i'm happy to see you again... or maybe not [Zazou]
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C."Mad" Bishop
◊ STATUT : Tu veux vraiment t'embarquer sur cette question ? Disons que c'est compliqué. ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : j'arrive déjà pas à imaginer où je serais dans dix minutes alors dans dix ans je t'en parle pas ! ◊ AVATAR : Freja Beha Erichsen ◊ CRÉDIT : SWAN
Sujet: i'm happy to see you again... or maybe not [Zazou] Dim 25 Nov - 20:10
Mad & Zazou Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher.
J’ai hésité avant de venir. Je me suis répétée encore et encore que c’était la pire chose à faire ; Que je n’étais pas prête. Pas encore. Qu’il fallait mieux attendre. Prendre le temps. Être sûr. Je me suis dit qu’il fallait que je reprenne mes marques, mes habitudes. Qu’il fallait que je sois patiente. Mais il y avait ce papier qui trainait dans ma cuisine. Et quoi que je fasse mes yeux finissait toujours par tomber dessus. C’était comme un phare au milieu du brouillard. J’aurais du le jeter mais j’en ai pas eu la force. Et puis j’avais rien d’autre à faire ce soir. Dans le fond je sais même pas pourquoi j’ai essayé de lutter. C’est bien connu que je suis pas une fille raisonnable moi. Je sui pas patiente. Je laisse pas de temps au temps. Je veux tout et tout de suite. Parce que ma vie m’a appris qu’attendre c’était juste prendre le risque de perdre des petits bouts de soi. Alors oui je suis là, plantée au milieu de toute cette foule. Et j’ai les yeux rivés sur lui. Il est sur la scène, ses doigts courent sur sa guitare et je le trouve encore plus beau qu’au premier jour. Je ne peux pas détourner mon regard. Je ne peux pas bouger mon corps. Les autres se déhanchent au rythme des notes et moi je reste figée là, comme une conne, à le regarder jusqu’à m’en user la rétine. A force de bouger les autres me bousculent mais moi je m’en fous. Un an putain. Un an que je l’ai pas vu. Je me demande s’il a changé ou s’il est resté exactement le même. S’il rit toujours aux mêmes blagues, s’il a toujours cette petite fossette au coin de la bouche quand il réfléchit ou encore s’il aime toujours autant dormir les volets ouverts pour que le soleil soit la première chose qu’il puisse voir en s’éveillant. Je suppose que oui. C’est court un an. Ça laisse peu de temps aux changements. Alors pourquoi est-ce que cela m’a parut une éternité ? Ils chantent des chansons que je ne connais pas, qui parlent de chose que je ne comprends pas. Et il y a dans la salle des gens qui reprennent avec eux, le refrain tous en chœur. Il y a tant de choses que j’ai loupé. Tant de choses que je ne sais plus. Avant j’avais toutes leurs chansons dans ma tête. Mais maintenant, y a comme des trous dans mon répertoire. La voix de Stitch nous entoure mais c’est à peine si je l’entends. J’ai l’impression qu’il n’y a que lui et moi. Mais c’est pas vrai, y a plus de lui et moi. Parce que lui il ne me voit pas. Le concert s’égraine et je reste là. Une poupée de ciré au milieu des vivants. Ça touche bientôt à sa fin. Les gens tapent dans leurs mains « encore, encore ! ». Et le groupe remonte sur scène en souriant. Encore quatre minutes à le regarder. Encore le temps d’une chanson. Et après quoi ? Hein Mad, tu vas faire quoi ? Je voudrais rester là pour l’éternité. Arrêtez les heurs, les minutes, les seconde. Arrêtez le temps je voudrais descendre. Un autre veux pieu pour la petite Mad, mais le temps ne s’arrête pas. Et le bar redevient un bar. Les gens boivent, leur discussion se mélange aux éclats de rire et aux bruits de verres qui tintent. Mais je suis en dehors de tout ça. En dehors de tout. Je ne suis pas capable de me mêler aux gens normaux. D’habitude cela ne me pose pas de problème mais ici et maintenant je suis dans ce drôle d’état, celui de l’aphasie, celui de l’asphyxie. Je ne sais pas quoi faire alors je ne fais rien. Je devrais juste m’en aller. Mais rien à faire, mes jambes refusent de bouger. Et puis soudain il est là. Avec d’autre. Des gens viennent le voir, le féliciter. On leur sert à boire. Ils se mêlent au public le plus naturellement du monde. Je me contente de les regarder de loin. C’est comme observer un monde dont on ne fait pas partie, comme regarder bien à l’abri derrière un écran de télé. Aujourd’hui documentaire passionnant sur la vie de Zazou. Tout le monde devrait regarder, je suis sur qu’il y a beaucoup à apprendre. Mais d’abord c’est qui cette fille. Cette blonde qui lui sourit et lui prend la main ? Cette blonde à l’air trop fragile qui se colle à lui sans pudeur et sans gêne ? Ai-je le droit d’être jalouse ? Sûrement que non. Est-ce que je le suis quand même ? Sûrement un peu. Plus je regarde la scène et plus j’ai l’impression qu’un gouffre sans fond est entrain de se creuser dans mes entrailles. J’ai l’impression de me faire dévorer de l’intérieure par un immonde parasite. Je me fais dévorer vivante par mes sentiments. Et je déteste ça. Tout cela ne fait que confirmer qu’un an ne change rien. Je suis toujours la même. ça m’effraye plus que je ne saurais le dire. Je suis paralysé devant cette vision qui me fait mal et que pourtant je continue de regarder avec une fascination morbide. J’ai toujours été une grande adepte de l’autodestruction. Et même si je voulais fuir cette scène pathétique, je n’en ai pas la force ni le courage, je n’arrive pas à fuir. Quand ses yeux se posent dans les miens en revanche tout devient différent. Il m’a vu, enfin. Il sait que je suis là. Et je lis la surprise sur son visage. Un trouble que tout le monde peut constater. Le voila mon déclique. Maintenant je peux partir en courant. Maintenant je peux être lâche. Le voir est un chose, lui parler en ai une autre. Je tourne les talon, rompant le contact de nos pupilles et me dirige vers la sortie, slalomant entre les clients. Oui vraiment je n’aurais pas du venir.
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X. "Zazou" S. Bing
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Sujet: Re: i'm happy to see you again... or maybe not [Zazou] Lun 26 Nov - 19:27
Mad & Zazou La dépendance dit aussi qu'on est pas tout seul, c'est somme toute, un avantage.
Un concert à la pointe de la perfection, pas trop de fausses notes, pas de blancs, une ambiance du tonnerre. Parce que nous sommes le meilleur groupe que vous n'ayez jamais rencontré. Ouais, on a le talent, que voulez-vous. Avec un guitariste comme moi, on ne peut qu'être bons, je vous assure. Ou pas. Mais on a nos fans, nos amis et donc un public plutôt enthousiaste. Toujours agréable. C'est pour ça que rien ne pourrait passer avant un concert, parce que je suis à l'aise sur scène et que j'aime avoir l'attention des gens. Ce n'est pas que je veuille me pavaner comme une super star, mais j'aime bien avoir le sentiment que cette horde qui nous sert de public m'aime. Nous aime. Et quand je dis horde, c'est une petite horde, hein. Genre plutôt une meute. On est pas encore rendu à faire le stade de France ou je-ne-sais quelle salle démesurée. Non. On sait rester modeste. Surtout qu'on peut pas faire autrement.
En tout cas, tout cela avait bien commencé. Et cela promettait de bien terminer. Une bière à la main, je profite de rigoler avec mes amis et de coller Sixtine. J'me dis que si on est suffisamment scotchés l'un à l'autre, ça donnerait peut-être de bonnes idées à Lilo et Stitch. Mais à les voir se lancer des piques, j'ai l'impression que c'est pas pour demain la veille. Enfin, ce n'est pas pour autant que je vais abandonner. J'suis du genre tenace comme garçon. Quand je veux vraiment quelque chose, je finis pas l'avoir. Parce que franchement, j'suis trop adorable pour qu'on puisse me refuser quoi que ce soit, vous trouvez pas? Et encore, je vous ai pas fait les yeux du chat de Schreck. Pas besoin de ça, j'suis pas un minet moi, j'suis un piaf. Un perroquet même. Mais perroquet ou pas, je me reprends quand je croise un regard que je connais trop bien. J'arrête mon cerveau pour ne plus penser conneries sur conneries. Ce n'est plus le moment de divaguer.
Mais à peine ai-je croisé ses yeux qu'elle fait volte-face. Putain de merde. La seule chose à laquelle je peux penser est alors qu'il faut que je la rattrape. Elle a disparu de ma vie depuis un an et j'ai réussi à me sortir de notre relation, j'ai réussi à me sortir de l'état dans lequel elle avait pu me mettre... J'ai pu m'en sortir alors pourquoi lui courir après? Je ne sais pas trop. En fait, je crois que j'ai cessé de réfléchir au moment où ces yeux que je ne connais que trop bien se sont posés dans les miens. Elle a le don pour me faire disjoncter. Alors j'attrape Sixtine par les épaules, la décale et me barre sans un mot de plus. Ils ne vont pas me faire chier à me courir après, c'est un peu une habitude chez moi de partir comme un voleur. Généralement, je ne tarde pas trop à revenir. Et puis je pourrais aussi bien être parti aux chiottes hein.
Alors je fends la foule. Le premier qui essaie de m'arrêter se prendra mon poing dans la gueule. Mais heureusement, personne ne s'y risque. Tant mieux. Je ne veux pas d'emmerdes, je veux juste la revoir, un peu plus, savoir qu'elle va bien. Savoir que c'est bien elle. Je passe la porte et lui court après. Faudrait pas me prendre pour un nul, je cours quand même plus vite qu'elle. Quand même. Je lui attrape le poignet pour l'arrêter pour la forcer à me faire face, pour... Je ne sais pas pourquoi en fait. Je ne sais pas pourquoi je lui ai couru après, et je me rends compte de ma bêtise quand je peux à nouveau voir son visage. Je reste muet. Putain, pourquoi il a fallu qu'elle revienne dans ma vie? Je lui en veux un moment d'être elle, d'être là, d'être toujours la même. Je lui en veux parce que je suis trop heureux de la voir. Parce que je ne devrais pas être aussi content. Parce qu'on s'est fait du mal tous les deux, et que ce serait sûrement mieux qu'on parte de notre côté. Mais maintenant que je peux planter mes yeux dans les siens, je n'ai pas envie qu'elle parte de son côté. Je n'ai pas envie qu'elle recommence à faire des conneries et à se perdre.
« Qu'est-ce que tu fais là? » Mon ton est plus agressif que je ne le voulais. Pas de bonjour, pas de comment ça va. Ce n'est pas que je veuille pas prendre de ses nouvelles, c'est juste que mon cerveau s'est momentanément mis en pause et que je ne suis pas capable de songer à ce que je pourrais ou devrait lui dire. Parce que je me sens con de lui avoir couru après alors qu'elle a préféré se barrer plutôt que de me parler. Putain de connerie, mais qu'est-ce qu'elle fout ici? Il faut bien l'avouer. Avant de m'inquiéter de sa santé, c'est la question qui me perturbe le plus. Pour ce qui est de savoir pourquoi elle a tenté de se casser comme une voleuse, je dois avouer que cela ne m'étonne pas vraiment de sa part. Une fuyarde, elle a toujours été le genre de personne qui a la frousse de tout et fuit ses responsabilités, ses sentiments et tout ce qui pourrait l'engager. Je suis peut-être dur avec elle, mais après ce qu'on a vécu. Je ne peux pas m'empêcher de lui en vouloir de ressurgir dans ma vie à l'improviste. Et je ne peux pas m'empêcher de me réjouir qu'elle soit là. Putain de cerveau de merde, tu veux pas fonctionner correctement un peu?!
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Sujet: Re: i'm happy to see you again... or maybe not [Zazou] Lun 26 Nov - 22:43
Mad & Zazou Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher.
Au fond de moi je sais qu’il va me suivre. De nous deux j’ai toujours été la seule à me comporter avec lâcheté. Je sais qu’il sera bientôt là, en face de moi. Et cette certitude bouillonne en moi avec fracas. Je l’attends et l’espère, autant que je le redoute. Je voudrais courir plus vite, faire défilé les pavés sous mes pieds jusqu’à ce que tout devienne flou, devenir flash Gordon, Buzz l’éclaire, Speedy Gonzales. Mais je reste seulement Mad. Je n’ai jamais été très doué en sport. Et j’ai beau y mettre toute ma volonté, c’est exactement comme si je faisais du surplace. Alors forcément l’inévitable se produit. Sa main se referme sur mon poignet et il me fait tourner façon valse effrénée. J’aurais préféré valser. Parce que je sais que ce n’est pas une danse qui nous attend. Il est bien loin le temps du rock de nos premiers amours.
Pour la deuxième fois de la soirée nos yeux vont se perdre dans ceux de l’autre. Sauf qu’il y a moins de distance entre nous, moins de gens également. J’ai le souffle court et j’aimerais dire que c’est juste parce que j’ai couru un sprint. Ça et la cigarette. Rien à voir avec lui. Rien à voir avec sa présence si près de mon corps. Avec sa peau contre sa peau. Avec ses yeux si gris, si beaux. Non ça n’a rien à voir avec tout ça. J’ai le visage fermé, la mâchoire un peu serré. Je ne dis rien. J’attends. Qu’est ce que je pourrais bien dire ? « Hey salut ! Ça va ? Quelle coïncidence cette rencontre ! » Ni lui, ni moi ne méritons ça. Les banalités, les conneries prédigérées pour gens bien éduqués. On est haut dessus de ça. Ouais c’est ce que je pense et pourtant je n’en suis plus si sûr l’instant d’après, avec cette phrase qu’il me lance à la figure. « Qu'est-ce que tu fais là? » Maintenant que la question est posée, je ne sais plus quoi répondre. Lui dire que j’avais envie de le voir ? Qu’il me manquait ? Que je voulais juste m’assurer qu’on vivait toujours dans le même monde lui et moi ? Inenvisageable. Ça ne me ressemblerait pas. Non, je ne suis définitivement pas le genre de fille qui dit simplement la vérité quand on l’interroge. Alors quoi ? Lui dire que c’est un hasard ? Que je passais simplement dans le coin ? Que j’ai vu de la lumière et que je suis entrée ? On a rarement connu mensonge aussi pitoyable. Aucune chance qu’il me croit. Malgré tout, il me connait trop bien. Alors oui, finalement j’aurais préféré les conneries prédigérées. Parce que le ton de sa voix, c’est comme une gifle en pleine gueule. J’aimerais me faire toute petite et disparaitre. Peut-être même me jeter une nouvelle fois du haut de ce pont. J’aimerais n’avoir jamais mis les pieds dans ce bar. Tout plutôt que cette colère au creux de sa voix. Je me rappelle notre rupture et je me dis que même à ce moment là, il avait mis de la tendresse dans son intonation. En un an, a-t-il eu plus que son nombre d’heure pour ressasser sa rancune ? A l’époque j’ai tout fait pour qu’il me déteste. Ironique de penser que tout ce qu’il me suffisait de faire c’était de prendre le large pour enfin accomplir cet exploit. J’en rirais si je n’avais pas autant envie de pleurer.
Mais ça non plus c’est pas mon genre. Pleurer, je veux dire. Non c’est pas comme ça que je réagis. Et aujourd’hui ne fait pas exception à la règle. Je construis des barricades. Finalement pour ma reconversion, j’aurais plutôt du faire maçon. Il tient toujours mon bras et je commence à trouver ça plus que dérangeant. Mais il n’y a aucune chance que je lui montre. Jouer l’indifférente, c’est parfois ce que je fais de mieux. Du moins avec les autres, lui c’est différent. Mais qui ne tente rien, n’a rien. Alors j’aurais au moins le mérite d’avoir essayer. Je lui offre un sourire en coin. Celui qu’il connait si bien. Celui qui veut dire « attention je mords ». « Salut Zazou. Moi aussi ça me fait plaisir de te voir. » J’lui souris de toute mes petites dents. L’hypocrisie personnifiée. « Oui, oui, je vais bien, merci de t’en inquiéter, et toi ? Les amis ? La famille ? » Si je continue je vais finir par me donner envie de gerber. Au sens littérale du terme. Je dois être l’une des rares personnes qui arrive à se faire vomir elle-même juste en débitant des phrases. J’aurais du finir anorexique plutôt que suicidaire. Mais tant pis je prends le risque de la régurgitation. Mentir et faire la fière est encore ce qu’il y a de plus simple à faire. Je préfère mon ton suintant l’ironie, à une quelconque marque de fragilité de ma part.
Ce n’est pas ce que j’avais prévu comme retrouvaille. J’avais pensé que je serais plus douce. Que je lui montrerais que j’avais changé. Mais puisque, manifestement, je suis toujours la même, ça ne sert à rien de se voiler la face n’est ce pas ? Autant ne pas lui faire de faux espoir. Le faire fuir, vite, bien plus vite que la dernière fois. Oui en trente secondes je suis retombée dans mes vieux travers. Avec lui, y a pas à dire je bats des records. « Tu comptes m’agripper encore longtemps ? Y a pas des gens qui t’attendent ? Je suis prête à parier qu’il y a une petite blonde qui n’apprécierait pas trop le spectacle si tu vois ce que je veux dire. Tu devrais la rejoindre avant que quelqu’un ne se méprenne sur la situation. »
Dernière édition par C."Mad" Bishop le Sam 15 Déc - 1:12, édité 1 fois
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Sujet: Re: i'm happy to see you again... or maybe not [Zazou] Mar 27 Nov - 18:39
Mad & Zazou La dépendance dit aussi qu'on est pas tout seul, c'est somme toute, un avantage.
Et le ton de sa réponse me fait percuter. Mon cerveau redémarre lentement et je sais qu'il risque de caler d'ici peu. Je le ménage donc. Il redémarre mais faudrait pas que je le brusque, il tomberait en panne aussi vite. Ouais, j'ai un cerveau un peu capricieux des fois. Après, je dis que j'ai arrêté mes études parce que je ne pouvais pas travailler en vivant avec Lilo et Stitch, mais en fait, c'est sûrement juste à cause de mon encéphale d'escargot tétraplégique. Je ne sais même pas si ça a un cerveau les escargots. En tout cas, si ça peut être tétraplégique, j'aimerais bien voir ça. Ou pas. Je me fous un peu de la vie des escargots. Et voilà ce qui se passe quand mon cerveau redémarre en douceur, je pense à des conneries plus grosses que moi. Enfin, ça c'est pas trop dur, mais quand même.
Putain, je me foutrais bien une baffe pour me réveiller un peu... Mais non. Elle trouverait ça bizarre. Alors je me contente de m'insulter mentalement. Parce que je devrais savoir qu'avec Mad, il faut y aller avec des pincettes et que j'aurais pu réfléchir avant de parler. Sa réponse moqueuse et acide m'arrache un petit bout de cœur. Cette fois-ci, si les choses se passent mal, c'est de ma faute, je le sais. Je suis vraiment con quand je m'y met. Putain Mad, arrête d'exiger de moi que je sois parfait! J'ai le droit de péter un câble des fois! J'ai le droit de t'en vouloir! Elle et ses tendances suicidaires, qui se barrent sans prévenir juste après que je l'ai larguée... J'ai passé six mois à lire toutes les rubriques nécrologies de tous les journaux qui me passaient sous la main en priant pour ne pas avoir fait la plus grosse erreur de ma vie. Jamais aucune nouvelle et elle se pointe maintenant comme une fleur. Et je devrais lui sauter dessus pour un calin... Bah en fait, j'l'ai un peu en travers de la gorge... Mais je sais qu'il faut que je fasse un effort. Parce qu'elle est fragile au fond, et que si je ne fais rien, elle va se détruire toute seule.
Alors j'affiche un air désolé. Parce que je le suis. Je lui en veux, j'aimerais pouvoir m'énerver, mais je sais qu'il ne le faut pas et que j'ai fait une connerie. Je le sais, c'est de ma faute. J'aurais du faire gaffe, être le Zazou que tout le monde connais, qui mesure ses mots, qui ne parle jamais sans réfléchir... Mais avec elle, je ne suis pas le Zazou habituel. Je m'apprête à m'excuser mais elle reprend. Toujours ce ton, toujours cette fausse colère, cette fausse acidité. Avec elle, il me semble que tout ce que je peux percevoir dans son ton n'est qu'illusion. Parce qu'elle ment trop bien mais que j'ai arrêté d'y croire après quelques mois en couple avec elle. Bref. Elle veut me faire fuir, et pour ça, elle évoque Sixtine. Ma blonde. Je la laisse dire, parce que je ne suis pas à ça prêt. Parce qu'après un an, j'ai bien le droit d'avoir une nouvelle copine. Elle aurait du le savoir, je n'aime pas être seul.
Je lâche son poignet pour lui faire plaisir et rentre mes mains dans mes poches. Je sais déjà qu'on dirait un gosse qui vient de faire une connerie, mais j'y peux rien. J'ai l'impression de tout faire de travers quand elle est là. « Sixtine va pas m'emmerder à propos des gens à qui je parle... » Ouais, la confiance règne. Enfin, en principe... Faut dire que j'ai rarement couru après mes ex avant aujourd'hui, donc y a pas vraiment eu de raisons pour qu'elle soit jalouse. Enfin, il n'y en a toujours pas de raisons. C'est la surprise, mon cerveau qui a déconnecté, mon cœur qui a battu trop fort... Mais elle sait très bien qui je suis et que je n'irais pas faire des choses dans son dos. « Et je suis désolé, j'voulais pas dire ça... » Enfin, si je voulais dire ce que j'ai dit. Parce que je veux savoir pourquoi elle vient de faire irruption dans ma vie. Mais de toute évidence, répondre à ça ne la tente pas des masses. « Où t'avais disparu pendant tout ce temps? » Ouais, voilà, ça c'est mieux. Et puis le ton doux que je prendrais si je voulais amadouer un tigre. Avec un steak en plus pour le tigre. Bref. Ce ton doux que j'ai appris à adopter tout le temps en sa présence à cette époque où elle pétait des câbles pour n'importe quoi et me pourrissait la vie. Si quelqu'un m'a rendu patient, c'est bien elle.
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Sujet: Re: i'm happy to see you again... or maybe not [Zazou] Mer 28 Nov - 1:01
Mad & Zazou Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher.
Son visage se décompose et il prend la gueule des petits enfants pris en faute. Expression actuellement recensée ? « Merdre je viens de faire une grosse boulette ». Je la connais bien cette gueule là. C’est sa tête de mec contrit, celle qui dit « je t’en pris fais pas de connerie ». J’ai un pincement au cœur pour cette routine trop vite retrouvée. A croire que le temps est figé, qu’y a rien à faire, on s’en sortira pas. Il a peur que ses mots me détruisent en douceur. Il a peur de me voir sortir un flingue de ma culotte et que j’en m’en serve pour repeindre les rues de ma cervelle. Le pire je pense, c’est qu’il a pas tout à fait tort, c’est bien le genre de truc que je serais capable de faire. Un départ en fanfare, une apothéose pour la petite Mad. Ouais, je suis le genre de fille capable de revenir le voir juste pour qu’il m’admire me foutre en l’air. C’est triste à dire mais c’est comme ça. Je fais parfois autant de mal au autre que je m’en fais à moi. Sa culpabilité dans ma mort, je peux pas dire que ça n’arrivera pas. J’aimerais mais je peux pas. Un jour où je péterais un câble, je me planterais peut-être devant lui et je ruinerais sa vie. J’espère que non. Mais avec moi, on n’est jamais à l’abri de rien. C’est un truc que j’ai appris à force de me fréquenter. Mais en ce moment j’ai pas de semi automatique caché dans la dentelle de mes dessous. Et j’ui juste un peu triste de constater que oui, vraiment rien n’a changé. Il n’est toujours pas capable de s’énerver vraiment. Il n’est toujours pas capable de m’apprendre que je n’ai pas tout les droits. Pas sûr que ça m’aide à décrocher. Pas sûr que ça m’aide à avancer. C’est vrai me cracher à la gueule c’est prendre le risque que je m’ouvre les veines, mais à trop me dorloter, je ne fais que stagner. J’ui pas capable de me débarrasser de lui, de l’effacer de ma mémoire. Alors s’il m’y aide pas on va faire quoi ?
Il me lâche enfin le poignet et je croise aussitôt mes bras sur ma poitrine, geste d’autodéfense classique qui vient s’ajouter à mes propos sardoniques. « Sixtine va pas m'emmerder à propos des gens à qui je parle... » Alors elle s’appelle Sixtine ? J’aurais préféré autre chose, Ursula, Pétunia, Marguerite peut-être, un nom sans beauté et sans charme. Un nom facile à haïr qu’on associe sans difficulté à la pire des garces, aux catins, aux pouffiasses. Mais elle s’appelle Sixtine. C’est un joli nom. Un nom d’adolescence, d’innocence peut-être. Il me fait penser à Michel Ange et sa chapelle. Et à un sentiment de réconfort. Je ne serais pas vraiment dire pourquoi mais c’est comme ça. Dans le fond cela n’a rien de vraiment surprenant. La fille dont Zazou est amoureux mérite d’avoir un nom à faire rêver les foules. Parce que Zazou mérite ce qu’il y a de mieux. Et qu’il a du goût. Vous l’imaginer sortir avec une fille au nom de poupée Barbie ? Non bien sûr. Je dois être la seule erreur dans son parcours. Moi et mon nom à coucher dehors, on aurait du savoir que ça pourrait pas marcher, que je serais sa pire idée. Je me demande s’il dit la vérité. Si sa blonde trouverait cette situation sans importance. Je me dis qu’il doit sacrément l’aimer pour qu’elle se sente autant en confiance. Et ça me fait un drôle de petit pincement au cœur. Ça et le fait qu’il m’englobe avec sérénité dans la masse informe des « gens ». Alors ça y est, je ne suis plus que ça ? Toute notre histoire, toutes nos disputes, tous nos sentiments exacerbés pour en arriver là ? Toutes ces larmes versées pour n’être plus rien d’autre qu’une au milieu des autres ? La vie est injuste et j’aurais presque envie de crier. Mais non. Je ne le fais pas. « Et je suis désolé, j'voulais pas dire ça... » J’hausse un sourcil, presque moqueuse. Ah non ? Alors tu voulais dire quoi ? Tu dis toujours ce que tu pense Zazou. Me fait pas croire que ta langue a eut un raté. Tu veux savoir pourquoi je viens foutre ta vie en l’air une nouvelle fois. Pourquoi je viens tout gâcher, tout ruiner. Il a le droit de se poser la question, même moi je me la pose. Ça doit être pour ça que je peux pas lui répondre. Parce que moi aussi je voudrais lui poser la question « qu’est ce que je fais là ? ». « Qu’est ce que tu fais là ? » Ça aussi c’est une question qui m’intéresse. Pourquoi il m’a suivi, pourquoi il les a planté là avec leur bière pour venir se confronter à moi. Mais je demande pas. Je dis rien. J’ui pas encore tout à fait sûr de vouloir savoir, ça pourrait faire plus mal que je ne le pense.
« Où t'avais disparu pendant tout ce temps? » Je baisse la tête et regarde le bout de mes pieds qui shootent avec plus ou moins d’entrain dans les petits cailloux. « ça t’intéresse ? » Nouvelle attaque gratuite de ma part. S’il demande alors bien sûr que ça l’intéresse, sinon il ne perdrait pas son temps et sa salive. Mais ça me laisse le temps de réfléchir à comment formuler l’année écoulée. Je ne me rappelle pas exactement tout ce que j’ai fait. Parce que des fois j’étais trop défoncée pour réaliser, parce que je voulais pas savoir non plus je suppose. J’ai disparu un peu partout pendant tout ce temps. Je ne le regarde toujours pas mais je finis par lui répondre. Je vais pas passer toute notre conversation à esquiver ses questions en lui balançant d’autre interrogation moisie au visage quand même. « Ici et là. Un peu partout. J’ai pas mal bougé. J’ui enfin allé voir les chutes du Niagara. » Je relève la tête sur cette dernière phrase et j’ai pendant un instant fugitif le sourire d’une petite fille à qui on vient d’annoncer qu’elle aura un poney pour Noël. Je me souviens pas de toute l’année écoulée mais ça ! Ça je suis pas prête de l’oublier ! Les chutes du Niagara j’en rêve depuis que je suis capable de rêver. Je lui avais dit un jour à Zazou que je mourrais d’envie de les voir ces grandes chutes d’eau. Il l’avait promis qu’il m’y emmènerait. Finalement j’y suis allée toute seule. C’est pas très grave. Dans le fond tout ce qui compte c’est que j’y sois allée. C’était encore plus beau que tout ce que j’avais imaginé. Je rebaisse aussitôt la tête et recommence mon manège avec les petits cailloux, ça évite de trop penser. « j’ai... voyagé…. » Je laisse en suspend, je suppose qu’il attend la suite mais je sais pas quoi dire d’autre. Et le silence entre nous me dérange. Alors une fois ne faisant pas exception à la règle je me montre polie. « C’était… sympa votre concert… J’aime bien vos nouvelles chansons. » Bien Mad. Un jour on ferra peut-être de toi une fille civilisée. J’ai l’impression d’avoir les joues en feux et je me sens très conne mais c’est pas très grave. J’ai pas mentie, j’ai vraiment bien aimé ce qu’ils ont joué.
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Sujet: Re: i'm happy to see you again... or maybe not [Zazou] Ven 7 Déc - 18:19
Mad & Zazou La dépendance dit aussi qu'on est pas tout seul, c'est somme toute, un avantage.
Pour un peu, je croirais que mes excuses valent quelque chose. Elle ne fait pas de remarques désagréables auxquelles je me suis habituée. Pour un peu, je croirais qu'elle a changé, que sa disparition en a fait quelqu'un d'autre, prête à faire des efforts, à se secouer pour accepter d'avoir une vie sociable. Cela ne me semble pas être la Mad que j'ai connu qui semblait tenter de briser toutes les relations qu'elle pouvait lier. J'en ai l'impression, même si je note son sourcil moqueur. Elle sait aussi bien que moi que je ne dis que ce que je veux dire. Et quand je ne réfléchis pas à ce que je dis, encore plus. J'essaie toujours de ne pas être blessant même si je suis plus que franc. Alors je sens la faible flamme d'un espoir réchauffer mon coeur. Croire que tout pourrait bien se passer cette fois-ci. Croire qu'on pourrait être dans la même pièce sans qu'elle m'en foute plein la gueule. Croire qu'elle a pu apprendre de ses voyages, qu'ils ont pu lui ouvrir les yeux. Cette fille a toujours été trop malsaine avec son aversion des autres. Et même de moi alors qu'on était en couple. L'espoir fait vivre mais je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'on pourrait s'entendre cette fois-ci. Mais juste s'entendre, pas plus. Parce que maintenant j'ai une nouvelle femme dans ma vie. Et si je me serais arraché le coeur pour elle il y a un an, c'est une chose que je ne peux plus faire. Même si je le sens battre trop vite dans ma poitrine, même si je sens mes tempes chauffer, même si je sais que j'aurais besoin de plus d'une bière pour faire passer tout ça... J e ne peux plus le faire parce que je suis un mec bien et fidèle. Sixtine a besoin de moi et on s'est choisis... Et je ne reviens pas sur mes choix.
Alors j'espère pour je ne sais quelle raison qu'on pourrait faire marcher quelque chose entre nous même si c'est purement platonique ou je ne sais quoi. Je me reprends à espérer qu'elle a changé comme j'ai trop espéré quand on était encore ensemble. Mais sa réplique me fait tomber de haut. Comme je suis toujours tombé quand on était ensemble. Parce que j'ai l'impression qu'on ne peut que tourner en rond. Jamais l'un de nous ne pourra changer. Jamais on ne pourra avancer et passer à autre chose. Jamais mes espoirs ne prennent forme pour se concrétiser. Je devrais savoir qu'elle ne changera pas. Je lui adresse alors un petit sourire amer et l'écoute enchaîner. Parce que malgré sa mauvaise foi, elle sait que je m'intéresse vraiment à ce qu'elle a pu faire de sa vie. Et si elle refuse de dire ce qu'elle peut bien foutre ici, elle n'a de toute évidence pas de problèmes pour me faire un résumé de sa vie. Résumé bref, mais résumé tout de même. Je vais quand même pas aller me plaindre.
Et la voilà qui me parle des chutes du Niagara. Mon cœur rate un battement. Un peu d'amertume, mais je ne peux pas le montrer face à son bonheur évident. On devait y aller ensemble. Je sais bien que c'est de ma faute si on ne l'a pas fait. Je le sais bien. Mais pourtant, j'aurais aimé y être avec elle. Pour un peu, je me foutrais des baffes. Mais non. Je me ressaisi malgré tout alors qu'elle finit par complimenter le groupe. Parce qu'il me semble qu'elle sait que c'est la chose qui me tient le plus à cœur. La musique. Un jour on sera mondialement connu, c'est moi qui vous le dit. Bref. Elle me redonne encore l'espoir fou qu'elle puisse faire des efforts. Mais c'est juste qu'elle a bien trop l'habitude de jouer avec moi, de faire naître trop d'espoirs pour mieux les détruire. Non, je ne l'imagine pas comme le diable lui-même, mais j'ai déjà assez souffert à ses côtés pour connaître sa manie de faire du mal à ceux qui l'aiment trop. Mais je vais faire un effort. C'est à moi d'être plus fort. Je devrais être habitué pourtant.
« Tu pourras revenir nous voir plus souvent! Enfin, si t'as l'intention de rester... » Parce que c'est ce qui m'inquiète aussi. Savoir si elle reste ou si elle va encore se faire la malle. Savoir ce que je veux, c'est une autre question. J'aimerais qu'elle reste. Mais je ne le veux pas. Je ne veux pas voir mon quotidien pépère mis en l'air. Je ne veux pas que mon cœur s'affole à nouveau dès que je la croise. Parce que c'est pour une autre fille qu'il doit battre maintenant. Ce n'est tout de même pas lui qui va décider pour qui il s'emballe. « Et tu devrais aller voir Lilo, elle serait contente de te voir! » Enfin je crois. J'ai jamais trop compris leur relation à ces deux-là. Ça n'a jamais été vraiment mon problème. Mes amis n'ont certes, pour la plupart, jamais trop approuvé ma relation avec Mad, mais cela a souvent été le cadet de mes soucis. Si je me choisis une donzelle, ils seront obligés de l'accepter, qu'ils le veuillent ou non. Et j'ai suffisamment de caractère pour imposer ce genre de chose. « Si tu restes ici, on pourrait se prendre un verre un de ces jours... » Putain de bordel. Les mots ont encore une fois franchis mes lèvres avant que je ne réfléchisse. Oui, de toute évidence, je veux passer du temps avec elle. Ce qu'il faut que je comprenne, c'est que je ne peux pas. Parce que je ne sais pas comment être avec elle vu que nous ne sommes plus ensemble et que j'ai quelqu'un d'autre dans ma vie. Je me mords la lèvre mais ne me corrige pas, elle aura tôt fait de m'envoyer chier de toute façon.
◊ STATUT : Tu veux vraiment t'embarquer sur cette question ? Disons que c'est compliqué. ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : j'arrive déjà pas à imaginer où je serais dans dix minutes alors dans dix ans je t'en parle pas ! ◊ AVATAR : Freja Beha Erichsen ◊ CRÉDIT : SWAN
Sujet: Re: i'm happy to see you again... or maybe not [Zazou] Sam 8 Déc - 17:35
Mad & Zazou Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher.
« Tu pourras revenir nous voir plus souvent! Enfin, si t'as l'intention de rester... » Je relève la tête. Vite. Trop vite. Un coup à se rompre les cervicales. Je crois que je panique tout d’un coup. Je ne pensais pas qu’il allait dire ça. Je pensais… Je ne sais pas trop ce que je pensais. Mais ça… Non il n’est pas sensé me dire ça. Je ne comprends déjà pas tout à fait pourquoi il m’a couru après, pourquoi il est venu me parler. Peut-être juste pour être sûr que c’était bien moi. Mais maintenant il sait. Alors il devrait partir, trouver une excuse foireuse pour m’expliquer qu’il ne peut pas rester avec moi, qu’il doit rejoindre les autres, rejoindre Sixtine. Trouver n’importe quoi à me dire pour me fuir. Mais pas rester là. Non ça il ne devrait pas. Et encore moins me proposer qu’on se revoit. Ça n’a pas de sens. Pourquoi voudrait-il qu’on se revoit ? Pourquoi voudrait-il que je vienne à leur concert ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi… j’ai tout d’un coup beaucoup trop de question dans la tête. Je suis perdue, un poison tombé de son bocal, j’ouvre la bouche, la referme, cherche quelque chose à dire. Mais à quoi tu joues Zazou ? Qu’est ce que tu attends, qu’est ce que tu espères ? Qu’est ce que tu penses pouvoir gagner de nous deux ? « Et tu devrais aller voir Lilo, elle serait contente de te voir! » Toute cette conversation semble si normale. J’ai l’impression d’être à la place d’une autre. En face de quelqu’un de différent. Comme si on était rien d’autre que deux vieilles connaissances qui se seraient croisées par hasard au coin d’une rue. On échange des banalités, on sourit, on se dit qu’on va se revoir et chacun repart vers sa vie sans plus se soucier de l’autre. Alors c’est ça ? Je sais que notre relation n’a jamais été normale, saine ou même vraiment heureuse. Je sais qu’on a eu des problèmes. Qu’ont s’est fait du mal plus que de raison. Je sais tout ça. Mais au moins je pensais que ça avait représenté quelque chose. Oh ! peut-être pas beaucoup, mais un peu quand même. Suffisamment pour ne pas qu’on en arrive là. Notre relation n’a jamais rien eu de rationnel. Si on avait été logique, on ne se serait jamais mis ensemble, ni l’un, ni l’autre. Non la raison n’a jamais rien eu à voir dans ce que nous avons vécu. Je crois qu’il y avait beaucoup de folie dans tout ça. Et quelque chose qui devait ressembler à de la passion. Quelque chose de tellement fort qu’on finissait toujours par se retrouver malgré tout. Malgré la colère, malgré la peine, malgré nos déchirures. Alors quoi ? Tout ça à juste disparut ? Envolé ? Comme un truc dérangeant, un rhume ou quelque chose du genre, qui ne dure jamais très longtemps. Et maintenant, il ne reste que ça. Un truc froid et impersonnel, un truc vide de sens. Comme si on était devenu des inconnus. On oublie tout et on recommence ? On s’appelle, on boit un verre et chacun vie sa vie de son côté. Je ne suis pas capable de faire ça. Je ne suis pas capable de juste prétendre que ça ne me fait rien quand je le vois. Que je ne panique pas. Que je n’ai pas le cœur qui s’accélère. Je ne suis pas capable de juste le voir et lui sourire, de me convaincre moi-même que ça ne me fait pas comme un trou au milieu du ventre quand je ne le vois pas pendant plusieurs jours. Je me connais, je ne suis pas capable d’être juste son amie. J’étais déjà pas capable d’être sa copine alors vous pensez bien ! « Si tu restes ici, on pourrait se prendre un verre un de ces jours... »
Mais apparemment lui ça ne semble pas le déranger. Ou alors peut-être que si. Je ne suis pas sûr de tout comprendre à ce qu’il se passe ici. Il se mord la lèvre comme pour se punir d’avoir parlé trop vite. Je reconnais les signes, parce que je l’ai bien connu même si cette situation me dépasse. Alors je comprends qu’il n’aurait pas du me dire ça. Mais je suis toujours perdue, je ne sais pas ce que je dois répondre, ce que je dois faire. Il y a en moi de personnalité qui se font la guerre. L’une d’elle, celle à qui je laisse le pouvoir la plus part du temps, celle qui n’accepte pas les compromis, qui hurle, qui se barricade dans une violence dévastatrice, celle-là voudrait jouer son rôle, rire aux éclats et lui cracher au visage qu’il peut se la garder son amitié factice, qu’il peut retourner à sa petite vie tranquille, qu’on a pas besoin de lui pour s’en sortir et encore moins de sa pseudo gentillesse à deux balles. Et puis il y a l’autre. Cette partie de moi, qui voudrait parfois que je sois juste un peu plus normale, plus posée, que je fasse des efforts et que j’arrête de tout détruire autour de moi. Celle là me dit de rester calme, de lui sourire, de jouer le jeu, de dire « oui, oui pourquoi pas ça pourrait être sympa ». Cette partie de moi me dit que c’est peut-être ce qu’il attend de moi. Une Mad apaisée, plus tranquille, une Mad capable de vivre sa vie sans lui, qui ne le détruira pas avec grandeur. Une Mad redevenue comme tout le monde une petite fille sage. Je sais qu’il le mérite, qu’il a le droit à un peu de repos. Je devrais le libéré de tout ça. Le libéré de moi. C’est la seule chose raisonnable à faire. Même si je ne suis pas sûr d’en être capable. Même si, si j’y arrive, je risque de me briser le cœur. Mais il vaut mieux mon cœur que le sien. Alors j’essaye pour une fois de suivre la raison. Je lui souris, passe une main rapide dans mes cheveux pour tenter de refroidir un peu ma tête en surchauffe et je commence à jouer mon rôle. « Je suis pas sûr que Lilo soit vraiment contente de me voir débarquer, mais oui, oui je passerais sûrement la voir. » Nouveau sourire, pour un peu je serais presque convaincante. J’enchaine aussi vite une nouvelle phrase qui ne me ressemble pas. « Bien sûr on pourra prendre un café, tu me raconteras le groupe, Sixtine, tout ça… » Ma voix diminue sur la fin de ma phrase. J’imagine la scène : moi et Zazou, assis devant un café entrain de raconter nos vies. Je le vois me dire à qu’elle point il se sent bien avec Sixtine, comment elle réussit à l’inspirer pour composer des chansons. J’imagine même la suite de cette mascarade, le jour où il m’annoncera qu’il emménage avec elle, qu’ils ont prévu d’avoir un enfant. Et moi qui devrais faire semblant d’être heureuse pour eux, qui ne pourra faire autre chose que de hocher la tête en souriant et en lui disant le « félicitation » le plus hypocrite du monde. C’est au dessus de mes forces. Je sens déjà mon sourire qui se craquèle, qui disparait.
Bravo Mad, tu auras joué le rôle le plus court de ta carrière. C’est à se demander comment j’ai pu seulement mettre un pied sur une scène d’opéra. Pourtant à l’époque j’arrive plutôt bien à devenir quelqu’un que je n’étais pas, à devenir Carmen ou Maria. Le temps nous transforme plus qu’on ne l’imagine. Je baisse de nouveau la tête, je n’arrive pas à le regarder, je suppose que j’ai un peu honte. Honte de ne pas réussir à faire ce sacrifice pour lui. « Merde… » Qu’est ce que je suis sensé dire maintenant ? Je n’ai qu’une envie, le planter là et reprendre ma course folle, me réfugier dans mon lit et ne plus en sortir. Mais pour ça il faudrait qu’il me laisse partir, que je lui fasse comprendre que c’est la seule bonne solution à tout ça. « j’ui désolé Zazou… Je peux pas… je peux pas être juste normale, être juste… ton ami ou… boire un café avec toi. J’ui pas capable…. J’ui désolé. J’aurais pas du venir. Je sais pas ce qu’il m’a pris, d’accord ?! j’aurais dû… j’en sais rien… J’aurais pas du venir. Ça se reproduira pas, d’accord, je vais juste… partir de mon côté et toi.. Toi du tiens. J’ui contente de t’avoir vu, sincèrement… t’as l’air d’aller bien et… Je vais y aller ok ? Passes une bonne fin de soirée. » Passes une bonne vie, sois heureux, oublie moi, fait plein d’enfant avec ta jolie blonde, vie ta vie. Moi j’essaierais de m’en sortir avec la mienne. Je me retourne sur la fin de mes paroles confuse, je n’ai pas la force de le regarder, je voudrais juste disparaitre. Mais cette fois je ne cours pas. Je t’en pris Zazou, laisses moi juste partir. Parce que si on reste là plus longtemps tous les deux, je vais m’écrouler et je veux pas que tu vois ça.
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Sujet: Re: i'm happy to see you again... or maybe not [Zazou] Sam 8 Déc - 23:27
Mad & Zazou La dépendance dit aussi qu'on est pas tout seul, c'est somme toute, un avantage.
Je ne sais pas trop quand est-ce que je comprends que je me suis mis dans la merde. Je ne sais pas trop quand je réalise que je vais dans le mur et que j'y vais en courant. Je ne sais pas trop quand je réalise que je vais nous détruire à petit feu. Je n'ai jamais eu l'intention d'être ami avec elle, ça m'apparaît comme une révélation. Je n'en ai jamais eu l'intention parce que je ne pourrais jamais tenir. Parce que j'aurais trop envie de la prendre contre moi, de plonger mon nez dans ses cheveux, de respirer son odeur. Putain d'abruti que je suis. Je crois vraiment que je pourrais boire une bière avec elle. J'aurais plutôt intérêt à bannir l'alcool en sa présence, si je veux éviter de perdre mes moyens. Et elle, elle me répond comme si de rien n'était. Putain, elle s'est droguée ou quoi? Elle ne peut pas être normale et être comme ça. Allez Mad, réveille-toi! Dis-le moi, gueule-le moi que je ne suis qu'un pauvre con et que je ferais mieux d'aller me pendre. Putain, reprends-toi! C'est pas la peine de le cacher, cacher que je ne suis qu'un con et que t'as envie de me foutre une baffe. Je ne vais pas aller jusqu'à croire que tu as perdu ce genre de vieilles habitudes.
Mais la voilà qui perd ses moyens. Et merde! J'ai encore fait le con plus que je ne le pensais. J'ai trop tendance à la croire invincible. J'ai l'impression que rien ne peu la briser, rien ne peut l'atteindre et j'oublie parfois à quel point elle n'est qu'apparence. Elle veut sembler forte mais c'est la fille la plus fragile en ce bas monde. Quel con. Alors elle s'embrouille, elle s'excuse, elle se perd. J'comprends pas trop ce qu'elle raconte mais je comprends le message général. J'ai beau être con, je sais quand même faire fonctionner mon cerveau des fois. Et au final, je sais qu'on est sur la même longueur d'onde. Parce qu'on l'a toujours été d'une certaine façon. Parce qu'on a souvent eu les mêmes raisonnements même si elle a toujours tenté de se faire du mal quand j'essayais de la tirer vers le haut. Elle sait aussi bien que moi que nous ne pouvons pas faire juste comme si nous n'avions jamais été ensemble ou que nous avions rompu dans la paix la plus totale. On n'est pas capable de se voiler la face, de jouer le jeu. Et c'est bien là le problème. Alors elle fait demi-tour et croit qu'elle va s'en tirer comme ça. Mais je lui rattrape l'épaule. Alors non, je ne veux certainement pas être ami avec elle, mais je veux quoi alors? Parce qu'il est hors de question que je la laisse fuir. C'est juste que je ne peux pas accepter de la voir disparaître de ma vie à nouveau. Mais elle ne peut pas en faire partie non plus. Parce qu'il y a Sixtine et que cette fille, c'est tout ce que j'ai toujours recherché chez Mad. Elle a ses qualités sans avoir ses défauts. C'est la Mad dont j'ai toujours rêvé. Et ce n'est pas Mad, c'est quelqu'un d'original, avec son histoire, sa vie brisée, ses problèmes... Et c'est quelqu'un que je ne peux pas simplement laisser sur le bas-côté. Merde.
Et que faire maintenant. J'ai réagit trop vite. Encore une fois. Et je lui attrape les mains pour les caler entre les miennes. J'ai besoin qu'elle comprenne. Qu'elle comprenne que je suis désolé. Que je m'en veux à mourir pour trop de chose et qu'avoir rompu avec elle était une énorme erreur. Mais que je n'y peux plus rien. « Excuses-moi Madyson, j'suis désolé... » J'essaie d'attraper ses yeux, m'accrocher à son regard, parce qu'elle a ce genre de regard où on peut se perdre mais où l'on a toujours pied. Ce genre de regard qui me permet de me ressaisir et d'être un mec. « Putain, j'suis désolé Mad, je sais bien que c'est pas possible... » Je cherche un peu mes mots, je sais pas trop quoi lui dire, comment lui dire. Je ne peux pas lui dire ce que je pense, je peux pas. Parce que je suis avec Sixtine et ce jusqu'à la fin des temps. Ou au moins, pour un moment. « Je comprends, mais si tu veux, tu pourras toujours passer nous voir à nos concerts de temps en temps... » Parce que la savoir là me fait jouer mieux. Ou pas, mais c'est l'impression que j'ai. Parce que savoir qu'elle va un jour écouter mes chansons, ça me donne envie de m'appliquer plus. « Et j'viendrais pas te faire chier, j'te promets. » Parce que de toute évidence, elle ne veut pas trop que je m'approche d'elle et qu'il vaut mieux pas que je m'approche. Voilà tout. Alors si ça peut faire qu'elle aille bien, j'veux bien lui foutre la paix.
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Sujet: Re: i'm happy to see you again... or maybe not [Zazou] Dim 9 Déc - 23:21
Mad & Zazou Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher.
Comment ai-je pu croire que ce serait aussi facile ? Que bredouiller deux, trois phrases décousues serait suffisant pour qu’il me laisse partir ? Je me retourne mais je sens sa main qui se pose sur mon épaule. Je pourrais me dégager, d’un simple mouvement envoyer balader sa main qui ne devrait pas me retenir. Mais à quoi bon ? Il me rattraperait tout aussi vite, me tiendrait plus fermement, me forcerait à l’écouter. Je n’ai pas envie de l’écouter. Je n’ai pas envie de savoir que peut-être il y a une autre solution. Qu’on n’est pas obligé d’en arriver là, qu’on peut trouver un compromis. Mais je n’ai pas non plus la force de le faire taire, d’hurler jusqu’à ce qu’il me lâche. Je l’ai déjà fait pourtant. Des jours où j’étais vraiment en colère, contre lui, contre tout. Oui j’ai déjà hurlé à m’en arracher les poumons, mais c’était différent. C’était avant. Je sais qu’on ne pourra jamais être de simple ami, qu’on ne pourra jamais parler du bon vieux temps et en rire autour d’un café. Parce qu’il n’y a jamais rien eu de vraiment drôle dans mes crises de folie passagère. Oui je sais tout ça et c’est pour ça que j’ai arrêté de faire du cinéma, que je lui ai dit qu’il valait mieux que je m’en aille. Mais je n’ai pas pour autant tout à fait renoncé à être un peu plus raisonnable que d’habitude. Je n’ai pas envie de faire une crise de rage. De le faire fuir par la violence de ma déraison. J’aimerais juste qu’il comprenne par lui-même et qu’il me laisse m’enfuir. Il me fait pivoter et attrape mes mains et tout d’un coup je me dis que ça serait tellement simple d’aller me blottir contre lui. De laisser ses grands bras forts m’entourer comme avant. De sentir la chaleur de son corps, son souffle dans mes cheveux. Qu’il me protège comme avant. Mais il ne faut pas. Je n’ai pas le droit. Elle y a une autre qui a pris ma place. Alors je le laisse juste faire. Cette fois mes yeux se plantent dans les siens et j’aimerais qu’il y lise mon âme. Qu’il réalise combien c’est dur pour moi d’être là, de le voir, de lui parler. Combien c’est dur et combien il serait tellement plus facile qu’il me laissait juste prendre le large. « Excuses-moi Madyson, j'suis désolé... » Il s’excuse encore mais je n’étends que mon prénom qui raisonne dans sa bouche. Je fronce les sourcils, confuse, perdue. Pourquoi m’appelle-t-il comme ça ? Je retire mes mains des siennes, brusquement. Je ressens le besoin de m’éloigner de lui. Ça me prend aux tripes et refuse de me lâcher. Pourquoi m’a-t-il appelé comme ça ? Pourquoi a-t-il utilisé mon nom, mon vrai nom ? Il sait pourtant que je déteste ça. Il n’y a pas de Madyson, encore moins de Cindy, il n’y a que Mad, il ne doit rien n’y avoir d’autre. Il le sait. Il a du attendre un an quand on se fréquentait avant de savoir quel était mon nom complet. Et encore c’est juste parce qu’il était venu me chercher à l’hôpital et qu’on lui avait demandé qu’elle était son lien de parenté avec Cindy Madyson Bishop. Mais Cindy Maduson Bishop n’existe pas. Entendre ce nom dans sa bouche, c’est exactement comme me prendre une gifle en pleine gueule. J’ai beau essayer de me raisonner, de me dire que ce n’est qu’un détail, qu’il ne s’est pas rendu compte de ce qu’il disait, au fond ça ne change pas grand-chose. Je suis de nouveau sur la défensive. Un autre mur que je viens de construire entre lui et moi. « Putain, j'suis désolé Mad, je sais bien que c'est pas possible... » J’essaye de me calmer mais c’est tellement dur. J’ai envie de plaquer mes mains sur mes oreilles et de crier très fort « je t’entends pas, je t’entends pas ! ». Très immature comme réaction ? Peut-être bien. Mais après tout pourquoi pas. C’est parfois trop fatiguant de jouer aux adultes. Cependant je me contente de passer mes deux mains dans ma nuque et attrapant mes cheveux. Juste histoire de faire quelque chose. De retrouver un peu de contenance. S’il y avait eu un mur à côté de nous, je me serais surement tapé la tête dedans, mais ça aussi il va falloir que je fasse sans. Je tente de me concentrer sur ce qu’il dit. Parce que même si je ne veux pas l’entendre, je n’ai pas trop le choix. Enfin, c’est au moins rassurant de savoir qu’il n’a pas complètement perdu le sens des réalités. Bien sûr que ce n’est pas possible. C’est ce que je viens de lui dire. C’est pour ça qu’il devrait me laisser partir. Alors s’il le sait pourquoi ne le fait-il pas ? A quoi ça sert tout ça, puisqu’on sait tous les deux qu’à nous fréquenter, on ne fait rien d’autre que de foncer droit dans le mur. « Je comprends, mais si tu veux, tu pourras toujours passer nous voir à nos concerts de temps en temps... » Je secoue la tête, peut-être légèrement agacé. Pourquoi s’évertue-t-il à refuser l’inévitable ? Que j’aille le voir à ses concerts ? à quoi bon ? A part me faire souffrir un peu plus. C’est plus efficace que la scarification, mais c’est étrange quand même, Zazou ne m’a pourtant jamais vraiment soutenue dans la voie de l’autodestruction jusqu’à maintenant. « Et j'viendrais pas te faire chier, j'te promets. » j’écarquille les yeux, abasourdi par se que je viens d’entendre. Je me fige sur place complètement sur le cul. Il est sérieux là ? Il croit vraiment que c’est ça le problème. Le seul problème ? Il croit que je suis venue juste pour entendre la musique ? parce que je suis une fan du groupe ? ou sinon quoi ? Il veut juste que je vienne assister au concert pour qu’il sache qu’il y a dans la salle une fille qui meurt d’amour pour lui, mais surtout ne pas venir me voir après. Juste pour flatter son égo. Je sais plus trop si c’est moi qui suis conne ou si c’est vraiment lui qui n’a rien compris à la situation. « Venir me faire ch… ?! » j’arrive même pas à finir ma phrase tellement tout ça me semble une aberration. « Oh putain, Zazou ! tu crois vraiment que c’est ça le problème ? Tu crois vraiment que je peux juste venir à vos concerts et repartir comme si de rien était ? Tu sais quoi, je pensais que tu me connaissais mieux que ça ! » Oui je suis peut-être un peu énervée mais vraiment je ne sais plus quoi penser de tout ça. Je suis perdue. Et il ne m’aide pas bien au contraire. Je ne sais même pas trop quoi lui répondre en faite. Parce que s’il n’arrive plus à me comprendre, je ne vois pas comment lui expliquer ce que je ressens, ce que je pense de toute cette situation. « Nous, s’est fini, tu sais, c’est bon j’ai compris. En faite j’avais parfaitement compris à l’instant même où tu m’as laissé toute seule dans ma cuisine, il y a un an. Je sais pas pourquoi je suis venue ce soir, peut-être par pure nostalgie… Mais… ça veut rien dire ok. Ça change rien. On a chacun notre vie et elles ont plus rien à voir l’une avec l’autre, alors ça sert à rien de faire semble ou… Je sais pas moi… de tenter de faire croire qu’on pourra être comme tout le monde… ça sert à rien et j’ai pas envi, voila ! Alors s’il te plait Zazou laisse moi partir » La moitié de ce que je viens de dire n’est qu’un amas de connerie ! Parce que rien n’est vraiment fini et que justement c’est bien ça le problème. Il a toujours une place trop importante dans mon cœur quand je ne devrais avoir pour lui que de l’indifférence. Mais tant pis, je préfère mentir, je préfère lui dire tout ça et qu’on en reste là. Parce que lui dire la vérité ne changera rien. Lui et moi ça ne peut plus exister, il n’y a rien d’autre à retenir. Je le défis du regard et attends de voir. De voir si mon petit laïus a porté ses fruits, mais honnêtement j’en doute.
Dernière édition par C."Mad" Bishop le Sam 15 Déc - 1:17, édité 1 fois
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Sujet: Re: i'm happy to see you again... or maybe not [Zazou] Lun 10 Déc - 11:45
Mad & Zazou La dépendance dit aussi qu'on est pas tout seul, c'est somme toute, un avantage.
Putain, enfin de l'agressivité dans sa voix. Je l'ai pas vraiment cherché, mais ça a quelque chose de rassurant. J'ai besoin de retrouver Mad. MA Mad. Mais elle n'est plus à moi depuis longtemps. Elle croyait que je la connaissais? Et bien moi aussi. Mais on se trompe souvent sur les gens. Et entre nous, les quiproquos ont toujours été légion. Alors quoi? Je comprends pas le problème? Je sais bien que j'ai toujours eu du mal à capter ce qui lui posait problème. Parce qu'elle avait toujours tendance à en créer plus qu'il n'y en avait à la base. Pourquoi elle ne veut pas comprendre que j'ai besoin d'elle dans ma vie, même si ce n'est qu'en arrière-fond. Discrète. Je ne veux pas la laisser quitter Pasadena. Oui, je suis égoïste. Parce que c'est la seule façon que je connaisse de me préserver quand elle est dans les parages. Je veux bien qu'elle m'arrache le coeur une nouvelle fois en disparaissant mais à condition que ça lui permettre de devenir quelqu'un de bien, d'épanoui, de vivre une vie magnifique pleine de relations plus ou moins normales. Mais je sais bien que je ne pourrais jamais m'assurer de ça. Je sais bien que la laisser partir ne suffira pas à lui permettre d'être heureuse.
Mais quand je l'entends dire que je l'ai laissée seule dans sa cuisine, je sens mes mâchoires se crisper et sans le vouloir vraiment, mon regard se fait plus agressif. Parce que, évidemment, c'est de ma faute. Évidemment, je dois prendre le blâme pour avoir rompu. Et puis quoi encore?! Elle a tenté pendant un an de me faire lâcher prise, elle a couché à droite et à gauche pour me dégoûter, elle a fait tout ce qu'elle pouvait imaginer pour être haïssable, et je suis celui sur qui retombe la faute. Oui, j'ai fini par craquer. Non, je ne suis pas parfait au point de faire comme si tout pouvait me laisser de marbre. Non, je ne suis pas parfait au point de m'en prendre plein la gueule et d'en redemander. J'suis pas Jésus moi, je tends pas la joue gauche quand on m'a défoncé la droite. Et si elle croit que cela va me faire la laisser partir. Bien sûr. J'affronte son regard. Mauvaise pioche Mad. Ça me donne pas envie d'être gentil avec toi là. Je peux être con quand je veux, je suis sûr que je pourrais même te battre à ton propre jeu. Je croise mes bras sur mon torse. J'aimerais bien avoir un siège où me poser, vu que ça risque de durer encore longtemps avec les têtes de mule que nous sommes. « Non. » Parce que c'est là la seule réponse qu'elle aura. Non. C'est une réponse générale, j'y vais pas point par point non plus. Ce serait trop long. Alors non, je la laisserais pas partir, et non au reste. Tant pis pour elle. Elle avait qu'à être gentille et pas me balancer notre rupture à la gueule. Et si elle veut jouer à dire des choses qui fâche, je peux prendre la main.
« Ya un an, tu venais de t'envoyer en l'air avec un parfait inconnu, si tu permets que je te rafraichisse la mémoire. Alors je ne suis pas sûr que ce soit au moment où je t'ai laissé dans ta cuisine que la différence s'est faite. » Je n'arrive même pas à mettre une quelconque colère dans ma voix. Je n'arrive pas à vraiment lui en vouloir. Je ne veux juste pas être celui à qui on reproche la rupture. Juste ça. Mais je ne veux pas la lui reprocher non plus. Parce que ce n'est pas de sa faute si elle est paumée. Ça n'a toujours été qu'une fille paumée, mais une fille paumée que j'aimais putain. Et puis notre rupture n'est pas le sujet. « Je m'en fous de ce que tu veux. Je sais très bien que ça sert à rien de prétendre qu'on peut être comme avant ou faire comme si de rien n'était, mais je m'en fous. Je veux juste que tu restes. » Allez, vide ton sac mon Zazou. Tu vas finir par pleurer aussi? Pour un peu, j'serais vraiment un pauvre gars. Mais non, je ne pleurerais pas, il n'y a pas besoin. Je parle avec ce calme qui fait de moi le grand Zazou. Le vieux sage. Ou pas. J'ai beau parler normalement, je raconte bien de la merde. Au moins, je suis honnête. Parce que je m'en fous vraiment de ce qu'elle peut vouloir. Elle a fait ce qu'elle voulait pendant un an de vadrouille. Elle faisait déjà ce qu'elle voulait quand on était ensemble. Maintenant qu'on est plus en couple, je ne lui dois plus rien. Et c'est moi qui fait ce que je veux. Putain, ça va me faire du bien.
◊ STATUT : Tu veux vraiment t'embarquer sur cette question ? Disons que c'est compliqué. ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : j'arrive déjà pas à imaginer où je serais dans dix minutes alors dans dix ans je t'en parle pas ! ◊ AVATAR : Freja Beha Erichsen ◊ CRÉDIT : SWAN
Sujet: Re: i'm happy to see you again... or maybe not [Zazou] Lun 10 Déc - 19:43
Mad & Zazou Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher.
Il croise ses bras sur sa poitrine et me foudroie du regard. Ça fait remonter les souvenirs comme des bulles de champagne. Parce que malgré sa patience et sa gentillesse, lui aussi sait se mettre en colère de temps en temps. Je le sais bien. C’est juste qu’il le fait avec moins de grandeur que moi. Jamais aussi longtemps. Jamais de façon aussi injustifiée non plus. Lui et moi, on ne joue pas dans la même cours. Sûrement parce que lui a encore toute sa tête. Enfin presque tout ça tête, parce que sinon il saurait qu’à ce jeu là, il ne peut que se casser les dents. Je suis pire qu’un ouragan et si pour le moment je suis restée plutôt calme, il n’a pas pour autant à me pousser beaucoup plus dans mes retranchements pour que je devienne la pire des bêtes sauvages. « Non. » Cette fois ni lui, ni moi ne baissons les yeux. Le défi résonne dans sa voix et brille dans nos pupilles. Je plisse les yeux et fronce les sourcils. Non quoi ? Non, il ne me laissera pas partir ? Alors quoi ? Il va juste me retenir en otage, me kidnapper ? Ou alors non ce n’est pas fini ? Non, toi et moi, on a encore des choses à construire, des choses à se dire ? Ça n’a pas plus de sens. Ça reviendrait à nous prendre en otage tous les deux. Nous rendre otage de nos propres sentiments ? Pourquoi veux tu nous imposer ça Zazou ? A quoi ça rime ? Où ça nous mène ? Nulle part ! Droit dans le mur ! Alors arrête avec ton non. Ne sois pas, toi aussi, un enfant capricieux, joues ton rôle, sois sage, laisse moi partir ! Parce que si toi tu n’acceptes pas d’être le plus raisonnable de nous deux, comment veux tu qu’on fasse ? Je n’ai pas la force de prendre ce rôle. « Ya un an, tu venais de t'envoyer en l'air avec un parfait inconnu, si tu permets que je te rafraichisse la mémoire. Alors je ne suis pas sûr que ce soit au moment où je t'ai laissé dans ta cuisine que la différence s'est faite. » J’hausse un sourcil. Sérieusement il veut qu’on parle de ça, qu’on remette toute cette vieille histoire sur le tapis ? C’est vrai qu’on ne s’est jamais vraiment expliquer sur le sujet mais est-ce vraiment le moment ? Oh, je sais bien que c’est ma faute. Que c’est moi qui ai balancer notre rupture en première dans notre conversation. Mais je ne l’ai pas fait pour qu’on en arrive là. Ce n’était pas un reproche que je lui faisais. Je sais bien que lui et moi si ça n’a pas marché, c’est entièrement ma faute. Il n’y a pas à discuter là-dessus. Je suis la seule à blâmer pour tout nos malheur, la seule responsable du fiasco qu’a été notre relation. Maintenant qu’on est d’accord sur ce point, passons à autre chose. Par exemple au fait qu’il ait pris la bonne décision il y a un an. Il avait raison de me larguer. C’est la meilleure chose qu’il pouvait lui arriver. Alors s’il a eu la force de la faire, pourquoi venir tout ruiner maintenant. Pourquoi foutre en l’air tous ces efforts ? Se prendre dans la gueule toute mes conneries lui manque à ce point ? parce qu’il se trompe, toute la différence a été faite quand il a enfin eu le courage de faire la seule chose à faire. Avant on était juste coincé dans un cycle éternel et j’ai comme l’impression qu’il veut replonger dedans la tête la première. A croire qu’il refuse d’utiliser son cerveau. « Je m'en fous de ce que tu veux. Je sais très bien que ça sert à rien de prétendre qu'on peut être comme avant ou faire comme si de rien n'était, mais je m'en fous. Je veux juste que tu restes. » Si mon sourcil pouvait tout simplement disparaitre de mon front pour s’envoler dans le ciel, je pense qu’il le ferait. J’ai l’impression que cette conversation devient complètement surréaliste. Il s’en fout de ce que je veux ? Super ! Moi j’en n’ai jamais rien eu à foutre que ce que les autres voulaient. Autant dire qu’on n’ait pas près de se sortir de cette situation. J’ai l’impression d’être face à un enfant de cinq ans. Sa réflexion est complètement illogique et je n’ai définitivement pas l’habitude de raisonner les gens. Il sait que ça ne sert à rien mais il veut quand même que je reste ? Sûr qu’avec ça on va aller loin. Ça arrive juste parfaitement à me mettre sur les nerfs. Et ça c’est vraiment la pire idée qu’il soit. Je laisse échapper un ricanement qui reflète parfaitement mon état d’esprit et lui offre un sourire carnassier. Très bien c’est partie ! Abattons nos cartes mon chéri ! J’ai presque envie de l’applaudir pour sa pitoyable reparti. « Ça sert à rien, mais tu veux que je reste ?! T’as raison Zazou, on va aller loin comme ça ! Tu sais quoi, je pensais que tu avais compris l’année dernière quand TU ma largué parce que J’AVAIS COUCHE avec un autre mec ! j’pensais que t’avais compris que la meilleure chose qui pouvait t’arriver c’était que je reste loin de toi ! Mais apparemment non ! Tu sais si tu veux te faire du mal je peux aussi te prêter quelque lame de rassoir ! » Je lui crache ces mots exactement comme si je lui tirais dessus à bout portant. Allez putain ! Casses toi Zazou ! Tu sais jusqu’où je peux aller si tu me pousse à bout ! Tu sais tout ce que je peux faire pour obtenir ce que je veux, alors ne me donne pas le bâton pour te battre ! je passe mes mains sur mon visage, reprends mon souffle, tente de me calmer. Ressaisis toi, Mad, ressaisis toi ! c’est pas le moment de faire n’importe quoi ! Lui crier dessus ne servira à rien tu le sais, il va juste se braquer et refuser de t’écouter, tu dois juste lui faire comprendre que c’est la seule chose à faire, ne perds pas de vu ton objectif ! Plus facile à dire qu’à faire, bien sûr. Zazou peut parfois être aussi têtu que moi. S’il ne veut pas m’écouter, il ne m’écoutera pas. Allez savoir pourquoi tout le monde l’appelle le sage mais avec moi il refuse absolument de se plier à sa réputation. C’est bien ma veine. « Putain Zazou. Tu comprends pas que pour une fois j’essaye juste de te protéger ?! » Je le supplie presque. Si avec ça il ne réalise pas…. Je crois que j’aurais tout essayer. Il y a un an, il ne m’aurait jamais entendu dire cette simple phrase. Jamais. Je ne précise pas non plus que j’essaye aussi de me protéger moi. Parce que ça, je ne sais pas si c’est vrai. Je ne sais pas si je peux me protéger. Je pense qu’il est trop tard pour ça. « réfléchis cinq putain de seconde et essayes juste d’imaginer la suite, ok ?! Qu’est ce que tu vas faire si je reste ? A quoi ça va servir ? Hein ? Sois réaliste putain ! T’as ta vie qui t’attends là bas et de ce que j’en ai vu, elle a pas l’air si mal que ça. Alors je t’en pris gâche pas tout ! Je peux rien t’apporter de plus que ce que t’as déjà… »
Dernière édition par C."Mad" Bishop le Sam 15 Déc - 1:18, édité 1 fois
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Sujet: Re: i'm happy to see you again... or maybe not [Zazou] Ven 14 Déc - 23:53
Mad & Zazou La dépendance dit aussi qu'on est pas tout seul, c'est somme toute, un avantage.
Peut-être que je pète un câble. Peut-être que je devrais me résigner. Parce qu'il y a Sixtine. Et qu'elle en vaut la peine. Elle vaut le coup, pour elle, je pourrais oublier Mad. Parce qu'elle a des yeux splendides. Parce qu'elle est parfaite. Parce qu'elle a tout ce que j'ai toujours cherché chez une fille. Parce qu'elle m'aime et qu'elle est gentille. C'est une fille pleine de bon sens, maline, logique, rieuse et discrète. Quelqu'un de confiance. Elle est tout ce que j'ai toujours cherché. Parce que je sais qu'il me faut du calme. Parce que je ne suis pas comme mon frère et qu'être en couple est quelque chose de sain à mon humble avis. Alors oui, j'ai du mettre mon cerveau aux enchère pour avoir fuit le bar comme je l'ai fait et rester avec une telle conviction avec Mad. Elle veut me voir partir et je devrais le vouloir aussi. Putain, je devrais vouloir la déserter. Je devrais vouloir la voir dégager de ma vie. Je devrais redouter toutes ces putains d'engueulades que nous avons enchaînées pendant deux ans. Deux ans de merde, deux ans de perdus, deux à tomber plus bas que terre, deux ans à être traité comme de la merde. Mais deux ans que je ne pourrais pas oublier même si je le voulais. Deux ans que je vois encore comme les deux plus beaux de ma vie. A croire que Mad a un pouvoir magique. Mais pas comme une jolie et gentille petite fée. Plutôt comme une vilaine sorcière qui vous arrache le cœur et se le garde pour elle. Et le garde tout en le mettant en morceau. Mais je vais pas vous faire des métaphores avec des petits papillons. Ca ferait débiles. Le fait est que, peu importe que je n'ai pas vraiment de bons souvenirs avec elle, j'ai l'impression d'avoir vécu des moments magiques avec elle. Comme quoi, le temps rend tout plus beau que cela ne l'était vraiment. Je le sais pourtant. Je le sais que je vais le regretter.
Alors évidemment, elle est étonnée par ma réaction. Ouais, parce que Zazou est toujours sage et respectable. Parce que Zazou fait toujours ce qui est le mieux. Mais Zazou en a marre. Et oui, je parle de moi à la troisième personne si je veux. Merde. Je sais que je raconte de la merde. Parce que je dis ce que je pense et que de toute évidence, je pense de la merde. Mais qu'importe. Elle va me prendre pour un gros con. Elle va se foutre de ma gueule. Elle va se dire que j'ai eu un accident et qu'on a du m'enlever une partie du cerveau. Une trépanation, carrément. Mais qu'importe. Qu'elle se foute de moi si elle veut. Comme ça, elle reviendra me voir rien que pour rire. Ça me va très bien. Alors non, elle ne rit pas. Elle s'énerve. Mais je ne sais pas pourquoi, venant de Mad, ça ne m'étonne pas. Elle n'est pas du genre à prendre les choses à la rigolade cette petite. En même temps, j'ai déjà assez de rigolo avec moi, entre Lilo et Stitch, je suis servi. Alors oui, elle me sort ce qu'elle a à me sortir. Avec cette sorte de haine qui m'a toujours intrigué. Parce que je sais bien qu'elle ne me déteste pas. Ou du moins qu'elle ne me détestait pas à l'époque. Aujourd'hui, toute haine serait légitime à dire vrai. Enfin, haine ou pas, je ne réagis pas. Parce quelle que soit la colre dans sa voix, j'ai appris à l'ignorer. Des années de pratique pour ne plus s'inquiéter de cette impression étrange qu'elle va m'étrangler à la fin de chaque phrase. Alors je la laisse dire. Oui, il y a un an, j'ai fait ce qui était le mieux pour moi, j'ai trouvé que je ne pouvais sauver ma santé mentale qu'en rompant. Qu'en arrêtant ce manège tordu qui s'était mis en place insidieusement. Mais les jours passent, les gens changent et les solutions aux problèmes d'hier ne sont pas celles pour les problèmes d'aujourd'hui, n'est-ce pas?
Je lui ferais bien une tirade sur le temps qui passe, les gens qui changent, le temps qu'il fait, et le programme de télé qui reste toujours le même. Je lui sortirais bien quelques banalités faciles, que l'on trouve dans le premier bouquin de citations pourries du coin. Mais elle est plus vive que moi. Ça je le sais bien. J'ai perdu l'habitude d'éviter ce qu'elle me balance à la gueule. Et j'avoue que je reste un peu sur le cul. Madame veut me protéger. Merci bien. Parce que j'ai besoin qu'on me protège? Je croyais pourtant le faire assez bien tout seul. J'ai toujours su me protéger tout seul. Je ne suis pas aussi fragile et vulnérable que mon homonyme oiseau. Et j'ai pas de gros bec. Mais sérieusement, me protéger? Heureusement que je la connais. Heureusement que je sais lire entre les lignes. Me protéger et surtout se protéger elle-même. Parce que fréquenter des gens, ça a toujours été trop dangereux pour elle de toute évidence. Et la voilà qui me fait le coup du "et après". Question que j'ai trop l'habitude de me poser. Question qui m'a mené à la quitter. Bizarrement, je sais que j'ai fait le bon choix mais je ne peux empêcher mes tripes de me gueuler que c'était la pire erreur de ma vie. Les chieuses. Mais bon, j'ai beau être un garçon réfléchi, j'ai tout de même tendance à les écouter, mes tripes. Alors, oui, ma vie est parfaite. Soyons franc. Le premier qui veut pas être à ma place, il a un problème dans son crâne. J'ai une famille de rêve, des amis extraordinaires, une nana parfaite qui m'aime, des fans complètement dingues prêtes à m'offrir leurs culottes, un boulot que j'aime et qui paie suffisamment bien, un appartement cool et un lit plus que confortable. Je vis bien. Je suis heureux. C'est ça qu'elle veut m'entendre dire?
« Oui, ma vie est parfaite. Mais je m'en fous. » Ouais, c'est mon expression du moment, vous l'aurez compris. Je m'en fous de tout. J'ai l'impression d'avoir à nouveau dix ans. Ouais, en ce moment précis, je ne suis qu'un sale gosse qui fait un caprice. Elle a plus eu l'habitude de m'en faire que d'en subir de ma part, mais il faut un début à tout. « Je te demande pas de te trimballer avec moi quelque part, je te demande juste de rester vivre à Pasadena, histoire qu'on puisse se croiser au hasard d'une rue ou en faisant nos courses. » Parce que c'est bien triste, mais c'est tout ce que je peux lui demander. C'est tout ce que je peux vouloir, rien de plus. Je n'ai pas le droit à plus. Je ne dois pas espérer plus. Parce qu'elle est elle et qu'il y a eu ce que nous avons eu. Putain. J'aimerais qu'on fréquente les mêmes bars, qu'on s'assoie à des tables différentes mais qu'elle soit là, sous mes yeux. Mais je sais que ce serait trop demander. Parce que je n'irais pas traîner en bar sans Sixtine et je ne suis pas une enflure finie qui oserait la faire subir mon apparent bonheur. Non, je ne pourrais jamais lui infliger ça sans me foutre moi-même des coups. « Je veux pas que tu partes, je veux pas passer encore six mois à lire toutes les pages nécrologie des journaux qui me passent sous la main de peur que tu ais fait une connerie. Je veux juste savoir que tu es là quelque part, pouvoir m'assurer quand je veux que tu es en un seul morceau, que tu vas bien. Que tu vis ta vie. » Parce que je n'y ai pas cru la dernière fois. Sa disparition soudaine après que je l'ai laissée en plan. Elle et ses tendances suicidaires. Je n'ai pas dormi pendant une semaine avant que mes colocataires complotent et me mettent une tonne de somnifères dans ma bière. Les fourbes. Enfin, je serais sûrement mort d'un certain manque de sommeil sans eux. Alors voilà, je ne vais pas lui dire que j'ai espéré qu'elle revienne. Je ne vais pas lui dire que si elle était revenu, je serais venu ramper à ses pieds pour qu'elle promette de rester avec moi jusqu'à la fin des temps. Je ne lui dirais pas que quand j'ai rencontré Sixtine, j'ai décidé de m'y accrocher parce que je voyais en elle une personnalité proche, les mêmes qualités, la même insécurité. Je ne lui dirais pas. Je saurais pas comment lui dire. Les mots ne viendraient pas de toute façon. Les mots ne sont jamais les bons. Sinon, tout serait plus facile. « Alors si tu veux te barrer, barre-toi. Mais fait pas semblant que c'est pour me protéger. Fais pas semblant d'être forte quand tu es lâche. » Parce que l'hypocrisie de Mad, je connais, j'ai vécu. J'ai jamais prétendu valoir mieux. D'ailleurs mon ton n'a rien d'accusateur. C'est juste le ton Zazou. Calme. Parce que je ne vais pas lui courir après. Je ne vais pas l'attacher à une chaise pour qu'elle promette de rester à Pasadena. Je ne vais pas le faire parce qu'elle mentirait et se barrerait aussitôt libérée. Parce que j'ai beau faire le con, elle le fait mieux que moi. Ya des fois où je sais juste que je ne peux pas lutter.
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Sujet: Re: i'm happy to see you again... or maybe not [Zazou] Sam 15 Déc - 17:35
Mad & Zazou Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher.
« Oui, ma vie est parfaite. Mais je m'en fous. » Il s’en fout. A se demander s’il y a encore une chose qui l’intéresse vraiment. J’ai l’impression qu’il n’a que ce mot là à la bouche depuis tout à l’heure. C’est bizarre ce Zazou indifférent à tout. Ce Zazou égoïste qui, comme un enfant de trois ans, est entrée dans la phase du non. Cette phase que tout le monde traverse un jour et où la négation est la seule réponse acceptable à nos yeux. J’ai l’impression d’être un joli petit objet posé sur un étalage. Un objet que Zazou veut à tout prix. Qu’importe le sacrifice que cela demande. Je suis une lubie. Un caprice. Un désir passager. Je déteste ça. Il y a une époque j’aurais peut-être adoré. Egoïstement j’aurais savouré avoir ce pouvoir sur sa vie. Savoir qu’il était prés à tout pour moi, même à foutre son existence en l’air. Mais maintenant. Maintenant je le déteste de me renvoyer à la gueule ce que j’ai été pour lui pendant deux ans. Parce que bizarrement même à l’époque je le savais. J’ai le pouvoir de rendre Zazou aussi fou que moi. J’ai le pouvoir de le réduire en cendre. Si vraiment je le voulais, je pourrais m’imposer dans son monde et tout détruire. Je l’ai fait il y a deux ans. Mais maintenant je ne le veux pas. Je ne le veux plus. En un an j’ai peut-être un peu changé finalement. Mais pourquoi suis-je la seule à avoir changé de désir ? « Je te demande pas de te trimballer avec moi quelque part, je te demande juste de rester vivre à Pasadena, histoire qu'on puisse se croiser au hasard d'une rue ou en faisant nos courses. » Je caresse l’idée. Je sais qu’il y a quelque chose de profondément juste et légitime dans ce qu’il me demande. Je comprends un peu. Pourtant il y a quelque chose en moi qui bouillonne et qui hurle. Quelque chose que je m’évertue à appeler liberté alors que je devrais l’appeler solitude. Mon cerveau fonctionne par sélection. Je retiens « trimballer » et je sers les dents, m’imaginant tout d’un coup transformée en sac à main. Je retiens, le hasard et pour moi il n’y a dans tout ça que la certitude de ne pas pouvoir passer à autre chose. Je n’en suis peut-être pas capable de toute manière. J’ai l’impression que quoi que je fasse, je vis figée dans mon passé, prisonnière de ma volonté d’y échapper. Mais j’essaye quand même et le voir à n’importe quel moment ne m’aidera pas. Parce que lui, il a sa vie, sa vie parfaite comme il le dit si bien. Alors que moi je n’ai rien. Juste un taudis comme maison et un boulot à gerber dans un restaurant minable. Il a plus à gagner dans nos rencontres fortuites que moi. Je prends une grande inspiration. J’essaye de ne pas tout briser. De ne pas lui hurler tout ce qui me traverse la tête, parce que je sais au fond de moi que ce qu’il me dit n’a pas pour but de me blesser. Du moins pas volontairement. « Je veux pas que tu partes, je veux pas passer encore six mois à lire toutes les pages nécrologie des journaux qui me passent sous la main de peur que tu ais fait une connerie. Je veux juste savoir que tu es là quelque part, pouvoir m'assurer quand je veux que tu es en un seul morceau, que tu vas bien. Que tu vis ta vie. » Mon cœur rate un battement et j’ai soudain l’impression que je vais vomir toutes mes tripes sur le parvis. C’est un coup de poignard en pleine poitrine. Tiens, Mad, si tu prenais ça dans les dents histoire qu’on voit comment tu réagis. J’ai l’impression que mes poumons refusent de fonctionner et que je vais juste mourir là sur le trottoir comme un poisson qui manquerait d’eau. Bien sûr il a le droit de m’envoyer ça à la gueule. Je l’ai mérité. Mais je ne m’y attendais pas pour autant. En réalité je n’ai jamais réfléchit à la question. Je ne me suis jamais demandé comment Zazou avait pu réagir à mon départ soudain. Si je m’étais posé cinq secondes pour y pensé, j’aurais su. J’aurais su qu’il m’avait imaginé sautant du haut d’un pont. Parce que c’était la réponse la plus logique à ma disparition pour un peu qu’on me connaisse. Et je m’en veux. De lui avoir imposé ça. Je n’avais pensé qu’à moi encore une fois. Mais même aujourd’hui je sais que je n’aurais pas pour agir différemment qu’à l’époque. Et malgré la culpabilité, la suite de sa tirade ravive ma colère. A croire que je ne sais pas être autrement. Il y a un volcan au creux de mon ventre qui ne demande qu’à rugir. Etre en colère est tellement plus facile que de s’apitoyer sur sois même. Alors je m’accroche à tout ce que je peux pour ne pas penser à ce que j’aurais du faire. Je me convaincs moi-même qu’il n’ait rien d’autre qu’un putain d’égoïste à son tour. Pourquoi ? Parce qu’il veut pouvoir s’assurer que je vais bien. Ironique me direz vous. Mais pour moi tout ça est logique. Je ne suis qu’une de ses propriétés, sa bonne action, il veut me savoir en vie pour égoïstement ne pas avoir à culpabiliser pour ma mort. Et si moi je voulais mourir hein ?! Et si moi je voulais en finir ? Au fond qu’est ce que cela changerait ? Il n’aurait pas réussi à faire sa petite œuvre de charité mais il aurait toujours a vie parfaite non ? Il s’en remettrait ! Hypocrite me cris mon cerveau pour ne pas me laisser penser qu’il tient juste encore un peu à moi et que ma mort le ferait souffrir. Comment en est on arrivé là ? Il n’y a pas trente seconde, j’essaye de me modérer, de prendre sur moi, je tentais de nous offrir une conversation normale. Et là ? Je mets toute ma volonté en place pour ne pas lui cracher les pires horreurs du monde à la figure. Même si lui ne s’empêche pas tout à fait de le faire. « Alors si tu veux te barrer, barre-toi. Mais fait pas semblant que c'est pour me protéger. Fais pas semblant d'être forte quand tu es lâche. » Il n’aurait pas du. Il aurait du savoir que ça je ne pourrais pas le supporter. J’oublie ma culpabilité, j’oublie tout. Je le hais. Parce que si avant j’avais tout le tort, aujourd’hui ce n’est plus le cas et il n’a pas juste le droit de me balancer ça au visage alors que moi j’essaye vraiment de faire des efforts pour une fois. Mais après tout, à quoi bon faire des efforts si de toute manière je n’ai pas le droit à la présomption d’innocence. A quoi bon changer si personne ne veut que l’on change ? Très bien Zazou, tu veux retrouver Mad ? Je ne vais pas te gâcher ce plaisir. Tu vas l’avoir ta petite furie puisqu’apparemment elle t’a tant manqué. Je m’approche de lui, franchissant la petite distance qui nous séparait. Mon poing s’abat sur son torse pendant que je le fusille du regard. Je sais bien que je n’ai pas la force de lui faire vraiment mal. Je sais bien que c’est inutile mais cela exprime parfaitement ce que je ressens. Alors oui, ma main vient encore et encore s’écrasé sur sa poitrine pendant que je lui hurle tout ce que j’ai à hurler. « VA TE FAIRE METTRE ZAZOU !!!! VA TE FAIRE METTRE PUTAIN !!! Tu te prends pour qui sérieux ? Tu crois que parce que j’ai merdé, ça te donne tout les droits ? Que tu sais tout ? Tu m’as pas vu pendant un an et tu crois que tu comprends tout ? Mais t’as jamais rien compris ! j’ai rarement fait les bon choix et t’as le droit de me détester mais alors me retiens pas ! Parce que j’en ai rien à foutre moi de ta conscience de merde ! J’en ai rien à foutre de te permettre d’avoir une vie encore plus merveilleuse en te donnant la garanti que non ! dieu merci non la petite Mad n’a pas plongé du haut d’un pont ! T’as pas le droit de me dire que je suis lâche quand pour une fois j’essaye vraiment de faire la chose la plus courageuse de ma vie ! t’as pas le droit de faire comme si tu savais ce qui se passe dans ma tête, ce que je ressens alors que t’en sais rien ! Tu crois que c’est facile pour moi ? Tu crois que c’est facile de m’éclipser ? De juste décider de ne plus te voir pour t’empêcher de faire une connerie ? parce que tu crois que je sais pas comment ça va se passer ? Mais regarde toi merde ! ça fait pas cinq minutes que j’ai réapparut et t’as déjà arrêté de réfléchir ! je suis peut-être pas forte Zazou mais moi au moins je le sais putain ! Alors que toi, tu continue à faire semblant de l’être quand t’es avec moi, mais tu l’es pas ! Alors oui tu vois j’essaye de te protéger parce qu’avec moi t’es pas capable de le faire tout seul ! » J’ai les larmes aux coins des yeux. Et putain merde, j’en ai dit plus que je ne le voulais. Mais au moins j’ai été honnête. Sûrement plus que je ne l’ai jamais été avec lui. Je reprends mon souffle, m’éloigne de lui, tente de reprendre le dessus sur la rage qui me dévore. Je crois que j’aurais encore beaucoup de choses à cracher si je ne me retenais pas. « Tu veux retourner vivre ta petite vie tranquille sans remord ? Très bien ! Alors écoute moi bien, je vais pas partir de Passadena, je vais rester là et je le fais pas pour toi, je le fais pour Sookie. J’espère vraiment qu’on ne se recroisera pas mais si jamais on le fait, sois gentille et ignore-moi. T’as plus rien à m’apporter Zazou et moi je t’ai jamais rien donné de bon. Alors casse toi, parce que j’ai vraiment pas envie de te voir ! Je suis peut-être lâche mais tu sais quoi ? Ce soir t’es le seul putain d’égoïste de nous deux ! » casses toi Zazou, casses toi !
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Nothing scares me anymore
The bird & the band
◊ STATUT : le couple, c'est bien aussi. Mais des fois, ça devient compliqué. ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : Chez moi, parce qu'on est toujours bien, chez soi, non? ◊ AVATAR : Josh Beech ◊ CRÉDIT : Anaelle
Sujet: Re: i'm happy to see you again... or maybe not [Zazou] Dim 16 Déc - 19:20
Mad & Zazou La dépendance dit aussi qu'on est pas tout seul, c'est somme toute, un avantage.
Et quand sa main minuscule vient me frapper, j'aurais presque envie d'en rire. Presque. Parce qu'on va sûrement me dire que je l'ai cherché. Parce qu'on va me dire que j'aurais du m'en douter. Mais putain, ça me fait chier de devoir faire attention. J'en ai marre de devoir faire attention à ce que je dis parce que je "devrais me douter" de ses réactions de merde. Et puis j'ai l'habitude. Ce ne sont pas ses coups qui vont me faire du mal, je le sais bien. Mad n'a pas une force titanesque, elle a toujours trouvé des moyens plus efficaces que la violence quand elle voulait vraiment me faire mal. Alors pourquoi maintenant? Pour appuyer ses mots? Pour insister sur la haine et la colère dans sa voix? Pour me prouver qu'elle n'a pas changer et qu'on ne peut plus se voir parce qu'on se détruirait comme avant? Ouais. J'ai du mal à être convaincu. C'est sûrement plutôt parce que ça lui fait du bien, elle se laisse enfin aller. C'est enfin la Mad pure et dure que j'ai devant moi. La dingue à laquelle je me suis accrochée pendant trop d'années. Celle qui interprétait toujours tout mal, qui voyait de la méchanceté et du mépris partout. Celle qui croit que tout le monde est trop présomptueux. Alors ses mots me transpercent comme ils avaient l'habitude de le faire. Je refuse de voir la vérité. Parce que ça ne servirait pas à grand chose. Admettre qu'elle a raison, pour quoi faire? Je sais bien que c'est le cas. Mais j'ai pas envie de le savoir. Pas pour le moment. J'aurais grandement le temps de me haïr plus tard pour tout ce que je peux lui dire maintenant. Pour tout le mal que je lui fais et que je me fais. Quand je ne peux constater son émotion et les larmes aux coins de ses yeux, je me contente de serrer les poings. Non, je ne peux pas réagir. Non, je ne peux pas m'excuser. Pas cette fois-ci. Pas encore. Parce que j'avais besoin que Mad pète un câble. Étrangement, ça me ferait presque du bien. Je sais que je suis un connard, mais qu'importe. Je n'ai pas besoin de le lui faire savoir. Pas besoin qu'elle sache que je suis un tordu et qu'une vie juste parfaite ne pourra pas me satisfaire. Qu'il me faut du piment un peu. Du piment comme elle. Pas besoin que je me le rappelle non plus. Alors je la laisse finir son monologue. Parce qu'on a cette fâcheuse manie à cracher nos tripes quand on s'énerve. Cela ne donne que rarement de bonne chose, mais au moins là, je vois un moyen de sortir de l'impasse. Mad reste. Elle reste à Pasadena. Je m'en réjouis tout en me maudissant. Putain, je veux qu'elle reste mais je ne devrais pas m'en réjouir. Connerie de merde. Alors je garde toujours cet air calme voire inexpressif. Parce que je ne sais plus comment réagir. Ou que je ne peux pas réagir comme je le voudrais. Je la regarde sans vraiment trop savoir quoi répondre à tout ceci. Je sais très bien que je suis égoïste. Je le sais bien. Pour une fois que je fais tout tourner autour de mon nombril et mes envies, je crois que je m'en rends compte. Faire chier une fille qui a juste envie de se barrer, je ne le fais pas tous les jours non plus. Alors oui, elle a raison et elle le sait pertinemment. Elle sait que je suis incapable d'être Zazou le sage en sa présence. Et alors? Je ne peux retenir un léger sourire finalement. Peut-être le plaisir de la victoire. cette victoire du gamin chiant qui obtient le jouet qu'il voulait après avoir chialé pendant une heure dans les rayons du magasin. « Je sais. » Ouais, je finis par lâcher une réponse absolument pas constructive. Juste pour lui faire savoir que je sais que je suis égoïste et que c'est le cadet de mes soucis que de faire preuve de plus d'altruisme. La merde. J'ai beau être sympa, j'suis pas encore l'abbé Pierre. J'ai envie de lui faire savoir que si je l'ignore, ça n'arrangera rien. Lui dire que la croiser sans même lui adresser la parole me suffira. Mais je crois que j'ai eu ma dose. Ma dose de Mad. Ma dose de colère et d'action. Je crois surtout qu'il faut que je revienne sur terre. Que je revienne à ma place de Zazou. Que je sois raisonnable. Parce qu'il est évident que ce rôle ne pourra jamais être campé par Mad. Non, je suis le seul de nous deux à pouvoir être raisonnable en l'étant calmement. Je suis le seul de nous deux à pouvoir partir avec un léger sourire. « Je te laisse alors. » Nan, je vais pas crier que j'ai gagné. Que j'ai joué au con et obtenu de Mad la promesse que je voulais. Sinon, elle pourrait décider de se barrer de Pasadena, juste pour me faire chier. Alors c'est moi qui vais faire demi-tour. Parce qu'elle a beau dire qu'elle ne veut plus me voir, elle n'a pas été capable de passer au dessus de son orgueil et de se barrer quand elle avait une échappatoire. Parce qu'elle n'a pas été capable de s'enfuir sans me faire un sermon. Et que je sais que je pourrais en déduire un tas de messages cachés, mais je n'ai pas le courage de chercher, de me faire de faux espoir. Je n'ai pas envie d'espérer des choses que je n'ai pas le droit de vouloir. Alors je passe, je laisse ces idées me filer entre les doigts. Je soupire et me contente d'afficher un petit sourire. Un sourire d'adieu sûrement. Ou pas. Parce que je sais que je la reverrais, quoi qu'elle en dise. Parce que le monde est petit et Pasadena encore plus. « Bonne fin de soirée alors. » Je pourrais me convaincre de tout ce que je veux, mais la chose la plus flagrante c'est que notre séparation s'était presque faite en termes plus amicaux que ces retrouvailles. Le talent de Mad. Après un an, les sentiments sont toujours à vif et les rancœurs nous brûlent encore les tripes. Mais qu'y peut-on? Alors je fais demi-tour pour retrouver cette vie prétendument parfaite qui est la mienne. Ma putain de vie qui ressemblerait presque à un roman photo tant elle est plate. Laisser Mad en plan, la laisser aller faire ce qu'elle a à faire. Comme il y a un an. Et laisser les souvenirs de cette époque me revenir. Pourtant dieu sait que je n'ai pas envie de repenser à tout ça. Alors je sors une clope pour la fumer en retournant au bar, me détruire les poumons et oublier le reste.
◊ STATUT : Tu veux vraiment t'embarquer sur cette question ? Disons que c'est compliqué. ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : j'arrive déjà pas à imaginer où je serais dans dix minutes alors dans dix ans je t'en parle pas ! ◊ AVATAR : Freja Beha Erichsen ◊ CRÉDIT : SWAN
Sujet: Re: i'm happy to see you again... or maybe not [Zazou] Mer 19 Déc - 14:24
Mad & Zazou Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher.
« Je sais. » J’ai l’impression d’avoir vomi mes tripes sur le trottoir, d’avoir exposer mon cœur à nu, et tout ce qu’il trouve à me dire c’est : Je sais. C’est comme si je m’étais vidée de tout ce que j’étais, je me suis ouverte la poitrine et je lui ai dévoilé mes sentiments. J’ai pris le risque dans dire trop. En sous texte, en sous main, je lui ai dit que je tenais encore à lui. Oui peut-être pas très clairement, mais je l’ai dit quand même. Alors était-ce trop demander d’en attendre un petit peu plus ? Etait-ce être trop exigeante d’espérer quelque chose en retour ? J’attends toujours quelque chose en retour. Je ne suis pas faite pour le martyr. Je ne donne rien gratuitement, je suis une capitaliste des sentiments. Parce que je ne suis pas fait pour les sacrifices, on m’a déjà trop pris sans me laisser le choix. Et pourtant je ne sais pas ce que j’aurais voulu qu’il dise. J’essaye de m’imaginer un déroulement différent, une réponse plus convaincante. Elle aussi aurait commencé par « je sais » mais il y aurait eu plus. Peut-être une reconnaissance de mon action. Il m’aurait dit que j’avais raison, que c’était mieux comme ça, qu’il ne le voulait pas mais que, oui, vraiment pour une fois je n’étais pas folle. Pourquoi vouloir ces mots ? Je me rends compte en le pensant que ça non plus je n’en aurais pas voulu. Je ne veux rien. Aucun mot, aucun discours, rien ne pourra me satisfaire. Parce que tout ça n’est que mensonge. Nous jouons au jeu de la rationalité humaine, quand tout mon être, tout mon corps réclame autre chose. On parle d’agir avec le cœur. Moi j’agis toujours avec ma tête. C’est pour ça que je fuis plus vite qu’un Irakien sous les roquettes. « Je te laisse alors. » Victoire pour le peuple ! C’est ce que je voulais non ? Qu’il parte. Oui c’est ce que j’ai exigé de lui. Je devrais être contente, satisfaite, apaisée. Je ne serais jamais apaisé. Ou peut-être que si, dans ma mort qui finira par arriver, pas avant. Pour l’heure je suis juste un peu plus perdue, de minute en minute, je me noie dans mes désires contradictoires. Il sourit et je lui en veux. Il ne devrait pas. Il ne devrait pas pleurer non plus. Il ne devrait rien. J’aimerais faire de nous deux robots sans expressions. Au moins il n’y aurait pas d’interprétation. Je voudrais, au passage, m’offrir un cœur mécanique. Mais je sais bien qu’on n’a rarement ce qu’on voudrait. Avoir hurler mon ressentie ne m’a pas suffit et je ressens encore la colère. Je voudrais lui gueuler « ouais, c’est ça casse-toi ! », je voudrais qu’il entende ma haine dans ma voix. Mais je ne le fais pas. Inutile. J’ai peur que ça ne soit pas la haine qui domine. On pourrait y entendre une supplique pour qu’il reste. Je vous l’ai déjà dit, je suis un paradoxe. Alors je ne dis rien, je le regarde, le dévisage. Grave ces instants dans ma mémoire. Il y a un an, j’ai fait la même chose. Je pensais alors que je ne le reverrais plus. Sa bouche embrassant mon front, voila ce dont je me suis souvenu. Mais la fin n’est jamais la fin et je troque un souvenir comme un autre. J’emmagasine son petit sourire que je n’arrive pas à déchiffrer, la lumière dans ses yeux, ses cheveux ébouriffés. J’emmagasine tout. C’est dommage. Ce souvenir est étrangement moins beau que celui d’avant. Douce ironie, notre rupture avait plus de tendresse que nos retrouvailles. « Bonne fin de soirée alors. » Je reste impassible. Non je ne passerais pas une bonne fin de soirée, pour ça je vais devoir repasser. Tant pis. Je sais que c’est juste une formule toute faite. Une politesse qu’on sort par habitude, quand bien même il ne pourrait être plus déplacer. Pas la peine de lui faire remarquer. Il s’en doute. Je passerais une fin de soirée comparable à la sienne. Déprimante. Pas la peine d’en rajouter. Il se détourne, s’en va, sans un regard en arrière. Je le vois fouiller dans sa poche. Je sais ce qu’il y cherche. Un cigarette. Fumer pour oublier. Je le connais trop bien. Je me retourne à mon tour et prends la direction inverse. Je marche tout droit, le dos fier. Je ne sais pas trop où je vais atterrir. Surement dans mon lit. Je me roulerais en boule et en sortirais quand le monde sera mort. En attendant je l’imite. Je fouille dans ma poche, en sort mon paquet de tabac, prends un cigarette, la porte à mes lèvre. J’observe un instant la flamme qui vacille et le bout rougeoyant du tabac qui s’embrasse. Je laisse s’envoler la fumée. Mes dernières pensées : Oui vraiment je n’aurais pas dû venir. Je crois qu’Alice vient de retomber la tête la première dans le terrier du lapin blanc. Mais comme on dit qui vivra, verra.