well you don't know my son

« Combien de chapeau ? » Il est sérieux ? « Papa je/ » « Si tu veux ton beignet, il faut que tu le mérites, donc tu me dis combien y a de chapeau. » Je déteste ce jeu, j’en ai marre il me le fait à chaque fois. J’ai faim moi, en plus le beignet au chocolat avait l’air trop bon. « Jeff. » faire la moue avec papa ça ne fonctionne pas, il dit qu’on peut pas avoir un flic, c’est chiant d’avoir un père flic, pourquoi il peut pas être pompier ou chercheur de trésor comme tonton. Non le mien il est policier, inspecteur si on veut le dire bien. C’est nul. « Les yeux. » Oui c’est bon j’ai compris, je les ferme. « Aller concentre toi. » Bon voyons voir… « Quatre. » « Dis-les-moi. » Il triche ! C’était pas dans la consigne, il m’a dit de dire le nombre pas de les décrire. « Papa. » « Jeff. » Je souffle à nouveau, il dit qu’il fait ça pour moi, tu parles, moi je veux juste mon beignet. « Le chapeau de la dame qui est entrée tout à l’heure, celui du cuisinier, le chapeau de cowboy du gars au comptoir, celui du monsieur assis deux rangs derrière nous. » « T’en as oublié un » « Non on a dit que les bonnets ne comptaient pas. » Je réouvre les yeux et il me fixe. Quoi ? J’ai pas menti c’est lui qui a dit qu’on les comptait pas. « Mademoiselle, un beignet s’il vous plait. » Yes ! Je vais enfin pouvoir goûter ce savoureux beignet, j’en salive d’avance.

« Jeff tu as écris ta lettre ? » Hein ? Je regarde mon père. Ma lettre pourquoi ? J’ai pas besoin d’écrire de lettre, je n’ai pas été puni, j’ai rien fait. « Au père noël. » Ah ça. C’est juste ça. « Non pas besoin. »« Comment ça ? » « Et bah c’est toi le père noël et comme tu sais déjà ce que je veux, pas besoin d’écrire une lettre. » Et puis ça me fait une chose en moins à faire. J’aime pas écrire, Gus lui il aime bien, ça et son truc d’orthographe. J’vois pas trop à quoi ça sert tous ses trucs, je compte pas devenir rédacteur ou procureur. Non moi je serais un voyageur de l’espace, ça a beaucoup plus de gueule ! En plus j’aurai une super veste en cuir et je voyagerai dans une machine bleu ! Ouais top classe ! « Jeff va m’écrire cette lettre. » « Mais pourquoi ? Jt’ai découvert, alors pas besoin. » « Je ne vois pas de quoi tu veux parler, aller dépêche-toi. » Il est sérieux ? Il va me la faire à moi ? « Premièrement le père noël est un mythe qu’on raconte aux enfants pour les faire espérer, c’est pas comme les fantômes ou les loups garous, il existe pas ! Deuxièmement, un mec qui bosse qu’un jour par an ? Et qui arrive à distribuer autant de jouet en une seule nuit ? Même le docteur il peut pas. Et pour finir à l’avenir évite de cacher les cadeaux dans le placard. » Et hop, dans les dents. « Je… Va ranger ta chambre. » Mais ? C’est lui qui veut que je sois un bon flic plus tard et l’est pas content ! Il faudrait savoir ce qu’il veut, jamais content.

Il va me tuer, il va me tuer c’est clair. « JEFFREY O’HARA VIENT ICI TOUT DE SUITE ! » C’est bon je suis un homme mort. « Ouiiiii ? » On plisse les yeux, on tente d’attendrir son cœur de pierre. Qui ne tente rien n’a rien de toute façon. « Tu te moques de moi ? Non mais tu sais que tu viens de perdre toutes tes chances ! » J’attrape la chaise et me pose dessus. « Je sais mais je te rappelle que c’est pas ma faute, c’est/ » « Ne dis pas que c’est moi ! Tu cherches quoi au juste ? A prouver que tu existes ! Grandis un peu ! Tu as dix-huit ans ! Cesse de te comparer comme un gamin ! » Je préfère même pas le regarder, je sais que je le déçois mais c’est lui… Moi je voulais pas de ça, c’est lui qui me met la pression sans cesse ! « C’est ta faute ! » « Ma faute ? Je n’ai pas volé cette voiture. » « Je l’ai pas volé c’est la tienne j’te signal. » « Tu m’as désobéi ça en revient au même ! » Quoique je dis ça avec lui ça en revient toujours au même point : je le déçois. « Tu te rends compte que tu as perdu toute tes chances ? Tu aurais fait un très bon flic ! » J’hausse les épaules, je m’en fous un peu dans le fond d’être flic ou pas, l’uniforme n’a jamais été fait pour moi. Peut-être celui de pompier et encore. « Tu aurais pas appelé Marcus rien ne serait arrêté ! TU m’as condamné tout seul ! » « Il le fallait ! C’est mon devoir de te/ » « De quoi ? De me pourrir la vie ? Et bien tu le fais parfaitement ! » Il faut que je sorte d’ici. « Tu vis sous mon toit je te signal ! » Volte-face. « J’ai pas l’choix mais t’en fais pas, d’ici ce soir tu me verras plus, ton honteux de fils s’tire. » Il m’énerve, c’est à cause de lui tout ça et il s’en prend à moi. Je n’ai jamais voulu faire flic, c’est lui qui m’a obligé depuis ma naissance. Il veut faire de moi un double de lui, hors de question. C’est lui qui m’a fait arrêter, c’est lui qui me pourrit la vie. Il faut que je bouge.

Il ne faut pas se fier aux apparences, j’adore mon père, il est beaucoup de chose pour moi. Je dirais qu’il est mon modèle, je lui dis peut-être pas souvent, voir jamais pour tout dire mais c’est normal. C’est normal chez nous, on se dit pas ce que l’on ressent, on n’a jamais eu de discussion à cœur ouvert. Depuis que je suis petit, mon père m’entraînait, il voulait faire de moi un flic, je devais être le meilleur, je dois être le seul gamin dont le père l’enferme dans un coffre à huit ans pour lui apprendre comment en sortir. Il aurait été fier si j’étais entrée à l’école de police, j’ai obtenu le concours haut la main à l’âge de quinze ans mais pourtant… J’ai jamais été quelqu’un de bosseur et de droit. Petit je me prêtais à ses jeux, en même temps je n’avais pas vraiment le choix. Et puis j’ai grandis, j’ai fait mes propres choix et là on a commencé à s’éloigner. Je pense que le départ de ma mère n’a pas arrangé les choses, je lui en ai voulu pendant longtemps. Si elle était partie, c’était à cause de lui, il passait plus de temps à son boulot qu’à la maison ou alors il ramenait le boulot à la maison. Pour mon père, être flic, c’est sa vie, c’est bien plus qu’un simple métier, il est fait pour ça, il aime ça. Il m’a dit que je dénigrais le métier en me faisant passer pour un médium, mais je suis doué pour ça, je suis doué pour résoudre des affaires. J’ai vu qu’il était fier, il le dira pas, je lui dis pas non plus, tel père, tel fils. On ne croirait pas que j’ai une mère psychologue et pourtant… En fait mon père et moi, on est pareil, beaucoup de gens n’arrêtent pas de nous le dire, on est exactement pareil apparemment. Je ne sais pas si c’est une bonne chose, enfin je ne trouve pas que l’on soit si similaire. J’ai quitté la maison de force et je pense que ça n’a pas arrangé la situation entre lui et moi. Je suis parti sur un coup de tête au début mais je pouvais plus vivre avec lui, alors j’ai vu du pays, j’ai testé des choses, j’ai voyagé. Je me suis éclaté et j’ai vécu ma vie. On est resté quatre ans sans se parler, les retrouvailles ont été dures mais on a su passer outre. Et depuis qu’on est à Pasadena, je dois avouer que notre relation est beaucoup mieux, c’est mon père, je ferais n’importe quoi pour lui. Je lui dis peut-être pas souvent mais je l’aime et je suis fier d’être son fils. Il a toujours cru en moi et il a toujours voulu le meilleur pour moi, on est tous les deux maladroits mais on est comme ça. Malgré mes conneries, il ne cesse de m’aider, à sa façon mais il m’aide et puis il me soutient, je le sais. C’est mon popa à moi.

you don't have the Super Smeller!

Doucement, il faut que je rampe sinon il va m’entendre. Bon je vais le cacher là. Il va rien voir. Hop trop facile. A présent j’ai plus qu’à me planquer. « Gusss … gussss » Il va se réveiller en paniquant, manquerait plus qu’il fasse pipi au lit comme la dernière fois. « hum… Maman c’est trop tôt pour aller à l’école. » « Guss c’est moi. » Et voilà il se lève. « Qui… qui est là ? » « Je suis le fantôme du vieux tobby comment as-tu pu ? » Trop bon ! J’adore. Je suis fan de moi. C’était trop une bonne idée. « C’est pas moi j’ai rien fait. » Ah je le savais ! Je le savais. « C’était Jeff, j’le jure, c’était Jeff pas moi. » « Espèce de traitre comment tu peux me balancer. » « JEFF ? » Oup’s ! « Jeff sort de là ! » « Non. AAAAAAAH » Cours, forest c’est qu’il court vite Gus quand il veut. « C’était trop marrant tu aurais dû voir ta tête.» « Je vais me venger Jeff, viens ici. » « Cours toujours. » « Jeff, Gus ? » Et bim, on se paye les jambes de papa. « Je peux savoir ce que vous faites debout à cette heure ? » « C’est la faute à Jeff il m’a fait peur monsieur O’Hara. » Oh la balance, j’ouvre grand les yeux. « Deux fois ! Tu me balances deux fois de suite moi ton meilleur pote ? » Et il me fait son sourire tout fier ! J’hallucine. « A vos lits sinon demain je vous emmène pas au parc ! » Pff ! Fin moi j’ai envie d’allé au parc, pour une fois qu’il propose une activité marrante.

« T’es sûr que c’est une bonne idée ? » « Mais oui j’te dis. » Aie il me fait mal en plus. J’aurais dû passer en premier, quoique ? Ça voudrait dire que je devrais supporter le poids de Gus. Bon finalement je suis bien au-dessus. Et puis au moins ici on ne nous trouvera pas. « Tu peux me redire pourquoi les toilettes des femmes ? » Il en fait exprès ? Il faut vraiment que je lui dise tout. « On est des mecs, donc plus normal qu’ils aillent vérifier chez les mecs, là au moins on ira pas nous chercher. » « T’es sûr de toi ? » A dire vrai ? Pas vraiment mais il n’est pas obligé de le savoir. « Oh non ! Je connais cette tête. Jeff je te préviens. » « Tout va bien se passer et puis tu veux le récupérer ce truc ou non ? » « Ce truc comme tu dis c’est l’édition collector du dernier Batman ! » Ce qui en revient au même, ne chipotons pas sur les mots. « On peut y aller la voie est libre ! » « T’es sûr ? » « Oui ! » Bon il nous reste plus qu’à trouver son bureau à présent. « Quel bureau ? » « Deuxième à droite. » Un, deux ! Oh tiens je connais ce chien. On dirait celui de la pub. Joli cadre. C’est ouvert ! Bingo ! On va récupérer ce truc sans se faire chopper. « On a plus qu’à chercher. » Sympa ce bureau, je me demande pourquoi Gus n’a pas le même. Doit pas travailler assez, ça doit être ça. « Gus regarde. Boaaaaahh » Mode Zombie : on. « Jeff arrête ! Je l’ai on peut y aller ! » Et c’est parti, dommage je m’amusais bien moi. « Jeff. » « Quoi ? » « C’était prévu dans ton plan ça ? » Quoi ça ? Oh je vois ! « Gentil chien. Gentil. Recule doucement avec moi Gus. » « Je te déteste ! Tu sais que ce chien m’effraie. » Bon va falloir courir, je sens qu’il se prépare à « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH »

J’ai faim. « C’est quand qu’on arrive ? » « Bientôt. » Bientôt ça me dit pas quand ! Il peut pas être plus précis. Oh tiens un beignet. « Ah non ! » Et oh il a pas bientôt fini de lire dans mes pensées. « Je me l’étais réservé. » « Oui bah j’ai faim ! » « Je te préviens si tu manges ce beignet notre amitié va en prendre un sacré coup ! » Pour un beignet ? Il est sérieux. Je l’amène à mes lèvres. « JEFF ! » « Oui c’est ainsi que je m’appelle ! » Il a l’air bon en plus. Framboise, comme je les aime, décidément il s’est comment me faire plaisir. C’est mon Gus à moi ! « J’ai dit non ! » « Moi j’ai dit que j’avais faim ! » Et ceci passe avant tout ! Je sais qu’il ferait la même chose à ma place, il le mangerait sans attendre mon avis. « Je suis au volant donc je commande. » « T’aimes pas ma moto j’y peux rien. » Comment il a cru m’avoir avec son argument ! Hors de question que je laisse ce beignet m’échapper des mains. J’en salive déjà. « Jeff pose ce beignet immédiatement. » « Je peux pas ce beignet n’attend que ça que je le mange ! Il faut que je réponde à ses avances, c’est pour son bien ainsi que le mien. » Aller on va arrêter chipoter et on va le mangeeeeeeer ! « Non mais t’es pas bien de freiner comme ça ! Regarde à présent personne ne peut le manger. Heureux ! » « Je vais… Je vais. » « C’est entièrement ta faute ! Bon on mange où ? »Il en fait une tête, oh non je n’aime pas ça ! Pour ma défense, il n’avait qu’à pas freiner comme ça. Il est fou.

Ah Gus ! C’est… Je ne serais pas vraiment vous décrire Gus pour moi, il est mon tout, il a toujours été là pour moi. C’est mon seul et véritable ami, l’unique. Je n’ai jamais été du genre à me faire des amis, les gens m’apprécient mais Gus… C’est Gus ! On était amis avant même de venir au monde, je ne pourrais pas vous expliquer notre rencontre, Gus a toujours été là, il fait partie de ma vie. Je ne me rappelle pas avoir vécu une aventure sans qu’il ne soit là même pendant mon roadtrip, il était là. Certes dans mon cœur mais je lui envoyais toujours une carte postale. Gus est beaucoup plus mature que moi, enfin ça dépend pourquoi, parce que bon il n’est jamais le dernier pour me suivre dans mes conneries. J’aime bien lui emprunter son argent, enfin tout ce qui est à lui est à moi. Ceci me paraît logique, on partage tout depuis qu’on est gamin, bon techniquement il vous dirait que je lui emprunte ou vole (je vois pas trop la différence) tout mais bon ce n’est qu’un léger détail. Gus est intelligent, il a un super nez, c’est hallucinant faudrait le voir, il s’intéresse à des choses trop cultiver pour moi mais il aime manger. C’est mon Gus, mon mien, mon nounours. Un monde sans Gus, ça n’existe pas. Il m’a dit un jour « vu toutes les choses que tu m’as fait, si on est toujours amis, crois-moi qu’on le sera pour toujours. » J’vous dire on a une amitié indestructible, on a même dit que plus tard, on sera voisin et on aurait une piscine qui se relierait entre nos deux jardins. Oui nous avons déjà prévu notre futur, en même temps un futur sans Gus ? No way ! C’est bien c’est qu’il me suit vraiment partout, non mais j’apporte de la joie et de la vie dans sa vie, il s’ennuierait sans moi, c’est sûr ! Il est devenu mon associé dans notre agence de médium. Je suis le médium et lui, et bien il s’occupe du reste. Non mais je vous rassure, il aide beaucoup et puis je sais qu’il préfère être sur les enquêtes que faire sa tournée. C’est tellement ennuyant.

Simba, I am your father.

« Jeff il faut qu’on parle. » Hein ? Quoi ? Ah mais non pas la télévision. « Popa pourquoi t’as fait ça ? J’allais battre mon record. » « Quand vas-tu grandir ? » Euh… bonne question. « Il faut qu’on parle. » « Je t’écoute, qu’est-ce qui s’passe mon petit popa ? » « Je déménage. » Hein ? Il est sérieux, j’ouvre la bouche et la referme aussitôt, il vient de me couper l’herbe sous le pied. « T’es sérieux ? Mais non tu peux pas, la maison et puis ma chambre, et mes affaires et puis moi ? T’as pensé à moi ? » « Jeff tu es grand, tu as Gus, tu n’as plus besoin de moi. Et puis j’ai besoin de changement, t’as mère a refait sa vie, elle est heureuse et je veux avoir la même chose, j’ai besoin de voir du pays. » Et moi ? Non mais il peut pas m’abandonner. « Tu vas aller où ? » « Pasadena. » « Ah mais c’est pas loin, je viendrais te voir souvent non parce que tes rôti vont me manquer, je te le dis pas souvent mais tu cuisines bien pour un homme qui vit tout seul. » « Au Texas. » « Connais pas cette sauce mais tu me donnes envie. » « Jeff ! Je m’en vais au Texas. » Ah ouais mais non. « Mais. » « Si tu veux récupérer tes affaires, tu as jusqu’à ce weekend, la maison a été mis en vente et j’ai eu un acheteur ce matin. » « Mais/ » « Jeff je ne discute pas. Je déménage. » Et mais non, reviens. Popa ! « Gus on a un problème ! » « Jeff tu m’appelles pour quoi encore ? » « On déménage ! »

« Lassie ! L’homme que je cherchais. » « Fichez-moi la paix O’Hara ! » C’est qu’il m’a pas l’air commode aujourd’hui. Hum… Il va falloir arranger tout ça. « Je vous apporte une bonne nouvelle ? » « Ah oui ? Vous quittez la ville ? Mieux l’état ? Encore mieux le pays ? » Il a bouffé un clown le Lassie ou quoi ? « Vraiment marrant Lassie mais non ! » Je comprends pas pourquoi il veut à tout prix que je quitte la ville. Je m’y plais moi aussi. « Vous voulez quoi O’Hara ? » « Je me disais que puisque nous étions partenaire. » « Je ne suis surement pas votre partenaire ! Ça va pas la tête ! » « Relax Lassie ! » Il faut vraiment qu’il fasse du yoga, tout ce stresse n’est pas bon pour ses nerfs. « Oui donc je disais, j’ai une bonne nouvelle pour vous. J’ai résolu l’affaire ! Mes visions m’ont indiqué le criminel. » « Voyez-vous ça. Bientôt vous allez me dire que vous avez vu le coupable dans une boule de cristal ! » Il est toujours dur à convaincre pourtant il finit toujours par me croire. Il devrait l’avouer que je suis doué, voir plus fort que lui. Un jour il le reconnaître, un jour viendra. « Lassie voyons combien de fois il faut que je vous dise que je n’ai pas besoin de boule ! Je ne suis pas voyante mais médium ! Et je sais que le suspect se trouve en cellule numéro 3 » « Voyez-vous ça, je l’ai arrêté ce matin ! » Oui bon il est dur de la feuille. « Non il s’y trouve mais j’ai pas dit derrière mais plus à côté. » Il a un peu de mal à comprendre. « Ce n’est pas le mari mais la femme qui a fait ça. Elle voulait venger son amant. » « Mais oui bien sûr, O’Hare vous me faites perdre mon temps. Retournez jouer avec vos jouets, les grands ont du travail. » Ah non mais il m’énerve à faire ça ! Je suis sûr de moi ! J’ai pas encore les preuves mais je suis sûr ! Je vais lui prouver que j’ai raison, il va voir.

Liberté ! J’avais besoin de ça, j’avais besoin de quitter San Francisco et surtout l’autorité paternel. Ce départ nous a fait le plus grand bien, j’ai été voir ma mère en Inde quelques semaines et puis je revenus sur le sol américain. J’ai pas mal voyagé, je me suis acheté ma moto. Mon bébé, on en a vécu des choses tous les deux. Grâce à elle j’en ai vu des merveilles et je ne parle pas que des filles. J’ai testé des tas de choses que ça soit en cuisine qu’en métier. Mon père le dit si bien que je suis un éternel gamin, je ne veux pas grandir. Tiens j’ai bossé à Disneyland, j’ai fait Dingo, c’était amusant. Ouais des métiers j’en ai fait, je voulais étendre mon panel, j’envoyais toujours une carte de l’endroit où j’étais à mon père et Gus ! Lui avait décidé d’aller à l’université, pff l’université ? A quoi ça sert ? Moi l’université fut le monde, sa découverte. J’ai vécu pendant trois mois au Mexique, j’étais vendeur de Tacos, j’ai même vécus une relation avec une danseuse ! Caliente ! C’est sur la route que j’ai commencé à me faire passer pour un médium. J’ai toujours eu ce flair, il faut dire que mon père m’a formé à devenir ce que je suis. Il voulait que je sois le meilleur flic, enfin inspecteur et moi je me voyais pas faire ça. Alors autant que ce qu’il m’a enseigné m’aide, je me rends utile d’une façon ou d’une autre. Surtout auprès de la gente féminine, c’est tellement facile de déduire tellement de chose à partir d’un rien. En rentrant à San Francisco, je me suis dit que je pouvais étendre mon panel et venir en aide à la police mais bon… on m’a vite inculpé. Comme-ci j’étais assez idiot pour braquer une banque et ensuite dire qui est le coupable. Parfois je me demande comment on peut engager des phénomènes pareils. Il faut voir la police de San Francisco, elle est unique en son genre et des affaires j’en ai résolu avec l’aide de Gus bien sûr ! Et puis voilà que mon paternel m’annonce qu’il déménage. J’ai eu du mal à comprendre : pourquoi ? C’est vrai, il était bien enfin nous étions bien. Malgré nos tensions on reste des O’Hara et on aime pas trop le changement. A l’inverse de ma mère qui est tout le temps sur la route, une vraie nomade. Elle vit à Boston à présent avec un nouveau mec, papa a eu du mal à s’en remettre ainsi que moi. J’ai vécu un traumatisme y a deux ans, quand j’ai surpris mes parents dans le même lit. Horreur. Cauchemars. Enfin bref, il m’annonce qu’il s’en va à Pasadena, au Texas. Deux options s’offraient à moi, soit je restais à SF soit je bougeais. J’ai bougé, enfin j’ai déménagé pour Pasadena, avec Gus bien sûr ! Je lui ai pas laissé le choix à dire vrai et puis il ne peut pas vivre sans moi. Et à Pasadena j’ai eu la merveilleuse idée d’ouvrir notre agence, notre réputation a vite fait le tour. Le chef de Pasadena a compris qu’on pouvait être utile et banco ! Nous voilà consultant pour la police de Pasadena. Si je suis réellement un médium ? Bien sûr que non mais mentir fait partie de mon quotidien et je suis bon dans ce que je fais ! Mon père en est fou mais bon au moins j’aide la police à ma façon. J’ai même déjà porté l’uniforme, avec Gus on était fou, on a même arrêté Lassie une fois, lui a pas trouvé ça drôle.

We don't need friends! I have Gus and you have... whoever your friends are.

Hum… je crois qu’il va y avoir un problème. « Excusez-moi mais c’est ma place. » « Pardon ? » « Oui vous êtes assis à ma place. » Vous êtes un habitué ou ? » « Non, rien de tout ça, je suis sorti cinq minutes et là vous avez pris ma place, la preuve c’est mon jus d’orange. » Non mais je ne suis pas un fétichiste ou je ne sais quoi. « Non mais restez-là, je vais juste récupérer ça. » En plus elle est charmante, ça serait dommage qu’elle s’en aille. « Je présume que vous êtes nouvelle en ville. » « Ça se voit autant que ça ? » « A dire vrai je suis médium. » « Ah oui ? » Bon elle n’a pas l’air de me croire, voyons voir. Analyse là, oh tiens ça. Facile. « Alors j’en déduis que vous venez du Texas, vous êtes très proche de votre famille. Vous avez deux chats et vous êtes une fan de sport. » Elle ouvre grand les yeux. Facile qu’est-ce que je disais. « Moi c’est Jeff. » « Désolé Jeff mais vous faites erreur sur moi et je n’ai pas le temps. » Une difficile, j’adore ça. « Vu votre silhouette, vous devez faire un métier dans la mode, ou alors/ » « Vous faites erreur. Et je n’ai vraiment pas le temps. » Pourquoi est-ce qu’elle regarde à droite et … Oh s’asseye j’ai compris. « POLICE ! » Ah bah oui j’avais bien capté, bon elle a été lente à sortir son arme. Oh Lassie ! Il pourrait me dire bonjour au moins. « Inspecteur Reed je m’en charge. » « Vous étiez sous couverture ! » « Effectivement. » « Première fois. » « Oui. » « Vous verrez on prend vite le pli après. » Je présume, popa n’arrêtait pas de me le dire. « Inspecteur Reed, j’étais ravi de faire votre connaissance et je sens qu’on va se revoir très vite. » Grand sourire. Elle me regarde étrangement, elle n’est pas encore convaincue de mes pouvoirs, ça ne saurait tarder.

« Jules tu es merveilleuse aujourd’hui. » Sourire de circonstance. « Tu veux quoi Jeff ? » « Moi rien ? Absolument rien, je ne peux pas dire ô combien ta beauté éblouie cette pièce ? » « Balance ! » Elle est vraiment trop forte, je me demande si elle lit dans mes pensées. « J’ai effectivement besoin de ton aide. Trois fois rien. » Je lui fais mon plus beau sourire, je sais que celui-là elle l’aime bien. Tiens c’est quoi ça ? Oh des cacahouètes. « Vois-tu Gus et moi-même on est sur une affaire et on aurait besoin d’une partenaire. » Elle tourne sa chaise en ma direction. J’adore ces chaises, elle tourne sur elle-même, avec Gus on a pris le modèle au-dessus pour l’agence comme ça on peut faire des concours. Ici c’est mieux, on peut aller en longueur. « Pour faire quoi ? » « Trois fois j’te dis, juste nous apprendre une choré. » C’est là qu’on attaque la partie la plus dure. « Une choré ? Tu peux me donner plus de précision. » Ah les femmes, elles veulent toujours des détails et pour tout. « Bon en fait on s’est inscrit à notre émission favorite et on aurait besoin d’aide pour la chorégraphie et j’ai cru comprendre que tu étais douée dans ce domaine. » « Tu te moques de moi ? » « Pas le moins du monde, c’est toi qui a dit que tu avais fait une choré pour ton gala de lycée ou je sais plus trop quoi. Et puis je t’ai vu la semaine dernière, tu savais remuer le bassin. » Elles sont bonnes ses cacahouètes. Aah mais elle m’emmène où ? « Jules tu sais que si tu veux de mon corps il va falloir que tu dégages ton rambo des bacs à sable. Je suis un homme sérieux, je ne partage pas/ » Oh je vois, ce n’est pas de ça qu’elle veut discuter. Enfin pas maintenant mais on y reviendra. « Je peux savoir ce qui t’es passé par la tête pour croire que j’accepterais ? » « Au moment même où là maintenant ? » « JEFF ! » J’aime pas quand elle crie et qu’elle me regarde ainsi. « Bah on s’y connait pas nous et on s’est dit que toi tu pourrais nous venir en aide. J’te jure on est pas du tout en raccord, on a besoin de toi. Il faut que tu nous sauves la vie. On a absolument besoin de passer à la seconde étape. » Là je pense que je tiens le bon bout, elle ne va pas me dire non alors que je lui fais mon petit regard d’esquimau. D’habitude elle fond. « Bon très bien mais sur mon temps du midi. » Je lui saute dans les bras. « Super ! Je savais qu’on pouvait compter sur toi ! » Un câlin de circonstances s’impose, hum elle sent bon. « Jeff tu peux me lâcher à présent ? » « Ah oui pardon ! » « Et vous avez intérêt d’être échauffé et d’en vouloir. » Elle commence à partir vers son bureau. « Oui chef bien chef ! » Elle voulait dire quoi par en vouloir ? Bon on verra demain, tiens j’ai faim, j’irais bien manger Mexicain ce midi. Oh oui ça me dit bien.

Sympatoche cette petite mission bon même si Lassie ne s’est pas beaucoup détendue. Je doute qu’il est beaucoup de numéro à la fin de la soirée. Gus a choppé un rencard et je suis prêt à parier que c’est avec notre suspect. « Vous deux êtes fait l’un pour l’autre !! » Hein ? Je regarde la dame puis Jules, la dame à nouveau puis Jules. Elle est sérieuse. « D’après vos réponses, vous êtes compatibles à 100%, ce qui est rare mais faisable. Vous êtes réellement fait l’un pour l’autre. » Euh… Jules est à côté de moi, je n’ose pas la regarder. « Foutaise hein. En plus tu es avec Rambo. » « Oui... non mais ce n’est rien. » Oui voilà ! Ce n’est rien. « Et puis tu n’aimes pas réellement le bowling. » Moi ne pas aimer le bowling ? « Tout comme tu n’aimes pas les vieux films et que tu n’aimes pas sortir des répliques pendant les repas. » Pourquoi est-ce qu’elle détourne la tête. « Non mais ce n’est qu’une mission. » « Oui voilà ! » Là elle m’approuve. Situation embarrassante. « Je vais au bar. » « Et moi au toilette. » J’y ai échappé belle, moi et Jules compatible ? Bouarf ! Foutaise !

J’aime les femmes mais elle… C’est différent, je ne dirais pas que je suis amoureux, enfin j’en sais rien, c’est Jules ! Ce n’est pas n’importe qui ! C’est JULES ! On travaille tous les jours ensemble, on rigole bien et puis de toute façon elle a un mec. J’aime même l’impression qu’il ne m’aime pas, je ne vois pas pourquoi, bon okay j’ai une super chevelure mais bon c’est un cadeau de mère nature. J’ai rien contre lui moi, à part que je peux moins flirter avec elle. La première fois que j’ai vu Jules, j’ai tout de suite été captivé par sa droiture et les traits de son visage. Non mais je vais devenir mélomane, non Jules c’est une fille formidable, une partenaire de crime génial ! Elle est toujours là pour aider ses amis, certes elle n’a pas beaucoup d’amis mais on s’en fout, elle m’a moi et Gus ! Et moi j’ai Gus et ça me va ! De toute façon ça sert à quoi d’avoir la dose d’amis ? A rien ! Du moment qu’on en a un et qu’il est formidable, c’est tout ce qui compte, le mien est unique et j’en suis fier et je l’échangerai pour rien au monde. Une fois lors d’une mission, une dame a dit que Jules et moi étions des âmes sœurs, bwaaar foutaises, d’abord parce qu’il faudrait croire à tout cela et que j’ai dû mal à me voir avec une seule personne. Je n’ai rien contre les relations sérieuses mais j’ai toujours eu du mal à les garder, c’est comme les plantes, il faut les entretenir et moi je n’ai pas la main verte. Pourtant avec Jules c’est différent, j’aime être avec elle et puis je me dis que si un jour quelque chose doit se faire et bah ça se fera naturellement. De toute façon elle est avec son colosse pour l’instant dont bon, je ne me fais pas trop d’idée là-dessus. Pourquoi j’en parle de toute façon ? Ah oui parce que je parlais de Jules, bon comment vous la décrire ? Déjà il faut savoir qu’elle prend son métier extrêmement au sérieux, même trop, c’est assez flippant, elle dit que je parle trop. Ce qui est faux car elle aussi peut parler beaucoup, suffit de la lancer, après on l’arrête plus. Elle est toujours de bonne compagnie, elle est marrante, elle adore la Grèce, enfin les personnages de l’histoire Grec. Une fois elle m’a comparé à je sais plus qui, je n’ai pas compris, je lui ai offert de l’ananas en compassion. Jules aime l’ananas, Jules est bien ! Non mais si je devais me marier avec une fille, ce qui n’est pas près d’arrivé, j’opterai pour Jules. Ouais je suis sûr que ça serait fun d’être marié à Jules même si elle aime pas ça, je la ferais changer d’avis ! Dernière chose, j’adore son sourire, il est vraiment contagieux …