Monsieur Moustache. Franchement. C'est son nom de famille Moustache? et son prénom c'est Monsieur peut-être? Vous savez ce qui aurait été mille fois mieux? Capitaine Moustache. Tout à coup, il y a une autre dimension et monsieur Moustache aurait eu une toute autre dimension, du genre super héros. Même s'il se fait secourir. Ça compte pas, j'suis un super héros qui sauve même les super héros moi. Mais de toute évidence, il n'y a personne pour me sauver moi. Je regarde ma montre et souhaite paix à mon âme alors que j'entre dans cette petite maison cosy. Décoration comme on pouvait s'y attendre, j'ai presque l'impression d'entrer dans un cliché. Mais c'est sympa. Un bon endroit pour y perdre vingt minutes. Normal, le temps que le thé infuse, qu'il refroidisse ( « Il ne faudrait pas que vous vous bruliez, attendez donc un peu avant de le boire! » ), que j'avale les langues de chats qu'elle m'offre... Quand j'arrive à l'adresse indiquée après que la grand-mère ai insisté pour que Monsieur Moustache vienne me dire au revoir pour me remercier,  je suis légèrement essoufflé. En me dépêchant jusqu'ici, j'ai tenté de trouver une histoire moins absurde que celle de la mamie et de Monsieur Moustache, mais je n'ai jamais été un bon menteur, et j'ai rien trouvé de plus glorieux. Allez Ed, tu arriveras bien à te faire pardonner, tu t'es bien entraîné à faire les yeux du chat de Shrek.


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Ça aurait pu mal se passer vu l'entrée en matière, mais elle a cru mon histoire de grand-mère et de monsieur moustache. Heureusement, puisqu'elle était véridique. J'ai même eu le droit à une part de tarte pour me soutenir dans mon travail. Pas que ce soit le boulot le plus physique du monde de repeindre une pièce, mais ça demande du temps, du travail, de la concentration. Et puis je commence dans le métier, alors ça demande le double de chaque. D'autant plus que je ne voudrais pas gâcher quoi que ce soit et que ça déplaise à une femme aussi jolie qu'Alice. Enfin, le travail a du lui plaire vu qu'elle m'a embauché pour repeindre chez elle. Plutôt flatteur. A croire que je suis fait pour devenir peintre. En bâtiment hein, pas peintre sur toile. C'est pas du Van Gogh que je lui fais sur ses murs non plus. Enfin, c'est à cause de tout cela que je me retrouve devant sa porte alors que j'ai enfin fini de repeindre la boutique en elle-même. C'était rapide. J'ai beau être lent car débutant, ça n'empêche. Peindre des murs, c'est pas la tâche la plus complexe qu'il me soit arrivée d'expérimenter. Je me demande si elle fait ses gâteaux chez elle aussi... Ça doit toujours sentir bon les gâteaux. Je donnerais cher pour être à sa place. J'adorais quand on était en escale avec mes mères et que j'allais à l'école sur la terre ferme passer devant les boulangeries et avoir cette bonne odeur de pain chaud. Certes, c'est une pâtisserie, mais ça sent tout aussi bon. Allez, fait pas genre Edvin, c'est pas l'odeur de pâtisserie qui t'as fait accepter ce boulot. Accepter aussi vite sans demander l'avis du patron... Franchement? Ça avait quelque chose de louche. Mais non. Je ne vois pas pourquoi je pense comme ça, j'suis un garçon très bien qui aime aider les autres, c'est tout. Oui, mets-toi ça dans la tête Edvin, tu es quelqu'un de bien. Innocent, c'est encore mieux. Et il ne me reste plus qu'à toquer à la porte avec ma gueule d'éternel innocent. Même si ça fait longtemps que cette sale voix dans ma tête me fait comprendre que ce n'est qu'une illusion. Quel mal y a-t-il à vouloir préserver les illusions tant qu'elles ne font de mal à personne? Et puis de toute façon, j'suis vraiment innocent. Jamais fait de mal à une mouche. Enfin, si, parce que je pêchais, j'ai déjà tué des poissons. Mais il y a prescription pour tous mes crimes. Sinon, c'est pas juste. Mais arrête de penser un peu! Toquer. Ce sera mieux. Sinon, je vais finir par être en retard. Évidemment, j'attends comme un con devant cette porte et je ne retiens pas un sourire ravi quand je vois Alice m'ouvrir la porte.  « Bonjour Edvin, je suis contente que vous ayez pu venir. » « Bonjour, c’est une offre que je ne pouvais pas refuser. » Rah, tais-toi Ed! Arrête de raconter des conneries, elle va trouver qu'il y a baleine sous gravillon sinon! J'entre dans le salon. Plutôt sympa comme endroit. Et il y a une colocataire qui habite ici. Et qui me regarde comme un poisson tout juste sorti de l'eau. Qu'est-ce qui se passe? Elle aussi elle me soupçonne de venir d'une autre planète? Il va falloir que je produise mon acte de naissance en provenance de Bodø? Il serait en norvégien, je doute que ce soit une langue qu'elles parlent couramment. Enfin, quoi qu'elle pense que je sois, autant être poli, ça serait un bon début. « Bonjour, enchanté. » « Euh… oui… moi aussi. Je suis… désolée, mais je dois… aller… » Fond de la pièce? C'est quoi ces échanges de regard? Pas mon soucis. Enfin, j'espère. Allez-y, mademoiselle dont j'ignore le nom. « Enfin vous voyez… » J'acquiesce même si je ne vois pas du tout. En même temps, elle est chez elle et elle peut bien y faire ce qu'elle veut. Comme traîner en pyjama avec de la glace quand un ouvrier vient refaire la peinture de son salon. Mais ce n'est apparemment pas le genre d'Alice d'accueillir les gens en pyjama. J'ai bien envie de dire que c'est dommage, ça aurait pu être marrant, mais en fait, sa tenue est parfaite. On va pas se plaindre. Mais j'essaie de faire taire mon cerveau et de me concentrer sur ce qu'elle me raconte plutôt que sur elle. Un mur seulement à peindre aujourd'hui, les autres seront dégagés plus tard. Compris chef, enregistré.« Pas de problème. » « Super. » Elle me sourit avant de s'éclipser. Revenir ici. Je ne vais pas me plaindre. Enfin, je vois pas comment je pourrais faire durer tout ça non plus. Repeindre quatre murs, c'est pas forcément la chose la plus compliquée à faire. Allez, au travail! Ce n'est pas le moment de rêvasser non plus.


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« Edvin ? C’est toi ma poule ? »Je tourne la tête, surpris, mais cette voix, je la reconnaîtrais entre mille. C'est l'homme de ma vie après tout, comme diraient mes mères. « Dans mes bras ! » J'ai pas vraiment eu le temps de réagir que le voilà qui me bondit dessus. Bon, au moins, pour une fois, il n'est pas monté sur mon dos. Surement un brin de timidité après m'avoir perdu de vue pendant une dizaine d'année! Ah non, excusez-moi, j'avais oublié qu'on parlait de Tucker. « Toi ici ! Mais qu’est-ce que tu fous là ? » Ouais, le choc, ça me laisse trop pantois pour penser à être aimable et à lui rendre tout ce trop plein d'amour et de câlins. Quoi qu'appeler ça des câlins, c'est se voiler la face. C'est juste sa passion, se jeter sur les gens. Et grimper sur mon dos. C'est pas une preuve d'amour, juste de son lien de parenté avec un koala. « Je viens voir ma sœur ! » Sœur. Mais il n'en a pas. Pas de sœur, pas de frère, juste ses parents, comme moi. En même temps, heureusement pour ses parents, supporter deux mini-Tuckers... Je crois que personne n'en est capable. Ils se tueraient au moindre moment d'inattention à force de faire des conneries. Non, deux Tuckers, il faut les séparer dès la naissance. D'ailleurs, j'espère que quand Tucker fera des mini-lui, ils ne lui ressembleront pas trop. ... AHAHA! Tucker papa, quelle idée m'est encore passé par la tête, il faut vraiment que je boive ce café, il faut que je me réveille un peu là. « Depuis quand t’as une sœur, toi ? » Non, parce que je veux bien qu'il en ai une, mais il n'en avait pas quand je l'ai connu. A moins que ses parents, libéré du monstre infernal ont décidé d'enfanter un nouveau modèle. « Depuis… » Il regarde sa montre. « Vingt-huit heures, trente-deux minutes et dix-huit secondes. » Nouveau modèle alors? Mais sa mère n'est-elle pas trop vieille pour ça? Et puis j'ai franchement du mal à y croire. La famille Johnson ne se risquerait pas dans une telle aventure, je ne les pensais pas suicidaires. Parce que Tucker grand frère, c'est encore pire que Tucker papa... Enfin, je pense. « T’as une sœur ? » Oui, c'est tout ce qu'il ressort de ma réflexion, parce que je sens qu'il y a quelque chose qui me manque, un chainon manquant comme dans l'histoire de l'humanité. « Ouais je sais, étonnant hein ! J’le savais pas moi-même ! » « T’as une sœur… » Il s'asseoit et commande. Ouais, ça c'est mon Tucker. Mangeons! Mais quand même, moi j'attends des explication, c'est pas la peine de me faire attendre jusqu'à Pâques là! « Ouais, en fait ma mère que je croyais être ma mère mais qui n’est pas ma mère – tu me suis ? – m’a tout avoué hier, ou avant-hier… Je roule depuis ce temps. Bref, il parait que j’ai une petite sœur. Mon père qui a rencontré cette femme avant ma mère – ma fausse mère – et elle est tombée enceinte de moi mais n’a pas pu me garder, alors mon père s’est retrouvé tout seul avec moi. Ma mère – ma vraie mère – s’est barrée, parait qu’elle était déjà mariée. Et c’est là que ma mère – ma fausse mère – est arrivée. Tu me suis ? » « Non. » S'il avait fallu qu'un jour je comprenne ce que raconte Tucker, ça se serait su. Il parle, les mots s'enchainent avec une certaine logique mais je grimpe pas dans le train. Même mère alors. Et sa mère est pas sa mère. Ou alors il en a deux. On s'en fiche. Toujours est-il que le chaînon manquant semble se trouver dans cette explication que j'aurais du enregistrer pour pouvoir me la repasser une ou deux fois. « Tordu hein ? » « J’ai rien compris. » « Donc j’la cherche ! » Compris ou pas, il s'en fout. Il sait qu'au bout d'une ou deux semaines, je finirais pas capter le sens de tout cela. Au pire, il demandera à sa sœur de m'expliquer à sa place, elle a peut-être de meilleurs talents de pédagogue que lui. « Qui ? Ta mère ou ta mère ? » Oui, je comprendrais dans deux semaines, mais s'il est décidé à continuer sur le sujet, j'aimerais bien pouvoir replacer les choses maintenant. « Mais qu’est-ce tu racontes ? » Il veut me tuer. Dire que j'avais pas prévu de réfléchir ce matin, faut qu'il vienne contrecarrer mes plans. Avec sa bière. Tucker, qu'est-ce qu'il a pu me manquer, je m'en étais même pas rendu compte. Enfin, si je me souviens bien, vaut mieux y aller tranquillement pour comprendre ce qu'il raconte. « Tu cherches qui ? » On reprend depuis le début, ce sera plus simple. « Ben ma sœur ! » Soeur, exact, pas mini-lui. Enfin peut-être, mais j'espère ne pas me retrouver avec deux modèles de Tucker sur le dos à Pasadena, surtout si celui-ci continue à se forger son bide à bière. « J’sais comment elle s’appelle, même. » Sœur, prénom. « Pourquoi tu me regardes comme ça ? Tu veux m’embrasser ? » Non, ça, ça ne m'était pas venu à l'esprit. J'en connais deux par contre qui applaudiraient chaleureusement l'idée. Mes mères n'ont aucun bon sens. Il est sûrement le pire gendre qui puisse exister. « Comment s’appelle ta sœur ? » « Alice. Alice McCorner. Bizarre comme nom. Pourquoi tu fais cette tête ? » Non, mais il se fout de ma gueule? C'est une caméra caché? Parce que lui, j'ai pas envie de l'embrasser, mais sa sœur... AHUM. Rien, sa sœur rien. Ah si, je travaille pour elle. A moins, qu'Alice McCorner soit un nom très commun à Pasadena. J'ai comme un doute. Mais sérieusement, je ne vois pas la ressemblance... « J’la connais. » « Tu t’fous de moi ? » « Non, non. Je refais la peinture chez elle. » « T’es son larbin ! » Evidemment, les mots doux de Tucker. « Non. Je suis ouvrier, je fais de la peinture. » Il se bidonne. Connait-il seulement le concept du travail? Laisse passer Edvin. Tu sais qu'il faut laisser passer. « Tu m’files son adresse ? » Punaise. Je prévois un orage entre les deux. Tucker qui rencontre la jolie Alice. Oui, jolie. Oui, j'ai besoin de le rajouter si je veux. C'est que dans ma tête de toute façon. « T’es sur ? Elle n’est quand même pas super commode. Elle m’a presque attaquée la première fois que je l’ai vu. » « Moi pas peur, moi aventurier ! » « Toi fou. » Ouais, enfin, c'est moi qui vais mourir si elle apprend que je suis responsable de sa rencontre avec Tarzan Johnson. « Ouba, ouba ! » Qu'il est con, il me fera toujours rire. Aussi chiant soit-il. « J’te file l’adresse de sa boutique, j’pense que ce sera mieux. » « Ah ouais elle fait quoi ? » « À manger, ça devrait te plaire. »
   
     CODES BY CATSOON
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Je ne suis pas fou ! Ma mère m'a fait passer des examens.
Dr Sheldon Cooper

Dr Sheldon Cooper





Masculin
◊ STATUT : en couple avec Alvin !
◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : je suis le grand manitou, je ne délivre pas mes recettes.
◊ AVATAR : Jim Parsons
◊ CRÉDIT : (c) catsoon & Tumblr

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tu es validé
Le verdict est tombé, j'ai bien réfléchi mais c'est ainsi... celle qui a été désignée comme étant ton mentor est... MONICA GELLER & SON BALAI ! Je sais ça t'enchante ! Moi je m'en fiche. Et voilà qu'Alvin est jaloux, je serais toi, je me méfierais des projections de noisettes... ! Maintenant que tu fais partit des nôtres, enfin surtout des leurs, je t'invite à faire tes demandes de rang, de logement, de ce que tu veux. Et tu vas aussi pouvoir te faire des amis. Moi je n'en ai pas besoin, je me suffis à moi-même. Et puis y a toujours Alvin. Et puis si il te manque quelqu'un, tu peux toujours aller lancer une annonce. Enfin eux, ils appellent ça scénarios.

Je crois que tout est dit, il est temps pour toi de voler de tes propres ailes (j'ai jamais compris pourquoi on dit ça) et de t'amuser comme le font tous les autres ! Bon jeu, et ne deviens pas trop fou ! Je suis la seule personne lucide ici... !
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Le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu'est ce qu'on fait? On se risque sur le bizarre?

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