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 Les amis d’enfance... Si vous vous en débarrassez pas à l’adolescence, c’est un truc que vous trainez toute votre vie. [BAZE]

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Emma W. Bing

Emma W. Bing




Les amis d’enfance... Si vous vous en débarrassez pas à l’adolescence, c’est un truc que vous trainez toute votre vie. [BAZE] 123mvlh


Féminin
◊ STATUT : de la liberté ?
◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : Dans le lit de Link pour me consoler du départ de mon ingrat de frère. ( et aussi parce que ça fera chier Link !)
◊ AVATAR : Kiki Bell
◊ CRÉDIT : L O V E B U G

Les amis d’enfance... Si vous vous en débarrassez pas à l’adolescence, c’est un truc que vous trainez toute votre vie. [BAZE] Empty
MessageSujet: Les amis d’enfance... Si vous vous en débarrassez pas à l’adolescence, c’est un truc que vous trainez toute votre vie. [BAZE]   Les amis d’enfance... Si vous vous en débarrassez pas à l’adolescence, c’est un truc que vous trainez toute votre vie. [BAZE] EmptyVen 18 Avr - 14:12




BAZE & EMMA

Un kangourou rentre dans un bar et commande un gin fizz à 10 £. Le patron dit « C’est pas tout les jours qu’on voit des kangourous ici... » et le kangourou répond « Bin à 10 £ le gin fizz, ça m’étonne pas... »


Pourquoi ? Pourquoi ? POURQUOI ?! Ça ne fait que deux jours que Zazou est partie et j’ai déjà l’impression de dépérir. Je savais bien que j’aurais du demander des jours de congés pour pouvoir l’accompagner sur sa tournée.  Sauf que je ne travaille à la boutique que depuis deux semaines et, comme Sara me l’a fait remarquer, ça serait mal vu de déjà demander des faveurs…. J’aurais du trouver un subterfuge, dire que ma grand-mère était morte ou une connerie du genre. Sauf que mamie Jacky ne m’aurait jamais pardonnée de mentir sur son trépas. Elle l’aurait appris – parce que mamie Jacky est sans l’ombre d’un doute magicienne et qu’elle sait toujours tout – et c’est mon trépas à moi que Zazou aurait découvert en rentrant. On rigole pas avec mamie Jacky, c’est moi qui vous le dit ! Alors voila. Je suis coincé là. Toute seule. Abandonnée. Pendant que monsieur s’éclate sur scène avec son groupe. C’est dans ces moments là que je rêverais de savoir jouer de la musique. J’aurais pu faire partie du groupe moi aussi ! Sauf que le talent de musicien c’est le piaf qui l’a et moi dès que je m’approche d’un instrument – n’importe quel instrument – on a l’impression d’entendre des cochons se faire égorger. Et je vous raconte même pas quand j’essaye de chanter. C’est même devenu une règle familiale : on ne laisse Emma s’approcher ni d’une cuisine, ni d’un bar karaoké. Le monde est cruel.  Le truc c’est que je gère très mal la solitude. Quand Zazou est là, ça ne pose pas vraiment de problème puisque je ne suis jamais seule. Si jamais je me retrouve sans personne, hop je fais un saut dans sa chambre, dans sa salle de répète, bref dans n’importe quel endroit où il peut se trouver et il ne me dit jamais de partir. Et oui je me suis déjà incrustée chez Barbie avec lui pour ne pas être seule, mais elle m’adore donc ce n’est pas un problème n’est ce pas ? N’est ce pas ? Si ? C’est un peu bizarre ? Rien à foutre ! Je n’aime pas être seule ! On ne m’a jamais habitué à ça. Depuis toujours, il y a eu Zazou avec moi. Je n’ai pas une relation malsaine ou incestueuse ou quoi que ce soit d’autre avec mon frère c’est juste que… Zazou c’est un peu une extension de moi-même. Alors mettez vous à ma place ! Imaginez que vous avez passé toute votre vie à parler à votre pied gauche et que tout d’un coup on vous le coupe et que vous en pouvez plus lui parler ?... Comment ça vous ne parlez pas à votre pied gauche ? Enfin bref ce n’est qu’une métaphore. Et non le téléphone ne change rien, je n’aime pas parler au téléphone. Et puis ce n’est pas le seul problème. Généralement c’est dans ces moments là, quand je suis seule, que les catastrophes arrivent. Enfin non, les catastrophes arrivent toujours quand je suis dans les parages mais quand je suis seule il n’y a personne pour me sauver la vie. Et je ne veux pas mourir ! Je suis bien trop jeune et formidable pour ça. J’ai supplié Abby de venir à l’appart le temps que Zazou revienne. J’ai supplié Link. J’ai même supplié Sara et Maya mais…. Z’ont tous des choses à faire et ils m’abandonnent. Personne ne m’aime ! Ils vont tous me laisser mourir ici. L’appart me semble dangereusement vide et grand sans le piaf pour prendre de la place. Et tout semble être une menace. Le fils de l’ordinateur dans le quel je risque de me prendre les pieds, le coin de l’armoire qui risque de me fracasser le crâne, le frigo qui pourrait soudainement me tomber sur le coin de la gueule. Et non je ne suis pas parano, juste réaliste. Des choses complètement improbables se produisent toujours avec moi.  Il faut que je sorte. Que j’aille me promener. N’importe quoi pour ne pas rester seule ici à frôler la mort à chaque mouvement. Je finirais bien par croiser quelqu’un chez qui squatter. Un inconnu au pire, je suis pas difficile et les gens m’aiment bien.

Et donc voilà. Je suis là à errer dans les rues de Pasadena à la recherche de quelqu’un avec qui trainer. Non ça n’a rien de pathétique. Et puis finalement je n’ai même pas vraiment besoin de trouver quelqu’un. Être dans la rue, entourée de monde, ça me suffit pour me sentir bien. Je vous l’ai dit : pas difficile comme fille. Il fait beau, il y a des oiseaux qui chantent, la vie est belle finalement. Ça me rend même d’humeur bucolique tout ça. Et rien de mieux que le Milam park pour profiter de la verdure. Ça fait pas de mal de temps à autre. Alors je suis là à déambuler dans les allées quand tout d’un coup je reconnais une silhouette. Sauf que c’est pas possible. Ça ne peut pas être lui. Et pourtant ! J’ai beau ne pas l’avoir vu depuis dix ans, ça n’en reste pas moins mon meilleur ami. Vous êtes bien gentil mais je ne suis pas complètement folle, je le reconnaitrais entre mille. Sauf qu’au dernière nouvelle il était en Australie, à bronzer sur les plages et à faire du surf ! Bon d’accord ça fait un bout de temps que j’ai pas eu de nouvelle fraiche et je pensais justement à lui envoyer un mail mais tout de même ! S’il était revenu à Pasadena il m’aurait prévenue non ? Il serait venu me voir ?! Sauf qu’il faut croire que non, parce que c’est définitivement lui qui marche devant moi. Et je n’étais définitivement pas au courant qu’il était de retour. Donc soit il ne m’a pas prévenue le sale traitre, soit j’ai Alzheimer précoce ce qui serait sommes toute beaucoup plus inquiétant. Enfin tout ce qui compte c’est que maintenant que je l’ai sous les yeux, il est hors de question que je le laisse me filer entre les doigts. « BAZE ! » tu parles qu’il se retournerait le fourbe ! Non il m’ignore complètement. Ou il est devenu sur avec le temps. Un requin lui a peut-être mangé les oreilles. Je vois pas d’autre explication. « BAZE LARKIN ! » Ce que je ferais pas pour lui, me v’là t’y pas entrain de courir comme une débile dans le parc en criant son nom. Et tout le monde sait que le sport et moi ça fait deux. Si ce n’est plus. Pour couronner le tout je suis en jupe. Et en talon. Combo gagnant quoi.  J’arrive enfin juste derrière lui en poussant un dernier « BAZE LARKIN » bien fort pour la route. Et je lui chope le bras. Et c’est le moment où, semble-t-il, il m’entend enfin. Et il se retourne. Et moi je lui tiens toujours le bras. Et je viens de courir. Et je suis en talon. Quelqu’un arrive à visualiser les conséquences de cet ensemble de fait ? J’en doute. Parce qu’une fois encore c’est totalement improbable. Faudrait pas gâcher ma réputation n’est ce pas ?  Le mouvement de rotation de Baze me déstabilise et si j’avais été en chaussures plates sûrement que rien de tragique ne se serait produit. Mais ce n’est pas le cas. Et du haut de mon équilibre précaire son mouvement auquel je ne m’attendais pas suffit à me faire perdre l’équilibre. Je bats des bras dans le vide un instant, essayant de trouver quelque chose à quoi me raccrocher, mais ne trouvant rien la gravité fini par faire son office et je chute lamentablement. Mais je ne tombe pas seulement sur le sol. OH NON ! Ça serait bien trop commun pour Emma Bing voyons ! Je tombe pitoyablement dans…. La fontaine qui se trouve à notre droite. Et oui vous pouvez m’applaudir pour mon nouvel exploit ! Mes jambes dépassent de façon ridicule du rebord en pierre pendant que je me redresse, appuyant mes mains contre le fond du bassin. Je suis trempé de la tête au pieds. Enfin de la tête au genoux pour être plus exacte. Je crache un long jet d’eau de ma bouche avant de souffler sur les mèches blondes qui me cache la vue. Et mon regard croise enfin celui de Baze qui ne semble pas en revenir. Peut-être que dis ans suffisent à faire oublier la malchance et la maladresse qui me caractérise. Les gens qui me fréquentent tous les jours ne sont plus vraiment surpris par ce genre d’évènement. « Baze… t’es au courant que c’est les pièces de monnaies qu’on jette dans les fontaines ? Pas les jeunes blondes en détresse ? »
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Dernière édition par Emma W. Bing le Lun 21 Avr - 18:37, édité 2 fois
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Baze Larkin

Baze Larkin



Les amis d’enfance... Si vous vous en débarrassez pas à l’adolescence, c’est un truc que vous trainez toute votre vie. [BAZE] 1394388816-three
I promise I will never stop loving you,
please come back to me.


Masculin
◊ STATUT : j'ai une peur bleue des relations sérieuses mais j'me soigne, ou tout du moins j'essaye ... ne serait-ce que pour elle.
◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : euh ... chez ma sœur ?
◊ AVATAR : scott michael foster.
◊ CRÉDIT : edoxe (avatar).

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MessageSujet: Re: Les amis d’enfance... Si vous vous en débarrassez pas à l’adolescence, c’est un truc que vous trainez toute votre vie. [BAZE]   Les amis d’enfance... Si vous vous en débarrassez pas à l’adolescence, c’est un truc que vous trainez toute votre vie. [BAZE] EmptySam 19 Avr - 15:33




EMMA & BAZE

Je la démolirai en deux s’condes chef, d’abord je lui ferai « yaha » et ensuite « yahaha » et puis après je lui ferai « youhou » et « yahaha » et puis j’lui donnerai un coup de pied.


Je m’ennuie ! Je ne suis pas rentré à Pasadena depuis vingt-quatre heures que je me fais déjà horriblement chier. Non mais c’est vrai, je ne peux rien faire. Callie est au travail, les petits monstres sont à la garderie et mon cher beau-frère est en déplacement pour son boulot. Et moi, je tourne en rond dans une somptueuse maison évitant de toucher à quoi que ce soit de peur de faire des bêtises. J’suis pire qu’un gosse, c’est affligeant. Et Callie qui m’a interdit d’aller voir Léo ou les parents. Car apparemment, j’aurai besoin d’un plan d’attaque. Pff, n’importe quoi. Avec Léo, je ne sais pas mais avec papa et maman, j’vais simplement me ramener comme une fleur, et ils n’auront pas d’autre choix que de me laisser entrer. J’suis leur fils quand même, sans doute pas celui qu’ils auraient voulu mais bon, on n’a pas toujours ce qu’on veut. Elle aurait au moins pu me laisser mes neveux, je sais que je suis une quiche avec les enfants, hormis leur apprendre à faire des conneries, je ne sais pas vraiment m’y prendre. Mais ça m’aurait servi d’entrainement ! Après tout, j’vais être papa … non, je suis déjà papa. Et un papa merdique qui plus est. Oh c’est bon, j’en peux plus. J’attrape ma veste, les clés de la maison et me voilà sorti. Il fait beau, marcher me changera les idées. Je n’ai pas la moindre idée de ma destination et je m’en fiche. Pasadena n’a pas beaucoup changé en dix ans. Certains magasins ont fermé et ont été remplacés par d’autres mais concrètement, je ne me sens pas perdu. Je me retrouve à me balader dans Sugarland. Quand nous étions jeunes, Léo disait que si elle devait rester à Pasadena, elle rêverait de s’installer dans ce quartier. Je sais ce que m’a dit Callie, qu’aller la voir maintenant sans même réfléchir à ce que je pourrais bien lui dire serait une mauvaise idée mais ça ne m’empêche pas d’espérer l’apercevoir. Enfin, elle ou Stella. Je ne sais pas laquelle de ces maisons est la sienne, je ne suis même pas sûr qu’elle habite quelque part dans le coin, je ne fais que supposer. Je regarde les noms affichés sur les boites aux lettres mais aucun de ceux que je lis ne correspond. Les mains dans les poches, je continue de marcher tranquillement. Je me sens un peu bête, néanmoins je ne rentre pas à la maison pour autant. Je shoote dans une cannette vide, elle atterrit un peu plus loin, puis je me rappelle qu’on est dans un quartier résidentiel et que beaucoup d’enfants doivent jouer dans le coin. J’avance donc jusqu’à la cannette, me penche pour la ramasser, puis la jette dans la première poubelle que je croise. Je m’arrête, pensant à faire demi-tour, et c’est là que je l’aperçois. Non pas Léo mais Stella. Elle sort d’une maison un peu plus loin, elle tient la main d’un homme et semble heureuse. Je ne peux m’empêcher de sourire.

Je ne sais pas trop ce qui m’a pris de les suivre au parc. Tout ce que je sais, c’est que je suis là, assis sur un banc à les regarder jouer au frisbee tous les deux. Si Callie me voyait, je crois qu’elle me tuerait. Quoi que dans un sens, elle ne m’a pas dit de rester loin de ma fille. Et puis de toute façon, même si elle me remarquait, elle ou m’sieur bouclettes, ça ne changerait pas grand-chose. Aucun des deux ne me connait. Ça m’étonnerait beaucoup que Léo leur ait montré des photos de moi, je pense plutôt qu’elle les a toutes brûlés quand j’ai pris la fuite. M’ouais. Bon aller, ça ne sert à rien que je continu de me torturer comme ça. Il y a de grandes chances pour que m’sieur bouclettes soit le copain de Léo et que Stella le considère comme son père. Elle est heureuse, c’est tout ce qui compte. Je me lève du banc et pars en direction de la fontaine, de l’autre côté du parc. Les mains dans les poches, je ne marche pas trop vite, repensant à tout ce que j’ai pu faire comme bêtises dans ma vie. Et plus particulièrement, il y a dix ans. « BAZE LARKIN » Hein ?! Je commence à me retourner et au même moment je sens quelqu’un s’accrocher à mon bras. Sans réfléchir, je termine mon volte-face et … PLOUF ! J’ouvre la bouche et je commence à buguer. La fille dans la fontaine … Emma ?! Elle recrache l’eau qu’elle a réussi à absorber pendant sa chutte et s’appuyant sur ses bras pour se redresser, me lance un regard … indescriptible. Oh mon dieu ! J’ai oublié de la prévenir ! « Baze… t’es au courant que c’est les pièces de monnaies qu’on jette dans les fontaines ? Pas les jeunes blondes en détresse ? » Je passe une main derrière ma tête en riant un peu. J’avais oublié à quel point elle était maladroite et quand on combine ça à ma manie de toujours tout faire de travers, je suppose qu’on retrouve une Emma toute trempée. « Tu es sûre ? Ce serait pourtant un concept intéressant, surtout si toutes les jeunes blondes en détresse pouvaient porter un joli chemisier blanc comme le tien. »   Un sourire en coin s’affiche sur mon visage. Oh oui, je suis fier. Très fier. Je lui tends ma main pour l’aider à sortir de la fontaine, puis ma veste. Il ne fait pas très froid mais il ne faudrait pas non plus qu’elle tombe malade, j’me sentirai trop coupable. « Dis-moi, que puis-je faire pour me faire pardonner ? » lui demandé-je en souriant. Tout ce qu’elle voudra. Après tout, ça fait dix ans qu’on ne s’est pas vu et je mentirais si je disais qu’elle ne m’a pas manqué. Et j’en ai des choses à me faire pardonner. Pour commencer, je l’abandonne sans la prévenir pour partir en Australie, puis j’oublie de l’appeler quand je reviens enfin à Pasadena et pour finir, je lui fais piquer une tête dans la fontaine. Well done, Baze !
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Emma W. Bing

Emma W. Bing




Les amis d’enfance... Si vous vous en débarrassez pas à l’adolescence, c’est un truc que vous trainez toute votre vie. [BAZE] 123mvlh


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◊ STATUT : de la liberté ?
◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : Dans le lit de Link pour me consoler du départ de mon ingrat de frère. ( et aussi parce que ça fera chier Link !)
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BAZE & EMMA

Un kangourou rentre dans un bar et commande un gin fizz à 10 £. Le patron dit « C’est pas tout les jours qu’on voit des kangourous ici... » et le kangourou répond « Bin à 10 £ le gin fizz, ça m’étonne pas... »


Et il se marre. Je pourrais lui en vouloir fortement de se foutre de ma gueule. Oui je pourrais ! Je pourrais taper mes petits poings ridicules dans l’eau en hurlant que ça n’a rien de drôle, que je suis trempée, que je vais attraper une pneumonie et mourir et que tout ça sera entièrement de sa faute. Mais s’il y a bien une chose que mes vingt-huit années d’existence m’ont apprise c’est que taper du poing et hurler ne change généralement rien à ma situation, que la plus part du temps quand je me retrouve en fâcheuse position c’est entièrement de ma faute et surtout, SURTOUT, que mes mésaventures sont toujours hilarante pour les autres. Sauf pour le pauvre Jesse à l’époque où il trainait encore dans le coin. Non pour lui c’était juste dangereux. Mais pour les personnes qui ne me rendent pas encore plus maladroite que ce que je suis en temps normale, ça a quelque chose de particulièrement divertissant de me fréquenter. C’est un peu comme d’assister à un spectacle de Guignol en continu. Alors non, je ne tape pas du poing. Je ne crie pas au scandale. Je me marre juste un peu moi aussi en dégageant les mèches blondes qui collent à mon front du bout des doigts. Parce que souffler dessus ce n’est bizarrement pas très efficace pour les faire bouger. « Tu es sûre ? Ce serait pourtant un concept intéressant, surtout si toutes les jeunes blondes en détresse pouvaient porter un joli chemisier blanc comme le tien. » Un quoi ? Un chemisier ? Blanc ? Non ! Bien sûr que non voyons ! Ça ne me ressemblerait pas du tout. Je baisse les yeux pour apercevoir mon magnifique soutien-gorge noir en transparence sous mon chemisier qui effectivement à une époque fut blanc mais qui maintenant n’est rien d’autre que translucide. Bon au moins je ne porte pas mon affreux soutien-gorge de grand-mère que je mets en cas de pénurie de vêtement pour cause de non faissage de machine à lavée. Non, il est même plutôt joli celui-là, avec de la dentelle et des petits nœuds. C’est déjà ça de gagné. Mais depuis le temps que les catastrophes improbables s’accumulent autour de moi, je devrais sérieusement envisager de virer les chemisiers blancs de ma garde-robe. « Pervers ! L’Australie t’as changé mon petit ! » Tu parles ! Enfin j’en sais rien, l’Australie l’a peut-être vraiment changé mais en tout cas, sa « perversité » il l’avait bien avant si je peux dire. Il était même plutôt connu pour ça en fait. Faut dire qu’au lycée on était les deux serial lover du coin. La réputation de pervers, il n’est malheureusement pas le seul à l’avoir, je me la trimbale aussi. J’attrape la main qu’il me tend et galère tout de même quelque peu à sortir du bassin. Faut dire que la position dans laquelle je me trouve est loin d’être évidente. Je suis trop petite pour que mes pieds touches le sol hors du bassin et j’ai les genoux pile au niveau du béton. La galère quoi. Heureusement que je suis un poids plume et que Baze n’a pas perdu tous ses muscles à l’autre bout du monde. Je finis donc enfin par me retrouver debout face à lui. « Dis-moi, que puis-je faire pour me faire pardonner ? » pendant qu’il parle, il passe sa veste sur mes épaules. J’en profite pour lui sauter au cou. Oui il m’a manqué. Oui je suis heureuse de le voir. Et alors ? J’ai le droit d’être sentimentale non ? « Te fais pas d’illusion, c’est pas vraiment un câlin de bienvenue, c’est juste qu’il y a pas de raison que je sois la seule à être trempée. » Quoi ? J’ai dit que j’avais le droit d’être sentimentale, j’ai pas dit qu’il devait forcément le savoir ! D’ailleurs dans le fond il doit surement le savoir. Mais hey ! Il s’est barré il y a dix ans sans prévenir, il revient de la même façon, je vais pas lui dérouler les tapis rouge non plus ! Emma Bing n’aime pas être abandonné. Emma Bing le fait comprendre. Enfin un peu. J’essaye toujours d’être rancunière mais je n’y arrive jamais. Généralement au bout de deux heures j’oublie pourquoi j’en voulais à la personne. Que voulez-vous je suis comme ça on ne me refera pas. Mais en attendant, ça ne fait pas deux heures, et je sais toujours pourquoi j’en veux un peu à Baze Larkin. Je finis donc par desserrer mon étreinte et enchaine en lui donnant un coup de poing dans l’épaule. Rassurez-vous tout de suite, comme je l’ai déjà dit, j’ai des tous petits poings et la force d’une mouche alors mon coup ne risque pas de lui faire très, très mal, il est plus symbolique qu’autre chose. Je fronce mes sourcils et calle mes mains sur mes hanches. C’est mon attitude « Emma dangereuse » elle a jamais fait peur à personne mais je sais pas pourquoi je continue à la faire. Je l’aime bien je crois. « Dix ans ! Dix ans que tu t’es barré à l’autre bout du monde et tu penses même pas à me prévenir que t’es de retour. Tu sais quoi ? t’es un meilleur ami un carton Baze. J’aurais dû te remplacer. J’aurais dû te remplacer par… Je sais pas… par Larry Goldman tiens ! » Ah Larry Goldman ! Baze l’a toujours détesté celui-là. Enfin ça remonte à dix ans donc avec le temps ça a peut-être un peu moins d’impact mais c’est pas grave. Bon je finis par défroncer mes sourcils parce que ça fait des rides et que c’est fatiguant. Mais pas parce que j’ai déjà oublié, ah bah non, pas déjà, deux heures je vous ai dit, et là ça fait à peine deux minutes. « Pour commencer tu pourrais déjà m’offrir un glace et me raconter ce que tu fous là. Et peut-être qu’après, dans ma grande mansuétude, je te pardonnerais. Et encore c’est pas sûr. Y a la porte du congélo à réparer et Zazou veut pas le faire… » Ben quoi ? Faut bien se servir de ses amis quand on peut non ? N’empêche j’en reviens quand même pas qu’il soit vraiment là devant moi ! C’est qu’il m’a quand même fourtement manqué ce con ! Je me jette à son cou une nouvelle fois. Ce que j’aime bien quand je fais des câlins à Baze c’est que j’ai les pieds qui touche plus le sol, ça m’a toujours éclaté. En même temps c’est le cas quand je fais des câlins à presque n’importe quoi tu me diras… « T’étais pas assez mouillé c’est tout… »
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