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 + oops, i did it again ! (avah)

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our baby mascotte
Avah Lockwood

Avah Lockwood



Féminin
◊ STATUT : Je vis une grande histoire d'amour avec moi-même, c'est déjà pas mal, non ?
◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : Chez ta mère ! Ses lasagnes sont fameuses !
◊ AVATAR : Margot Robbie, la magnifaïke !
◊ CRÉDIT : pulp fiction. (avatar)

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MessageSujet: + oops, i did it again ! (avah)   + oops, i did it again ! (avah) EmptyMar 11 Fév - 14:34

Avalon "Avah" Lockwood
« feat. Margot Robbie »

Hey l'asticot ! Tu veux un bonbon à la menthe ? Bah réponds d'abord à mes questions, c'est pour savoir si t'es fiable. Commence par me dire ton nom l'zigoto ! « Alors déjà, l'asticot il t'emmerde !! Ou alors, si je suis un asticot, je suis un asticot dorée qui a trop la classe et que tout le monde jalouse, sisi ! Bon, puisque c'est comme ça, j'crois que j'ai pas trop le choix. My name is Avalon et oui, je suis bilingue, keskia ? Et mon nom n'est autre que Lockwood. C'est classe, j'aime bien et puis on en voit pas à quatre coins de rue des Lockwood ! Et oui, pas tout le monde peut se permettre d'avoir un nom aussi classieux, que voulez-vous ! » La loose ! Ensuite, dis-moi comment les autres t'appellent. « La loose ? LA LOOSE ?!? C'est pas la loose du tout, euké ??? Mais bon, j'avoue que mon surnom rend mon nom nul, parce qu'il est trop classe (oui cette phrase est mal tournée, non je changerai pas !). La plupart des gens m'appellent Avah. D'ailleurs, c'est même devenu mon nom officiel au niveau de mon métier. Il parait qu'Avah c'est plus vendeur qu'Avalon... C'est pas faux, moi, ça ne me dérange pas vraiment... » Pauv' toi. Maintenant je veux savoir ta date de naissance, et lésine pas sur le lieu ! « J'suis née un certain vingt-et-un octobre. DONC, je suis balance, aka le signe astrologique des champions, héhé ! C'est mieux qu'être vierge ou poisson, non ? Parce qu'avous-le, un poisson c'est quand même bien laid ! Trêve de plaisanterie, je suis née à Pasadena. J'aurais préféré être née à Paris ou Milan ou même New-York, mais j'ai pas trop eu le choix, ma mère a décidé de me pondre au fin fond du Texas dans cette ville paumée qui pue du cul. » T'es pas gâté toi. Et en plus bientôt retraité, t'es juste bon à jeter ! Bon alors, faut aussi que tu m'dises sur quoi t'es branché. « J'suis hétérosexuelle. J'ai rien contre les homis ou les bisexuels, mais c'est juste pas mon délire... En fait, la question ne s'est jamais vraiment posée. J'suis attirée par les hommes et je ne pense pas que ça puisse changer un jour. » Boooooring. C'est pas tout, dis-moi ce qu'il en est de tes relations. « Je suis fraîchement célibataire. Mais je ne désespère pas et dans quelques semaines, mon ex fiancé va se pointer pour me supplier de revenir ! Il a cru c'était la fête du slip lui, et qu'il pouvait larguer une fille comme moi !!! Enfin... en théorie, c'est moi qui l'ai largué, mais j'étais en colère et j'ai une certaine fierté. Quand il reviendra, il me promettra les plus beaux bijoux du monde et tout rentrera dans l'ordre ! » Heureusement pour les autres ! Par contre ta tête ne me parle pas, redis-moi depuis quand tu es là. « Alors moi, je suis née à Pasadena et j'y ai grandi. Pauvre moi, effectivement. J'ai toujours détesté cette ville et quand je me suis barrée, à dix-sept ans, c'était un véritable soulagement. J'ai donc déserté ma ville natale pendant dix longues et belles années... jusqu'à récemment. J'suis désormais obligée de rester ici et c'est la merde. » J't'ai à l’œil, n'touche pas à mes noisettes ! Je trouverai toujours un moyen de te châtier. Tu deales quelle genre d'affaires déjà ? « Mais voyons, d'où sors-tu ?!? J'suis mannequin, ouesh ! J'ai fait la couverture des plus grands magasines de mode !!! » Qu'est-ce que je m'ennuie ici. Parle-moi un peu de toi. « La plupart des gens ne s'arrêtent qu'à mon physique... Ils disent que je suis belle, mais ne cherchent pas vraiment à aller plus loin... Je pense cependant être une fille plutôt intéressante, j'ai un avis bien tranché sur la vie. Certains disent que je peux me montrer snob et imbue de moi, mais j'appelle simplement cela de l'estime de soi... Et oui, je m'aime et je me fais passer en priorité, parce que si je ne le fais pas, personne ne le fera à ma place. Logique Monique. » Ça envoie du lourd... ! Une dernière avant ton bonbon à la menthe, dis-moi qui se bat pour toi. « Choisissez un groupe ici et nous déterminerons s'il vous convient bien. » Ok, tiens le voilà ton bonbon à la menthe !
 

Question pour un champion !

Le principe est simple, il suffit de rajouter "checked" au code de la réponse de votre choix. Par exemple :  INPUT type="checkbox" name="choix1" value="1" checked

 
Qui de la poule ou de l’œuf est venu en premier ?


   La poule ? Bah oui c’est trop logique, la poule pond l’œuf donc elle vient avant. Y a même pas de question à se poser.

   L’œuf, of course !!! Parce que la poule doit être pondue donc elle doit venir d’un œuf, ce qui veut dire que l’œuf vient en premier. CQFD !

   Euh… poule ou œuf moi je m’en fiche, à dire vrai je me suis jamais posé la question. L’important c’est que les deux soient comestibles.

   Aucun des deux, c’est l’un des grands mystères de la vie, on ne pourra jamais savoir qui vient en premier car la poule pond, sachant qu’elle a même été pondue avant… Je dirais la réponse D.


Chez vous, impossible de dîner en famille sans ?

 Avoir prévu la date un mois à l’avance, on sait jamais si Tante Germaine décède entre temps ou qu’une nouvelle dispute éclate entre Marthe et Alphonse.

   Boire une bonne bouteille de vin car c’est bien connu que l’alcool réuni tout le monde. Enfin il met surtout tout le monde d’accord.

   Recouvrir la table d’une belle nappe en tissu, la présentation est le maître mot. Il faut que tout soit parfait quand Mamy Monique va venir dîner.

   Être interrompu par Edmond qui arrive avec une heure de retard bourré comme pas possible et qui chante l’hymne national en rotant.


Dans votre sac de voyage, vous avez déjà rangé ?

Chargeur de portable, chargeur de téléphone, chargeur d’ipod ! C’est bon j’ai les indispensable, je serai au courant de tout avant tout le monde.

  L’appareil photo, le bloc note, les crayons de couleurs, la crème solaire, les lunettes de soleil, la trousse de secours et le bob. L’aventure ! J’arrive.

  Mon dernier bikini hyper tendance, mon short, mes tongs, mon fer à lisser, l’anti-moustique, ma trousse de maquillage. Impossible que je passe inaperçu cet été ! La star c’est moi.

  Mon passeport, mon sac de couchage, quelques fringues, mon appareil photo, ma brosse à dent et une barre de chocolat. J’hésite à prendre le livre et la musique mais là où je vais pas besoin. On revient aux sources
Pourquoi un corbeau ressemble-t-il à un bureau ?

Si je me pose cette question c’est que l’esprit pervers de Lewis Carroll est entré en moi. C’est LA question du roman. Y a-t-il une bonne réponse ?

  Dans l’optique Ikea, un corbeau peut aisément ressembler à un bureau. De nos jours les norvégiens sont capables de tout. Soit le bureau va avoir la forme d’un corbeau ou alors ils vont rebaptiser le bureau « corbeau ».

  T’as cru qu’on était dans le roman d’Alice aux pays des merveilles ? Tu m’as pris pour le chapelier fou ou quoi ? Un corbeau ne pourra jamais, ô grand jamais ressembler à un bureau et inversement.

  Hum… C’est une nouvelle variante ? C’est assez perplexe car ça peut être philosophique, le corbeau peut signifier autre chose. Tout ceci peut-être différent, la question pourrait-être « Et si nous étions des corbeaux et des bureaux ?! ».


Le soir, vous vous détendez devant votre émission de télé préférée ?

Suivre l’émission à plusieurs, c’est bien connu que c’est plus amusant. Je vais aussi partager n petit statut sur Facebook, histoire que mes amis soient au courant de mon choix.

  Non mais allô ! T’es un humain et tu regardes pas la Tv ? Quelle honte ! Enfin ça c’est ce que te dis la bimbo du coin, car pour toi, la meilleure recette pour une soirée détente est de la bonne musique et un livre.

  Qu’est-ce que ce programme ? Je ne comprends pas la moitié de ce qui se passe et puis c’et qui lui ? J’ai encore du passer trop de temps au boulot et bien évidemment j’ai raté des épisodes !

  Les confiseries, la télécommande pas trop loin, une bonne paire de chaussette et une amie ! Paraît pour zoner et critiquer la moindre nullité qui passe, histoire de me sentir supérieur psychologiquement.


La dernière fois que vous avez fait l'amour, c'était ?

Je ne sais pas j’ai oublié… Ça fait bien longtemps que j’ai pratiqué le sport à deux. Je me demande si je saurai encore le faire…

  Mémorable ! Le pied ! J’ai encore des frissons partout dans le corps.

  Frustrant, horrible, décevant, bref le néant totale, a oublié et vite !

  Comme d’habitude, agréable et satisfaisant.


dis-moi ce que tu caches
sous ton tablier

pseudo : écrire ici. présence : écrire ici. le secret d'alvin : écrire ici. commentaire sur le forum : écrire ici. où l’as-tu découvert : écrire ici. pfff, dis entre toi et moi, t'as bien une préférence parmi les admins ? bon moi j'voterais pour moi (Sheldon) et après Alvin, les quatre autres sont des proies trop faciles. On les met trop rapidement dans le lit, ils préfèrent leur vie remplie de pêchés que la science : écrire ici.

 CODES BY CATSOON


Dernière édition par Avah Lockwood le Lun 3 Mar - 19:50, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: + oops, i did it again ! (avah)   + oops, i did it again ! (avah) EmptyMar 11 Fév - 14:34

Does anyone care if nobody cares ?

 

les images qui déboîtent !:


when i was younger so much younger than today
« Avah, dépêche-toi, on va être en retard !! ». Mais la gamine restait stoïque, incapable de bouger le moindre membre, le moindre muscle de son frêle petit corps d’enfant. Ses yeux restaient fixés sur la vitrine en face d’elle. Son regard était teinté d’un million d’étoiles scintillantes et sa bouche s’était entre-ouverte sous le coup de la surprise. Jamais auparavant elle n’avait vu quelque chose d’aussi beau. Du haut de ses sept petites années, sa vie venait de changer. Elle l’ignorait encore, mais après cette entrevue plus que brève, sa vision de la vie allait changer.
Agacée, sa mère revint sur ses pas, se retrouvant rapidement à hauteur de son enfant. « Mais, que fais-tu ? », demanda-t-elle, étonnée par l’état de stupeur dans lequel sa fille était plongée. La famille Lockwood était loin d’être riche. Jefferson « Jeff » Lockwood travaillait à l’usine, où il se contentait d’assembler des pièces qui défilaient sur le tapis roulant devant lui. C’était un travail répétitif et éreintant qui ne rapportait pas grand-chose à la fin du mois. Mais c’était mieux que rien, se rassurait-il. Sa femme, Pamela, plus communément appelée Pam, travaillait quant à elle, comme réceptionniste pour une grosse compagnie qui revendait du papier. Elle passait ses journées à accueillir les arrivants, répondre au téléphone et faire des photocopies. Rien de bien passionnant non plus, mais Jeff comme Pam, ne venaient pas de milieux très aisés et leurs propres parents n’avaient pu leur payer des études qui les auraient mené à une vie moins précaire. Pourtant, ils n’avaient pas à se plaindre. Les Lockwood vivaient dans une petite maison, au sein d’un quartier pas trop mal fréquenté de Pasadena et arrivaient à manger convenablement à leur faim. Alors non, leur vie n’était pas aussi idyllique qu’ils l’auraient souhaité, mais ils ne s’en sortaient pas trop mal non plus.
Constatant l’absence de réaction de sa fille, Pamela releva le visage et son regard tomba directement sur cette robe, au travers de la vitrine. Cette robe que sa fille fixait depuis cinq bonnes minutes. Elle était sublime. D’un blanc nacré qui semblait être tout droit sorti d’un conte pour enfant. Le bustier était décoré de soie et de perles reflétant la lumière et la jupe en tulle rendait le vêtement digne d’être porté par une princesse. C’était une très belle robe, mise en avant par ce magasin pour inciter les lycéennes à se rendre à leur prochain bal de promo dans cette tenue. Pamela comprenait parfaitement pourquoi sa fille était en telle admiration devant le vêtement, mais son regard se brouilla lorsqu’elle aperçut le prix. C’était exorbitant. Presque irréel. Comment un simple vêtement - aussi beau soit-il -, pouvait-il être aussi cher ? Si ses calculs étaient exacts, il lui faudrait neuf bons mois pour se payer un tel vêtement, et encore, elle ne comptait pas le loyer à payer et les dépenses que la famille pouvaient faire. Non, les Lockwood n’avaient pas de quoi acheter un tel vêtement.
Alors, attrapant furieusement la main de sa fille unique, Pamela la sortit de sa contemplation. « On s‘en va ! », déclara-t-elle, une froideur inhabituelle dans la voix. Elle aussi, venait de comprendre. Sa fille était trop jeune pour réclamer une belle robe, mais un jour, elle le ferait et ce jour là, elle risquerait d’être déçue. Les Lockwood n’étaient pas sur la paille, mais Pamela venait de comprendre qu’un jour, le peu de revenus qu’ils avaient ne suffirait pas à combler sa fille…
 

the best is yet to come
La première fois qu’Avah a vu Mowgly, elle était âgée de six ans. C’était la rentré des classes, sa maman l’avait habillé le plus joliment possiblement pour cet événement. Elle n’en avait pas dormi de la nuit et avait stressé comme jamais. Tout s’était bien passé, jusqu'au moment où sa maman l’avait laissé aux portes de l’école et qu’une bande de filles l’avaient embêté. Elle se souvient encore des moqueries sur sa coiffure, ses vêtements, son pantalon recousu sur les genoux… Elle se souvient encore de cette honte qui l’avait consumé de l’intérieur et de sa course folle jusqu'aux toilettes pour y pleurer en silence. Elle se détestait d’avoir cru un instant qu’elle aurait pu se faire des amis facilement et pourtant, alors qu’elle avait perdu tout espoir, une petite tête apparut au-dessus de la porte. « Pourquoi tu pleures ? ». Mowgly. Elle ignorait encore son prénom à ce moment là et pourtant, le regard inquiet qu’il portait sur elle et son sourire candide et innocent lui inspira immédiatement de la sympathie. Elle avait raison puisqu’à partir de ce moment là, Avah passa la plus grande majorité de son temps aux côtés du petit garçon. Il était devenu son meilleur ami, celui qui ne la jugeait pas et prenait même sa défense. Il était peu à peu devenu la personne la plus importante de son existence et même si les autres les embêtaient en chantonnant le fait qu’ils étaient amoureux, l’un comme l’autre s’en fichaient. Peu importait ce que pouvaient dire les autres, ensemble, ils pouvaient surmonter toutes les épreuves qui se dressaient sur leur chemin. Alors, l’année d’après, lorsqu’ils apprirent qu’ils n’était pas dans la même classe, Avah tomba de haut. Mais cela ne changea rien. Un an, deux ans, trois ans, six ans et ils étaient toujours aussi proches. Inséparables. Pamela ne cessait de vanter, ô combien, Mowgly devenait beau avec les années, espérant secrètement que sa fille finisse avec le jeune garçon. Mais du haut de ses douze années, Avah était bien loin de se douter que ses sentiments pour Mowgly étaient bien trop forts pour n’être sujets qu’à une simple amitié. C’était la bonne époque, le temps de l’innocence et les deux amis dévoraient la vie à pleines dents. « Tu crois qu’un jour on partira d’ici ? ». C’était une question que se posait souvent Avah. Elle en avait marre. Marre de cette ville, de sa maison, de ces gens qu’elle côtoyait depuis toujours. Mise à part, vis-à-vis de son meilleur ami, elle ressentait une lassitude bien trop pesante pour son jeune âge. Elle rêvait de paillettes, d’une vie meilleure. Elle voulait se réveiller le matin et s’acheter une paire de chaussures sans même avoir à consulter son compte en banque. Elle voulait dépenser son argent sans compter et sentir les gens la jalouser. Elle rêvait de partir, voyager et découvrir le monde… mais elle savait que ses rêves n’étaient pas prêt de devenir réalité. Il y avait bien plus de chance qu’elle finisse comme sa mère plutôt que ses rêves se réalisent… Et cette conclusion la minait à petit feu. « Ouais… on ira à New-York, voir la statue de la liberté. A Paris aussi, et on montra tout en haut de la Tour Eiffel ! On mangera des pizzas en Italie et du chocolat en Suisse ! », répondit alors le jeune garçon. Tous deux étaient allongés sur le toboggan de l’air de jeu la plus proche de chez eux. Ils aimaient venir ici, lorsque la nuit était tombée et qu’ils pouvaient observer tranquillement les étoiles.
Avah se mit alors à sourire, s’imaginant parfaitement avec Mowgly, en train de découvrir ce monde qui ne les attendait pas. « Et en Angleterre ? », demanda-t-elle, d’une petite voix, quittant un instant le ciel étoilé du regard pour le poser sur son ami, allongé à sa droite. Mowgly, lui, fixait le ciel, un doux sourire peint sur ses fines lèvres. « J’t’emmènerai voir la reine ! On fera tout ce que tu voudras ! On ira même sur la lune si c’est ce que tu souhaites ! ». Bien entendu, il rigolait et la gamine ne tarda pas à rire à gorge déployée. Qu’est-ce qu’elle l’aimait son Mowgly, il représentait tout pour elle. Et bien plus que cela, il était cette bouée à laquelle elle s’accrochait pour ne pas sombrer. Alors, se décalant un peu, elle attrapa la main de son ami au creux de la sienne et posa sa tête sur son torse, profitant pleinement de ce moment avec lui.

Nobody likes you, everyone left you, they're all out without you havin' fun
Il était vingt-et-une heure,  peut-être vingt-deux, elle n’en savait rien et de toute façon, elle préférait ne pas savoir. Allongée dans son lit, le visage enfoncé dans son oreiller, Avah n’avait que rarement expérimenté ce genre de déception. Et ça faisait mal. Elle aimait montrer d’elle une jeune femme pleine de vie et forte, mais au fond, elle était encore cette fragile petite fille qui ne désirait qu’une seule chose : impressionner les autres. La compilation des chansons tristes que lui avait fait Mowgly tournait en boucle dans sa chaîne et n’arrangeait en rien son humeur déjà bien macabre. Mais peu importait, qu’on la laisse se plaindre dans son coin, elle ne désirait rien d’autre. Et alors qu’elle pensait finir par se noyer dans ses larmes, la porte de sa chambre finit par s’ouvrir et sans même relever le visage de son oreiller, la petite blonde s’exclama : « Maman, laisse-moi tranquiiiiiille ! ». Cela faisait quatre fois que sa génitrice passait par sa chambre, surement pour se rassurer et se dire que sa fille ne faisait pas de bêtises. Et pourtant, ce n’est pas la voix douce et protectrice de sa mère qui lui répondit, lui faisant brusquement relever le visage. « Tu fous quoi là ? ». Mowgly. Il n’avait pas fait d’effort vestimentaires particuliers et pourtant, il était beau comme un dieu, moulé dans sa chemise noire et son pantalon de smoking. Planté sur le pas de la porte, ses mains étaient furieusement posées sur ses hanches et il la fixait, les sourcils froncés. Il faisait presque peur, à la regarder comme son père le faisait lorsqu’elle avait fait une connerie. Et pourtant, c’était Mowgly, son meilleur ami et en aucun cas, il n’avait le droit de l’engueuler, même s’il ne se gênait pas pour le faire, quelques fois… Après avoir longuement levé les yeux au ciel, le visage de l’adolescente retrouva rapidement son confortable oreiller et c’est la voix étouffée qu’elle ouvrit de nouveau la bouche : « laisse-moiiii ! ». Un petit rictus amusé prit place sur le visage de son meilleur ami. Ce n’était pas étonnant de la part d’Avah ce genre de comportement. Lorsqu’elle le voulait elle pouvait devenir une vraie drama queen… mais c’est ce qui faisait son charme, non ? Fermant la porte derrière lui, le jeune homme trouva rapidement le lit de la demoiselle où il se posa, ne la quittant pas un seul instant du regard. « Tu fous quoi là ? », répéta-t-il, plus posément cette fois-ci. « C’est le bal de promo, merde ! Ça fait des semaines que tu me pompes l’air avec ça ! J’y suis allé pour toi, j’te rappelle ! J’ai même mis une chemise ! UNE CHEMISE, PUTAIN !!! Et toi tu viens pas ? C’est une blague ! ». Ouais bon, c’est vrai, il n’avait pas tout à fait tord. Voilà des semaines qu’elle était excitée comme une puce à l’idée d’aller au bal de promo du lycée. Elle avait même une chance d’en devenir la reine et pourtant, elle était là, allongée dans son lit, vêtue de son vieux pyjama presque trop petit. Soufflant un bon coup, la blondinette se retourna, se retrouvant désormais allongée sur le dos, son regard évitant soigneusement Mowgly. Elle avait honte. « Il m’a largué… », marmonna-t-elle dans sa barbe, si bien que Mowgly ne comprit pas tout de suite. « Quoi ? ». Embêtée et surtout, honteuse, la gamine répéta sa déclaration, un cran plus fort. « Il m’a largué… Matt m’a largué ! ». Matthew était son petit-ami depuis quelques mois. Il était le stéréotype même du garçon populaire. Beau garçon, grand, bien bâti et footballeur dans l’équipe du lycée, toutes les filles rêvaient de sortir avec lui. Et un court instant, Avah avait cru que c’était elle, et personne d’autre, qui occupait le cœur de l’adolescent. « Quand ça ? ». Mowgly semblait étonné et c’était logique, mais il était surtout très curieux. « Tout à l’heure, quand je me préparais… ». Le jeune homme soupira alors, semblant à court de mot. Avah avait bien trop de fierté pour se pointer à un bal de promo seule et surtout, fraîchement larguée. Tout le monde la regarderait de travers, c’était sûr et certain et sous ses airs de fille forte, elle était bien trop fragile pour affronter cela. « Quel con ! », s’exclama-t-il alors, faisant relever un regard étonné de la part d’Avah sur lui. Puis, un petit sourire prit place sur les lèvres de la blonde, indiquant à son meilleur ami qu’il avait gagné. Il avait réussi à la faire sourire. Ce n’était pas la grande débandade, mais c’était déjà ça et il savait qu’il tenait le bon bout. Il la connaissait mieux que personne, après tout. « Bon allez, lève-toi et enfile ta robe ! On va y aller à ce bal ! ». Cette fois-ci, Avah le fixait, éberluée par ce qu’il venait de lui sortir. Ne venait-il pas d’entendre ce qu’elle venait de dire ? Elle était célibataire, tout juste larguée comme une vieille chaussette et devait probablement ressembler à un zombi ! Hors de question qu’elle foute un pied à ce bal ! « Ça fait des mois que tu bosses comme une tarée pour te payer cette robe Gucci/ », pas le temps de finir qu’elle le coupait. « Chanel ». Il ne put réprimer un sourire, continuant tout de même sur sa lancée : « peu importe… Tu vas pas tout envoyer valser juste parce qu’un crétin t’as quitté ! Alors tu vas te lever, mettre cette robe… te laver les dents, parce que j’suis sûr que tu pues d’la gueule, et venir avec moi à ce bal, okay ? ». Cette fois-ci, c’en était trop. La blondinette éclata de rire et poussa gentiment son meilleur ami. « J’pue jamais de la bouche, j’te ferai dire ! », il se contenta de sourire et alors qu’elle se levait, sur le point de se rendre dans la salle de bain rattachée à sa chambre, Avah se retourna. « Mow ? », il releva la tête et un petit sourire prit place sur les lèvres de la jeune femme. « Merci… ».

give me love like never before
Seule dans sa chambre, une énorme valise posée sur son lit, Avah faisait continuellement les allers-retours entre cette fameuse valise et son armoire. Elle y mettait tout ce qu’elle pouvait. Des vêtements principalement, puis, des affaires de toilette, du maquillage, mais aussi des souvenirs, des photos, tout ce qui semblait lui tenir véritablement à cœur. C’était un tournant dans sa vie et elle était à la fois excitée et apeurée. « Alors c’est vrai, tu t’en vas vraiment ? ». La blonde sursauta vivement, ne l’ayant pas entendu entrer. Et pourtant, c’était bien Mowgly, là, adossé à la porte ouverte de sa chambre. Au final, ce n’était pas si étonnant que cela de le voir ici. Elle ne lui avait pas encore annoncé la nouvelle, mais elle se doutait que ses parents l’avaient fait à sa place. La vérité, c’était qu’elle avait eu peur de la lui annoncer. Comment dire à son meilleur ami que vous partez ? Ça relevait de l’impossible et si elle n’avait eu aucun mal à le dire à ses parents, pour en faire de même avec Mowgly, c’était une toute autre histoire. Elle avait passé une grande partie de sa vie à ses côtés et il était très certainement la seule personne dont elle appréhendait d’être séparée. « Ouais… », se contenta-t-elle de répondre, continuant l’empaquetage de ses affaires, sans même lui accorder un regard. Une fois encore, elle voulait se montrer forte, même si au fond, elle savait que c’était inutile. Mowgly la connaissait bien mieux qu’elle se connaissait elle-même. Elle ne pouvait rien lui cacher et encore moins l’éviter indéfiniment. « Avah ! », commença-t-il. Au simple son de sa voix, elle pouvait deviner qu’il était en colère. Peut-être lui en voulait-il de partir ? Si les rôles avaient été inversés, pour sûr, elle lui en aurait voulu, alors comment pouvait-elle le blâmer de réagir de la même manière ? Et pourtant, elle refusa de lui répondre, elle refusa même de relever son regard clair sur lui. Elle continuait ses allers et venus, entassant tout un tas de conneries dans sa première valise. Au final, elle n’avait pas grand-chose. Et c’était peut-être ça le problème. « Avalon !! ». Il l’appelait par son prénom. C’était mauvais signe. Mais peu importait. Elle refusait toujours de le regarder, sachant parfaitement qu’une fois son regard en contact avec le sien, elle s’effondrerait. « AVALON PUTAIN !!! ». C’en était trop pour lui, visiblement et, prise d’une soudaine rage, la blonde se stoppa, lâcha le t-shirt qu’elle avait dans la main et ancra son regard dans celui de son ami. « QUOI ? », cria-t-elle, tout aussi agacée que lui. Elle était à bout de nerfs. Son esprit vacillait entre l’envie de partir et l’effet rassurant que lui procurerait le fait de rester.
Alors, ils restèrent de longues minutes à se fixer, à bout de souffle, à bout de nerfs, sans bouger d’un seul millimètre. C’était à qui abandonnerait ce combat silencieux le premier. Parce qu’au fond, ils se ressemblaient bien trop. N’en tenant plus, ce fut Avalon qui baissa le regard et, toujours dans un silence de plomb, se laissa tomber sur son lit, à côté de sa valise. Son esprit était embrumé, elle ne savait plus quoi faire, quoi dire. Quelques minutes auparavant, elle était sûre de son choix, mais désormais, alors que Mowgly était face à elle, elle n’était plus si sûre que ça. Ses parents avaient essayé de lui faire entendre raison, mais il n’y avait rien à faire. On venait de lui donner un ticket de sortie, comment aurait-elle pu l’ignorer ?
Trois jours. Cela faisait trois jours qu’elle avait rencontré cette femme, alors qu’elle allait acheter une bouteille de lait à l’épicerie du coin. Elle avait tout de suite remarqué qu’elle n’était pas originaire de Pasadena. Non, elle était bien trop apprêtée et élégante pour cela. Malgré son âge certainement avancé, cette femme aspirait immédiatement l’admiration et lorsqu’elle s’était présentée à Avah, cette dernière n’en avait cru ses oreilles. On lui proposait de devenir mannequin. Elle était jeune, elle n’avait que dix-sept ans, aucun diplôme en poche, mais dans le milieu, c’était limite trop âgé. Une agence la voulait et  lui proposait une formation pour apprendre les ficelles du métier. On lui promettait l’argent, les vêtements de marque, les voyages qu'elle n'avait jamais eu le loisir d'avoir… Comment aurait-elle pu refuser une telle opportunité ?
Et pourtant, elle doutait. Parce que pour vivre son rêve elle devait abandonner la personne qui l’avait fait vivre jusqu’à présent : Mowgly. Ce dernier ne tarda d’ailleurs pas à venir s’asseoir sur le lit, à côté d’elle, tout aussi silencieux qu’elle pouvait l’être. Elle aurait voulu s’effondrer, pleurer dans ses bras, lui dire tout ce qu’elle avait sur le cœur, même si elle ne parvenait à comprendre ses sentiments… et pourtant, elle resta stoïque, presque timide. Ce fut le jeune homme qui fit le premier pas, lui attrapant délicatement la main et la serrant au creux de la sienne. Elle osa alors le regarder et, après quelques secondes supplémentaire de silence, ouvrit la bouche, laissant entendre une petite voix brisée : « Mow, je… » je t’aime, pensa-t-elle, sans oser le lui dire. Et ça oui, elle l’aimait. Elle l’aimait comme un homme aime une femme. Comme un mari aime sa femme. Pas seulement comme une meilleure amie aime son meilleur ami. Non, elle l’aimait bien plus que cela et elle en prenait seulement conscience. « Oui ? », répondit-il, relevant son visage vers elle, plongeant son regard dans le sien. Et c’est à cet instant précis que quelque chose changea. Une lueur encore inconnue dans leurs regards s’éveilla et quelques secondes après, leurs lippes étaient celées. Ce soir là, ils partagèrent bien plus qu’un baiser. Une dernière nuit dans les bras l’un de l’autre, expérimentant la seule chose qu’ils n’avaient encore jamais fait ensemble. Peut-être était-ce une erreur ? Surement, mais sur le moment, Avah ne s’était jamais sentie aussi… vivante.  


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Dernière édition par Avah Lockwood le Mar 11 Fév - 23:40, édité 17 fois
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MessageSujet: Re: + oops, i did it again ! (avah)   + oops, i did it again ! (avah) EmptyMar 11 Fév - 14:34

In the streets of shame where you've lost your dreams in the rain

 

i don't feel any shame i won't apologize
Les murs blancs de la chambre qu’elle occupait lui donnaient la nausée. Elle ne savait pas trop quoi penser. Tout était allé si vite qu’elle peinait à se dire que c’était bien réel. Lorsqu’on lui avait mis l’enfant dans les bras, pour la toute première fois, elle n’avait pas tout compris. Comment un petit être comme celui-ci pouvait provenir d’elle ? Elle n’avait pas été enceinte, son ventre n’avait pas grossi et elle n’en avait pas eu le moindre symptôme. Et pourtant, c’était son enfant, là, allongé dans ses bras. « Vous faites un déni de grossesse, mademoiselle ! », lui avait annoncé le docteur, lorsqu’elle était entrée en urgence à l’hôpital suite à un gros malaise durant une séance photos. L’idée n’avait pas encore fait son chemin dans son esprit et pourtant, elle retrouvait clairement quelques similitudes sur le visage de l’enfant. Non, il ne lui ressemblait pas. Pas à elle, en tous cas. Le petit garçon avait clairement pris quelques gênes de son géniteur. Mowgly. Neuf mois qu’elle était partie et qu’ils avaient couché ensemble. Comment n’avait-elle pu se rendre compte qu’elle portait son enfant ? Et pire que cela, comment allait-elle le lui annoncer ? Trop de questions qu’elle en perdait l’esprit. Alors, prise au dépourvu, elle attrapa son téléphone portable et composa le premier numéro qui lui vînt en tête. « Allô ? ». La voix de sa mère semblait endormie et pour cause, avec le décalage horaire, il devait être une heure du matin à Pasadena. Avah était en panique totale et heureusement pour elle, le petit semblait avoir un caractère doux et calme. « Maman… », sanglota-t-elle au téléphone, incapable d’ajouter quoique ce soit d’autre. « Avah ? Ca va ma chérie ? Qu’est-ce qu’il se passe ? ». Bien entendu, Pamela n’était pas maman pour rien. Même à des milliers de kilomètres de son enfant, elle pouvait percevoir sans aucun problème le mal qui la rongeait. « Maman, je sais pas quoi faire ! », déclara-t-elle, la voix brisée par l’émotion et la panique. Elle était maman, sans même avoir pu s’y préparer. Et pourtant, lorsqu’elle croisait le regard de sa progéniture, elle ressentait une flamme au fond de son cœur. C’était bien son fils, là, dans ses bras et elle ne pouvait se résoudre à l’abandonner. « Avah, calme-toi ma puce ! Dis-moi ce qu’il se passe ! ». La blonde ne pouvait contenir son émotion. Habituellement, elle parvenait à cacher ses sautes d’humeurs, mais pour le coup, c’était bien trop gros pour être contrôlé. « Je… j’ai un bébé, maman ! », explosa-t-elle, une nouvelle rafale de larmes la prenant soudainement. Contrairement à elle, l’enfant était calme, blotti contre sa génitrice, prêt à s’endormir. « Pardon ? ». Elle était étonnée. Presque autant qu’avait pu l’être Avah. Et pourtant, c’était bien vrai. Sa fille venait de mettre au monde un enfant. « Que… comment est-ce possible ? ».
Et Avah lui expliqua. Sa nuit d’amour avec Mowgly. Son départ déchirant. Son rêve qui avait pris réalité. Sa formation qui s’était passée à merveille. Les contrats qui s’accumulaient, les photoshoots qui s’enchaînaient et la notoriété qui illuminait sa vie. Puis, le malaise et l’accouchement. C’était dur à encaisser, mais Pamela sut trouver les mots. Au fond, sa fille n’était encore qu’une enfant, qui avait simplement été dépassée par les événements. Comment lui demander de tirer un trait sur le rêve d’une vie qui venait tout juste de commencer ? Alors, Pamela ouvrit la bouche et sortit une phrase qui restera à jamais gravé dans l’esprit de sa fille : « Je vais venir. Le petit viendra vivre avec ton père et moi à Pasadena. Il aura une enfance simple et calme et toi, tu continueras ton travail. Quant à Mowgly… il n‘a pas besoin de savoir…». C’était égoïste, Avah le savait et pourtant, elle voulait le meilleur pour son enfant. Si son rêve lui permettait de lui offrir la vie confortable qu’elle n’avait jamais pu avoir, alors, elle n’était pas prête à l’abandonner. Son fils vivrait à Pasadena et elle travaillerait pour lui offrir la vie la plus luxueuse possible.

She don't care about nobody else, she's in her own world
New-York, Paris, Los Angeles, Rome, Venise, Londres… Toutes les plus belles villes du monde n’avaient plus de secrets pour Avah. Sa vie avait radicalement changé. Mannequin reconnue dans le milieu, la blonde gagnait extrêmement bien sa vie. Vie qui d’ailleurs, lui réservait son lot de surprises… Du moins, dans les premiers temps. La gloire et les paillettes avaient été son rêve, mais jusqu’ici, elle n’en avait vu que le beau côté du décor. Avah vivait une vie à mille à l’heure, peinant pour prendre des nouvelles de ses parents et de son fils. Certes, elle l’aimait, ô ça oui, elle l’aimait son petit Milo, mais sa vie de mère n’était pas compatible avec sa vie de model. Alors, elle perdait pied, se moulant dans le costume qu’on avait brodé tout spécialement pour elle. Avah Lockwood ou la beauté sauvage que tous les créateurs s’arrachaient. Sur le papier, c’était beau, c’était idyllique, mais au fond, elle avait toujours ce manque à l’intérieur de son cœur, ce trou béant qui la consumait peu à peu. Certains la trouveront telle une éternelle insatisfaite, mais c’est bien connu, l’argent ne fait pas le bonheur ! Et pourtant, Avah s’y accrochait comme jamais. Elle n’avait pas sacrifié tout cela pour être malheureuse. Elle vivait la vie qu’elle avait toujours rêvé de vivre. Elle voyageait partout dans le monde. Elle était allée voir la statue de la Liberté, était montée tout en haut de la tour Eiffel et avait mangé des pizzas en Italie. Seule. Elle avait pris sa revanche sur la vie et portait des vêtements presque plus chers que la maison dans laquelle elle avait grandi. Tous les mois, elle envoyait un énorme chèque à ses parents, apaisant sa conscience avec l’idée que de l’argent comblerait son absence. Mais elle se voilait la face. Sa vie n’était qu’une succession de répétitions. Tous les soirs, elle faisait la fête avec les mêmes personnes. Tous les soirs, elle couchait avec un mec différent, ne se souciant guère de ce que l’on pouvait faire de son corps. Il ne lui appartenait plus. Non, elle s’était créée un personnage. Son physique était son gagne-pain, son corps était vendable. Alors, elle en jouait. Sur tous les fronts, consciente que sa chance pourrait s’évaporer en une fraction de seconde. Dans ce monde là, tout allait si vite que ça vous en donnait le tournis. Julia, son agent, ne cessait de la pousser hors de ses limites. Alors, elle faisait des choses que jamais elle n’aurait cru être capable de faire. Avah n’était plus la jeune femme pleine de rêves que Pasadena avait connu. Elle était devenue la starlette que son management voulait qu’elle soit. Alors, elle enchaînait les apparitions publique, usait de son charme pour se rendre plus bancable. Avah Lockwood était une vraie mine d’or pour ses collaborateurs et ils ne se privaient pas pour en user à toutes les sauces.
Parfois, lorsqu’elle repensait à Pasadena, elle avait du mal à croire qu’elle ait un jour vécu là-bas. Ça remontait à si loin et sa vie était si différente désormais ! Le visage de Mowgly hantait ses rêves et elle s'en voulait de lui avoir caché la naissance de Milo. Ils n'avaient plus aucun contacts. Certainement avait-il continué sa petite vie, peut-être était-il marié ? Cette simple pensé lui déchirait le cœur, alors, elle buvait, se droguait quelques fois, jusqu’à en perdre la tête et ne plus se souvenir de ce qu’il s’était passé la veille. Elle perdait peu à peu pied et le pire, c’est que son entourage l’enfonçait encore plus dans la déchéance. Elle était en phase totale avec ce qui était à la mode et ce qui se faisait le plus. Les défilés s’enchaînaient, les soirées bien trop alcoolisées également. Ici, tout semblait être « in », tout était trop beau. Rien n’avait d’importance, mise à part l’argent qui semblait pouvoir tout payer. Elle était rodée à l’image de ses convives, ne se satisfaisant plus d’un rien. Avah était devenue exigeante et d’après ses nouvelles amies, l’exigence entraîne l’excellence. « Bon, A., j’te préviens, avec ce mec, faut que tu assures ! Il est complètement dingue de toi et il se pourrait qu’il te consacres une collection entière ! », lui avait annoncée sa meilleure amie, Jesseh, excitée comme une puce. Surement s’était-elle fait une ligne de coke dans les toilettes, quelques minutes plus tôt ! Alors, d’une démarche assurée et bras dessus, bras dessous avec son amie, Avah fit la connaissance d’Alexander Guzman, célèbre créateur. La première chose qui la frappa chez Alexander, fut son incroyable beauté et surtout, son extrême jeunesse. Il ne devait pas avoir plus de quarante ans et en vue de son palmarès, c’était incroyable.
Alexander Guzman était un anglo-germanique passionné de haute couture et de dessin. Il était le fils d’une célèbre top model et du chef d’entreprise d’une compagnie de cosmétiques très célèbre. Il avait donc grandi, une culière en or dans la bouche.  Dès son plus jeune âge, sa mère perçut en lui un énorme talent pour le dessin et plus tard, il fit de la mode son métier. Alexander était un homme exigeant et intransigeant, mais ses créations étaient fabuleuses. Il avait travaillé avec les plus grandes marques, comme Chanel ou Yves Saint Laurent, pour finir par créer sa propre compagnie. N’importe qu’elle femme aurait aimé être vu à ses côtés et Avah était bien prête à ne pas laisser passer l’opportunité qui se présentait à elle. Alors, abordant son plus joli sourire et mettant en avant ses plus beaux atouts, la belle blonde mit toutes les chances de son côté. « Alex chéri, », commença Jesseh, d’une voix mielleuse. « Laisse-moi te présenter Avah… ».

i think i wanna marry you
« Avalon, veux-tu m’épouser ? ». Le contexte était idyllique, pareil aux plus belles scènes que l'on pouvait voir dans les films d’amour. Le soleil se couchant sur l’océan, le sable chaud sous leurs pieds, l’eau à perte de vue… et cet homme, si beau qu’il semblait tout droit sorti d’un logiciel de retouches photo, là, devant elle, à genoux, lui demandant sa main. Tout était allé très vite avec Alexander. Après leur première rencontre, ils ne mirent pas longtemps avant de régulièrement se voir, puis, enfin, sortir ensemble. C’était LE couple glamour par excellence. Le créateur de génie et sa muse. Pouvait-elle rêver d’un meilleur parti ? Il l’aimait, ça se voyait dans son regard… Mais, l’aimait-elle ? La vérité, c’est qu’elle n’en savait rien. Avah avait depuis bien longtemps mis ses sentiments de côté. Le milieu dans lequel elle évoluait lui avait appris qu’il valait mieux fonctionner avec sa tête, plutôt qu’avec son cœur. Si elle avait écouté ses sentiments, elle n’aurait jamais quitté Pasadena… jamais elle ne se serait séparée de Mowgly… Et son rêve ne se serait jamais réalisé. Alors, par expérience, elle savait qu’il valait mieux qu’elle laisse de côté ce que son cœur pouvait bien lui dire de faire. Et puis, elle était confuse. Comment ne pas aimer Alexander ? Il était beau, charmant, bien élevé, riche, il venait d’une bonne famille. Il la comblait de cadeaux et la faisait se sentir comme la plus belle femme que la terre ait créé. Il la rendait heureuse. Auprès de lui, elle ne voyait sans aucun mal un avenir glorieux et majestueux. Alors, après de longues secondes de silence bercé par le souffle du vent, Avah déclara un simple : « oui ! », qui fit éclater Alexander. L’homme se releva rapidement, prenant sa sublime future épouse dans ses bras. Ils n’auraient pu être plus heureux… enfin, c’est ce qu’Avah pensait. Elle allait se marier, elle n’en revenait pas et alors que quelques heures plus tard, son homme était sur le balcon, au téléphone avec ses parents pour leur annoncer la bonne nouvelle, Avalon, elle, bordait son fils qui, pour une fois, était venu en vacances avec eux. « Tu boudes ? ». Elle avait bien vu l’air maussade de son petit. Elle avait beau vivre séparée de lui, elle en était la mère et le connaissait sur le bout des doigts. Mais Milo ne répondit pas, les bras croisés sur sa poitrine alors que sa mère remettait en place sa couverture, pour qu’il ne prenne pas froid. « Rooh allez gamin, dis-moi ce qu’il se passe ! », s’esclaffa-t-elle, lui pinçant gentiment la joue. « J’veux pas que tu te maries avec l’autre ! ». Son fils n’aimait pas Alexander. Ce n’était pas nouveau et Avah en avait parfaitement conscience. Mais elle se disait que ça finirait par changer et même si son futur époux était maladroit avec son fils, il apprendrait à le connaitre à son tour et sa petite vie parfaite finirait par prendre vie. « Ecoute, je sais que tu l’aimes pas, mais… il est gentil et il me rend heureuse… Quand on sera marié, je serai plus obligée de travailler et on pourra vivre ensemble ! ». C’était sa porte vers les paradis. Avah avait parfaitement conscience que plus les années passaient, plus son rêve était derrière elle. Bientôt, elle serait trop vieille pour tout cela. Elle en avait largement profité, mais elle ne voulait pas retourner à la case départ. Son futur mariage avec Alexander lui garantissait une vie luxueuse, qu’elle travaille, ou non. « Papy dit qu’il a un ballet dans le derrière ! », expliqua alors le petit, faisant doucement rire Avah. Bien sûr, son père n’était pas un grand fan de son fiancé. Ils étaient si différents ! Alexander était bien trop raffiné pour être aux gouts de ses géniteurs. Ils venaient de deux mondes bien distincts. Sa mère, quant à elle, tentait de faire des efforts, même si la plupart du temps, elle sentait la réticence dans sa voix. « Bon allez, il est temps de dormir… ». Embrassant son fils, Avah finit par éteindre la lumière et sortir de la chambre, se rendant dans le salon de la suite qu’avait réservé Alexander pour le séjour qu’il avait entièrement prévu. Ce dernier ne tarda pas à prendre sa future femme dans ses bras, embrassant tendrement le bout de son nez. « Alors, comment va la future madame Guzman ? ».

it's a new day, a new life
« La route est trop boueuse pour que la voiture puisse y aller, je vais vous demander de descendre ici, mademoiselle… ». Avah ouvrit de grands yeux, surprise par une telle déclaration. « C‘est une blague ? ». Non, parce que vu le prix qu'elle payait pour une simple voiture avec chauffeur, lui demander de faire le reste du trajet à pied relevait presque de l‘arnaque. « Je suis navrée, mademoiselle. ». Il l‘énervait à ponctuer ses phrases par des « mademoiselle » bien trop répétitifs pour être naturels. De toute façon, elle était sur les nerfs et un grain de sable l’aurait mise en colère. Soupirant sans se cacher, Avalon sortit du véhicule, se précipitant à l’arrière pour ouvrir le coffre et en sortir ses trois grosses valises. Ses seuls bien d’un périple long de dix années. Attrapant les poignets de ses bagages, la belle blonde commença à les faire rouler sur la route sinueuse, s’éloignant à petits pas du véhicule. « Eh, mais vous faites quoi ! J’ai pas été payé ! ». Ah, cette fois, il oubliait complètement son air ahuri et son « mademoiselle » ! Mais cela n’arrêta en rien la blonde, qui continuait sa marche jusqu’à Pasadena. « Vous refusez de me déposer à bon port, ben moi je refuse de vous payer ! », s’exclama-t-elle, visiblement agacée.
« Je. Hais. Ma. Vie. ». Retours à la case départ. Après dix ans loin de sa ville natale, Avah était de retours à Pasadena. C’était loin d’être une bonne nouvelle d’après elle. D’ailleurs, elle était tellement peu ravie, que l’un mort d’un grand oncle lui aurait très certainement moins pourri la vie. Et en plus de ça, elle devait se taper le trajet à pied, avec ses trois valises dans les mains. Pas facile lorsque vous portez des talons de quinze centimètres. Et alors qu’elle marchait depuis une bonne demi-heure, son téléphone sonna. « Ouais ? », décrocha-t-elle, sans même prendre la peine de regarder le nom qui s’affichait sur son écran. « A. ma chérie !!! Je viens d’apprendre la nouvelle ! Ça va, Daaaaaarling ? ». C’était Jesseh, sa meilleure amie qui prenait naturellement de ses nouvelles, de son accent snobinard presque ridicule. Avah se doutait que la nouvelle avait fait le tour de la haute. Alexander Guzman qui plante sa fiancée à quelques jours du mariage. C’était un véritablement tsunami dans le milieu, même si ce n’était pas totalement vrai. « Non, ça va pas ! Premièrement, j’ai découvert mon futur mari au pieu avec une anorexique de bas étage. Deuxièmement, il n’a pas voulu que je le quitte et a pété un gros câble. Troisièmement, j’ai plus de boulot, mon agence m’a lâché, j’ai plus d’appart’ et plus de contrats et putain de quatrièmement, ce fils de pute est allé raconter à tout le monde que c’était LUI qui m’avait largué et MOI qui l’avait trompé !!! Avec un brésilien en plus ! ». C’en était trop. Elle avait besoin d’extérioriser sa colère et c’était la pauvre Jesseh qui prenait. Les paroles d‘Alexander lui revenait constamment en mémoire, comme pour lui rappeler que son rêve était bel et bien terminé. « Tu crois vraiment que tu peux me larguer ? Tu sais qui je suis ? L‘influence que j‘ai ? Si tu oses me larguer, je te jure que tu trouveras plus jamais un boulot potable !!! La seule chose que tu pourras faire, c‘est remué ton joli fessier dans un bar de strip-tease !!! ». Et elle avait eu l‘audace de croire que ce n‘était que des belles paroles, que sa notoriété ne serait, en rien, affectée par les vilaines paroles de son ex fiancé. Conneries. « Ne te mets pas dans des états pareils, chérie ! Tout le monde sait que tu te taperai jamais un brésilien ! ». Elle mentait et Avah en avait parfaitement conscience. Mentir à ses amies pour flatter leur égo n’était pas quelque chose de rare dans le milieu qu’elle fréquentait. Et Jesseh était une très bonne menteuse. Peut-être était-ce pour cela qu’Avah trainait autant avec elle ? Le fait est, que sa réputation était salie et tout le monde avait déjà oublié la belle Avalon Lockwood, futurement Guzman. « OH PUTAIN C’EST PAS VRAI !!! », s’écria alors la belle blonde, s’arrêtant immédiatement dans sa marche. « Qu’y a-t-il ? », demanda Jesse à l’autre bout du combiné. « J’viens de défoncer une paire de Louboutin en marchant dans une crotte de vache ou de cheval, j’en sais rien ! ». La situation aurait pu être marrante, mais Avah n’avait franchement pas le cœur à rire, encore moins lorsque ça touchait ses très chères Louboutin ! « Mais, tu es où là ? ». Jesseh semblait perplexe et il y avait de quoi. Dans le milieu de la mode, rares étaient les jeunes femmes venant de milieux ruraux… et plus encore celles qui y retournait. « A Pasadena… », avoua Avah, presque honteuse. Ah, il était loin son appartement en haut d’un building à NYC, elle était loin la vie de starlette !!! Désormais, elle était de retours dans sa ville natale et cela sonnait comme le pire des cauchemar pour elle. « Pasadequoi ? ». Jesseh avait le don de l’énerver, quelques fois. Surtout lorsqu’elle faisait sa mijaurée… « Pasadena, tu sais, la ville d’où je viens… là où mes parents vivent ! ». Elle le lui avait déjà dit, à maintes reprises, mais c’était à croire que Jesseh était bien trop défoncée au quotidien pour retenir la moindre information. « Ouais surement… ». En gros, elle s’en fichait et Avah le savait parfaitement. Jesseh était de ce genre à se lasser rapidement, mauvais effet d’une consommation excessive de cocaïne. « Enfin bon, j‘ai qu‘une seule hâte : arriver chez mes parents et prendre un bon bain chaud ! Si tu savais comme j‘ai mal au pied tu/ ». Pas le temps de finir que Jesseh la coupait. « J’suis désolée, daaaaaarling, mais j’dois te laisser ! » et ni une, ni deux, elle avait raccroché. Avah resta éberluée quelques secondes, se rendant finalement compte que son rêve s’effaçait peu à peu. Elle avait gâché sa chance et désormais, elle devait retrouver cette vie qu’elle avait abandonné, de longues années auparavant.
 CODES BY CATSOON
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Je ne suis pas fou ! Ma mère m'a fait passer des examens.
Dr Sheldon Cooper

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◊ STATUT : en couple avec Alvin !
◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : je suis le grand manitou, je ne délivre pas mes recettes.
◊ AVATAR : Jim Parsons
◊ CRÉDIT : (c) catsoon & Tumblr

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MessageSujet: Re: + oops, i did it again ! (avah)   + oops, i did it again ! (avah) EmptyVen 14 Mar - 10:45



tu es validée
Le verdict est tombé, j'ai bien réfléchi mais c'est ainsi... celles qui ont été désignées comme étant tes mentors sont... RACHEL & PENNY ! Je sais ça t'enchante ! Moi je m'en fiche. Et voilà qu'Alvin est jaloux, je serais toi, je me méfierais des projections de noisettes... ! Maintenant que tu fais partit des nôtres, enfin surtout des leurs, je t'invite à faire tes demandes de rang, de logement, de ce que tu veux. Et tu vas aussi pouvoir te faire des amis. Moi je n'en ai pas besoin, je me suffis à moi-même. Et puis y a toujours Alvin. Et puis si il te manque quelqu'un, tu peux toujours aller lancer une annonce. Enfin eux, ils appellent ça scénarios.

Je crois que tout est dit, il est temps pour toi de voler de tes propres ailes (j'ai jamais compris pourquoi on dit ça) et de t'amuser comme le font tous les autres ! Bon jeu, et ne deviens pas trop fou ! Je suis la seule personne lucide ici... !


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