◊ STATUT : Psht. On parle pas des choses qui fâchent. ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : Dans mon lit, si Neve ne l'a pas fait exploser. ◊ AVATAR : Jesse Eisenberg ◊ CRÉDIT : /
Sujet: So I'm gonna start a fight ~ (Neal) Ven 18 Avr - 20:34
« Eh merde, bordel. » grogna Piz en montant dans sa voiture, s’attachant avec hâte avant de s’escrimer sur la clé de contact que dans l’obscurité il ne trouvait pas. Il aurait dû le sentir, que ce ne serait pas sa journée. Il avait l’instinct pour ça d’habitude, il avait l’instinct pour tout. Mais là, il s’était fourvoyé. Un mauvais karma sûrement, qui prenait un malin plaisir à lui taper sur la tronche depuis quelques temps. La journée n’avait pas été si mauvaise que ça, pourtant. Il s’était réveillé à sept heures pour aller bosser, comme d’habitude depuis maintenant une semaine, le soleil commençait à pointer le bout de son nez, ils avaient annoncé une journée tiède et ensoleillée qu’ils avaient bien eu. Les mômes dans la cour de récré avaient été plus ou moins sages, en tout cas il n’y avait pas eu de nez cassé à cause d’un ballon de football, juste un genou écorché dont Piz avait rapidement pris soin, à la grande surprise de sa collègue qui ne s’attendait pas à ce que ce grognon de Wallace Piznarski soit capable de s’occuper d’un mioche qui pleure et saigne. Elle ne savait pas que Piznarski en avait vu des plus belles qu’un genou écorché et entendu des voix un peu plus angoissantes qu’un enfant qui pleure. A midi il était sorti de l’école pour déjeuner rapidement avec Suzy, et en fin d’après-midi, après l’étude, il était rentré chez lui directement. Enfin, chez lui et Neve, mais Neve n’était pas là ce soir, chez une copine d’après ce qu’il avait compris au téléphone, donc il allait avoir la paix. Enfin, il avait cru. Jusqu’à ce que vers vingt-et-une heures, il ne reçoive un appel de Nathalie dont la voix inquiète l’avait tout de suite interpellé. Viens vite au MacKay’s, je viens de voir Neal, il avait l’air de se disputer avec des types, j’ai peur que ça ne tourne mal. Lui, c’était son sang qui n’avait fait qu’un tour. Puis il avait hésité quelques secondes. La dernière fois qu’il avait essayé de parler à Neal, il s’était pris une porte en pleine figure et un silence glacial. Voulait-il vraiment retenter l’expérience ? Si en plus Neal avait déjà bu, ce serait certainement encore pire. Puis la voix de Nathalie avait de nouveau résonné à ses oreilles. Bordel, Neal. Il s’était levé, avait attrapé son manteau, sauté dans ses baskets, puis dans sa voiture. Et maintenant il roulait en direction de Woodlands, en croisant les doigts pour sortir entier de cette histoire. Le nez en sang une fois, ça lui avait suffi largement.
Il se gara à une rue du bar, ne trouvant pas de place plus près, et laissa là sa voiture pour se diriger vers l’établissement. Lorsqu’il arriva en vue du bar, il songea qu’il n’avait pas vraiment l’air de quelqu’un qui vient faire la fête, avec son jean délavé et son t-shirt qui semblait crier « j’avais l’intention de passer une soirée en tête à tête avec une pizza, merci de l’interruption ! ». Tant pis, il n’avait plus le temps pour ces considérations, et après tout, il n’était pas là pour ça. En jetant un coup d’œil à l’intérieur, il ne vit aucune trace de Nathalie, qui avait déjà dû partir. En revanche, il voyait très bien Neal, debout, les bras croisés, qui faisait face à trois autres types. Piz grimaça. Il connaissait cet air goguenard et cette lueur floue dans les yeux. Il avait bu, et en plus il cherchait les ennuis. Super, brillant, vraiment. Piz retint un soupir, songeant que si ça se trouvait, il allait devoir faire plus vite usage de son entraînement au corps à corps que prévu. Rappelez-moi pourquoi il avait quitté l’armée ? Ah oui, la violence c’était pas son truc c’est ça ? Bon, ben apparemment, il n’était pas encore sorti de l’auberge. Karma à la noix.
Prenant une inspiration, il entra dans le bar et, prenant son air le plus assuré possible, se dirigea vers le petit groupe qui commençait un peu à hausser le ton. Lorsqu’il arriva à leur hauteur, il tenta de ne pas prêter attention au fait que les trois autres faisaient une tête de plus que lui et sûrement une taille de vêtements de plus aussi – foutue corpulence de gringalet, respire Piz, t’as fait l’armée, souviens-toi de ce type que t’as assommé en Syrie, lui il faisait deux fois ta taille alors te dégonfle pas- et s’incrusta, littéralement, dans la conversation.
« Neal ! T’es là, je te cherche depuis tout à l’heure. Nathalie m’a appelé en te voyant ici, elle pensait que tu pourrais avoir besoin d’aide pour… rentrer. Tu conduiras pas dans cet état. Oh, bonsoir messieurs. » fit-il en faisant semblant de remarquer ses trois interlocuteurs. « Désolé d’interrompre votre conversation aussi abruptement… Il y a un problème ? » demanda-t-il en voyant les regards qui s’échangeaient dans les deux camps. Et si Neal ne se montrait pas raisonnable, ça allait sûrement mal finir.
Sujet: Re: So I'm gonna start a fight ~ (Neal) Sam 19 Avr - 1:25
Félicitations tu vas bientôt toucher le fond, c’est bien.
NEAL & PIZ
« Neal tu vas où ? » Boo parle plus fort que ma musique -même si à ce stade ce n’est plus parler mais hurler-, elle est pire que le FBI ou le KGB, sans cesse sur mon dos. Je n’ai plus cinq ans mais avec elle c’est pire, mes parents ne m’ont jamais traité ainsi, on voit le résultat à présent… Enfin bref, je n’ai pas l’intention de lui répondre, de toute façon je suis déjà en route. Elle finira par savoir où j’étais, je n’en doute pas, elle arrive à tout savoir, absolument tout, je suis sûr que ça est son espion, ça ne m’étonnerait même pas, venant de ses deux-là. Ne parlons pas de malheur, pour l’instant j’en ai aucune sur le dos, enfin aucunes c’est vite dit, j’en ai une qui me reste en tête. Pourquoi ? J’en sais rien et je ne supporte pas ça, enfin je sais pourquoi je suis énervé mais je ne sais pas pourquoi elle me reste en mémoire. Elle m’énerve, elle m’exaspère et puis pour couronner le tour, il s’intéresse à elle ? Non mais de toute les filles qui existent en ville, il a fallu qu’il tombe sur elle, je reconnais un regard de chasseur quand j’en vois un, surtout quand je reconnais ce regard. Je les ai vu et je m’en fous, enfin pas vraiment, ça me fait chier. Ils ont pas le droit d’être je ne sais quoi qu’ils sont, il dit être revenu pour moi et au final il est à de deux doigts de s’envoyer en l’air avec la nana qui m’exaspère le plus, même mes exs n’étaient pas aussi chiante. Et qu’on ne me dise pas que je suis jaloux, c’est faux, s’il veut se taper une MST ambulante, c’est son problème, pas le mien. La guerre ou plutôt l’armée –du pareil au même dans le fond- ne lui aura pas servi à grand-chose s’il se tape ça ou alors il est clairement en manque et quand bien il le serait, y a mieux, beaucoup mieux. De toute façon, je n’ai pas mon mot à dire, je ne vais rien leur dire, ce n’est pas mon problème, ils se démerdent, il se disait mon ami, tu parles. Il vient ici pourquoi ? Se taper la première maladie ambulante, qui a le don de m’énerver, venir me faire chier et pourquoi pas me trahir une seconde fois ? Je lui demanderai la prochaine fois, enfin si le cœur m’en dit. Pour l’instant, je ne désire qu’une chose : boire. J’ai besoin de décompresser, d’oublier, j’ai peut-être besoin de redevenir moi ? Cette partie reste à voir, j’ai vraiment besoin d’alcool ça fait tellement longtemps que je n’ai pas ingurgité un bon whisky ou une bonne bière, je doute qu’il vende ça dans le coin mais je peux toujours espérer. Ne dit-on pas que l’espoir fait vivre ? On dit bien ça aux pauvres pour qu’ils pensent qu’un jour ils toucheront le jackpot. Des conneries qui ne servent qu’à amuser la galerie, rien de plus, rien de moins. Comme-ci un mec lambda pourrait devenir du jour au lendemain un riche et puis quoi encore ? C’est un principe que j’ai du mal à accepter, tu veux avoir de l’argent ? Et bien bosse pour ça, oui cette partie j’ai aussi du mal à la concevoir, je n’ai jamais eu besoin de travailler pour avoir de l’argent mais c’est ce que mon père n’arrêtait pas de me dire et c’est ce qu’il me dirait encore. « moi à ton âge » le sacrosaint qu’était mon père, tu parles des conneries il en a fait autant que j’en ai fait, il va pas me la faire à l’envers enfin ça c’était avant… Ce bar fera l’affaire.
Je le regarde, mon sourire s’agrandit. Il est sérieux ? Il pense vraiment qu’il est en train de m’impressionner ? Il ne sait même pas à qui il a affaire, un plouc de plus parmi les habitants de cette ville. « C’est qu’il se redresse en plus médor. » Toujours dans la provocation, je suis doué pour ça. Je vois la lueur dans ses yeux, il se contrôle mais plus pour longtemps. Pauvre chou, sa petite maman a dû lui dire que c’était mal de se battre, étrangement la mienne me disait la même chose. Je dois cesser de penser à eux. Ils altèrent trop dans mes pensées en ce moment, j’ai besoin d’avoir les idées claires, j’ai besoin de sentir le sang couler sur mon visage. J’ai besoin d’avoir mal et ce mec va m’y aider. « Alors quoi on a la trouille ? » C’est lui qui a commencé, oui moi mais on s’en fout c’est la même chose. Le mec est incapable de me tenir tête ou alors avec des répliques à deux balles. Il croit quoi ? J’en ai vu d’autres et malheureusement j’en verrais encore. Aller on va le provoquer un peu plus et hop. Il se recule d’un coup, la technique du poussage est toujours bonne. Un coup ni vu ni connu, le mec ne supporte pas, il se lève, me tient tête ! Cette technique est imparable. « J’vais te faire bouffer ton sourire. » « C’est là que j’dois avoir peur ? Non parce que j’ai connu mieux. » On rajoute une couche, il se retourne un instant. « Oh bah non, pars pas déjà, on commençait à peine à faire connaissance. » Petit joueur. Ah il revient ! J’aime mieux ça, les mecs quand on touche leurs virilités, ils répondent toujours. Et il me fait quoi là ? Ah ouais monsieur ne peut pas se battre seul, il a besoin de ses fidèles compagnon. C’est lui qui voit, ça ne m’effraie pas pour autant. Au contraire, plus on est de fous, plus on rit ! J’ai besoin de ça et ils vont me le fournir, trois contre un, parfait ! Ce n’est pas un combat équitable et alors ? J’ai jamais demandé un combat équitable, sinon je m’en serais pas pris à ce gros poids lourd -oui je suis responsable et alors ?- j’ai besoin d’un vrai adversaire. Un qui sache me donner une bonne raclée, j’ai besoin de ça et ce mec est juste parfait ! « Neal ! T’es là, je te cherche depuis tout à l’heure. Nathalie m’a appelé en te voyant ici, elle pensait que tu pourrais avoir besoin d’aide pour… rentrer. Tu conduiras pas dans cet état. Oh, bonsoir messieurs. » Il ne manquait plus que là. Voilà que Superman vient se mêler à mon combat, je rêve. Non mais je vis un cauchemar ambulant ou alors je n’ai pas assez bu. « Désolé d’interrompre votre conversation aussi abruptement… Il y a un problème ? » Et voilà, à cause de lui -une fois de plus- je vais passer à côté de quelque chose. « Rentre chez toi, j’ai pas b’soin d’ton aide. Va poignarder quelqu’un d’autre ! » Ne baisse pas le regard. Je serre les poings, s’il veut s’en prendre un, c’est avec plaisir. « Bon alors brutus, nous en étions ou ? Ah oui ... j’ai sauté ta femme ! » Bon c’est faux mais il n’est pas censé le savoir. A dire vrai, je n’ai trouvé que ça pour engager le combat. Je ne comprends déjà pas comment un mec comme lui peut avoir une femme. « Neal. » Je pousse le bras de Piz, bloquant mon regard dans le sien. « Fou moi la paix jt’ai dis ! » Il se recule enfin et je m’approche du gros calibre. Que le jeu commence ! « En même temps vu ta dégaine, c’est normal qu’elle aille voir ailleurs. » Je l’avais pas vu venir celle-ci. Mon ventre se crampe mais on se relève…. Non de dieu ! Il me fait voler ce con. J’peux faire comme la chanson « i believe i caaaaan fly ! » Aoutch le béton en revanche ça fait mal … Je saigne ! ENFIN le jeu prend de la vraie valeur. Je serre mon poing et je me jette sur ce gros tas qui me renvoie aussitôt au sol et voilà qu’il commence à me frapper. Je ferme les yeux et subit la douleur, ça fait du bien. Je l’ai mérité, je me défends même plus. Je le laisse m’attaquer, j’ai mal, horriblement mal mais ça fait tellement de bien. J’ai l’impression de revivre, ouais c’est ça, je me sens vivre, je me sens vivant. J’avais besoin de ça. Plus rien ? Je me sens relever, à dire vrai je n’ai rien écouté, un sifflement me tue les oreilles, l’arcade en feu et la lèvre explosé. Aie, bordel mais s’passe quoi ? Oh non mais je rêve. « Jm’en sortais parfaitement bien ! » J’avais pas besoin de son aide, aie mais bordel il veut pas me lâcher. Je me détache de son emprise, aie mes côtes. C’est qu’il y est pas allé de mains mortes ce gras du bide. Je me pose contre le mur. « T’as fait ta ba alors tu peux te tirer, va voir ailleurs si j’y suis, j’sais pas moi dans la bouche de Suzy par exemple. »
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