◊ STATUT : Tu veux vraiment t'embarquer sur cette question ? Disons que c'est compliqué. ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : j'arrive déjà pas à imaginer où je serais dans dix minutes alors dans dix ans je t'en parle pas ! ◊ AVATAR : Freja Beha Erichsen ◊ CRÉDIT : SWAN
Sujet: It's a very, very Mad world, Mad World. Lun 27 Jan - 23:49
Cindy Madison Bishop
«Freja Beha Erichsen»
Hey l'asticot ! Tu veux un bonbon à la menthe ? Bah réponds d'abord à mes questions, c'est pour savoir si t'es fiable. Commence par me dire ton nom l'zigoto ! « Elisabeth II. Ouais, ouais comme la reine, t’as tout compris ! Comment ça tu me crois pas ? Traites-moi de menteuse pendant que t’y es ! Bon d’accord sur ce coup là t’as pas tout à fait tort, je t’ai pas dit toute la vérité, rien que la vérité. Mais tu vois le truc c’est que je suis pas sur, mais alors pas sur du tout que je puisse te faire confiance ! Alors on va faire un deal toi et moi, casse noisette, je vais te donner mon nom - oui, oui mon vrai nom - mais si te le répète ne serait-ce qu’à un bourgeon dans ta putain de forêt, je me sers du peu de fourrure que t’as pour me faire une chapka, c’est claire ? Je m’appelle Cindy Madison Bishop. Mais personne, je dis bien personne, ne doit jamais savoir que mes parents m’ont donnée les pires noms de poupées barbies qui puissent exister sur terre ! Capich le rongeur ! » La loose ! Ensuite, dis-moi comment les autres t'appellent. « Ouais, comme tu dis, la loose ! C’est trop laid comme nom, comment tu veux que j’assume ? C’est pour ça que pour le commun des mortels je m’appelle Mad. Ouais Mad comme folle, cinglée, tarée, bonne à interné, t’as tout compris toi. » Pauv' toi. Maintenant je veux savoir ta date de naissance, et lésine pas sur le lieu ! « Je suis née à New York. C’était un 4 juillet de l'année 1987 à se qu’on raconte. Mais pour la date rien n’est moins sûr. Mais bon c’est à cette date là que je souffle mes bougie en tout cas. » T'es pas gâté toi. Et en plus bientôt retraité, t'es juste bon à jeter ! Bon alors, faut aussi que tu m'dises sur quoi t'es branché. « On dit qu’importe le flacon du moment qu’on a l’ivresse, Moi j’ai envie de te dire qu’importe le flacon du moment qu’on à le sexe… Fille, garçon, sextoy, j’ui pas trop difficile. Et sur le plan plus sentimental, si on oublie que je suis pas trop faite pour les sentiments, on va dire que quand j’aime quelqu’un c’est pour ce qu’il est vraiment, qu’il ou elle est une queue ou une paire de sein qu’est ce qu’on s’en branle sérieux ! » Boooooring. C'est pas tout, dis-moi ce qu'il en est de tes relations. « T’en as beaucoup, toi, des questions comme ça ? D’abord c’est compliqué. Tu vois, y a ce mec dont je suis folle amoureuse mais faut surtout pas qu’il le sache. Parce qu’il m’aime plus. Parce que je lui ai dit que je l’aimais plus. Parce que je dois pas l’aimer. Sauf que voila, ben… je l’aime quand même et c’est le bordel dans ma tête. Mais je t’ai dit qu’il doit pas le savoir hein ?! Donc oui je suis libre vendredi soir. On pourrait même faire plein de bêtise ensemble si t’étais pas un rongeur qui parle. Mais mon cœur lui. Ben mon cœur il est en mille morceaux et personne n’aura jamais de super glu assez forte pour le réparer donc il est pas à prendre.» Heureusement pour les autres ! Par contre ta tête ne me parle pas, redis-moi depuis quand tu es là. « Alors oui je suis nouvelle et en même temps je le suis pas tout à fait. J’t’explique. J’ai débarqué ici quand j’avais 22 ans, une historie d’accident de voiture, je te détaillerais tout ça un autre jour si tu veux bien. Et j’y suis resté deux ans dans ton bled. Puis après, pouf ! j’ai disparu, comme ça sans prévenir. J’ai pas donné de nouvelle pendant un ans et maintenant ben… Je sus de retour. Alors on n’a qu’à dire que je suis renouvelle.» J't'ai à l’œil, n'touche pas à mes noisettes ! Je trouverai toujours un moyen de te châtier. Tu deales quelle genre d'affaires déjà ? «Avant j’étais un prodige mais tu sais bien ce genre de truc ça dure pas éternellement alors maintenant ben je suis juste serveuse. Ouais… Y en a qui voit ça comme une déchéance… Moi je dis que ça paye le loyer. Même si je suis serveuse dans le plus pourri des fast food de cette ville. Je me plains pas trop. J’ai jamais vraiment cru en l’épanouissement dans le travail de tout manière.» Qu'est-ce que je m'ennuie ici. Parle-moi un peu de toi. «Ben lundi je crame la boulangerie et mardi je nourris les canards. Pourquoi ce limiter à une seule activité dans la vie, dis moi ?! Enfin honnêtement je ferais pas cramer la boulangerie, parce que faut être encore plus cinglé que moi pour avoir envie de foutre en l’air la réserve de pâtisserie, par contre le poste de police, je peux pas jurer que j’ai jamais essayer. Mais c’était y a longtemps, t’inquiètes va ! Dans ma prime jeunesse, quand je me la jouais encore adolescente rebelle. Quoi que si inquiètes toi un peu quand même parce que j’ai pas tout à fait dépassé cette période. Enfin je suppose que tu veux que je réponde aux questions du genre : « Qui suis-je ? Où vais-je ? Dans quel état j’erre ? »… Pour être franche j’en ai pas la moindre foutu idée ! Qui suis-je ? une sacrée malade. Où vais-je ? surement droit dans le mur. Dans quel état j’erre ? un état lamentable. C’est comme si j’avais des bleus partout, des bleus à l’âme comme on dit, et ça, ça n’aide pas à être quelqu’un de tout à fait normale, de tout à fait stable. On pourrait même dire que je suis toute branlante de partout sur le plan émotionnel, y a rien qui va dans le bon sens et je sais pas vraiment sur quel pied danser. Y en a qui appelle ça « lunatique ». S’ils veulent, après tout c’est un joli mot pour dire que j’ai un caractère de merde. Je suis une vrai chieuse, une fille pas fréquentable qui va vont prendre dans ses bras et vous en coller une la minute d’après. Faut pas m’en vouloir c’est comme ça que je suis faite, comme ça que la vie m’a fait devenir. Agressive. Avec des crocs et des griffes sortis en permanence. Je suis une vraie saleté qui ne fait pas qu’aboyer, je mors aussi. Système d’auto-défense y parait. P’t-être bien… Je dirais plus que je fais pas confiance à n’importe qui et que j’aime dire ce que je pense, du coup je suis cynique et désabusé, je suis pas vraiment du genre gentille parce que les gens passent leur temps à dire des conneries plus grosses qu’eux, faut bien que quelqu’un les remette à leur place non ? enfin je vous dis tout ça alors vous allez vous imaginer que je suis une fille détestable. C’est pas vrai. Y a plein de gens qui m’aime bien, c’est pas forcément réciproque mais bon… Parce qu’à part mes multiples défauts je suis une fille en apparence joyeuse, j’aime faire la fête. Et plus encore j’aime faire ce qui me passe par la tête, j’ai pas de limite. Alors parfois je fais des bêtises énormes, tellement énormes que ça peut même faire peur. Je me bourre la gueule jusqu’à plus me rappeler qui je suis, je coure dans la rue, sous la neige, en sous-vêtements, je vais jouer dans les fontaines et dormir sous les ponts. Oui je fais tout ça, et ça me fait bien marrer, c’est une manière comme une autre de se sentir vivante. J’ai souvent l’aire revêche et en colère mais il m’arrive aussi de sourire et de rire, je veux dire de rire franchement et pas juste pour me moquer de vous. Je peux même être adorable mais ça ne dure jamais très longtemps parce qu’en vrai j’ai peur de vous. Peur de ce que vous pourriez me faire si je vous laisse avoir une emprise sur ma vie. J’ai peur d’être blesser encore et de ne pas me relever. Alors je préfère mettre des barrières entre moi et les autres, je ne veux pas vous laisser approcher, je ne veux pas vous aimer. Des fois je ne mets pas de barrière assez haute alors les gens arrivent à s’infiltrer dans mon cœur. Mais plutôt que de leur dire que je les aime je leur en fait voir de toute les couleurs, j’essaye de leur faire mal pour qu’il s’en aille, pour qu’il me fuit. Je suis une garce pour être sur de savoir pourquoi les gens ne m’aiment pas, c’est toujours mieux d’être détester avec raison que sans. Ça permet de garder la tête haute et de crier haut et fort « je vous emmerde » sans que personne ne mette votre parole en doute même si c’est loin d’être la vérité. Et puis à première vu je suis pas si détestable que ça. Avec les inconnus je veux dire. C’est vrai, je sais être aimable et tant que j’éprouve pas la moindre petite once de sentiments pour vous, je peux être la fille sympa qu’on croise de temps à autre et avec qui on s’entend bien même si elle a une trop grande gueule. C’est quand vous commencez à vous faire une place dans ma vie qu’il faut se méfier. Oui je suis une fille compliqué mais que voulez vous personne n’a dit que la vie était simple.» Ça envoie du lourd... ! Une dernière avant ton bonbon à la menthe, dis-moi qui se bat pour toi. « Phoebe !!! Bien sûr ! Mais sinon Penny est mignonne aussi…» Ok, tiens le voilà ton bonbon à la menthe !
Question pour un champion !
Qui de la poule ou de l’œuf est venu en premier ?
Chez vous, impossible de dîner en famille sans ?
Dans votre sac de voyage, vous avez déjà rangé ?
Pourquoi un corbeau ressemble-t-il à un bureau ?
Le soir, vous vous détendez devant votre émission de télé préférée ?
La dernière fois que vous avez fait l'amour, c'était ?
dis-moi ce que tu caches sous ton tablier
pseudo : marmotte présence : je suis pire qu'un mollusque sur son rocherle secret d'alvin : flavorsplash commentaire sur le forum : vous voulez encore que je vante vos louange c'est ça ?où l’as-tu découvert : euh... je m'en rappelle plus °° pfff, dis entre toi et moi, t'as bien une préférence parmi les admins ? bon moi j'voterais pour moi (Sheldon) et après Alvin, les quatre autres sont des proies trop faciles. On les met trop rapidement dans le lit, ils préfèrent leur vie remplie de pêchés que la science : Je fais pas de favoritisme moi !!!
CODES BY CATSOON
Dernière édition par C."Mad" Bishop le Mar 18 Fév - 19:17, édité 1 fois
C."Mad" Bishop
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Sujet: Re: It's a very, very Mad world, Mad World. Mar 28 Jan - 0:16
Toujours comprendre. moi je ne veux pas comprendre. Je comprendrais quand je serais vieille...Si je deviens vielle. Pas maintenant.
« Ally ! » La voix résonne dans tout le bâtiment, impossible de passer à côté. J’sers les dents, j’sers sa main et j’essaye de me faire encore plus petite que ce que je suis. « Ally, maintenant ça suffit ! Sors de ta cachette et viens ici ! » Elle peut toujours crier, on bougera pas. Ils nous trouveront pas. Parce qu’on est trop bien caché. On restera là pour toujours. Rien que toutes les deux. Dans ce placard trop petit où on peut à peine respirer. Mais c’est pas grave moi je veux bien mourir asphyxiée tant que c’est avec elle. On restera là. Et tant pis si on crève de faim. Tant pis si on crève de soif. On bougera pas. Parce que si on bouge, ils vont nous trouver. Et ils vont l’emmener. C’est parce qu’elle ressemble à une poupée avec ses grands yeux bleus et ses beaux cheveux et ses jolies robes roses qu’ils lui mettent à chaque fois qu’ils viennent nous voir. Moi je ressemble pas à une poupée alors les gens ils veulent jamais m’emmener. Mais c’est pas grave parce qu’on veut pas partir. Je lui ai dit à Ally. Je lui ai dit qu’il faudrait qu’elle me ressemble un peu plus. Qu’elle soit un peu plus comme moi qui suis pas très jolie. Parce que je suis toute maigre et mal peignée, j’ai la peau trop blanche et puis quand je souris pas j’ai les yeux qui font comme des éclaires. Mais Ally elle peut pas. Elle sourit tout le temps cette cruche. Alors les gens ils la voient et ils veulent l’emmener ailleurs. C’est pour ça qu’on lui a coupé les cheveux ce matin. Avec les grands ciseaux qu’on a volé à la cuisine. Maintenant elle les a court, court, court. On dirait un petit poussin mal coiffé. Et on s’est roulé dans la boue, comme ça plus de jolie robe rose et même avec son grand sourire qui la quitte jamais, elle à juste l’air d’une sauvageonne. Moi j’ai pas eu besoin, j’ai toujours l’air d’une sauvageonne. « Ally ! » La voix est vachement plus proche maintenant et finalement peut-être bien qu’ils vont nous trouver. Mais c’est pas grave, on passera au plan B. La porte s’ouvre toute grande et Madame Louise nous regarde avec ses yeux à elle qui lance aussi des éclaires. Mais on attend pas qu’elle se mette à gronder. On sort comme des petits diables de notre boite et on part en courant et en criant. « Ally ! Cindy ! » Vas y crie ! Crie si tu veux, on t’entend pas, on t’écoute pas. On tourne façon bolide au bout du couloir, pour se retrouver nez à nez face aux cerbères. Pas le temps de réfléchir qu’on fait demi-tour. On passe entre les jambes de Madame Louise et on continu notre cavale dans tout le bâtiment. Je crois bien qu’on a tout l’orphelinat à nos trousses. Les autres gosses, ils nous regarde passer comme si on était complètement zinzin. On a l’habitude. Ils nous regardent toujours comme ça. Mais on a beau faire de notre mieux, c’est pas assez. On est toute petite Ally et moi. Et nos jambes elles vont pas très vite. On a tourné au mauvais endroit. En plein dans le mur qu’on se retrouve. Acculé. Des biches dans les phares d’une voiture. Ils arrivent tous face à nous. Essoufflés, énervés. Coup d’œil à droite, coup d’œil à gauche, y a pas d’issus. « Ça suffit maintenant ! » Ça c’est ce qu’elle croit. Ça sera fini quand ils nous foutront la paix. « Allez, viens Ally. Les Hasting veulent te rencontrer. » Ally, elle a toujours son sourire qui montre toutes ses dents mais moi je la connais bien. Elle a les yeux qui brillent. C’est pas un ange et les Hasting, ils ont pas la moindre idée de ce qui va leur tomber dessus. Henry et Léo, ils s’avancent vers nous avec un air soupçonneux. Eux aussi ils nous connaissent bien. Ils savent que ça va pas être facile. « Ally ? » Tous les yeux se tournent vers le couple qui vient d’apparaitre au bout du couloir. A voir la gueule des autres, ils ont rien à faire là. Ils ont du en avoir marre d’attendre et ils sont venus chercher leur petite poupée. Ça se voit bien que Madame louise, elle sent venir la catastrophe à plein nez. Elle a raison. Ally et moi, on tente-le tout pour le tout. Mais les deux cerbères, ils nous attrapent dans leurs grands bras et on peut plus aller nulle part. Alors on se met à hurler comme des possédées. On donne des coups de pieds, on griffe, on mord. On remue dans tous les sens comme si on avait le diable au corps. Les Hasting, ils ont les yeux comme des soucoupes. Ils se tiennent serrés l’un contre l’autre comme s’ils avaient peur qu’on les agresse. « J’vous déteste, j’vous déteste ! » Voila ce qu’elle crie leur petite poupée et ils se demandent tout d’un coup s’ils l’ont pas juste rêvée.
« Je comprends, j’espère que la prochaine fois se passera mieux. Au revoir Madame Hasting. Monsieur Hasting. » Madame Louise leur sert la main. Elle a son sourire professionnel, celui des bonnes manières. Ally et moi on est caché dans l’escalier et on observe. On s’est faufilé en douce. Ils arrivent jamais à nous garder enfermé. On veut être sûr que ça a marché. Qu’ils reviendront pas. Et à voir comme ils partent – comme s’ils avaient le feu au cul- ça semble plutôt bien partie. Madame Louise les regarde partir en conservant son sourire au cas ou ils se retourneraient une dernière fois. Et puis une fois qu’ils ont passé la porte d’entrée, elle se retourne aussitôt et plante ses grands yeux verts dans les nôtres. C’est pire qu’un radar cette femme. Elle sait toujours où on est, surtout quand on n’a pas le droit d’y être. Elle a sa tête de pas contente et je sens bien que ça va barder pour notre matricule mais je m’en fous parce qu’après tout ça a marché. Ils ont foutu le camps, ces voleurs d’Ally. Elle s’avance vers nous, les sourcils tellement froncer que je me demande si elle arrivera à déplisser son front un jour. On sent bien qu’elle va exploser. Elle sert les poings, tente de dire quelque chose et puis elle décompresse tout d’un coup dans un grand soupire. Elle lève les yeux au ciel, elle lève les mains au ciel et si elle pouvait, elle ferait surement descendre le bon Dieu de son nuage pour lui poser quelque question. « Mais qu’est ce que je vais bien pouvoir faire de vous deux ?! » « Tu vas nous garder pour toujours au près de toi parce que tu nous aimes fort, fort, fort et que tu voudrais surtout pas qu’on soit malheureuse ! » Elle lui sort ça avec un grand sourire, et sa bonne petite gueule d’ange, ma petite Ally. Bien sûr elle a toujours les cheveux en vrac mais elle est de nouveau toute propre alors elle joue de ses atouts comme toujours. Elle avance vers Madame Louise et va lui faire un câlin pour souligner ses propos. Madame Louise elle est pas dupe, elle sait bien que c’est de la manipulation. C’est bien la seule qui voit claire dans notre petit jeu et qui sait parfaitement que même à cinq ans, on sait comment faire pour tirer profit des autres. Mais elle nous aime bien quand même, alors même si elle sait, elle rend sont étreinte à Ally. Moi je reste un peu sur le côté. Les minauderies et le chantage affectif c’est pour la blondinette pas pour moi. Moi j’ai pas une gueule d’ange.
Rien d'autre que cela, je le sais. Mais cela, du moins, je le peux. Et il faut faire ce que l'on peut.
« Putain Mad ! Qu’est ce que tu fous ? » Les mains enfoncées dans mes poches, je me contente de regarde mes pieds qui shootent dans tous les minuscules graviers qui traine. Ally a déjà traversé la rue et elle me regarde du trottoir d’en face. J’ai pas besoin de poser les yeux sur elle pour savoir de quoi elle a l’air. Elle a sûrement les sourcils froncés et les bras légèrement écartés dans un signe de profonde exaspération. Et peut-être un peu d’interrogation. Mais surtout d’exaspération. Parce que dans le fond sa question est purement rhétorique. Elle sait parfaitement ce que je fous. Elle me connait mieux que moi-même. Alors elle sait juste. Que je suis là, entrain de retarder le moment où je devrais me jeter dans la fausse aux lions. J’ai pas envie d’y aller. Point barre. D’abord c’était son idée. Moi j’ai rien demandé à personne. Et si je veux pas y aller, ben j’irais pas ! Mais bien sûr c’est pas si simple. « Je veux pas y aller. » J’marmonne entre mes dents et je sais qu’elle déteste ça mais tant pis. « Quoi ? Putain Mad, articules, j’comprends rien. » Je relève enfin la tête vers elle et rive mes yeux dans ses iris bleus. Je croise les bras sur ma poitrine, pince les lèvres et je répète suffisamment fort pour que la ville entière m’entende. Un caprice de petite fille comme un autre, je sais bien. C’est de ça que j’ai l’air. D’une gamine qui veut pas aller à l’école et que ça mère est obligé de trainer par le bras pour obtenir ce qu’elle veut. « J’VEUX PAS Y ALLER ! » « MAD ! PUTAIN MAIS TU FAIS CHIER ! » Elle gueule aussi fort que moi et on a l’air de deux folles, chacune de notre côté du passage piéton. Tous les passants nous regardent et clairement, on en a rien à foutre. Parce qu’il y a que nous deux qui comptions. Y a toujours eu que nous deux. « Ouais ben j’en ai rien a foutre de te faire chier. Je veux pas y aller un point c’est tout. » J’ai tout de même baissé d’un ton parce que c’est chiant de gueuler, du coup je me contente de lui offrir mon petit sourire. Celui qui veut dire : j’t’emmerde, t’as même pas idée ! Et la v’là qui retraverse la route en sens inverse. A toute bringue. Sans s’occuper un seul instant des voitures qui lui foncent dessus. Ça klaxonne à tout va dans la rue. Et Ally se contente de leur montrer un doigt rageur. On a jamais vu un ange aussi vulgaire. Une fois arrivée à ma hauteur, elle croise les bras et prend exactement la même pose que moi. « Ah ouais ! Et tu peux me dire pourquoi tu veux pas y aller ? Vas y j’t’écoute ! T’as plutôt intérêt d’avoir des putains d’arguments ! » Je sais bien que je vais pas avoir des « putains d’arguments » comme elle dit. Et puis même si j’en avais, elle voudrait pas les écouter alors… Alors j’essaye quand même parce que je suis au moins aussi bornée qu’elle. « Je sais pas Ally, à ton avis pourquoi je veux pas y aller ? Peut-être parce que j’ai strictement rien à foutre là-bas qu’est ce que t’en dis ? » « Que dal ! Qui est c’qu’à dit que t’avais rien à foutre là bas ? » Elle m’énerve. J’écarte les bras, lui montre la rue, les gens, le monde. Et j’englobe l’univers au passage. « Lui. Eux. La terre entière. Une fille comme moi à strictement rien à foutre à l’opéra. J’ai pas envi d’être là. J’ai pas envi de voir tous ces gens qui pensent qu’ils valent mille fois mieux que moi, j’ai pas envie de leur prouver quoi que se soit. Tu veux que je te dise où elle est ma place ? Elle est avec toi, dans un quartier pourri peut-être mais où les gens on pas besoin de regarder tout le monde de haut pour avoir l’impression d’exister ! » « Oh ta gueule ! T’en a pas marre de dire des conneries ? Tu veux savoir pourquoi tout le monde nous regarde de haut comme tu dis ? Parce qu’aucun de nous ne leur à jamais donner de raison de faire autre chose ! Tu sais quoi ? t’as juste les boules ! t’es qu’une putain de petite trouillard de merde qui fait dans son froc à l’idée de devoir entrer là dedans et de leur montrer qu’elle a sa place parmi eux. T’assumes pas Mad, c’est tout. T’as juste la trouille. Et crois moi je vais pas te laisser tout foutre en l’air juste parce que t’as pas les couilles de le faire. Alors tu vas y aller même si je dois te trainer par la peau du cul. Et putain tu sais que je vais le faire, rappelles toi que je t’ai poussée dans le grand bain pour que t’apprenne à nager, j’hésiterais pas une seconde à le refaire ! Et bordel à cul on sait toutes les deux que tu me diras merci plus tard. Alors joues pas les divas, bouges tes jolies fesses et entre dans ce putain de conservatoire, passer ce putain de concours ! » Je crois que ce qui m’énerve le plus, c’est qu’elle a raison. J’ai juste peur. Peur de me rendre compte que finalement je suis pas à la hauteur. Que même ça je sais pas le faire assez bien. Qu’ils ont raison depuis le début et que j’ai qu’à retourner dans mon ghetto pourri parce que j’ai pas ma place ici. Et si j’y arrive pas, alors je ferais quoi hein ? Je ferais quoi Ally, si même ça je peux pas le faire ? En faite je crois que je préfère être la fille du ghetto qui aurait pu devenir une grande chanteuse d’opéra si elle l’avait voulu, que la fille du ghetto qui pensait être assez bien pour devenir une chanteuse d’opéra mais qui en faite n’était qu’une grosse merde. C’est pour ça que je me contente de baisser les yeux et de regarder de nouveau mes pieds. Parce que j’ai rien à répondre à ce qu’elle vient de me cracher à la gueule. « Ecoutes Mad. Si je pouvais le faire à ta place, je le ferais. Mais je chante aussi bien qu’une brochette de chats de gouttière. Alors que toi… Toi t’as un putain de talent. T’es un prodige Mad ! Et moi je veux que le monde entier le sache. Parce que tu le mérites. Tu le mérites autant que tous ces connards en costard et robe à stras. Et on le mérite aussi. T’as pas le droit de pas essayer. Parce que toi t’as une porte de sortie et que nous, on est juste obligé de rester là où on est. Personne veut vendre des hamburgers moisis pour le reste de sa vie. Mais nous, on a pas le choix. Alors si tu le fais pas pour toi Mad, fait le pour nous. Et rends nous putain de fière de t’avoir connu. Montres leur que t’as la plus belle voix du monde et nous, quand on sera dans nos restaurant à deux balles entrain de se demander à quoi sert notre putain de vie, on pourra mettre un disque avec ta voix et on pourra tous dire : Hey moi je l’ai connu, c’était mon ami ! » « C’est. C’est mon ami. C’est pas parce que je vais chanter dans leur monde qu’ils vont devenir mes amis. J’viendrais manger les hamburgers dégueulasse que tu serviras… entre deux réception au champagne…. » Elle éclate de rire et me prend la main. Elle m’entraine à sa suite. Et si j’ai le courage de le faire c’est juste parce qu’elle est là et que je sens sa paume trop chaude contre la mienne. C’est toujours elle qui m’a fait avancer. C’est grâce à elle que je suis ce que je suis. Et je vais la rendre fière. Je vais chanter pour elle aujourd’hui. Et je vais leur montrer que j’ai la plus belle voix du monde. Ils nous regardent tous passer avec dans les yeux cet air de dégoût qu’ils ont toujours. Parce qu’on ressemble à rien. Parce que mon jeans est déchiré er que je suis mal peignée. Mais maintenant j’en ai plus rien à foutre de leur jugement. " Cindy Madyson Bishop ?" “Présente.” Je me lève comme si j’avais un ressort collé au cul. Ally m’offre son plus beau sourire. Et je sais que je vais décrocher les étoiles. Je vais devenir chanteuse d’opéra. Parce qu’aujourd’hui j’ai seize ans et que je vais tellement bien chanter que même avec leur grand air, ils pourront pas faire autrement que de m’acclamer.
Est ce que tu n'as jamais pensé alors que si c'était un être que tu aimais vraiment, qui était là, couché dans cette boîte, tu te mettrais à hurler tout d'un coup ? A leur crier de se taire, de s'en aller ?
« Bonjour… Cindy » Elle a pris le temps de regarder dans mon dossier pour trouver mon nom. Je lui réponds pas. Je la salut pas. Je prends même pas la peine de lui dire que je m’appelle pas Cindy mais Mad. Dire qu’on s’appelle Mad à une psychologue, tu parles d’une ironie. Après tout je m’en fous. Elle peut bien m’appelle comme elle veut. Ça n’a pas d’importance. Rien n’a d’importance. Plus maintenant. Plus maintenant que… « Je m’appelle Sookie, je suis psychologue… » Elle a interrompue le fils de mes pensées. C’est pas plus mal. Il faudrait que j’arrête de penser. Le vide, enfin le vide. Le néant. C’est tout ce que je demande moi. Je suppose qu’elle attend une réponse, une réaction. Mais je reste là. Prostrée. Les pieds callé sur le fauteuil, les mains autour de mes genoux. Je la regarde pas. Il y a une tâche sur la moquette, c’est bizarre on dirait une tête de chèvre. Toute difforme. Une chèvre qui me regarde. P’t-être qu’elle aussi elle a des questions à me poser, la chèvre. J’ai l’impression que tout le monde veut me poser des questions en ce moment. Comme si j’étais tout d’un coup devenue intéressante. Les gens devraient envoyer plus souvent leur voiture voler du haut d’un pont. Comme ça il serait sûr d’avoir enfin tout les regards braqués sur eux. Sauf que moi j’en demande pas tant. Je voudrais juste qu’ils me laissent tranquille. Je voudrais retourner dans cette voiture entrain de sombrer. Qu’ils me laissent crever là, au milieu des algues et des poissons. On doit être bien là bas. Avec toute cette eau autour. Tout ce vide enfin. Et plus d’idée pour venir envahir ma tête. Juste moi et les poissons. « Je sais que tu n’as pas forcément envi de me parler ou même d’être là, mais… Si tu ne fais pas un petit effort alors on va être obligé de te garder Cindy, tu comprends ? » Mais ils ne veulent pas me laisser y retourner. Ils voudraient que j’aille bien. Même s’ils ne me connaissent pas. Ils veulent que je parle, que je leur explique, c’est pour ça qu’ils me retiennent prisonnière ici. Ils ont peur que je recommence. Ils ont raison. Sauf que j’ai plus de voiture alors faudra que je trouve autre chose. Quelque chose de plus radical. Faudra pas que je me loupe la prochaine fois. Et l’autre elle attend toujours. Je sens son regard sur moi et j’ai envi de lui dire d’arrêter. Je envie de lui dire qu’il me fait mal son regard. Que j’ai pas envie de m’expliquer. Parce que si je dois expliquer alors tout va défiler encore dans ma tête et que ça va me faire mal. Je veux plus avoir mal. Je veux plus avoir mal. « Bon… Je reviendrais demain Cindy. Si jamais tu veux parler avant, tu n’as qu’à demander. »
Elle vient tous les jours. Elle s’assoit face à moi et elle ne dit rien. Elle attend. Je l’ai regardé l’autre jour. C’est bizarre comme elle semble jeune. Un an, peut-être deux, de plus que moi. Et pourtant elle me semble si…. Différente. Peut-être simplement parce qu’elle n’est pas brisée en mille morceaux. A chaque fois c’est la même chose. Elle entre. Elle me salut. Elle s’assoit et elle attend. Elle attend que je parle enfin. Mais moi je dis rien. Alors au bout d’un moment elle se lève, elle me dit « à demain » et elle s’en va. Je crois que je commence à m’y habituer. Son regard ne me dérange plus. Il est doux son regard, gentil. J’ai l’impression qu’il m’entoure et qu’une fois qu’elle l’a posé sur moi, il ne peut plus rien m’arriver. Pendant toutes ces heures qu’on passe ensemble, je me sens un petit peu plus en sécurité. Pourtant elle ne dit rien. Elle ne fait rien. C’est bizarre. Je la sens qui bouge à côté de moi. Elle s’apprête à partir. Et tout du coup, oui tout d’un coup, j’ai envi de lui expliquer à elle. Mais juste à elle. Les autres, ils ne doivent pas savoir. « Je voulais juste arrêter de penser. Je voulais juste arrêter d’avoir mal. » C’est pour ça que j’ai envoyé ma voiture au-dessus du pont. C’est pour ça que j’ai voulu mourir. Parce que c’était trop dur. Trop dur de continuer à vivre dans un monde sans elle. Elle se rassoit. Ne me dit rien de plus. Elle attend que je continue. Alors je le fais, je lui raconte tout. Je lui raconte Ally. Je lui raconte qu’elle est tombé. Je ne vois pas comment dire les choses autrement. Elle est tombée c’est tout. Je lui dis que c’était une nuit comme les autres, on avait 22 ans, on était belle, on était libre - ou du moins on croyait l’être - rien ne pouvait nous arrêter. Sauf la gravité évidemment. Il y avait des bouteilles vide à nos côtés, nous nous trouvions tout en haut d’un immeuble. On était venu regarde les étoiles comme deux grands enfants. Je lui dis qu’on était ivre, un peu, pas beaucoup, rien d’important. Qu’Ally est montée sur le bord du toit, elle voulait faire son intéressante, me montrer qu’elle n’avait peur de rien. Que je lui ai dit d’arrêter en rigolant, qu’elle ne m’impressionnait pas du tout, que tout le monde pouvait le faire. Je lui dis qu’elle m’a regardée avec un sourire et qu’elle m’a demandée si, si elle s’envolait comme un oiseau, je serais impressionnée. Même pas cap. Je lui ai répondu même pas cap. Elle m’a tiré la langue et s’est retournée. Elle voulait juste faire la maline. Elle voulait juste me faire rire. Elle est tombée. Je lui dis que je me rappelle sa tête surprise quand elle a compris que son corps n’était pas en équilibre stable. Que je me rappelle ce sourire d’infinie tristesse que je l’ai vu esquisser quand elle a compris qu’elle allait s’écraser 30 étages plus bas. Que je me rappelle avoir crier, mettre précipité en avant comme pour la retenir. Que je me rappelle son corps qui tombe. Que je me rappelle son corps qui n’arrête pas de tomber. Que je me rappelle la douleur dans mon ventre, que je me rappelle la tache rouge sur le sol, que je me rappelle la colère, que je me rappelle la culpabilité. Que je me rappelle comme une lame chauffée à blanc sur ma peau, chaque détail de la fin de mon innocence. Je lui raconte à quel point ça fait mal. Tous les jours, tout le temps. Que ça veut pas me laisser tranquille. Je lui dis qu’il y a eu l’enterrement et que j’avais cru mourir à ce moment là. Qu’ils me donnaient tous envie de vomir et de crier, ceux qui étaient là, qui parlaient d’elle comme s’ils l’a connaissaient. Qu’ils étaient pitoyable à parler de leur paradis, de leur temps qui fait que l’on oublie. J’lui dit que j’ai tout foutu en l’air ce jour là, que j’ai envoyer voler leur chaise et leur rose blanche. Que j’ai dis merde à leur funérailles. J’ui montée dans ma voiture et j’ai roulé, le pieds enfoncé sur l’accélérateur en priant pour qu’une autre voiture me percute et que finalement c’est un pont que je suis allée percuter mais que ça a pas suffit parce que je suis toujours en vie. Et que j'ai mal. Putain j’ai tellement mal que je sais même pas comment je fais pour continuer à respirer. Et puis pour finir je lui dis que je suis désolée. Que c’est vraiment pas de bol pour elle que j’ai choisi sa ville pour tenter de me suicider. Mais que surtout je voudrais pas la déranger.
Je veux savoir comment je m'y prendrais, moi aussi, pour être heureuse. Tout de suite, puisque c'est tout de suite qu'il faut choisir. Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
Je suis là avec mon verre de tequila. J’ai trop bu. Y a des gens autour de moi et je crois bien que je m’en fous. Je sais plus si j’étais avec eux au début de la soirée ou si je viens juste de les rencontrer. J’m’en fous. Je rigole avec eux. En fait, je rigole pout tout. Même les blagues les plus nulle de l’univers. Je suis en forme ce soir. Et puis y a ce mec au fond du bar. Il est juste là. Il parle. Il rit. Il est avec d’autres gens. Et ils ont l’air sacrément heureux. J’arrête pas de le fixer. Il est couvert de tatouage et putain ce que je le trouve beau. J’ai envie d’aller le voir, de l’embrasser, qu’il me tienne dans ses bras, qu’on réinvente le monde, qu’on chante à tue-tête. C’est bizarre comme il m’attire. J’ai l’impression que je pourrais lui dire des mots d’amour et plein de je t’aime. Les autres me parlent mais déjà je les écoute plus. J’m’en tape de leur histoire. Y a plus que ce mec au fond du bar. Sa façon de bouger, sa façon de se tenir. C’est comme un aimant. J’ai envie de le connaitre. Je suis sûr qu’il a la plus belle voix de la terre et que dans ses yeux y a plein d’étoiles. J’crois bien qu’j’ui amoureuse. Moi et mon cœur de pierre, on est amoureux. C’est bizarre. Mais j’en suis pourtant persuadé. Alors à quoi ça sert de lutter ? A quoi ça sert de faire semblant ? J’avance en automate, direction mon Apollon. Et tout ça, c’est sûr, c’est la faute de cupidon. J’crois bien qu’il est en pleine conversation. Mais c’est pas grave, il faut que je lui parle, que je lui dise que j’l’aime à la folie. Le destin ça n’attend pas. Alors je lui prends le bras et lui fait signe que je suis là. Il me regard et je me rends compte que j’avais raison, y a plein d’étoile dans ses mirettes. Il a l’air étonné des petits enfants et je le trouve tellement charmant. « J’crois que je suis entrain de tomber amoureuse… Dis tu veux bien être mon amoureux ? » J’lui offre mon plus beau sourire. Et faudrait vraiment qu’il ai pas de cœur pour m’envoyer balader. Il continu de me fixer comme si je venais de Mars ou de Jupiter. Et moi j’ai juste envie de l’embrasser. Puis le v’là qu’explose de rire et c’est le plus beau son que j’ai jamais entendu. Ça se déverse en cascade et ça donne envie de le manger. Son rire. « De toi à moi, ça doit sûrement être parce que tu me connais pas… » j’fronce les sourcils et secoue la tête. Non, non, non, faut pas croire ça. Les coups de foudre ça se commande pas. « j’t’aimerais même si t’étais rien d’autre qu’un militaire qui fait juste semblant d’avoir l’air cool. » Sacrée déclaration de ma part. Parce que j’aime pas, mais alors vraiment pas les militaires. Mais lui il pourrait être Osama Ben Laden déguisé en citoyen américain respectable que ça serait quand même mon prince charmant. « T’es mignonne j’aimerais croire que c’est pas l’alcool dans ton sang qui parle pour toi. » il me dit ça en souriant et moi je prends mon air le plus innocent. « Alcool ? Quel Alcool ? Je vois pas du tout de quoi tu parles. » Il rigole encore. Et je le suis. Parce qu’il me donne envie d’être heureuse avec lui. Alors je lui prends la main et je lui dis : « allez, viens on va danser. » Je l’arrache au autre, lui laisse pas la choix. En vrai je voudrais qu’il soit rien qu’à moi. La musique résonne à nos oreilles, de la pop mielleuse et édulcoré mais moi c’est le rock que je veux danser. Alors j’envoie bouler le rythme et les mouvements. C’est pas grave si on est pas dans les temps. On n’aura qu’à s’inventer notre musique et c’est qu’elle sera magnifique. Je commence à me déhancher et lui fait tout comme moi. C’est comme s’il avait compris sans que je ne lui ai rien dis. On danse le rock au milieu des gens qui nous regarde effaré. C’est pas dans les coutumes de ne pas suivre le tempo. Mais on s’en fout. On trouve notre rythme à nous. Et il me fait tourner et tourner encore en rigolant. Je sais déjà que ça sera le plus beau rock de toute ma vie. Et puis on finit par s’arrêter, essoufflés. J’lui offre mon sourire des grandes occasions. Celui qui dit : « vient mon joli, je t’emmène faire des folies. » Des douces folies, des gentilles folies. J’l’aime trop pour le brusquer, je voudrais pas lui faire peur. Alors ce soir promis on va s’aimer mais en douceur. Pas besoin de son corps contre mon corps. On s’aimera en idée. Je crois que je l’amuse parce qu’il me suit. P’t-être bien qu’il a prévenu ses amis. Ou peut-être pas. Je sais juste que maintenant il est tout à moi. J’l’entraine dans la nuit. J’lui parle des étoiles, de la mer, du soleil. J’lui raconte des histoire sans queue ni tête et lui me livre des contes pour enfants pas si sage. On rit, on crie, on cours entre les ombres et on se raconte nos vies. Juste un peu. Juste ce qu’il y a besoin de savoir. Je lui parle pas d’Ally, je lui parle pas de moi et de mes fêlures, je voudrais pas qu’il m’abandonne. Alors il y a des choses qu’il faut mieux taire. En fait, je lui dis pas grand-chose. Parce que ce soir je suis une autre Mad. Je sais pas trop comment on en arrive là. Mais c’est bientôt l’aube et on a l’air de deux clodos qui se tiennent chaud. Il me tient dans ses bras. Vous faites pas d’idée, il le fait très chastement. Gentleman du nouveau siècle. Je pensais pas en rencontrer avant d’être enterrer. On s’est assoupie sur un banc. Et je me réveille avec le vent. Je le regarde un instant. Et je le trouve encore plus beau qu’avant. Mais je prends peur assurément. Parce que Mad et juste Mad. J’ui une cinglée pas fréquentable. Je vais lui faire mal. Alors je prends mes jambes à mon cou. Et je le laisse là, dans son jardin. Faut mieux qu’il pense que je suis qu’une fée, un rêve, un truc qu’est pas réel. Faut mieux qu’il oublie que peut-être j’ai existé. Je rentre jusqu’à chez moi. Et plus ça va, plus la tequila se fait la malle. Je me dis que j’ai été con. Croire à l’amour et tout ces trucs là, c’est pas pour moi. Moi je crois en rien. Faut mieux que j’oublie. Faut mieux que je parte. Que je le revois pas. Parce que je veux pas être abandonnée une nouvelle fois.
Vous êtes le roi, vous pouvez tout, mais cela vous ne le pouvez pas. [...] Ni me sauver. Ni me contraindre.
« T’es un prodige Mad ! » J’ai la voix d’Ally dans la tête et c’est comme si tout ça était une putain de blague. J’aimerais arrêter de penser à elle. Mais je peux pas. J’ai pas le droit. C’est pas parce qu’elle est morte que je dois juste l’effacer de ma mémoire. Et puis de toute manière je pourrais pas. Elle est partout avec moi. Dans mes gestes, dans ma façon d’être, dans les gens que je rencontre, dans les choses que je vois. J’ai l’impression qu’elle se tient à côté de moi. Des fois je l’entends rire, je l’imagine sourire. Je l’imagine dire tout ce qu’elle pourrait dire dans telle ou telle situation. Elle est partout. Elle me quitte jamais. Pourtant j’ai jamais cru au fantôme. Et aujourd’hui c’est cette phrase qu’elle m’a dite un jour qui me suit à la trace. Incapable de m’en défaire. C’est tellement pitoyable. Je suis tellement pitoyable. « C’qu’est marrant avec le mot prodige c’est que si on met les lettres dans un autre ordre ça donne porridge… Enfin presque. » Ouais, du porridge voila ce que je suis. Une sorte de bouillie infâme que personne ne veut manger. Ou alors seulement s’il n’a que ça à se mettre sous la dent. Tu parles d’une déchéance. J’étais l’étoile montante de l’opéra New Yorkais et maintenant je suis quoi ? Je suis que dal. Une caissière minable qui passe sa vie à vendre des bouteilles d’alcool dégueulasse à des puceaux pré-pubères en manque de sensation forte. J’ui un porridge accoudé à un comptoir de bar qui essaye faire taire sa meilleure amie, qu’est morte du haut d’un toit, en buvant ce même alcool dégueulasse qu’elle vend à d’autre. J’ui une caricature. J’ui pas sortable. Pas vivable. Pas fréquentable. « Et si on dit le mot kayak à l’envers, ça donne kayak. » Je me suis même pas rendu compte que j’avais offert mes réflexions orthographiques à toute l’assemblée, c'est-à-dire les trois pelés qui trainent dans ce bar. J’tourne la tête vers le mec qui vient de partager sa culture avec moi. Je crois que je m’attendais à un petit vieux répugnant, du style ventre à bière et dents pourris, le genre de mec qu’on croise dans le coin et qui se disent qu’avec des filles qu’on l’air aussi désespérées que moi, ils ont peut-être une chance. Mais non. Même pas. Il a presque l’air normal. Sauf que les mecs normaux ne vienne pas dans ce trou à rat. Enfin je m’en fous. Il est plutôt canon, un petit air de mauvais garçon qui ne me laisse pas indifférente. « Ouais ça marche aussi avec le verbe ressasser si tu veux tout savoir. » Je lui souris. Je devrais pas, j’le sais bien mais je le fais quand même. Parce que ce soir j’ai juste envie de me faire cramer les ailes. Il s’assoit à côté de moi et m’offre un verre. Je le laisse faire. Je crois que je vais le laisser faire tout ce qu’il a envie de faire. Juste pour me sentir vivante. J’pense à Zazou. Ça m’arrête pas. Bizarrement ça pourrait même me faire courir encore plus vite. Il est entrain de donner un concert. J’étais sensé aller le voir. Ce soir encore je vais détruire quelque chose de beau. Je vais détruire l’amour qu’il me porte. L’amour que moi j’lui porte. J’arrive même pas à expliquer pourquoi je fais ça. C’est juste que ça me semble si facile. Si fragile. Il me rend si fragile. Et j’ai pas envie de ça. Il avait qu’à pas m’aimer. J’échange des banalités avec le mec du bar. On parle, on rit. J’lui propose d’aller chez moi. Je suis tellement ivre que je marche même plus droit. Le sang dans mes artères c’est surement transformé en téquila. On ne prend pas le temps d’être romantique, tendre, attentionné. On fait juste ce qu’on a à faire. Et on se complète pendant un court instant. On fusion dans notre désespoir respectif. J’éprouve plus de plaisir dans le mal que je me fais que dans l’acte en lui-même. Je suis ridicule. Bonne à interner. Il me tient dans ses bras et me caresse le ventre, les seins, les cuisses. Il veut tout d’un coup être doux. Je me lève d’un bon et me précipite dans les toilettes. Je gerbe mes tripes et mes boyaux. Comme si je voulais tout faire disparaitre. Toute cette merde à l’intérieur de moi. Sauf que ça marche pas. C’est pas dans mon ventre que ça se trouve, c’est dans ma tête et pour ça il y a rien à faire. En revenant dans la chambre, j’enfile un t-shirt. L’autre il me regarde avec des yeux écarquillés. Je le méprise. « Ça va ? » « Casses toi » « Pardon ? » Il me regarde sans comprendre. Mais putain il s’attendait à quoi ? Qu’on reste là à se faire des câlins ? A se dire des mots d’amour ? J’ai envie de le frapper. De lui faire mal. Je veux qu’il parte. Qu’il dégage de ma vue, de mon appart, de ma vie. « Casses toi, je te dis ! dégage ! fous le camp ! » J’attrape sa chemise et lui lance à la gueule. Mais qu’il s’en aille putain ! Il se lève et on dirait un petit animal terrifié. Ça me met encore plus en rage. Il vient à peine d’enfiler son pantalon que je le chope par le bras, attrapant ses chaussures au passage. Je le traine juste qu’à la porte et le fous dehors. Torse nu, en chaussette, il me fixe sans rien comprendre. Mais déjà je le vois plus. Zazou est là. Il me regarde avec sa clope au bec. Et il regarde l’autre abruti qui ramasse ses pompes que j’ai balancées à ses pieds. J’ai une boule au creux de la gorge. Merde, je voulais pas qu’il voit ça. Je regrette. C’est fou comment je regrette. Je reste là à les regarder tous les deux et puis, je me retourne, rentre à l’intérieur, me dirige vers mon paquet de clope et en porte une à mes lèvres. J’ai laissé la porte ouverte. Je sais bien que Zazou m’a suivi qu’il est juste derrière moi. Qu’il attend. Pourquoi ils attendent tous après moi ? Je voudrais juste qu’ils me foutent la paix. « Tu comptes m’expliquer ce qu’il se passe ? » il est en colère. Un peu. Pas suffisamment. Y a encore de la douceur dans sa voix. Mais pourquoi il refuse tout simplement de me détester ? C’est pas la première fois que je le trompe. Il le sait. Il m’a toujours pardonné. Il me pardonne toujours tout. J’ai l’impression d’être un monstre. Pourquoi il est si patient avec moi ? Pourquoi il laisse pas juste tomber ? Pourquoi il m’aime bordel ? J’ai envie de me tailler les veines au couteau, de m’arracher les ongles. J’ai envie de ressentir physiquement tout ce que je ressens psychologiquement. Et puis ça vient comme à chaque fois, cette envie de lui faire mal à lui aussi. De lui faire mal comme moi j’ai mal. Parce que je veux pas être la seule à souffrir. Je veux pas. Parce qu’il est trop gentil et que ça me renvoie à la gueule tout ce que je ne suis pas, tout ce que je ne suis plus. « Qu’est ce que tu veux que je t’explique Zazou ? Tu veux des détails ? Les positions ? Savoir si j’ai bien pris mon pied ? » J’lui dis ça en souriant, le plus naturellement du monde. J’dégueule les mots comme je dégueulais mes tripes il y a trente seconde. Et je sais que je le blesse. C’est comme si je lui portais des uppercuts à l’abdomen. Il sert les dents, il sert les poings. Il prend sûr lui. « Putain Mad, à quoi tu joues ? » Je crois qu’il voudrait juste comprendre. Je le mérite pas. Il est trop bien, mille fois trop bien pour moi. Tout ce que je touche, je le détruis. Tous ceux que j’approche finissent par disparaitre. Vaudrait mieux qu’il se barre avant que ça finisse mal. C’est peut-être juste ma façon à moi de lui rendre sa liberté. « Je joue pas. J’ai jamais joué. C’est ce que je suis. J’pensais que tu le savais. Tu croyais quoi ? Que j’étais folle amoureuse de toi ? Que t’allais faire de moi, une jeune fille bien ? » Je me marre alors que je voudrais pleurer. Tu peux pas me sauver Zazou. Même toi t’es pas assez fort pour ça. Je voudrais qu’il parte lui aussi. Je me mets à hurler. Comme une possédée. « MAIS PUTAIN, JE SUIS PAS UNE BONNE ACTION ! » j’attrape un verre qui traine et lui lance au visage. Il l’esquive. Il a l’habitude. « Pourquoi tu restes là ? Pourquoi tu restes ?! Arrêtes de me juger ! Arrêtes d’être gentil ! Enerve toi putain ! arrête de jouer au mec parfait ! Tu me dégoutes ! Tu m’dégoutes ! » J’hurle tout ce que je peux. Je sais que je suis laide en ce moment. Je suis une boule de nerf qui explose. J’lui lance tout ce que je trouve. Pourquoi il s’en va pas tout simplement ? Il s’approche de moi et me prend dans ses bras. Je me débats mais il me tient, fort, fort contre lui. Il me laissera pas partir. Il me sert juste contre lui. Il attend que je me calme. Mais moi je veux pas. Et on reste longtemps comme ça tous les deux. A lutter pour on ne sait trop quoi. Je finis par arrêter de me débattre, parce que j’ai plus la force de continuer. Il passe sa main dans mes cheveux, me tient contre son torse, embrasse mes cheveux. On est là, au milieu de ma cuisine et j’ai envie de pleurer. Il me rend si faible. « Je peux plus Mad. Je peux plus continuer comme ça. Je pensais que je pourrais y arriver mais je peux pas. Je t’aime tellement t’as pas idée mais j’ai plus la force de continuer. Tu te détruis et ça me détruit. J’arrête Mad. J’arrête. J’ui désolé. » Il m’embrasse une dernière fois, essuie mes joues et me regarde avec tellement de tendresse que j’en ai le souffle coupé. Puis il se lève et s’en va. Je crois que je réalise pas. C’est fini. Des crises on en a eu plein. Mais là c’est différent. Il m’abandonne. Parce que je l’ai voulu ainsi. Mais ça je l’oublie. Il m’abandonne. D’habitude, je le fous dehors, je me jure que je retournerais pas le voir mais à chaque fois j’y retourne. Je reviens, toute fragile avec des larmes plein mes joues et il me sert contre lui et on recommence pour un tour. Jusqu’à la prochain crise de panique. Mais cette fois, il est parti tout seul. Il m’a laissé là. Et je sais que ça sert plus à rien d’aller pleurer devant sa porte, que cette fois il me laissera pas entrer. C’est fini. Je m’écroule, toute seule au milieu de ma cuisine et je pleure. Je pensais que ça irait mieux après. Mais j’ai encore plus mal qu’avant. J’ai l’impression de mourir. Je veux qu’il revienne.
Nous sommes de ceux qui posent les questions jusqu'au bout. Jusqu'à ce qu'il ne reste vraiment plus la petite chance d'espoir vivante, la plus petite chance d'espoir à étrangler.
Retour à la case départ. Un an que je suis partie et j’ai l’impression de ne pas avoir bougé d’ici. J’ui toujours la même. Avec toutes mes blessures à l’intérieur de moi qui me rende aussi fragile que la porcelaine de chine. J’ai pas changé. Mais je suppose qu’ici rien n’est pareil. Parce que tout bouge si vite. Les gens rencontrent d’autre gens, ils s’aiment, se déchirent, se séparent. Et recommencent avec d’autre gens. Oui je suppose que la vie a continué à Passadena pendant que j’étais partie. Même si dans le fond j’en sais rien. J’ai pas vraiment gardé de contact pendant l’année écoulée. Avec personne. Même pas avec Sookie. Y a bien des jours où j’avais juste envie de l’appeler au milieu de la nuit pour qu’elle vienne à mon secoure comme elle l’a fait tant de fois quand j’habitais ici. Mais j’ai jamais composé son numéro. Surement parce que j’avais peur qu’elle ne veuille pas me parler. Peur qu’elle ne veuille plus m’aider après que je sois partie comme une voleuse. Parce que même à elle je lui ai pas dit que je quittais la ville ce soir là. C’était juste après ma rupture avec Zazou. J’ai vidé mes tiroirs dans ma valise et j’ai sauté dans ma voiture pour partir. Juste partir n’importe où. Rouler et voir où j’allais atterrir. J’ai pas réfléchis. Et maintenant que j’y repense ça ressemblais drôlement à mon arrivé deux ans plus tôt. Sauf que cette fois en quittant la ville, je suis pas aller me jeter du haut d’un pont. J’ui juste allée ailleurs. Mais dans le fond ça revient au même. on appelle ça prendre la fuite. Un an à parcourir les états d’Amérique. Sans vraiment savoir ce que j’y cherchais. Je suppose que je me cherchais moi-même. J’essayais d’aller mieux. Peut-être qu’inconsciemment, je me suis dit que si j’arrivais à réparer ce qui allait de travers à l’intérieur de moi je pourrais revenir. Me tenir droite devant lui en sachant que je lui f’rais plus de mal. Mais j’ai pas trouvé de super glu et je suis aussi paumée qu’avant. J’ai vadrouillé à droite, à gauche, j’ai rencontré des gens bien et d’autre beaucoup moins. J’ai fait l’amour à des inconnus, partagé un bout de trottoir sous les étoiles. J’ui retourné au racine, arpenter les rues de New-York. Mais j’ai pas trouvé ma rédemption. Dans les rues du Bronx il n’y avait que Ally. Et dans les autres villes, y avait beaucoup d’elle aussi. Je me suis toujours pas débarrassé de ce sentiment de culpabilité qui me colle au cul depuis qu’elle est morte et je crois que je m’en débarrasserais jamais. J’y ris à gorgé d’éployé. Pleuré aussi. Beaucoup. J’ai trouvé des épaules pour me consoler. Et des poings avec lesquels me bagarrer. Je suis allé faire des bains de minuit en Floride. Et des feux de camps dans l’Arizona. J’ui jamais resté suffisamment longtemps pour m’attaché. J’ai bossé dans des restau, dans des hôtels, dans des boutiques minable et des fast food à deux bales. Juste assez pour payer l’essence. J’ai partagé la route avec des étrangers parfois pendant un petit bout de temps, parfois jusqu’au prochain croisement. Mais eux non plus ils m’ont pas aidé à me trouver. Alors oui, au bout d’un an je peux juste dire que rien n’a changé à part ma connaissance de la géographie Américaine. Rien n’a changé, même pas mes sentiments. J’m’étais promis de revenir une fois que je serais sûr de pas le détruire. Mais j’ai pas tenu promesse. Rien d’extraordinaire quand on me connait. J’avais juste envi de le revoir. Peut-être même pas de me remettre avec lui. Juste de savoir qu’il est là. Le voir. Sentir sa présence. Parce qu’il m’a manqué c’est horrible. J’ui revenue parce que j’ai nulle part ailleurs où aller. Et je sais pas ce que je vais en tirer. Je sais pas ce qui va se passer. Mais c’est pas grave, je prends le risque. J’ui persuadée que rien de pire ne peut venir ruiner ma vie alors… Hier j’ai trouvé un boulot dans un restaurant. Pas sur que ça dur, vu la bouffe qu’ils servent, il risque pas de rester ouvert très longtemps. Mais c’est pas grave, ça suffira pour que je me trouve un appart. Pour que je me fasse une petite place. Je me suis promise de retourner voir Sookie la première. Parce qu’elle me manque atrocement. Et parce que je lui dois au moins ça. Avec le temps qu’elle m’a consacrée, elle a le droit de me savoir en vie. Ensuite j’irais voir Zazou. Peut-être. Pas tout de suite. Quand je serais prête. Je sais pas trop ce que je lui dirais. Il mérite des excuse mais ça je suis pas encore prête à les lui offrir. On verra bien. L’avenir nous le dira. Ally disait souvent ça.
CODES BY CATSOON
Abu Dwight
WHAT THE HELL ?!?
◊ STATUT : Error ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : Toujours ici ◊ AVATAR : Sam Claflin ◊ CRÉDIT : (c) Ruthless
Sujet: Re: It's a very, very Mad world, Mad World. Mar 28 Jan - 13:53
Mad La grincheuse au coeur de bisounours qui veut pousser mon Neal à la mort Non mais j'ai aucun perso qui te déteste Bah ouais Link il t'aime bien mais tout le monde le sait : Link est pas normal ! Ce petit est fou, suffit de voir la famille pour mieux comprendre mais c'est votre faute. Quoiqu'il l'était déjà avant Ok je n'ai pas d'excuse ! Hormis le fait que tu aimes mon Link, hein Rory
Bon c'est quoi ça ? Pas de favoristime !!! Tu peux avouer à la communauté que c'est moi que tu préfères, que tu m'adules, que tu as construit un temple à mon nom. Et que tous les soirs ... bah on mange des bananes pour célébrer notre victoire sur le monde N'empêche que j'ai eu la vision et ça peut le faire. Non mais il faut savoir que je vous ai mis une image de banane à toi et Claire pour votre profil sr mon tel. Atta.
Spoiler:
Tu comprends mieux Bref !!! Il manque qui à présent ? Rory d'amour mais tu as raison, garde là pour la fin que j'aille lui faire des bébés Et puis Emma J'ai oublié personne de ta colonie ? Si oui je m'en excuse de tout coeur mais il me semble pas Je connais tes têtes Et puis moi j'avais dit que je me restreignais ... tu parles J'y arrive pas, ce forum me rend maladif
C."Mad" Bishop
◊ STATUT : Tu veux vraiment t'embarquer sur cette question ? Disons que c'est compliqué. ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : j'arrive déjà pas à imaginer où je serais dans dix minutes alors dans dix ans je t'en parle pas ! ◊ AVATAR : Freja Beha Erichsen ◊ CRÉDIT : SWAN
Sujet: Re: It's a very, very Mad world, Mad World. Mar 28 Jan - 15:31
Haha, le cœur de bisounours je suis pas sur à 100% Mais c'est normale d'aimer Mad, elle est parfaite, elle met de l'animation dans la vie des gens
Tu sais, s'il y avait que Link de pas normal dans tes persos on serait tranquille enfin je dis ça... Je suis pas sur d'avoir un seul perso de vraiment normal non plus Celle qui s'en rapproche le plus c'est Rory et regardes là... son premier copain c'est Link
Oui bon j'avoue j'ai un temple à ton nom dans mon appart.... Mais comme j'avais pas de photo de toi j'ai mis une image de Mamy Nova... Mouhahaha !! voila à force de t'appeler Mamy Cha c'est comme ça que je t'imagine !!
Rooooh comment elles sont trop classe les Bananes !! Si j'en avais des comme ça j'oserais jamais les manger je crois
Non non tu n'as oublié personne ! j'ai "plus" que cinq tête maintenant Et en fait je crois que c'est Emma dont je vais poster la fiche en dernier parce que c'est celle où il y a tout à refaire quasiment J'ajoute une partie à ma fiche de Tucker et je m'occupe de Rory juste après, comme ça tu pourras venir faire des bébés dans ma fiche
Et oui tu es incapables de te réfréner !! En même temps moi ça me va, j'aime bien tes perso et puis je vais pas te juger, je sais pas combien de temps je vais tenir avec que j'ai une nouvelle idée et je vienne quémander un nouveau compte (Il y a la petite Anna Kendrick qui me fait de l'oeil déjà, je lutte pour que mon cerveau ne s'imagine pas un perso avec )
V. Bettina "Boo" Monroe
◊ STATUT : Célibataire, j'ai bien trop à faire entre la boulangerie, mes parents, mon cousin... ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : À la maison, et j'espère que Neal n'essayera pas encore de faire des conneries, je suis épuisée ! ◊ AVATAR : rachel mcadams ◊ CRÉDIT : Midnight Wraith
Sujet: Re: It's a very, very Mad world, Mad World. Mar 28 Jan - 15:40
C.\"Mad" Bishop a écrit:
(Il y a la petite Anna Kendrick qui me fait de l'oeil déjà, je lutte pour que mon cerveau ne s'imagine pas un perso avec )
Spoiler:
Désolée c'était bien trop tentant
Tucker Johnson
◊ STATUT : C'est un nouveau jeu c'est ça, tu dis satut et moi je dois plus bouger ? ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : Ah la bonne blague, j'au aucune idée de ce que je vais faire des dix minutes, tu vois le long terme c'est pas mon truc ◊ AVATAR : Jake Gyllenhaal ◊ CRÉDIT : alles
Sujet: Re: It's a very, very Mad world, Mad World. Mar 28 Jan - 15:53
Tu sais que c'est ma technique ? J'ai regardé End of the watch il y a pas longtemps et je me dis qu'elle est trop choux avec Jake, du coup plutôt que de réfléchir à un perso pour moi, je réfléchi à comment en faire un scénario pour pas me retrouver avec un nouveau compte (ça m'occupe l'esprit, et j'ai tellement de scénario à faire que j'aurais surement jamais le courage d'en faire un de plus, du coup ça m'évite juste de craquer )
Alice Hodgins
◊ STATUT : À quoi bon, je suis bientôt ménopausée, j'ai 30 ans, je ne suis qu'une vieille peau. ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : Dans mon lit, tout seule puisqu'aucun homme ne veut de moi. ◊ AVATAR : Jaime GORGEOUS King ♥ ◊ CRÉDIT : avatar by shiya ; sign by wood spoon
Sujet: Re: It's a very, very Mad world, Mad World. Mar 28 Jan - 16:21
Je suis tombée dessus par pur hasard tout à l'heure en cherchant un gif de Jake
Abu Dwight
WHAT THE HELL ?!?
◊ STATUT : Error ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : Toujours ici ◊ AVATAR : Sam Claflin ◊ CRÉDIT : (c) Ruthless
Sujet: Re: It's a very, very Mad world, Mad World. Mar 28 Jan - 19:02
Si, si elle a un coeur en guimauve, elle le cache c'est tout ! C'est moi qui ait raison, tu te tais Laisse mamy nova parler, non mais dis donc les jeunes de nos jours plus de respect
Chuuuut y a Link qui est pas normal, le reste il s'en sorte à bon compte Oui Sweeney est insti, donc c'est mignon, Abu... no comment Il est trop gentil, c'est Walter Mitty Et BIG INDICE sur Abu là Ensuite Neal est adorable Qui ne l'aime pas Aspi bah c'est une femme et les femmes sont compliquées et Léo et bah c'est de la guimauve en barre j'ai oublié Elliot mais lui il a 10 ans dans sa tête J'ai qui encore ? Genre je me perds pas du tout Rory & Link J'aime qu'on parle d'eux
Ah t'as vu sont belles les bananes, bon perso j'en mangerais pas, j'aime pas ça Mais à regarder sont bien Vous êtes cro mignonne du coup sur mon tel, toi tu es le début banane et Claire la fin banane Oui c'est vachement étrange mais bon hein
Un temple à mon effigie, je le savais, maintenant tout le monde le sait et puis voilà Un temple en yaourt, c'est trop la classe Mamy Nova c'est d'la bonne qualité en plus, bon en ce moment je suis Danone hein m'en voulais pas mon budget me permet pas des folies
ANNA KENDRIK NON MAIS AAAAAAAAAAAAAAAAA Je l'aime cette nana, tu le sais mais à un point c'est dingue Elle est magnifique, moi je vote pour ta nouvelle tête Oui j'aime vous contaminer, je me sens moins seule dans ma schizophrénie
Je ne suis pas fou ! Ma mère m'a fait passer des examens.
Dr Sheldon Cooper
◊ STATUT : en couple avec Alvin ! ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : je suis le grand manitou, je ne délivre pas mes recettes. ◊ AVATAR : Jim Parsons ◊ CRÉDIT : (c) catsoon & Tumblr
Sujet: Re: It's a very, very Mad world, Mad World. Ven 14 Mar - 10:46
tu es validée
Le verdict est tombé, j'ai bien réfléchi mais c'est ainsi... celles qui ont été désignées comme étant tes mentors sont... PHOEBE BUFFAY & SA GUITARE ! Je sais ça t'enchante ! Moi je m'en fiche. Et voilà qu'Alvin est jaloux, je serais toi, je me méfierais des projections de noisettes... ! Maintenant que tu fais partit des nôtres, enfin surtout des leurs, je t'invite à faire tes demandes de rang, de logement, de ce que tu veux. Et tu vas aussi pouvoir te faire des amis. Moi je n'en ai pas besoin, je me suffis à moi-même. Et puis y a toujours Alvin. Et puis si il te manque quelqu'un, tu peux toujours aller lancer une annonce. Enfin eux, ils appellent ça scénarios.
Je crois que tout est dit, il est temps pour toi de voler de tes propres ailes (j'ai jamais compris pourquoi on dit ça) et de t'amuser comme le font tous les autres ! Bon jeu, et ne deviens pas trop fou ! Je suis la seule personne lucide ici... !
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Sujet: Re: It's a very, very Mad world, Mad World.