it's a little bit funny this feeling inside ♫ ZAZOU&SIXTINE
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SIXTINE don't fix me, i'm not broken.
B. Sixtine Flanery
Sujet: it's a little bit funny this feeling inside ♫ ZAZOU&SIXTINE Jeu 3 Jan - 2:24
Give me more. Zixtine.
Je déteste ce genre de journée où quand tu te lèves, tu es encore dans un demi-sommeil, pas vraiment réveillé, mais pas vraiment endormi. Parce que tu sais que tu pourrais rester au lit pendant des heures entières si tu réussissais à te rendormir. Mais il y a quelque chose de plus fort encore que ton envie irrésistible de te rendormir : ta vessie. Ou alors ce volet que tu n’as pensé à fermer la veille parce que tu étais complètement mort de fatigue et tu t’es laissé tomber dans ton lit comme une vieille chaussette que l’on abandonne au fond du bac de linge sale et dont on ne retrouve jamais l’ami. Enfin, au final tu te lèves et tu te maudis intérieurement. [...] Dimanche matin, pas de radio, pas de travail. Une bonne grasse matinée est censé s’annoncer, même lorsque l’on a prévu quelque chose l’après-midi c’est dimanche, tout le monde se fiche bien de savoir si vous êtes à l’heure ou pas. J’avais prévu de dormir jusqu’à au moins 12h, mais lorsque l’on rentre tard et qu’on oubli un volet, ça ne pardonne pas. Il est très exactement 8h51 lorsque j’ouvre les yeux en faisant la grimace la plus horrible du monde. Je me glisse en dehors de mon lit, roulant sur moi-même jusqu’à rencontrer le parquet froid du sol de ma chambre et puis je me dirige dans la salle de bain pour prendre une douche. La banalité stérile d’un quotidien réglé comme du papier à musique. A peine sorti de la salle de bain et n’attendant normalement aucune visite, sauf celle de Zazou peut-être, j’enfile juste un boxer, une de ses chemises, bleu ciel, manche longue et col relevé. La parfaite panoplie de la petite amie folle amoureuse, avec en prime, ma tête toujours fourrer dans la chemise pour me délecter un peu plus du parfum de Zazou que j’ai pourtant prit l’habitude de porter pour l’avoir toujours avec moi. En fait, je suis le clichée de la fille indépendante qui ne veut pas être seule : le paradoxe par excellence, la chieuse parfaite, celle dont on se passerait bien si elle-même ne s’éloignait pas seule pour garder un peu d’indépendance et de mystère.
Après avoir mit de l’eau sur le feu pour me préparer un bon thé, je me pose sur le canapé, coussin contre le ventre et chaine des actualités musicales en route, définition parfaite de la personne qui va ne comte absolument rien faire de sa journée. Ce n’est pas comme si j’avais beaucoup de personne à allait voir pour passer le temps : n’étant pas la personne la plus sociable du monde, même en un an, me faire des amis avec qui allaient passer mes dimanches après-midi, ce n’était pas encore ça. Mais personne n’est parfait et j’ai encore le temps de me faire des amis. Alors que la bouilloire siffle, on frappe à la porte. Je me précipite donc dans la cuisine pour éteindre l’eau avant de foncer dans l’autre sens, vers la porte. Comme je sais que je n’attends que Zazou, j’ouvre grand la porte et me jette à son cou. Pas une seule seconde je ne doute qu’il s’agit de lui et heureusement, j’ai raison. Je me demande comment la personne aurait réagit à ce moment là. Je noue mes bras autour de son cou et mes jambes autour de sa taille. Je le couvre de mille et un baisers sur la bouche et dans le cou. Je me retrouve surtout très rapidement dans une situation un peu compromettante alors que tout mon corps et enroulé autour du sien. Bien heureusement, ma voisine de palier, une vieille mégère aigrie n’est pas là pour me faire de réflexion. Cependant je descends de mon perchoir de koala et fait entré Zazou. Je prononce trois petits mots « Je t’aime. » Mais je ne sais plus pourquoi je fais ça, si c’est pour me rassurer d’être toujours celle qu’il aime à ce moment précis ou si je ne suis que sa bouée de sauvetage. Mais c’est une question qui revient sans cesse dans ma tête ses derniers temps, alors je préfère mimer le geste de chasser cette idée saugrenue de la ma tête alors que je suis déjà en train de le pousser jusque dans la cuisine où je sers deux tasses d’eau chaude pour lui en donner une. Le silence s’installe alors assez rapidement et je n’éprouve pas spécialement le besoin de le combler. Mon pied tape doucement un rythme imaginaire et je me plais à toucher à de façon régulière la jambe de Zazou alors que je sirote un très bon thé aux agrumes. Puis tout à coup, de façon brutale, je lui pose une question qui pourrait tout changer, pourtant je le fais, je me lance, sur un coup de tête idiot, stupide et je sens que je vais déjà regretter. « Est-ce que tu veux venir habiter ici avec moi ? » Je sais qu’il habite avec sa famille, c’est pourquoi je propose qu’il vienne habiter avec moi. Mais ce n’est pas la seule raison. Je suis une idiote. Je ne me reconnais pas dans ma façon de faire, si brutale, si soudaine. Je suis normalement quelqu’un de calme, qui affronte les difficultés avec jugeote. Et là, alors que je sais que Mad est à nouveau à Pasadena, je propose de but en blanc à Zazou de s’accrocher encore plus l’un à l’autre en habitant ensemble. J’ai envie de me laisser tomber la tête sur le comptoir du bar qui sépare ma cuisine et mon salon, mais alors que mon cerveau tourne à plein régime, mon corps se crispe autour de ma tasse que je tiens à mi-chemin entre ma bouche et le bar, attendant une réponse de Zazou, n’importe laquelle. Pourtant je sais tout aussi bien que lui que chaque réponse est à double tranchant. Pourtant j’ai besoin de savoir, j’ai besoin d’une réponse. J’ai besoin de savoir si je suis une bouée et s’il est temps que je prenne le large, comme je l’ai toujours fait. Non sans conséquence cette fois.
Dernière édition par B. Sixtine Flanery le Mer 27 Fév - 22:49, édité 2 fois
X. "Zazou" S. Bing
Honey I'm on fire I feel it everywhere
Nothing scares me anymore
The bird & the band
◊ STATUT : le couple, c'est bien aussi. Mais des fois, ça devient compliqué. ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : Chez moi, parce qu'on est toujours bien, chez soi, non? ◊ AVATAR : Josh Beech ◊ CRÉDIT : Anaelle
Sujet: Re: it's a little bit funny this feeling inside ♫ ZAZOU&SIXTINE Ven 4 Jan - 1:45
Sixtine & Zazou Your scream in the haze
J'ai beau ne pas être un de ces fous qui adorent se lever tôt, il m'arrive d'être de bonne heure et de bonne humeur. Quand j'ai des choses à faire. Me lever du bon pied parce que je sais que je dois me lever, et que ce n'est pas pour quelques obligation chiante où je risquerais de gâcher ma matinée dans des files d'attente inutiles. Parce que j'aime bien me lever tôt quand c'est pour faire des trucs que j'aime. Gratter deux-trois notes sur ma guitare, écrire un nouveau morceau... Mais en fait, ça je ne le fais jamais en me levant. Avec les deux monstres qui partagent mon appart, c'est même pas la peine de rêver. J'entends déjà Stitch hurler que je le réveille avec ma musique de merde. Musique de merde sur laquelle il chanterait volontiers quelques heures plus tard après une bonne douche et un café. Mais je ne leur en veux même pas tellement je suis bonne pâte. Parce que si je fais des efforts et des concessions, nulle doute qu'ils en font aussi. Lesquelles, j'en sais rien, mais je leur fais confiance. Après tout, ils ne sont pas vraiment chiants et n'empiètent pas dans les moments où je veux avoir la paix. C'est à peu près tout ce que je leur demande, alors je suis heureux comme ça. Certains me diront peu exigeant... C'est juste que je ne demande qu'à être heureux, et je le suis facilement. Mais n'est-ce pas déjà beaucoup demander, d'être heureux? Vu le nombre de dépressif selon les sondages et autres, je pense que si! Enfin, j'suis pas là pour disserter sur le nombre croissant de dépressions sur les Etats Unis en général, ou sur Pasadena, je connais pas vraiment la situation psychologique de cette chère cité. Je ne suis pas là pour quoi que ce soit à dire vrai. Parce que je suis de bonne humeur et que la seule chose qui me trotte dans la tête depuis que je me suis levé, c'est Sixtine. Ouais, une envie comme ça. Comme une envie de fraise de femme enceinte. Sauf qu'aux dernières nouvelles, j'suis pas une femme et encore moins enceint. Alors oui, c'est parce que j'ai décidé d'aller voir Sixtine que je me suis levé de bonne humeur ce matin. Comme dirait Baloo, il en faut peu pour être heureux. Surtout à moi. Alors un café et un muffin, une douche, un jean et un haut noir sans manche et trop large. Me voilà prêt. Et ne dites pas que je ne fais pas d'efforts pour ma dulcinée, ça n'a rien à voir. Si j'allais la retrouver en costume trois pièces et avec un balai dans le cul, elle ne m'en aimerait pas plus il me semble.
Du coup, quand je sonne à sa porte, c'est une sorte de confirmation. La voilà qui m'ouvre assez rapidement pour aussitôt se jeter sur moi. De toute évidence, elle n'attendait personne d'autre, sinon, la situation aurait pu être gênante. Pour ce qui est de l'idée qu'elle me trompe... J'aurais presque envie d'en rire. Parce que Sixtine et moi. Moi et Sixtine. La fidélité n'est même pas requise, elle est juste naturelle. Enfin, c'est comme ça que je le sens, moi. Alors non, je ne me pose pas de questions et je ne soupçonne pas qu'elle ait pu attendre un autre garçon. Et l'avoir agrippée sur moi en mode Koala, c'est l'apothéose de ma matinée. J'avais besoin d'un peu de ça. Un peu de Sixtine au petit déj. Je ne sais pas trop pourquoi, ou peut-être que je le sais. mais j'en avais besoin. C'est parce que j'avais ça qui m'attendait que je me suis levé du bon pied, alors voilà. Elle abandonne finalement l'idée que je sois son arbre ou sa maman koala, au choix, et elle se pose sur son plancher. Elle me sort qu'elle m'aime comme si c'était la chose la plus naturelle au monde et me pousse vers la cuisine alors que je réponds « Moi aussi, Barbie... » Et puis elle me sert un thé aux agrumes et le silence tombe. J'aime bien ce silence calme qu'aucun de nous n'a besoin de rompre. Son pied qui vient cogner contre ma jambe. On est juste bien, juste nous. J'ai l'impression de respirer quand elle est là et j'arrive à jarreter Mad de mon esprit un moment. Ouais, un moment seulement. Je sais que ça reviendra, mais pour l'instant, je savoure mon innocence retrouvée dans cette tasse d'eau chaude et dans ces yeux doux. Puis, vient une question qui brise quelque peu la sérénité du moment. Rien n'aurait pu plus la briser je crois. Parce que je reste un peu sur le cul.
Habiter avec elle? Putain, c'est vrai que j'adore passer ce genre de moment tranquille chez elle, où on est ensemble et qu'on ne fait rien. J'aime bien la retrouver le matin quand elle a cette tête à peine réveillée... Mais vivre avec elle? Elle sort ça d'où? Franchement? Je la regarde sans trop savoir comment réagir. Évidemment, je peux comprendre. C'est la progression logique dans les couples normaux... Mais j'ai jamais prétendu vouloir faire comme dans les couples normaux moi. Je veux juste être bien. Alors peut-être que je devrais faire des efforts, céder à ma copine pour lui faire plaisir, pour lui prouver que je l'aime. Sauf que je ne veux pas avoir à choisir entre mon amour totalement inconsidéré pour Stitch et Lilo et mon amour pourtant plus que sincère envers Sixtine. Parce que peu importe quelle ai été ma copine, j'ai toujours fait passer ma famille avant tout. Et que, au delà de toute les excuses qui se veulent plus rationnelles, je ne saurais simplement pas vivre sans Stitch. Si on a pas de liens du sang, c'est un peu mon jumeau quand même. Alors je m'embrouille, je me perds, je tente de reprendre pied, et au final, ça donne pas grand chose. « Vivre avec toi? Mais je... Il y a... Je ne sais pas... C'est... » Allez, respire tête de con. Elle voulait me piéger ou quoi? Mais putain, ça sert à rien que je l'accuse de quoi que ce soit. J'ai déjà dit qu'elle était parfaitement légitime dans sa demande. Alors à moi d'être honnête, et direct. Mais putain, il faut quand même arrondir les angles, parce que je veux pas la perdre ma Sixtine. « Six... J'ai toujours vécu avec Stitch et je crois pas que je pourrais changer ça... » Parce qu'il n'est que question de ma famille là. Et ma famille, je l'aime trop. Vraiment trop. « Mais si tu trouves qu'on ne se voit pas assez, je pourrais m'arranger pour que tu viennes plus souvent à l'appart! Ou pour venir plus souvent ici, selon ce que tu préfères. » Essayer de faire passer la chose, lui montrer que je ne veux pas la fuir, que je suis prêt à faire des petits efforts. Trop petits sûrement pour qu'elle les trouve raisonnables, mais là malgré tout. Et moi je les vois. Alors j'espère qu'elle pourra remarquer ma bonne volonté même si j'en doute un peu. Allez Sixtine, t'as toujours été cool, et j'adorais ça. C'est franchement rare que les copines que je me trouve soient aussi adorables, parfaites et vivables.
Sujet: Re: it's a little bit funny this feeling inside ♫ ZAZOU&SIXTINE Dim 6 Jan - 0:36
Give me more. Zixtine.
« Vivre avec toi? Mais je... Il y a... Je ne sais pas... C'est... » J’ai envie de hurler, mais je me contiens en me dandinant sur ma chaise. Il y a des façons moins enfantine de calmer sa colère, mais bon, j’agis un peu comme lui. J’ai envie d’hurler qu’il faut vraiment qu’il se calme et qu’il arrête de balbutier comme un enfant qui n’a pas confiance en lui. Parce que franchement, ça ne m’aide pas beaucoup. « Six... J'ai toujours vécu avec Stitch et je crois pas que je pourrais changer ça... » Je n’ai pas envie de dire des bêtises alors je me mord la langue, la tourne sept fois dans ma bouche, usent de tous les stratagèmes possible pour fermer mon clapet, j’ai déjà assez fait de connerie pour aujourd’hui. Vraiment, pourquoi est-ce que j’ai fais un truc pareil ? Une demande comme ça on ne fait pas ça de but en blanc. On ne brise pas la plénitude parfaite d’un moment avec une demande aussi brutale sans d’abord essayer de tourner autour du pot. Il y des moments comme ça qui demande un peu perte de temps en parole inutile. Je suis en train d’en vivre un et j’ai tout fait foiré parce que j’ai peur. Et que je suis une idiote, bien évidemment. Des fois je me demande ce qu’il se passe dans ma tête pour faire ce genre de chose stupide. « Mais si tu trouves qu'on ne se voit pas assez, je pourrais m'arranger pour que tu viennes plus souvent à l'appart! Ou pour venir plus souvent ici, selon ce que tu préfères. » Je soupire. Je ne devrais pas je le sais, car il va penser que je suis déçue. Mais comme je le disais, chaque réponse est à double tranchant. Il me dit non et je ne peux pas comprendre qu’il aurait pu dire oui. Mais l’excuse de la famille, je commence à doucement en avoir marre. Parce que je l’aime et que moi, l’attachement à une famille ou à n’importe quel être humain, j’ai du mal à comprendre ça. Sauf avec lui. Mais je sais que ce n’est pas la même chose. « Oh, je t'ai pas demandé l'euthanasie, détend-toi, ne prend pas ça à cœur comme ça. » Je me mens à moi-même, c'est une torture. S’il avait répondu oui, je l’aurais automatiquement soupçonné de faire ça juste pour me faire plaisir. Mais il a dit non et me sers encore et toujours l’excuse de sa famille. J’ai vraiment beaucoup de mal à comprendre… peut-être parce qu’au fond il ne m’a jamais expliqué. Comme si c’était évident et que je devais simplement m’y faire. Alors moi, en bonne petite-amie soupçonneuse je comprends surtout que ma demande le fait juste flipper et qu’il pense à Mad. Parce que cette fille l’obsède. C'est comme si un spectre invisible était toujours là pour chuchoter à l'oreille de Zazou. Comme si Mad lui disait toujours ce qu'il faut faire, comment réagir lorsqu'il doit faire un grand pas en avant. Pourtant, ce que dit Zazou devrait me rassurer, mais rien n'y fait, mon petit-ami à beau m'assurer qu'il m'aime et qu'il est sorti de sa phase destructrice avec Mad, rien ne fonctionne, Je vis avec la peur au ventre que Mad finisse par revenir occuper absolument toute la place dans l'esprit de Zazou et qu'il rechute. Et forcément, elle choisit le moment où je commençais à prendre confiance pour réapparaitre à Pasadena, dans la vie de Zazou, dans notre vie de couple. Et j’ai beau savoir que la fidélité va complètement de soi entre Zazou et moi, je ne suis pas à l’abri d’une rupture brutale si Mad décide de reprendre ce qu’elle pense à elle. Et ça, ça c’est effrayant. C’est comme vivre un cauchemar éveillé en attendant juste le point de non retour. Le problème lorsqu’on attend trop quelque chose, c’est qu’il y a moyen qu’il se réalise. Et moi je veux pas ça. Pourtant je vis dans l’attente qu’il m’abandonne, comme moi je sais si bien le faire. Comme mon père l’a fait avec moi. L’abandon est la seule chose que je connais par cœur et c’est aussi ma peur la plus profonde, celle qui est ancré en moi comme une pierre lourde qui me fait peiner à garder la tête à la surface de l’eau. « Il est 10h du matin, tu es chez moi, le problème ce n’est pas qu’on ne se voit pas assez souvent. » Je tente de faire bonne figure, mais ça n’est pas facile. Je cache mon visage dans ma tasse, mais au fond j’ai juste envie de me foutre à chialer et d’avouer absolument tout la vérité. Qu’on se le dise : je suis une idiote. Vraiment. Je n’arrête pas de me répéter en boucle la même chose dans la tête. Ce n’est pas la fin du monde, en soi, je n’ai pas non plus détruit mon couple en posant cette question (et tant mieux d’ailleurs).
Et puis j’ai soudainement envie de faire quelque chose de bizarre mais parfaitement rassurant. Je me lève et lui tend la main afin que nous nous dirigions dans ma chambre. Je me glisse dans les draps qui ne sont pas fait et enfouie ma tête dans son cou. J’attends qu’il me serre dans ses bras pour m’excuser à voix basse « Je suis désolée Zazou, j’ai peur en fait. Peur que tu m’abandonnes maintenant que Mad est là. C’est tellement flippant l’idée que tout ne tient qu’à un fil et peut-être un matin tu vas te réveiller et Mad sera de nouveau le centre de ton univers. » J’enlace mes jambes autour des siennes, j’essaye de graver l’instant que nous vivons. Il a beau être marqué par quelque chose d’assez grave, je me sens rassurée dans les bras musclés de Zazou, avec cette couverture d’un blanc immaculé sur nous. C’est irréel à quel point je me sens très mal et très bien en même temps. Je savoure le parfum de Zazou qui imprègne mes oreillers, mes vêtements, absolument tout ce qui composent ma vie et qui me donne envie de rester dans cet environnement que je trouve particulièrement doux, chaud et stable. « Je te soupçonne pas de me tromper hein, je sais que la fidélité c’est quelque chose d’important pour toi et ça l’est pour moi aussi. J’ai juste peur de ce que Mad peut nous faire. Parce que c’est con, je vais me répéter, mais je t’aime Zazou, et je suis bien avec toi. J’ai pas envie que tout s’arrête là… » Mettre ses peurs et ce que l’on ressent à nu, à la vue de tout le monde (même s’il n’y a que Zazou là), ça me semblait très compliqué avant. Aujourd’hui, avec lui, tout me semble simple. Tout est si facile, comme si absolument tout allait de soi. Tout est naturel. Et je prends un plaisir immense à répéter ses trois petits mots qui semblent si difficile à prononcer pour certaines personnes. Ce que je ne comprends pas, parce que ça me semble si simple. Et puis ça fait tellement de bien d’aimer les gens et surtout de pouvoir leur dire. « Je t’aime. » Et même si Zazou ne comprend pas pourquoi je fais ça, ça n’a aucune importance, moi je le sais.
Dernière édition par B. Sixtine Flanery le Mer 27 Fév - 22:50, édité 1 fois
X. "Zazou" S. Bing
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Sujet: Re: it's a little bit funny this feeling inside ♫ ZAZOU&SIXTINE Dim 20 Jan - 20:36
Sixtine & Zazou Your scream in the haze
Son soupir et le ton un peu trop mordant de sa réplique me font un peu mal au coeur. Parce que Sixtine, c'est le calme d'une relation aussi belle qu'elle me repose. J'ai pas besoin qu'elle vienne me balancer des trucs comme ça à la gueule. Je sais que c'est mal. Que je ne devrais pas. Que ma famille ne devrait pas passer avant elle. Je le sais, que ce n'est pas normal. Mais c'est Stitch. C'est plus que de la famille, c'est plus fort que de l'amour ou je ne sais quoi. Et Lilo bénéficie du même régime de faveur. Lilo et Stitch. Tous les deux, pour toujours. Si je pourrais aussi bien me passer d'avoir une femme dans ma vie, je ne pourrais certainement pas me passer deux. Perdre les deux abrutis qui me servent de colocataire, ce serait la fin de mon monde. Et les laisser vivre tous les deux... Bah c'est hors de question. Ils ont déjà la chance de s'aimer, alors que je ne suis que la troisième roue du carrosse. Ouais, c'est pas l'expression mais c'est tout comme. L'idée, c'est que si je pars, ils vont toujours plus se rapprocher et moi, je vais toujours plus m'écarter. Et c'est juste inenvisageable. Qu'ils veuillent ou pas de moi dans leur vie, j'avoue que je m'en contrefous. J'y suis, j'y reste. Et aucune donzelle, aussi parfaite soit-elle ne pourra me faire bouger d'un pouce. Et aucun soupir, aussi amer soit-il ne pourra me faire changer d'avis. Alors culpabiliser parce que je suis un mauvais petit ami, ça, je vais le faire, ça ne fait aucun doute. Mais réfléchir plus que ça à la proposition, ça risque d'être difficile. Très difficile. J'y penserais surement. Mais je doute que la réponse ne change. Et elle fait noter que le problème n'est pas qu'on se voit pas assez souvent. Alors je ne comprends bien. Si on se voit assez, pourquoi elle aurait besoin que je vive avec elle? Pourquoi ce désappointement évident face à ma réponse? Cela fait pourtant longtemps que j'ai posé la règle : je vis avec mes amis et elle passe quand elle veut. Mon appartement est le sien si elle veut, mais il est surtout celui de Lilo et Stitch. Je la regarde en essayant de comprendre. Parce que c'est ce que je fais toujours. Essayer de comprendre. Histoire de pouvoir arranger les choses, histoire qu'on soit heureux sans se prendre la tête. Quand elle me tend la main, je la prends. Parce que si elle veut que je la suive, je la suivrais, si ça peut lui faire plaisir. Nous glisser dans ses draps? Ok, si elle veut. Pas que ça me gène. Je les connais bien ces draps. Alors je la prends dans mes bras, doucement. Je ne vois pas vraiment quoi faire d'autre. Son attitude m'intrigue un peu, je dois bien le reconnaître. Sixtine a toujours été un peu étrange, mais pas vraiment à ce point-là. Amère puis douce. Enfin, je ne vais pas m'en plaindre. Peut-être a-t-elle décidé de déjà me pardonner ma réponse. De toute évidence, au vu de sa réaction de tout à l'heure, c'était la mauvaise. Mais c'était la mienne. Un autre garçon aurait sûrement ravi de venir prendre ma place et de s'installer en contrat à durée indéterminée dans ces draps blancs et doux. Contre ce corps que je connais trop bien. Moi, j'ai préféré dire non. Sûrement qu'il me manque une case, mais c'est la vie. C'est comme ça qu'elle m'aimait jusque là.
Et puis mon cerveau se fige quand elle évoque Mad. Parce que Sixtine, c'est mon coin de paradis loin des soucis du monde. Et loin de Mad. Elle m'a aidé à passer à autre chose et depuis qu'elle est revenue à Pasadena, c'est uniquement quand je suis dans les bras de Sixtine que je peux mettre toutes mes inquiétudes de côté. Je ne pense plus à rien. Je ne pense plus que Mad, c'est l'amour de ma vie ou qu'elle me manque à en crever. Passer à autre chose, me noyer dans les yeux de Sixtine. C'était le remède. Mais si elle en parle, tout part en vrille... Enfin, ne soyons pas trop tragiques non plus. Respirer calmement et essayer de comprendre ce que tout cela veut dire. Elle ne croit tout de même pas que je vais la tromper avec Mad? Non, elle me rassure sur ce point, la confiance règne, au moins un minimum. Peur de ce que Mad peut nous faire. La blague. Ca me fait chier de le dire, mais je ne supporte pas qu'on lui mette quoi que ce soit sur le dos. S'il y a une personne qui peut pourrir notre histoire, c'est moi, et moi uniquement. Alors non, je ne vais pas prendre la défense de mon ex, inutile de rajouter de l'huile sur le feu, mais j'avoue que mon cœur se tord un peu. Mad n'est pas un monstre, elle aimerait beaucoup Sixtine et lui souhaiterait tout le bonheur du monde si elles devaient se rencontrer. Elles auraient été faites pour s'entendre dans d'autres conditions. Si je n'étais pas là pour attiser les ressentiments. Et elle finit tout ça par une bête déclaration d'amour. Si elle voulait mettre le boxon dans mon cœur et dans ma tête, elle ne s'y serait pas mieux pris la petite Sixtine. Mais je garde toutes mes réflexions pour moi et lui dépose un léger baiser sur le front. « Ca sert à rien de t'inquiéter Barbie, ya pas de raison que quoi que ce soit change... » Je lui souris comme je peux, le plus sincèrement du monde. Inutile de l'inquiéter, je suis capable de gérer moi même les problèmes que peuvent être les restes de sentiments pour Mad qui croupissent au fond de moi. « Moi aussi, je suis bien avec toi, alors ne t'en fais pas. » Et ça, c'est la vérité pure. Elle est la petite amie idéale. Et c'est bien pour ça que je dois me débrouiller tout seul pour effacer tout ce que je peux ressentir pour Mad. Parce qu'elle ne me rendra pas heureux comme Sixtine le peut. Parce qu'elle n'aime pas se contenter de relations tranquilles. Alors s'il s'agit de déterminer laquelle des deux j'aime le plus, je vous dirais d'aller vous faire voire parce que la question ne se pose même pas. Cela n'entre pas en ligne de compte. Le fait est que je suis avec Sixtine et que je resterais avec elle. Pas spécialement pour elle, pour lui faire plaisir mais parce qu'elle est ce dont moi j'ai besoin. On est heureux après tout. « J'peux faire quelque chose pour que tu me fasses confiance? » A part de m'installer chez elle bien sûr, ça, c'est déjà éliminé d'office. Mais je suis habitué à être un garçon qu'on croit sur parole alors voyez-vous, j'aimerais que ça continue comme ça. Qu'elle ne s'inquiète plus et qu'elle sache que je serais là pour elle au moindre soucis. J'ai toujours bien aimé être considéré comme le copain parfait.
Sujet: Re: it's a little bit funny this feeling inside ♫ ZAZOU&SIXTINE Lun 21 Jan - 17:37
Give me more. Zixtine.
« Ca sert à rien de t'inquiéter Barbie, ya pas de raison que quoi que ce soit change... » J’ai beau avoir l’air de lui avoir pardonné, en fait ce n’est pas réellement le cas. Je suis toujours aussi amère. Mais pas parce qu’il a refusé ma proposition. Parce que j’ai peur, peur qu’il ne comprenne pas comment je ressens la chose. Pourtant il sait. Nous n’avons jamais fait de nos passés un secret. Au contraire, j’ai toujours voulu être honnête avec Zazou, omettant certains détails peut-être mais je ne lui ai pas caché le fait que j’étais encore écorché vive par l’abandon. Et j’ai l’impression qu’il ne veut pas comprendre pourquoi cette peur est si profondément ancrée en moi. Malgré tout, quelque chose ne quitte pas mon esprit : moi non plus je ne comprends pas. Comment arrive-t-il à être si attaché aussi fort à deux êtres ? Vraiment, tout est si compliqué lorsque l’on a des relations fortes avec les gens. Mais c’est sa famille. Et je ne peux pas rivaliser. Ce n’est pas la peine d’essayer je le sais. Car je risquerais de me faire plus de mal qu’autre chose. Et à lui aussi, sans doute. Et j’ai beau me faire du mal en me disant qu’il aurait moins mal de me perdre moi qu’eux, j’ me le dis quand même. Et ça me rend dingue, totalement dingue. Peut-être que finalement, je commence à comprendre Mad. Et la folie qui l’habite. Comment ne pas devenir folle devant autant d’amour entre des personnes alors qu’on ne vous en accorde qu’une infime partie ? « Moi aussi, je suis bien avec toi, alors ne t'en fais pas. » Des mots. Ça semble si simple quand il le prononce comme ça. J’ai peur qu’il n’essaye juste de me rassurer et qu’il le pense à peine. Mais je vire sans doute parano alors que je ne devrais pas. La confiance engendre la confiance, on l’obtient quand on l’accorde. Bien sûr que je m’en fais ! Comment pourrait-il en être autrement alors que je sais parfaitement pourquoi et comment nous en sommes arrivé à être aussi bien l’un avec l’autre ? Je le sais maintenant, bien que je l’aie toujours su, je suis une bouée de sauvetage. Et pourtant, ça ne gêne pas. Pour l’instant ça ne m’effraie plus. Parce qu’il l’est aussi. Je crois qu’il s’est persuadé un milliard de fois que je l’ai sauvé de je ne sais quoi avec Mad. Mais la réciproque est vrai, il m’a sauvé de ma peur de l’abandon. Parce que depuis un an maintenant, tout est parfait entre nous. Et c’est pour ça que j’ai peur. Parce que s’il s’éloigne, c’est moi qui replonge. Et je n’ai pas envie. Je suis assez égoïste, je le reconnais. Mais je m’en fiche pas mal. J’ai trop souvent souffert et je n’ai plus envie de connaitre ça. Surtout pas comme une débutante, à cause de l’amour. La souffrance c’est beaucoup trop complexe et cliché. Je n’ai plus envie de faire partie de tout ça. J’aimerais avoir un train de vie normal et ne pas avoir un passé aussi nul qui m’empêche parfois d’avancer. C’était trop demander une vie normale n’est-ce pas ? « J'peux faire quelque chose pour que tu me fasses confiance? » Tout le problème est là, évidemment.
« Non, ça n’a pas d’importance, laisse tomber. » Bien sur que c’est un mensonge. Evidemment que c’est important. Mon dieu comme j’aimerais ne jamais avoir posé cette question. Ce que j’aimerais que l’on oubli ce qui vient de se passer. Pouvoir retourner une demi-heure en arrière, alors que nous étions tranquillement en train de siroter un thé. A présent je me retrouve à cours de mot. Parce que je ne sais plus quoi dire pour que nous ne pensions plus à cela, mais évidemment, la tension est palpable dans la pièce. Je me déteste. « Je suis désolée Zazou, je sais que je devrais avoir confiance en toi, comme ça, par je ne sais quel opération de Bouddha, mais je suis comme ça. J’ai peur. » Je ferme les yeux, très fort, comme si cela pouvait faire disparaitre le moment que nous sommes en train de vivre. Mais c’est apparemment trop demander : aller Bouddha, je te demande juste un petit miracle. J’ouvre les yeux. Les choses n’ont pas changé. Les murs de ma chambre couleur framboise sont toujours là, Zazou aussi, ainsi que son parfum qui me rend complètement dingue. Je trace le contour de ses tatouages avec mon index. Comme j’aimerais que ces draps blancs, que cette pureté efface tout. Mais c’est impossible. « Tu sais, le problème n’a rien avoir avec toi. Ni avec tes colocataires ou ta famille. En fait, j’adore Stitch, Lilo et même Dimitri est quelqu’un que j’apprécie énormément. Et j’aime bien passer du temps avec eux. Je crois que c’est le concept de famille qui me bloque. » Non non, ce n’est pas du tout le moment où on en vient à parler bébé. Je ne vais pas lui demander me prouver que je peux avoir confiance en lui avec un bébé. A vrai dire, je ne sais pas ce qu’est une bonne mère, je serais certainement incapable de produire un schéma familial correct. « Pas de panique babe, je te demande pas un bébé pour me prouver que je peux avoir confiance. » Je respire un peu, me redresse sur les coudes et j’essaye de réfléchir à toutes vitesses. « Ni aucun autre engagement concret comme un mariage ou un truc dans ce goût, ça serait stupide. » Puis je m’assois en tailleur, caressant doucement ses cheveux. Je suis totalement perdue, je ne sais absolument pas quoi faire, c’est affreux, la situation est assez gênante et perturbante. « En fait le truc qui me gêne vraiment, c’est que j’ai peur qu’ils apprécient Mad plus que moi. Oui je sais, ça fait très la fille qui veut que tout le monde l’aime. Mais j’y peux rien. Et en fait ça me bloque, je n’arrive pas à m’intégrer du coup. Alors que je le voudrais, vraiment. Je suis sûre que c’est tous des personnes géniales. » Je suis désolée de mettre Mad au cœur de tout mes problèmes alors que je sais qu’il l’aime encore, c’est claire comme de l’eau de roche. Mais moi, je n’en peux plus de vivre avec le spectre (vivant) de cette fille sur mon couple. Et puis ça me soulage assez d’avoir enfin une vraie discussion autour du sujet Mad. Ça fait trop longtemps que j’ai envie de mettre les choses aux claires. Je sais aussi que je n’aurais pas dû, parce que tout était si simple entre nous. Et tout va devenir si compliqué. Quel sens du drama j’ai moi. Il faut vraiment que je me calme.
Dernière édition par B. Sixtine Flanery le Mer 27 Fév - 22:51, édité 1 fois
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◊ STATUT : le couple, c'est bien aussi. Mais des fois, ça devient compliqué. ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : Chez moi, parce qu'on est toujours bien, chez soi, non? ◊ AVATAR : Josh Beech ◊ CRÉDIT : Anaelle
Sujet: Re: it's a little bit funny this feeling inside ♫ ZAZOU&SIXTINE Jeu 24 Jan - 23:13
Sixtine & Zazou Your scream in the haze
Et elle ose dire que ça n'a pas d'importance. Elle me balance tout ça dans la gueule pour me dire que je ne peux rien faire. Que je ne sers à rien. Qu'elle va mal mais que j'ai qu'à faire avec en somme et fermer ma gueule. Mouais, j'adore pas trop l'idée. J'aime pas me rendre compte que je suis inutile. Le truc, c'est que je lui demande pas de me faire naturellement confiance. Je sais bien que c'est un peu plus compliqué que ça. Je sais bien que ça ne se contrôle pas. Je sais bien qu'on peut facilement devenir parano. J'avais appris à vivre sans aucune confiance quand j'étais avec Mad. Mais c'est bien loin. Et même si je n'ai rien fait pour la faire douter de moi, je ne lui en veux pas. Je peux très bien comprendre que mes relations la laissent amère. Alors je peux accepter l'absence de confiance, mais elle ne peut pas décemment me dire que je ne peux rien faire pour y remédier. Alors on est dans la merde et on doit se contenter d'y nager en souriant? Non, non. Très peu pour moi. Alors elle ferme les yeux, mais ce n'est pas comme ça qu'elle me fera disparaître. Me mettre à la porte, c'est plus efficace. Mais elle n'ose peut-être pas. Elle peut pourtant, j'ai l'habitude d'être foutu dehors. Ou je l'ai eue au moins. Le problème, ce serait que je la prenne moi-même cette porte. Parce que je reviens rarement sur mes décisions. Il y en a une qui pourrait témoigner sans aucun souci là-dessus. Mais je préfère éviter de demander à Mad de venir raconter à Sixtine comment tout à mal tourné, comment elle a tout foutu en l'air. Ça le ferait pas vraiment. Étonnamment, j'ai vraiment pas envie qu'elles se rencontrent ces deux-là.
J'avoue que tout ça me fout un peu en rogne, mais j'essaie de me calme alors qu'elle suit mes tatouages du bout des doigts. Ça ira. On va s'en sortir. Elle ne va pas nous faire foncer dans le mur. Je pourrais toujours faire en sorte de lui faire relever le nez du guidon pour qu'elle voir si on prend un chemin périlleux. Quand elle me parle du concept de famille qui la bloque, j'avoue que je reste un peu sur le cul. Bah c'est juste comme des amis, en mille fois mieux quoi. C'est ma famille, ils sont aussi parfait que moi. Ou encore mieux. C'est juste qu'ils peuvent être aussi cons qu'ils veulent, j'aimerais tous leurs petits défauts, à tout jamais. Parce que les gens ont tendance à très vite m'agacer à cause de petits détails stupides, mais que la famille, j'ai vécu toute mon enfance avec ces défauts. Ils font un peu partie de moi, et je crois que je ne comprendrais plus trop le sens de la vie s'ils venaient à disparaître. Je pourrais lui faire une dissertation sur le plaisir d'avoir une famille comme la mienne, mais je n'en prends même pas la peine. Ce serait inutile, elle ne peut pas le comprendre. Quiconque n'a pas vécu ça ne peut pas vraiment comprendre ce sentiment d'appartenance. C'est un peu plus qu'une famille au final : c'est ma meute. Et elle tente de me rassurer en me disant qu'elle ne me demande pas un bébé. Le truc, c'est que dans l'absolu, ça me choquerait même pas. L'idée d'avoir un louveteau. Mais je ne pourrais pas. Pas si elle ne comprend pas tout ce qu'il y a avec ma famille. Parce que si j'avais un miniature à moi, je le considèrerait bizarrement comme celui de Lilo et Stitch tout autant. Et je pense qu'il en serait de même pour eux. Un mini-Zazou, ce serait leur bébé. Alors bizarrement, si ça ne me dérange pas d'avoir un gosse, je crois que je ne voudrais imposer ça à aucune fille. Avoir un bébé avec moi, ce serait le meilleur moyen de se sentir encore plus exclue de ma vie. Ouais, j'suis bizarre. C'est la vie.
Enfin elle s'assoit et lâche la dernière bombe que mon petit coeur peut supporter. Mais la seule réaction que j'arrive à avoir, c'est de rire. Rire franchement. Elle a peur que les autres l'aiment moins que Mad? « Qu'ils apprécient Mad plus que toi? Sérieusement? » J'ai du mal à y croire. Mais de toute évidence, elle est sérieuse. Je veux dire, elle est pas assez conne pour me faire une blague de merde pendant un moment comme celui-là. Et tant mieux après tout, parce que si c'est ça son problème, ya moyen de l'arranger tout de suite. « Je crois que Diminou a rarement détesté quelqu'un comme il détestait Mad. Il n'a pas arrêté de me dire de rompre tout le temps que j'ai passé avec elle. » L'exemple extrême. De eux tous, cela ne fait aucun doute à mes yeux que Dimitri a toujours été celui qui désapprouvait le plus ma relation. Ou en tout cas, c'était celui qui me le disait le plus franchement. Peut-être parce que Lilo et Stitch voyaient que malgré mon malheur, je pouvais un peu m'épanouir avec Mad? Ou pas. Peut-être parce qu'ils estimaient que j'étais un grand garçon capable de me débrouiller. « Et c'est pas mieux pour Stitch, il la sentait pas vraiment. Il préférait me monopoliser. » Encore aujourd'hui, il préfère me monopoliser. Mais il préfère la douceur de Sixtine à l'amertume de Mad. Elle a du le draguer et il a pas apprécié, j'en sais rien. Je surveillais pas vraiment ce qui se passait entre eux. Je sais juste qu'ils ne se voyaient pas vraiment. Je ne vais pas évoquer le cas Lilo. Parce que Lilo l'aimait bien la Mad. Elles étaient aussi barrées l'une que l'autre. Mais je pense qu'elle aime tout autant Six'. A dire vrai, je n'ai jamais eu de grande discussion avec elle sur mes copines qu'elle a préféré. Il faudrait un jour, je lui demanderais de me faire un petit classement récapitulatif.
Je m'asseois à mon tour et la prend doucement dans mes bras. Je reste un moment sans rien dire, parce que j'ai juste envie de profiter de pouvoir faire ça. Tant qu'elle m'envoie pas chier en me traitant de menteur, de pauvre con, de salaud ou autre, à l'occasion d'une crise de jalousie quelconque. Oui, les copines timbrées, je suis un peu abonné. Et quand c'est pas pour moi, c'est pour Stitch. Mais lui, il le cherche de se faire insulter. Et Lilo aide quand il s'agit de mettre ses coups d'un soir en rogne. Bref. Les folles qui insultent les mecs, je connais. Et même si je ne pense pas que Sixtine soit de ce genre-là, je préfère profiter tant que je peux de sa douceur. Cette fille, c'est mieux qu'un perle de lait. « Et si tu veux, je leur parlerais pour que tu te sentes plus intégrée au groupe, d'accord? » Parce que je comprends pas trop quel est le problème. Je pensais que ça lui allait comme c'était. Mais si ce n'est pas le cas, je suis sûre que Lilo voudra bien faire un effort pour qu'elle se sente plus chez elle. Stitch aussi. Parce qu'ils feraient des efforts si c'est pour me faire plaisir. Ils ont intérêt sinon, j'arrête de faire le ménage, et on va mourir dans la crasse. « Et tu sais, Mad était pas spécialement "intégrée" hein... » Parce que Mad, c'est le même genre que Six. C'est pour ça qu'elles ont toutes les deux eu une telle importance pour moi. Parce que j'aime les filles bizarres. Parce que Mad est pas capable de se laisser aller à avoir des relations normales. Ou elle ne pouvait pas en tout cas. Du coup, être amis avec mes amis et ma famille, c'était pas vraiment son délire. Enfin, c'est comme ça que je l'avais pris. Peut-être que c'était juste qu'elle n'avait pas envie de supporter Diminou la fusillant du regard toute la soirée.
Sujet: Re: it's a little bit funny this feeling inside ♫ ZAZOU&SIXTINE Dim 3 Mar - 21:42
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« Qu'ils apprécient Mad plus que toi? Sérieusement? » Il rigole, alors je me sens, vraiment, vraiment idiote d’avoir douté d’un truc comme ça. Mais j’ai envie de croire que Mad et moi on est différente, qu’on n’a pas une chose en commun. Bien que ça soit faux. Les vies bizarres tout ça, ça nous connait. Et même si on rêve d’y échapper ou parfois de s’y plonger complètement, on ne peut rien faire et rien ne va comme on le voudrait bien. A quoi bon essayer de se mentir de toute façon ? La vie, ce n’est vraiment pas du gâteau. Autant dire que d’essayer d’y vivre en se la coulant douce était carrément impossible. Et j’avais beau essayer de faire des efforts pour au moins avoir à moins pagayer, rien à faire, j’avais vraiment l’impression que mon radeau de fortune était tout prêt à couler. Ma vie c’était un peu le bateau en bois de Robinson Crusoé. Et j’étais à peu près certaine de ne pas pouvoir me reposer deux secondes sur mes lauriers et profiter un peu du bonheur que je touchais. Et c’était ce à quoi j’aspirais. Etre heureuse, tout simplement. Et la seule personne qui m’avait apporté un peu de stabilité était là, avec moi. Mais j’étais en train de tout foutre en l’air, comme d’habitude. J’avais vraiment un don certain pour tout faire voler en éclat moi. Une vraie bombe à retardement en fait. Ou alors juste une chieuse pathétique. A voir quel terme est le plus évident pour me décrire. Un convient parfaitement : stupide. Et c’est indiscutable. Je m’éclaterais bien la tête contre un mur si je n’étais pas certaine de mériter pire que ça. Lapidation ! Les poteaux ! La planche même ! Sauter du dixième étage sans parachute ! Bam. « Je crois que Diminou a rarement détesté quelqu'un comme il détestait Mad. Il n'a pas arrêté de me dire de rompre tout le temps que j'ai passé avec elle. » Cela me rassure un peu. De tous, Dimitri est celui avec lequel je m’entends le mieux. Nous nous ressemblons sur certains points. La douceur, la gentillesse (presque naïve) et notre fidélité en amour ou en amitié nous rapproche surement. Certes, nous n’en sommes pas encore au stade des meilleurs amis du monde, mais je crois que si je devais appeler quelqu’un pour prendre une bière comme ça, juste parce que ça me fait plaisir d’inviter quelqu’un à boire avec moi : je choisirais Dimitri. Parce qu’être quelqu’un avec lui, c’est simple. Quand il te parle, t’as vraiment l’impression d’exister et de compter pour quelqu’un. Peut-être que c’est ce qu’il veut. Je m’avancerais pas à dire que Dimitri veuille que je me sente bien, que je comprenne que rien de moche ne va m’arriver maintenant. Pourtant j’aime bien l’idée. Si c’était le cas, si c’était vraiment ce qu’il voulait me signifier en m’adressant la parole, en étant doux et drôle à la fois, peut-être que ça commençait à fonctionner. Un peu. Pas trop quand même. Je n’avais pas autant d’estime en moi pour accepter totalement les idées farfelues qui germaient sans cesse dans mon petit esprit. Il fallait vraiment que je reste concentrais. Je perdais encore le fil. « Et c'est pas mieux pour Stitch, il la sentait pas vraiment. Il préférait me monopoliser. » Je soupire. Pas de déception. Mais parce que je me sens très conne tout à coup. « Et si tu veux, je leur parlerais pour que tu te sentes plus intégrée au groupe, d'accord? » Comment est-ce que j’ai pu tomber sur un homme aussi parfait que lui ? Bouddha, merci, merci d’avoir fait entrer cet homme dans ma vie. Mais s’il te plait, laisse le moi encore un peu, j’ai besoin de sentir sa perfection près de moi encore un peu avant de m’écraser par terre. « Et tu sais, Mad était pas spécialement "intégrée" hein... » Est-ce que le but ultime de Zazou c'était reccueillir des petits louveteaux duveteux pour leur faire comprendre que la vie c'est vachement cool en fait ? Que le couple c'est super et qu'il suffit d'y mettre juste un peu de sien pour que tout se passe comme sur des roulettes. Parce que Mad et moi, on devait avoir des choses en communs : des écorchés de la vie. Ce genre de filles qu’il ne vaut mieux pas avoir dans sa vie, surtout si on veut qu’elle soit simple. Ce genre de personne que l’on évite normalement, parce que le mystère même si c’est attirant, ça a aussi quelque chose d’effrayant. Zazou le prophète. L'homme qui redonne confiance aux femmes. L'homme mennen, drôle, attentionné, amoureux, fidèle, polie, le genre de mec qui plait forcément à la belle famille (quand elle existe) même si ses bras son plus tatoué qu’un camionneur. Zazou c’est le genre être agaçant aussi un peu parfois dans sa perfection de petit ami parfaitement parfait. Bouddha s'il te plait, joue pas au con. Me laisse pas tout détruire et le perdre. Me laisse pas détruire ce que Zazou à fait de moi et ce que nous avons construit ensemble.
Je levais discrètement les yeux au ciel, puis je fonçais sur Zazou et l’embrassais, presque brutalement. Je pensais à un truc drôle quelques instants. Moi j'étais allergique aux poils d’animaux et puis Zazou il portait ce drôle de nom d’oiseau. Je rigolais un peu. J’avais envie de détendre l’atmosphère. « Merci. Merci d’être le meilleur petit ami que j’ai jamais eu. » Accompagnant mes paroles de gestes, je m’approchais encore un peu de lui passant ma main derrière sa nuque afin de l’embrasser de nouveau. « J’voudrais qu’on oubli ce que je viens de te demander. Je vais faire des efforts, si tes coloc’ sont capables d’en faire, je vais moi aussi essayer d’être moins farouche. » Tel un petit renard, je frottais mon nez sur sa joue et mes lèvres descendaient petit à petit dans son cou. J’hésitais un instant et j’entrouvris les lèvres, suçant sa peau pour y former une trace violette. « Je t’aime Zazou, j’suis vraiment désolée si tu penses que j’ai tout gâché là… » Par une approche un peu moins subtil, j’essayais tant bien que mal de le retenir. Mes doigts ouvrièrent les boutons de sa chemise que je portais. Le vêtement bleu pâle tomba de mes épaules pâles et je glissais mes mains sous son t-shirt. J’en avais envie là, tout de suite. Et je ne voulais pas briser ce moment. D’accord. Pour l’approche douce et subtile, on repassera. « Pars pas. M’abandonne pas. » Ce besoin constant d’être rassuré. J’essayais de bien le vivre au quotidien. Puis des fois il me suffisai juste d’un mot doux pour l’être, et la douce voie de la guérison me tendait les bras. Bientôt, je serais capable de me donner complètement à quelqu’un. Bientôt, pas trop vite quand même, il ne faudrait pas que je sois dépendante et que je m’éclate la tête la première au premier bémol.
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Sujet: Re: it's a little bit funny this feeling inside ♫ ZAZOU&SIXTINE Mar 5 Mar - 0:42
Sixtine & Zazou Your scream in the haze
Alors je lui raconte combien Mad n'était pas adulée dans la famille. Qu'est-ce que j'y pouvais moi. J'aurais voulu qu'ils l'aiment mieux. Mais apparemment le fait qu'elle me fasse parfois souffrir comptait plus que le fait qu'elle me fasse toujours du bien. Parce qu'ils ne pouvaient pas vraiment comprendre ce qui se passait dans ma tête et mon cœur. Alors elle est partie parce que j'ai fini par abandonner. Abandonner l'idée que je pouvais l'aider, la sortir de son mal-être et de sa tristesse. Abandonner l'idée que si je faisais toujours plus d'effort nous pourrions devenir un couple heureux pour tout le temps. C'est parce que j'ai fini par les écouter, que je suis devenu lâche. Que j'ai abandonné tout espoir et que je l'ai laissée partir à la dérive. Et que je m'en suis voulu de l'abandonner ainsi alors qu'elle méritait tellement mieux, qu'elle méritait d'être heureuse et que je lui laisse un peu plus de temps pour apprendre à devenir un être humain normal, avec des sentiments et des amis. Je m'en suis voulu et j'ai cru que j'étais responsable de toute la misère du monde, que j'avais foutu sa vie en l'air plus qu'elle ne l'était déjà, que peut-être à cause de moi, elle était morte. Peut-être. Mais je ne voulais pas y croire. Et puis je n'avais trouvé aucun article dans les parties nécrologie des journaux que je lisais. J'en lisais beaucoup pour me convaincre qu'elle était encore en vie. Et au bout d'un moment, j'avais fini par m'autoriser à nouveau à sortir, à voir des gens, d'autres gens que ceux que je connaissais déjà trop bien et à qui, mine de rien, j'en voulais un peu pour m'avoir convaincu d'abandonner la femme que j'aimais. Et puis, ça avait été la rencontre avec Sixtine.
C'était différent. Différent de Mad. Et si je reste persuadé que Mad a été mon grand Amour, je ne peux pas nier que j'aime Sixtine. Elle m'a aidé à lever la tête, à la sortir de l'eau. Respirer, oublier Mad de temps en temps. Oublier l'odeur de Mad quand je me perd le nez dans les cheveux de Sixtine. Elle m'avait appris à oublier, c'est exactement ça. Oublier ma culpabilité imbécile, oublier ma colère, oublier mes regrets. Oublier Mad et oublier que je m'en veux d'oublier. Sixtine, c'est le confort facile. Elle ne va pas me faire souffrir, pas de mise à l'épreuve insensée en allant coucher avec tous les gars du coin. Oui, Sixtine est plus présentable et fait sans aucun doute une bien meilleure impression auprès de ma famille. Avec elle, je peux penser. Avec elle, je peux me balader dans la rue sans avoir envie d'aller pêter la mâchoire de tous les mecs qu'elle regarde. Simplement avoir confiance, l'esprit tranquille, dormir les nuits sans m'interroger sur la connerie qu'elle aura encore faire pour me faire chier. Dormir toutes les nuits sans avoir besoin de réclamer à Stitch qu'il vienne dormir avec moi, histoire que je me sente mieux. C'est ça la différence entre Sixtine et Mad. L'une me rendait fou et me faisait du bien, l'autre me donne envie de donner le meilleur de moi-même et me calme. Certains vous diront que le meilleur est facile à trouver entre les deux, je ne suis pas vraiment d'accord. Mais je n'ai plus à chercher, je suis avec Sixtine et il n'y a pas de raisons que ça change. Il est hors de question que je fasse du mal à Sixtine.
De toute évidence, si parler de Mad me met un sale goût amer dans la bouche, ça suffit à la rassurer. Mais pourquoi faut-il qu'elle ai amené le sujet. Elle était l'asile où Mad ne venait jamais me hanter. Pourvu que cette discussion n'ai pas brisé le sortilège de protection. Pourvu que mon cerveau puisse encore se reposer auprès de Sixtine, ne plus penser qu'à nous deux, à elle, à moi. Elle promet de faire des efforts, et ça me fait sourire. Ce n'est pas comme si le clan Bing-Widdleton n'avait pas l'habitude de dresser les gens farouche. On en compte dans nos rangs d'ailleurs. J'dois bien être la seule personne pas farouche, moi je vous le dis. Un pauvre gus au grand coeur entouré d'indomptables dingues. C'est ça, ma vie. Alors il paraît que je suis le meilleur petit ami, moi j'ai du mal à y croire. Je crois juste que je ne sais pas être méchant. Ca doit être un critère de séléction pour accéder au podium, mais je doute que ça suffise. Je suis sûr qu'elle pourrait trouver mieux. Mille fois mieux que moi. Mais je n'ai pas envie de le lui dire. Autant qu'elle ne sache pas qu'elle pourrait en avoir un autre, mille fois plus beau, mille fois meilleur coup, mille fois plus tendre. Un mec aussi bien que moi mais près à lâcher ses colloc pour venir vivre avec et la rassurer autant qu'il faudra. Un mec aussi bien que moi mais qui ne se sentirait pas piégé par cette simple phrase « Pars pas. M’abandonne pas. » Putain de connerie de cerveau, putain de peur d'être enfermé. J'aime être en couple pourtant, alors pourquoi est-ce que je sens que je flippe à cette demande? Ne rien laisser paraître, sourire, toujours. L'embrasser avec tendresse en oubliant ce suçon qui marque mon cou. « Calme-toi Barbie, tout va bien... Et t'as rien gâché petite tête. » Parce que j'ai l'impression qu'elle se jette sur moi pour s'assurer que je ne l'abandonnerais pas. Même si je ne suis pas ce genre de mec qui lâcherait sa copine par manque. Parce que je ne suis pas ce genre de mec qui lâcherait sa copine. Tout court. Par peur, par manque de cran, par peur de regretter autant que la dernière fois? Je glisse quand même mes mains dans son dos pour la serrer contre moi. La serrer pour avoir l'impression que tout va bien, que je ne suis pas enfermé, que ça ne me fait pas peur. Pour qu'elle sente que je ne vais pas l'abandonner non plus. « Je suis là, alors t'inquiètes pas, je ne vais nulle part. » Dans le genre qui tourne en rond, je suis présent. Ouais, le gros con qui ne quittera jamais Pasadena, qui ne verra jamais le monde. Qui ne connaîtra jamais que sa petite famille parfaite, ses amis trop sympa et ses copines toutes moins bien dans leur peau les unes que les autres. Le paumé de base qui pourtant adore sa vie plate et sans grand intérêt. Y aurait pas de livre à écrire sur moi, yaurait rien à dire. Rien à dire. Et pour oublier ça, je fourre encore une fois mon nez dans les cheveux de Sixtine. Cette odeur, c'est toujours ça qui m'a sauvé la vie. « T'es sûre que tu veux... » Parce que passer comme ça de l'angoisse à la détente totale, ça me paraît un peu bizarre. Me demander des choses comme vivre chez elle, se faire rembarrer et me pardonner aussi vite pour tenter de me sauter aussi vite. Pas que je sois contre, loin de là, bien que j'ai l'esprit un peu occupé par trop de chose pour profiter du moment. Juste que je voudrais pas que ce soit une méthode étrange pour changer de sujet ou tenter de me faire oublier cette demande bizarre et cette insécurité. Ouais, même si elle se jette sur moi, je voudrais pas abuser de son état. Je suis un mec trop bien parfois.
Sujet: Re: it's a little bit funny this feeling inside ♫ ZAZOU&SIXTINE Mar 5 Mar - 13:03
Give me more. Zixtine.
« Calme-toi Barbie, tout va bien... Et t'as rien gâché petite tête. » J’me sens un peu bête tout à coup. Mais j’dois dire que je me fiche de ça parce que j’ai pas envie d’y penser. Je suis obsédé par autre chose. Sa peau est incroyablement douce sur la mienne. Comme une caresse. Mais la meilleure caresse, c’est celle du coton de son t-shirt sur ma poitrine qui me met à l’aise avec moi-même. Tout à coup je ne suis plus ni usé, ni complètement moi-même. Je suis quelqu’un de sûre d’elle, de ce qu’elle ressent. Quelqu’un m’aime dans cette foutu vie et moi je gâche tout parce que je suis jalouse. D’une fille qui n’est pas apparu depuis des mois. Je sens mes doigts trembler contre son torse et j’essaye de contrôler la chose tant bien que mal. Ai-je le choix ? Parce que j’ai tendance à tout faire de travers depuis quelques temps. « Je suis là, alors t'inquiètes pas, je ne vais nulle part. » Je sais qu’il me rassure, je le comprends, mais en vérité, j’écoute tout juste ce qu’il me dit. Je me mors la lèvre en respirant doucement son parfum. Le garçon que je m’évertue à décrire comme le petit ami parfait est en train de me rendre complètement folle juste avec son odeur. Ce parfum à la fois fruité, doux, fort et sauvage. Il sent aussi l’after shave, ce qui est amusant parce que j’ai toujours l’impression que ces joues sont aussi douces que celle d’un bébé. Et puis le gel douche ! Vous savez le genre de gel douche tonique, typiquement masculin, le mâle qui ne veut pas sentir la vanille, le coton ou la noix de coco. Pire encore, le bonbon ou la fraise. Le mâle qui ne comprend pas le nombre de crème que l’on se tartine sur le visage sans comprendre qu’il n’y a aucune chance que ça n’explose et qu’elles sont justes là dans l’espoir de nous rendre plus jolie à ses yeux et nous faire approcher de la perfection que l’on convoite avec tant d’envie. Ouais, Zazou sent le mâle que l’on a envie de sentir aller et venir entre ses reins. Rien que parce que l’idée est bonne en elle-même et qu’on a tous le sens en alerte rien que d’y penser. « T'es sûre que tu veux... » Et contre toute attente, c’est lui qui brise le charme. Je me sens parfaitement démuni face à cette remarque. Je stop tout ce que je fais. Les baisers, les caresses. Mes bras retombent le long de mon corps et je sens une boule se former dans mon estomac. Mes yeux se plantent dans les siens et s’embuent presque de larme. Ce que je suis conne. Comment ai-je pu croire une seconde que les choses allaient se passer aussi facilement. Je papillonne des yeux, chassant les perles salées qui sont en train de s’y former. Je ne sais pas pourquoi je suis si émotive tout à coup. J’ai l’impression de tant donner. Je serais égoïste et franchement culotté de dire que je ne reçois pas un quart de l’amour que je donne à Zazou. Mais là, il ne doute pas de mon amour. Mais purement et simplement de la sincérité de mon envie de le sentir tout contre moi dans l’espoir curieux et sans doute purement égoïste et vain de vraiment lui faire comprendre que j’ai besoin de lui et que s’il m’abandonne, je le vivrais comme l’un des échecs les plus cuisant de ma vie. Pourtant, j’ai l’impression qu’il lit en moi comme dans un livre ouvert, mes gestes brusques, presque trop rapide et trop envieux sont la porte ouverte à toutes les fenêtres de mon cerveau. Il comprend, il sait. C’est aussi blessant que perspicace. Parce que tout au fond de moi, j’espérais être plus mystérieuse pour lui que je n’arrivais à lire à lui avec autant de facilité. Echec parfait. Nous sommes deux livres ouvert l’un pour l’autre. Et pourtant j’ai l’impression que la page d’aujourd’hui est pleine de gribouillis. Comme si l’auteur de nos vies (le destin) avait voulu nous montrer que le couple, ce n’est pas toujours drôle. Tout n’est pas toujours beau, rose, et superbe. Il arrive un moment où les choses se corsent. Et alors là, planquez-vous car la tempête risque d’être particulièrement violente et de faire quelques dégâts. Je me sens habiter par une autre personne tout à coup. Une personne qui déteste Zazou et ces doutes. Qui se détestent elle-même de ce qu’elle va faire. Sans doute suis-je seule dans ma tête et mon combat intérieur est interrompu un instant, par une seule phrase.
« Va t’en Zazou. » Soyons clair, je ne le vire pas parce qu’il ne veut pas coucher avec moi. Mais parce que j’ai besoin d’être seule. Digérer le fait qu’il préfère vraiment rester vivre avec ses colocataires plutôt que d’emménager avec moi. C’est aussi simple et futile : j’ai cru qu’une discussion résoudrait tout et en me rendant compte que non, j’avais tenté quelque chose de plus fort. Mais non. J’avais été bien conne de penser que cela résoudrait tout. Cette journée est placé sous le signe de : Et si on changeait notre façon d’être habituel ? Marre d’être farouche, douce, mignonne et toute gentille. Place à la brutalité du geste et des paroles. L’envie et le besoin constant qui se taisent d’habitude un peu viennent de joyeusement s’inviter parce que ça faisait longtemps tient que tu t’étais pas senti aussi conne Sixtine. Mais maintenant il faut finir ce que tu as commencé ma grande. Je me lève, quittant les draps d’un blanc immaculé. Je lui balance sa chemise. « Et puis reprend ça tient. Va t’en Zazou, s’il te plait. » J’ai l’impression d’être ce genre de personne qui ne se contrôle pas sous la colère et qui demande à la personne qu’il aime de partir pour pas les blesser. Et puis j’me sens amer, ça m’fait bizarre parce que ça faisait longtemps. J’avais réussir à changer ça. Je cours. Je m’enferme dans la salle de bain. J’ai plus envie de faire face au problème. Je mets la musique à fond parce que s’il cogne à la porte je ne veux pas l’entendre. J’ai juste envie qu’il s’en aille là. Être seule et ressassé mes pires souvenirs, histoire de comprendre encore une fois où tout à foiré. Ce moment où à chaque fois, je suis fictivement tombée du parfait pommier en fleur. La dégringolade. J’me bouche les oreillers fort fort fort peut-être parce que j’ai pas envie d’entendre mon cœur saigner. On se méprend pas, je ne viens pas de jeter Zazou de ma vie. Seulement de chez moi. C’est une dispute, pas la fin de tout. Mais j’voudrais vraiment qu’il s’en aille quand même. Ou alors qu’il tambourine de toutes ces forces à la porte et qu’on arrange les choses. Je sais plus ce que je veux. J’observe la longue cicatrice sur mon omoplate. Je sais ce que je veux : une vie plus simple. Mon coeur balance. Ma conscience aussi. Je sais que je devrais pas faire ça. Ma bouche s'anime d'elle-même. A travers la porte, j'hurle comme une vieille harpie : « Grandis Zazou ! Vivre en colocation avec son frère et sa ... sa quoi d'ailleurs ? C'est pas une vie Zazou ! C'est pas une vie et c'est pas adulte. » Je regrette déjà les mots que je viens de prononcer. Ma bouche me donne l'impression de saigner, d'être pleine d'aphte face aux mots tranchant comme des poignards que je viens de prononcer. J'me déteste. J'le déteste. Et je les déteste encore plus. Bouddha, enfoiré de merde, sérieux, tu pouvais pas me donner une vie plus simple ? Non, faut que tu compliques tout. Connard.
Honey I'm on fire I feel it everywhere
Nothing scares me anymore
The bird & the band
◊ STATUT : le couple, c'est bien aussi. Mais des fois, ça devient compliqué. ◊ TU DORS OÙ CE SOIR ? : Chez moi, parce qu'on est toujours bien, chez soi, non? ◊ AVATAR : Josh Beech ◊ CRÉDIT : Anaelle
Sujet: Re: it's a little bit funny this feeling inside ♫ ZAZOU&SIXTINE Mer 6 Mar - 22:05
Sixtine & Zazou Your scream in the haze
Bordel de queue. De toute évidence, j'ai merdé quelque part. Putain, mais qu'est-ce que je suis con quand je m'y mets. Je pensais vraiment qu'il y avait un feeling pur entre Six et moi, un truc naturel qui faisait qu'on pouvait se comprendre sans même se parler. Un truc instinctif mais beau, un truc un peu dingue mais qui me plaisait. De toute évidence, là, j'ai loupé un épisode. J'ai loupé la sortie et j'ai foncé dans le mur. Comme quoi, essayer d'être cool, des fois, ça ne marche plus. Enfin, je ne peux pas m'en plaindre non plus. Si quelque chose ne va pas, autant que ça éclate, c'était ce que je voulais, n'est-ce pas? Parce que les on-dits, ça tue. Ça tue la joie, ça tue les couples, ça tue le bien-être et ça tue les sourires. Alors, oui, je devrais être ravi de la voir péter un câble, la blague. Vous comprenez bien que ça n'a rien d'aussi facile. Ça ne va pas, mais plutôt que de me balancer des insultes à la gueule, elle me dit de me barrer. Et moi, je reste là, comme un con, à la regarder, à vouloir comprendre... Par réflexe, j'attrape la chemise qu'elle me balance. Putain, ça vient de moi ou quoi? C'est moi qui les rend tarées? Ou bien c'est moi qui les choisit bizarre et leur cas ne fait que s'aggraver. Ouais, dans l'immédiat là, j'ai peur de subir du Mad des grands jours. Mais non, il faut que je me ressaisisse. C'est Sixtine, pas Mad. Elle ne va pas me balancer tout son mobilier à la gueule. Allez Zazou, ressaisis-toi, fais quelque chose. Le problème, c'est que la bonne volonté, c'est pas mal, mais ça sert pas vraiment à grand chose quand ya un pan de bois qui se dresse entre nous. Et me voilà debout comme un con devant une porte, ma chemise à la main. Bravo Zazou, t'as encore fait que de la merde. Abruti. Alors maintenant, démerde-toi pour trouver c'est à partir de quand que t'as vraiment merdé. Courage. Mais plutôt que de réfléchir, vu qu'apparemment c'est pas mon fort, je vais tenter d'ouvrir la porte. On sait jamais, sous le coup de la colère, elle aurait pu oublier de fermer. Mais non. La musique remplit la salle de bain, mais je tente quand même de tambouriner à la porte. « Sixtine, j'suis désolé... Ouvre-moi s'te plaît... » Efficacité zéro. J'appuie mon coude sur la porte et donne un coup de tête rageur dedans. Aïe. Quel con, mais quel con. Il faut croire que j'ai un don pour me planter en ce moment. M'engueuler avec Mad et voilà qu'aujourd'hui, c'est Six qui pète un câble. Mais qu'est-ce qu'il se passe? J'suis devenu le roi des boulets sans m'en rendre compte ou quoi?? Putain, allez Six, laisse-moi respirer, redeviens ma béquille. Et puis maintenant, j'ai mal au front. Mais ça ne s'arrête pas là, je pense que je devrais ptêt lui laisser le temps de respirer, de faire le point et de décider ce qu'elle veut à mon sujet, mais sa voix s'accroche à mes oreilles pour me retenir.
Putain de merde. C'est aussi loin que je me suis planté? Putain de merde. Ouais, je veux vivre avec les deux personnes les plus importantes pour moi. Mon frangin et celle que je pourrais considérer comme la femme de ma vie si ça ne sonnait pas de façon aussi étrange. Ma meilleure amie, la prunelle de mes yeux. Putain, Lilo c'est la fille avec qui je peux être qui je veux, plus de prince charmant ou de petit copain idéal, juste moi avec mes défauts et mes doutes. Juste elle qui se fout de ma gueule et moi qui la rembarre. Lilo, c'est mon pote, bordel. Et pourquoi je devrais grandir? Je bosse, je gagne ma vie. C'est pas déjà assez adulte? J'veux bien lui faire un gosse si c'est ce qu'elle veut vraiment. Elle va voir ce que c'est de vieillir merde. Mais si cela veut dire que je dois quitter ceux que j'aime, alors l'âge peut aller se faire foutre. Si devenir grand c'est ne plus pouvoir faire ce qu'on veut, ce sera sans moi, merci! J'ai envie de lui gueuler que j'emmerde l'âge adulte et toutes ces règles préconçues qui ne semblent être là que pour nous faire chier, nous pourrir la vie sans rien y apporter. J'ai envie de lui gueuler qu'elle ferait mieux d'essayer d'être libre plutôt que d'essayer d'être grande... Mais non, je ferme ma gueule de piaf. Je suis Zazou, je sais ce que c'est les responsabilités, mais c'est juste que là, je ne vois pas de raison de changer mon mode de vie, je l'assume comme il est. Et si elle a un problème avec ça, ce n'est pas de derrière une porte que ça va s'arranger. Alors je reste muet un moment. Parce que je ne sais pas quoi répondre à ça, parce que j'ai peur. J'ai pas envie de la perdre, mais j'suis pas capable de faire plus. Mon cocon, c'est mon lit avec Lilo et Stitch qui s'y entassent à mes côtés. J'suis qu'un gamin, peut-être. Mais c'est comme ça que je suis bien. « Désolé Six, c'est pas possible... » Je parle sûrement trop bas pour qu'elle m'entende avec cette musique. Je reprends un ton au-dessus. « Et si je veux pas grandir Six? » Je secoue la tête un peu dépité et m'écarte de la porte. C'est pas que je veuille tout ruiner entre nous, juste que je veux être heureux, et que je sais comment l'être. Et que ça implique vivre avec cette famille qui est la mienne. Avec mes deux abrutis préférés. Je lâche un soupir avant de tourner le dos à la porte. Elle n'a sûrement pas besoin de moi. Elle doit sûrement préférer essayer de trouver ce qu'elle veut. Parce que ma réponse est claire et n'est pas susceptible d'appel. Alors je n'ai sûrement plus rien à faire là.