Tucker & Edvin

SEAWORLD! Comme Sea. Et World. Comme Seaworld! Pasadena, je t'aime! Marions-nous et faisons des bébés! Ouais, je veux faire des bébés avec une ville, je n'ai pas le droit? Mais qu'y puis-je si cette ville est parfaite? En plus d'un tas de chose étrange comme une source de jouvence cachée je ne sais où, elle a un monde marin! Ouais, je vous fait la traduction en direct. A force de traverser les océans et de visiter les pays, je suis devenu multilingue. Surtout quand il s'agit de comprendre le mot aquarium dans toutes les langues. Généralement, c'est aquarium de toute façon. Ca doit venir du latin, ça doit être un terme générique. Ou pas, en fait, j'en sais rien et je m'en fiche un peu. Qu'importe le nom qu'on lui donne, franchement? Tant qu'il y a de l'eau et des animaux marins! Dire que j'y viens pour la première fois depuis mon arrivée à Pasadena, faut croire qu'il me manque une case. En vrai, c'est surtout que j'avais même pas imaginé que la ville de Pasadena puisse contenir un tel petit miracle, un tel bijou, une telle merveille. Le paradis sur terre. Il ne manquerait plus qu'une certaine blonde mais... Chut Edvin. Tais-toi ta tête et admire le gros poisson qui passe. Oh, un gros poisson... Ouais, parce que la blonde en question, je ne vais pas la ramener ici, il ne faut pas croire. Je suis débile quand je suis dans un aquarium. Je le suis un peu d'habitude aussi, mais là, je perds toute capacité de me concentrer sur quoi que ce soit. Je crois que j'atteins le niveau dangereux : le niveau Tucker. C'est d'ailleurs bien pour ça que je lui ai donné rendez-vous ici! Quand j'ai vu cette affiche, mon œil a tout de suite été attiré. C'était le destin, nous étions faits pour nous rencontrer Seaworld et moi. Du coup, j'ai rappelé l'autre au plus vite pour déplacer le lieu de rendez-vous. Bon, il était pas vraiment ultra-tenté à l'origine. J'veux dire, il n'y a que moi en ce bas monde pour aduler les poissons à trente ans... Mais j'avais l'argument imparable. Parce qu'ils ont eu la bonne idée de construire cette 8ème merveille du monde à White Rock Lake. Du coup, ya Arby's pas loin. Du coup, je lui ai promis de lui payer des burgers après. Je sens qu'on ne restera pas longtemps à l'aquarium avec le ventre qui me sert d'ami, mais mon idée était cependant la bonne. Ouais, parce qu'un rendez-vous avec Tucker, ça implique au moins une demi-heure de retard. En général. Et je préfère me faire chier dans un truc où on peut voir des orques et des pingouins plutôt que dans un endroit quelconque. Si tant est qu'on peut se faire chier ici.

Un rendez-vous avec Tucker. Ça me fait franchement bizarre. C'est pas franchement dans mes habitudes voyez-vous. D'abord parce que ça fait un bail que je ne l'ai pas revu, mais surtout parce qu'on ne se donnait jamais de rendez-vous. Le destin décidait de quand on se croisait à l'époque. Et il décidait généralement que cela devait se produire souvent. Bon, le fait que l'on vive ensemble à sûrement aidé le destin à nous réunir quand nous étions des étudiants, certes... Mais ça n'empêche que sans rendez-vous, on a fini par se rentrer dedans. Ici. A Pasadena. Sans compter que je peins l'appartement de sa demi-soeur à la recherche de laquelle il était. Le destin aurait aimé qu'on soit gay, ça lui aurait fait une histoire digne de la pire des comédies romantiques à inscrire dans ses bonnes actions. A la place, c'est une histoire un peu naze. Ca ressemble plus à Very Bad Trip qu'à Grease. C'est bancal, ya moins d'alcool et moins de blagues pré-écrites, mais dans l'idée, on en est pas loin. Avec Tuck, ya jamais besoin d'alcool pour se croire en bad trip de toute façon. Enfin, on s'en fout un peu du film que ça peut être, on va pas le regarder de toute façon, vu qu'on est dedans. Et s'il est mauvais, on s'en fiche puisqu'on a pas payé nos places. Ha! Du coup, on peut se retrouver comme des gosses au Seaworld. Pour la peine, je me suis pris une glace à l'italienne en l'attendant. Vanille-Fraise. Il paraît que c'est pour les filles, mais franchement, je m'en fiche. Tiens, j'espère qu'il sera passé devant le monsieur qui vend des chapeaux-poissons... Si c'est le cas, je sais pertinemment qu'il en aura acheté un. Voir Tucker débarqué avec un poisson sur la tête, ce serait le moment phare de ma journée. Certes, je regarde un spectacle avec des orques fort intelligents, mais j'ai jamais trouvé ça fantastique les spectacle de dressage. Oui, je suis au Seaworld, mais c'est pour voir les animaux, pas les spectacles. Et puis on s'en fiche. Je suis surtout là pour attendre Tucker le temps qu'il faudra. Déjà un quart d'heure. C'est pas comme si j'avais pas prévu le coup de toute façon. La patience, la principale de mes qualités. Mais j'en ai tellement qu'elle passe inaperçue d'habitude. Mais bon, j'avoue, j'suis un petit peu impatient quand même. J'ai hâte mine de rien. Parce qu'on a eu beau échanger quelques mots la dernière fois, je lui ai pas vraiment reparlé depuis une dizaine d'années à mon Tucker. Oui, MON Tucker. Pas que je sois particulièrement possessif, mais les années où on a vécu ensemble était tellement géniales... Punaise, faut que je calme mon cerveau, à m'entendre penser, on croirait qu'on était en couple! Non mais oh! J'suis pas assez décérébré pour me mettre en couple avec Tucker hein, j'ai une conscience, j'ai une morale, j'ai envie de vivre quelques belles années encore.

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Tucker & Edvin

Oh un poisson. Plein de petits poissons. Des rouges, des bleus, des verts, des multicolores. Ça me fait penser à un livre que j’avais quand j’étais petit. Il s’appelait arc-en ciel. C’était l’histoire d’un poisson arc-en-ciel. D’où le lien logique, vous suivez ? Non parce que j’ai eu peur de vous avoir perdu. Poissons multicolore, poissons arc-en-ciel, livre. Je vais pas trop vite ? Vous êtes toujours avec moi ? Bref ce livre, arc-en-ciel, il m’a un peu traumatisé en faite. J’ai du loupé un truc dans la morale je crois. C’est l’histoire d’un poisson qui à trop la classe parce qu’il a des écailles couleur arc-en-ciel et tous les autres poissons ils sont trop jaloux, parce qu’eux aussi il aimerait être swag – je ne sais pas du tout ce que ce mot veux dire mais j’ai entendu ça dans la rue, je me suis dit que c’était marrant swag comme mot. S. W.A.G. SWAG. Ça fait jeun’s et je suis jeun’s, pas comme Arya qui commence à avoir des rides – Bref les poissons veulent avoir le swag et du coup il essaye de racketter le pauvre arc-en-ciel. Mais lui c’est trop un dur alors il les envoie bouler. Et du coup les autres poissons c’est plus ses potes. Et il est triste. Il va voir une pieuvre chelou qui lui dit que s’il veut des amis faut qu’il leur file ses écailles. Du coup à la fin le pauvre poisson il se retrouve tout nu, sans écailles, tout moche. Mais il a des amis. Enfin des amis… Des poissons qui trainent avec lui parce qu’il les a payés en écailles pour qu’ils soient ses potes… Je suis pas sur qu’on appelle ça des amis si on doit les payer. Moi j’étais pas trop d’accord avec ça. J’ai dit à la maitresse qu’il fallait mieux être seul que mal accompagné. Elle m’a dit qu’il fallait être gentil avec les autres poissons. Je lui ai dit que j’étais pas un poisson. Elle a dit que c’était pas la question. Elle m’a perdue. J’ai pas compris. Gros traumatisme. Du coup tout ce que j’ai retenue de ce livre c’est que la vie de petits poissons c’était pas tous les jours faciles. C’est cruel un poisson. Et les pieuvres sont surement les parrains de la mafia subaquatique. Pauvre arc-en-ciel. On devrait mettre en garde les petits poissons contre les pieuvres. Leur dire de pas accepter leurs bonbons. Et de pas donner leurs écailles. Tiens bonne idée. Prévenir les poissons. Je m’approche de la vitre et colle mon nez à la paroi. Salut les poissons. L’avantage c’est que c’est facile de parler le poisson. Suffit d’aspirer ses joues et d’ouvrir et fermer la bouche. Les poissons me regardent. Je suis sur qu’ils me comprennent. Viens petit poisson multicolore, viens que je te raconte la triste histoire d’arc-en-ciel. Blop blop blop blop. Je parle poissons. Blop blop blop. Beaucoup plus facile que le chinois. Blop, Blop, Blop. « Ils te comprennent pas tu sais ? » Je tourne la tête vers une gamine haute comme trois pommes, blonde comme les blés qui me regarde de tout son dédain. « Qu’est ce que t’en sais ? » « Les poisons ça parle pas. » « Qu’est ce que t’en sais ? » « Tout le monde c’est ça. T’es bête où quoi ? » Ok elle je l’aime pas beaucoup, beaucoup. C’est quoi ces gosses de nos jours ? Il y a plus de jeunesse. « C’est toi qu’est bête. » « Les grandes personnes sont pas sensées dire ça. » « Ah ouais et pourquoi ? » « Parce que c’est les enfants qui disent ça. » « T’es bête, t’es bête, t’es bête, t’es bête ! » La gamine me regarde avec un profond mépris mais je m’en fous d’abord c’est moi qu’ai raison. Je relève la tête et tombe nez à nez avec une dame qui ressemble étrangement à l’horrible enfant et qui me regarde comme si je venais de violer sa grand-mère. Je suppose que c’est maman teigneuse. C’est dans ces moments là qu’il faut savoir s’en aller avec dignité. Je remets mon t-shirt et le plus naturellement du monde leur tourne le dos. Non je ne fuis pas voyons ! C’est juste l’heure d’aller rejoindre Edvin après tout j’avais rendez vous il y a… vingt minutes…. La ponctualité n’est pas mon fort. Mais aussi je suis tombé sur le marchand de chapeau alors j’ai été obligé d’en acheter un pour moi. Et un pour Edvin. Je lui ai pris une pieuvre d’ailleurs. Ça lui va bien, je suis sur que sur ça planète il est le chef de la mafia, c’est pour ça qu’il s’est exilé sur Terre. Et puis après les chapeaux j’ai vu les poissons, il a bien fallu que je leur parle. Ça n’aurait pas été poli sinon. Derrière moi j’entends maman teigneuse qui râle et qui dit à sa fille qu’il ne faut pas parler aux inconnus. Tu m’étonnes vu comme elle est casse couille faut mieux pas qu’elle leur parle effectivement. Bon moi direction le grand bassin. C’est là que j’ai rendez vous je crois.

Ah tiens, je vous monsieur le géant qui regarde les orques. Je me dirige vers lui d’un démarche guillerette et m’affale sur le siège à sa droite avec la grâce d’un phoque, je trouve que c’est approprié au lieu. Les jambes étendues, un bras calé sur chaque fauteuil qui m’entourent, ça c’est le bonheur ma poule. « Y a une petite fille qui a été méchante avec moi ! Tu veux pas aller la gronder Edvin ? » Je lui fais mes yeux de pauvre petit chiot abandonné. Ça lui apprendra à cette sale gosse, je suis sur qu’elle fera moins la maligne face à monsieur l’extraterrestre. Tout en parlant, je lui cale le chapeau que je lui ai acheté sur la tête, sans vraiment lui demander la permission, de toute manière il a pas le choix. « Dis tu crois qu’on peut nager avec les orques ? Je nagerais bien avec les orques. On pourrait faire un remake de sauver willy. Oh pire si on peut pas tu voudras bien faire Willy pour moi ? Je suis sur que t’es capable de bondir par-dessus mon bras tendu. Sinon ça va toi ? »

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Tucker & Edvin

Enfin, un être d'une grâce peu commune s'affale à côté de moi. Tucker. Sa délicatesse m'impressionnera toujours. Et si vous ne décelez pas l'ironie dans ma voix, c'est parce que vous ne le connaissez pas. Et aussi parce qu'avec mon accent, c'est pas forcément facile. Je vous pardonne. Enfin, toujours est-il que Tucker s'installe à son aise à mes côtés. Ca fait plaisir à voir. Que c'est toujours le même, pas changé d'un poil. En même temps, l'idée qu'il ai changé ne m'a même pas effleuré. On ne refait pas Tucker, il est lui, parfait comme ça. Un peu timbré, mais parfait. Je vous assure. Et le mieux dans tout ça, c'est qu'il a l'air content d'être là avec son éternel air innocent. Enfin, je sais bien que c'est pas parce qu'il en a l'air qu'il l'est hein. Ca fait quelques années que je ne suis plus dupe. « Y a une petite fille qui a été méchante avec moi ! Tu veux pas aller la gronder Edvin ? » Et voilà qu'il me colle un chapeau sur la tête. Oui, j'avais dit que j'avais très envie de le voir avec un chapeau poisson. Qui lui va à MERVEILLE. Mais j'ai jamais parlé de m'en coller un sur la tête. Soyons honnête... C'est la classe, tout de même, le chapeau pieuvre. Mais c'est pas Tucker qui avait peur des pieuvres? Serait-ce là un message codé? Enfin, tenter de trouver une signification à ce que fait Tucker, c'est comme apprendre le langage des signes à un pingouin. Et puis même s'il y a une signification, je ne la comprendrais pas. Et je la comprendrais encore moi s'il prétend essayer de me l'expliquer. Ses explications n'ont jamais aucun sens. Enfin, toujours est-il qu'on fait la paire. Je crois que si on croise des familles, les parents vont avoir peur qu'on soit des tarés psychopathes. Je les comprendrais. C'est pas tellement faux pour Tucker d'ailleurs. « Si elle a vraiment été méchante avec toi, je suis sûre que sa mère se chargera de la gronder mieux que moi... » Ouais, parce que le connaissant, il l'a probablement insulté avant de se barrer comme un coeur. Il comprend pas trop le concept des enfants. M'est avis qu'il pense être encore à leur niveau, avoir leur age, ou une connerie du genre. Tucker quoi.

« Dis tu crois qu’on peut nager avec les orques ? Je nagerais bien avec les orques. On pourrait faire un remake de sauver willy. Oh pire si on peut pas tu voudras bien faire Willy pour moi ? Je suis sur que t’es capable de bondir par-dessus mon bras tendu. Sinon ça va toi ? » Ah, ça m'avait manqué. Des idées sans aucune logique qui fondent les unes après les autres sans laisser le temps à qui que ce soit d'oser prononcer un mot. Tucker et sa façon de parler. Tucker et sa gueule d'idiot. Pour un peu, je me croirais repartit dix années en arrière. Retour à la fac. Je crois que je peux dire que c'était la meilleure période de ma vie, et c'est surement parce qu'il y avait lui et Arya. Et personne ne pourra changer ça, le fait qu'ils m'ont rendu plus heureux que jamais, malgré leur connerie infinie. Eux deux réunis, c'est ma mort assurée. Mais j'suis un extra-terrestre, alors je survis à chaque fois. « Les orques, c'est vachement méchant. » C'est pas pour rien qu'en anglais, leur nom c'est baleine tueuse. Killer Whale, franchement, ça claque. Mais ça donne une idée de l'agressivité de la bestiole. Ca bouffe des phoques innocent ces conneries. Et des pingouins aussi. Et des Tucker s'il s'y risque. « Et j'suis pas doué pour la natation. J'suis mieux sur un bateau. » J'suis un pirate, ne l'oublions pas. « Ton chapeau te va aussi bien que je l'imaginais. Mais pourquoi une pieuvre pour moi? J'aime bien les pieuvres remarque hein, ça a plusieurs cerveaux, c'est marrant. » J'pourrais lui faire un cours de biologie marine, mais je doute que cela le passionne. « Mais sinon, ça va. Et toi? La forme? » Tucker, ne pas être en forme... Ce serait du jamais vu. Je n'y croirais même pas. Je sais pas ce qui pourrait le démoraliser ce garçon. L'optimisme incarné. Et c'est comme ça qu'on l'aime.

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Tucker & Edvin

« Si elle a vraiment été méchante avec toi, je suis sûre que sa mère se chargera de la gronder mieux que moi... » Hein ? Mais non t’y es pas du tout Edvin chou ! La mère elle est aussi méchante que la gamine. Je suis sûr qu’elles forment la future dynastie du mal. Elle va pas la gronder pour avoir perpétué le savoir familial. Il n’y a qu’une menace extraterrestre qui pourrait la faire revenir dans le droit chemin. C’est ton devoir ! Ta mission ! Ta… Non en fait la flemme de lui expliquer à quel point le destin du monde repose sur ses frêles épaules. Enfin… frêles… Elles sont pas si frêles que ça dans le fond. Non, l’est musclé mon Edvin. L’est beau. L’est parfait. C’est pas pour rien que j’étais ravi de l’avoir comme coloc’ à l’époque de la fac. Personne vient vous faire chier quand vous avez un Edvin en animale de compagnie. Huhuhu ! Il aimerait pas trop que je parle de lui comme d’un animal de compagnie mais bon il le saura pas. Je veux bien être gentil et l’appeler mon garde du corps. Parce qu’avoir un garde du corps extraterrestre quand on s’appelle Tucker Johnson et qu’on est le défenseur de l’humanité contre l’invasion alien c’est grave la classe ! Ça veut dire qu’on est tellement fort qu’on a réussi à rallier l’ennemi à sa cause. Et ça, ça en jette grave ! Mais bon, on en reparlera une autre fois, je lui rappellerais ses devoirs envers l’humanité parce qu’il semble les avoir oublié. Mais pour l’heure il y a plus important. Oui tout à fait ! Plus important que le futur de la planète Terre ! Y A DES GROS PANDA DES MERS DANS UN BASSIN !! Panda des mers égale des orques pour ceux qui ne suivraient pas. Et me dites pas que ça ressemble pas à des pandas ! Non mais faudrait pas me prendre pour un débile hein ?! Déjà ça à la même couleur moi je dis que c’est un signe ! Et puis… Ah bah non c’est tout… C’est pas grave c’est suffisant. J’ADORE LES ORQUES ! C’est trop classe ! Et puis c’est intelligent il parait. J’ai vu ça dans un documentaire. Oui messieurs dame je regarde des documentaire ! Parfois… En fait je cherchais la chaine porno et je suis tombé sur le documentaire sur les orques mais bon, je l’ai regardé quand même. Et non je me suis pas masturbé devant ! Vous êtes vraiment des gens bizarre. Enfin bref, il y a des orques et je suis content. « Dis tu crois qu’on peut nager avec les orques ? Je nagerais bien avec les orques. On pourrait faire un remake de sauver Willy. Oh pire si on peut pas tu voudras bien faire Willy pour moi ? Je suis sur que t’es capable de bondir par-dessus mon bras tendu. Sinon ça va toi ? » J’imagine déjà l’Edvin majestueux tout de blanc et de noir peinturluré entrain de bondir dans une gerbe d’eau au-dessus de moi, droit comme un I devant une foule ébahit. Comment qu’on serait trop classe ! « Les orques, c'est vachement méchant. » Hein ? De quoi ? Mais n’importe quoi ! C’est gentil les orques. Il est bête ou quoi ? L’a jamais regardé Sauver Willy ? C’est adorable les orques ! Pfff il dit nawak le Edvin. Les orques c’est trop bien un point c’est tout. Je suis sûr que je pourrais faire comme dans le film et devenir pote avec moi. Y a pas de raison. Ouais tiens ! Je vais aller taguer le parc aquatique et comme ça je me retrouverais à faire des travaux d’intérêt généraux pour laver les vitre, je rencontrerais un orque, et ça deviendra mon ami ! Allez adjugé, je fais ça ce soir. Ou demain. Ou un jour. « Et j'suis pas doué pour la natation. J'suis mieux sur un bateau. » Comment il brise mes rêves ! Il sert trop à rien le Edvin. C’est pas grave, je vais lui apprendre à nager moi. Comme avec les gamins, on les pousse dans le grand bain et hop ! ils savent nager. Enfin je crois… Ou alors ils se noient. Je sais plus. En même temps je compte pas avoir d’enfant donc je ne saurais pas confronté à ce problème. En fait je suis entrain de me dire qu’Edvin ne sait pas nager parce qu’il est trop grand. Il a toujours pieds même dans le grand bain, du coup t’as beau le pousser dedans, il apprend jamais rien. Pauvre lui. « Ton chapeau te va aussi bien que je l'imaginais. Mais pourquoi une pieuvre pour moi? J'aime bien les pieuvres remarque hein, ça a plusieurs cerveaux, c'est marrant. » Ah bah voilà, il aime pas les orques mais il aime bien les pieuvres. Alors que les pieuvres c’est vraiment méchant pour le coup. Les chefs de la mafia subaquatique attends ! Et le truc des cerveaux ça m’étonne même pas. Bien un truc de grand génie du mal ça non ? « Mais sinon, ça va. Et toi? La forme? » « Toujours, toujours tu me connais » Oui ma philosophie dans la vie. Toujours être en forme. Je suis pas très familier de la dépression. C’est ceux qui m’entourent qui tombent en dépression généralement. Allez savoir pourquoi. Paraitrait que je suis épuisant. Je vois pas pourquoi mais bon. « C’est parce que tu fais partie de la mafia, la pieuvre. » Et ne nie pas ton implication dans cette organisation, je ne suis pas dupe ! Même si c’est une mafia extraterrestre ! « En fait, t’aurais pu me prévenir qu’elle était complètement hystérique avant de m’envoyer chez ma sœur ! J’ai cru qu’elle allait m’envoyer en taule. Tu veux que je te dise, de la famille c’est surement elle la plus barge. Tu voulais te débarrasser de moi parce que je sais dans quel affaire louche tu traine c’est ça ? »

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